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 leeron - touch like taste like fire.

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Message () Sujet: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptySam 18 Mai - 4:05


What makes the one to shake you down ?
ft. cameron alden, lee harper

Glissant ses doigts dans ses cheveux, Cameron dégageait de son visage les mèches de cheveux qui venait obstruer sa vue. Appuyée sur le plan de travail sur lequel était posé la machine à café, la belle frottait nerveusement la jointure de son bras, là où une infirmière avait effectué une prise de sang, une heure plus tôt. La sergente fut surprise de constater qu'aucun de ses collègues ne s'était installé dans la cuisine, habituellement, ici on tombait toujours sur quelqu'un. La cuisine, c'était le point culminant du commissariat - non peut-être pas - mais ici se trouvait forcément un camarade qui dévorait un sandwich ou se servait un café, mais en cette matinée, il fallait croire que tous étaient si occupés qu'il leur était impossible de venir consommer quoi que ce soit en ce lieu à cet instant présent. L'allemande maudissait le corps médical de lui avoir prit son sang pour le faire analyser, estimant que son supérieur s'était un tant soit peu emballé après qu'elle ait tourné de l’œil lors de son dernier briefing avec son équipe. La nausée. Des aigreurs. De l'acide pur et dur remontait le long de son œsophage jusqu'à la limite de ses amygdales et il lui fallait concentrer tout sa sagesse Jedi pour se retenir de vomir, mais vider le contenue d'un estomac vide était-ce possible ? Voilà quelques jours que la blonde se trouvait être la victime de son propre corps qui la malmenait dès son réveil, oui, Alden n'était pas le genre de personne a engloutir un petit déjeuner copieux avant de se mettre au travail, loin de là ; en général la jeune femme ingurgitait un grand verre de jus d'orange agrémenté d'une bonne dose de nicotine et sa journée pouvait commencer sous peine d'être prise de nausées qui l'empêchaient de quitter son domicile. Le soucis était que depuis plusieurs jours maintenant, elle ne supportait que très mal la fumée de ces bâtonnets cancérigènes et avait même cessé d'en consommer, ce qui, selon elle, la mettait sur les nerfs.

Oui, elle avait eut espoir de croiser un collègue qui aurait eut la gentillesse de lui offrir une banane, ce que le bleu qui avait dernièrement intégré l'équipe avait prit l'habitude de faire, devenant la cible de bon nombre de moqueries de la part de ses collègues d'ailleurs. A la manière du premier de la classe qui offre une pomme à son institutrice, mais Cam, elle s'était déjà habituée à ce petit cadeau fruitier que le jeune homme lui faisait chaque matin. Les larmes au bord des yeux, la flic tentait de contrôler sa respiration afin de chasser toutes remontées acides et autres reflux gastriques possibles. Oui, elle maudissait sur plusieurs génération ceux qui avaient eut le malheur de lui tirer son hémoglobine afin de s'assurer que tout était en ordre. Faisant volte face pour observer la machine à café qui ne lui faisait que très moyennement envie, la porte de la cuisine s'ouvrit pour se refermer lourdement après que quelqu'un s'y soit introduit. "Bonjour !" s'exclama t-elle de la manière la plus courtoise possible sans se retourner immédiatement. Coincée là, à cogiter sur les opportunités qui se présentaient à elle si par malheur elle régurgitait sa bile, le regard de la blonde parcourait son champs de vision et posait une option sur la corbeille à moitiés remplie de déchets qui se trouvait à ses pieds et sur l'évier qui se trouvait à sa droite.

Détournant le regard, plaçant son menton au dessus de son épaule, Cameron jeta un regard furtif à celui qui l'avait rejoint. Lee. Rapidement elle se pencha au dessus de l'évier en prenant une profonde inspiration. Leur dernière soirée, comment l'oublier, ils l'avaient tous deux passée chez elle et s'étaient retrouvés nus sur son canapés, s'étaient endormis là après avoir couchés ensemble et à son réveil, il s'était tiré. Une bouffée de chaleur l'envahit soudain, mais elle se redressa, préférant réprimer toute émotion négative comme son envie de s'évanouir dans son propre vomis. "Harper." elle regagnait une certaine contenance et tendait son bras jusqu'à la petite boîte de carton qui contenait de nombreux morceaux de sucre afin d'en ingurgiter un. Ils se sont évités depuis ça, au grand dam de l'allemande, qui, n'avait rien fait pour que les choses ne changent, incapable de déterminer où elle pourrait se mettre finalement, ajoutez à cela une fierté mal placée et vous obtenez un silence radio d'un peu plus de 2 mois. Les prunelles bleues de la belle vinrent se planter dans celle du patrouilleur, un court instant durant lequel Cam prit conscience du potentiel bien fondé à cause duquel elle n'a pas tenté de renouer le contact avec lui. Les images, floues pour certaines et pourtant très nettes pour d'autres. "J'te fais un café ?" qu'elle à finit par lui demander en se retournant de nouveau, afin d'éviter tout contact visuel avec l'intéressé. Là, elle se dit que tomber dans les pommes n'aurait peut être pas été une si mauvaise chose que cela.

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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyDim 19 Mai - 1:53


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Nuit de merde. Le flic avait été de quart cette soirée là, passant ses heures à arpenter les rues de Miami dans son véhicule de service, s'occupant de délits mineurs et collant quelques prunes pour conduite en état d'ébriété. Au fond de lui, Harper ne pouvait s'empêcher d'envier les personnes qu'il verbalisait, lui faisant la partie du boulot qu'il détestait, elles, qui profitaient de leur soirée ou qui oubliaient simplement les tracas de leurs mornes vies. Cela faisait quelques semaines que l'humeur du flic était plus maussade qu'à son habitude et qu'il était particulièrement exécrable, pour une raison qu'il ne parvenait pas à déterminer. Lee ne parvenait plus à trouver l'envie dans son métier, se contenant d'enchaîner les journées de patrouille en maugréant, rendant la vie de ses concitoyens encore plus détestable que la sienne. Lorsqu'il n'était pas au travail, il passait sa vie à écumer les bars ou à vider son stock d'alcool sur son voilier qui ne naviguait plus, se morfondant dans sa triste existence parsemée ces derniers jours par des épisodes plus fréquents de crise d'anxiété dues à un stress post-traumatique qu'il ne soignait que mal. Alors lorsque le soleil avait pointé ses premiers rayons sur Miami Beach, Lee ne pouvait s'empêcher de penser à sa délivrance proche et au sommeil réparateur qui l'attendait sur ses deux prochains jours de repos alors qu'il sirotait un énième café en attendant un appel qui sortait de l'ordinaire.

L'appel ne vint jamais. La matinée était déjà bien entamée lorsque le flic garait son véhicule de patrouille et qu'il libérait la bleusaille qu'on lui avait collé dans les pattes pour son quart de nuit. Le quadragénaire se contenta de réintégrer tout le matériel confié pour l'occasion, armement inclus, et traîna ses guêtres dans les couloirs du commissariat, saluant les collègues qui débutaient leur journée de travail. Valises sous les yeux, il traînait sa lamentable carcasse en direction du vestiaire, prenant soin à faire un crochet par la cuisine ou un café probablement chaud, mais surtout gratuit, l'attendait. Poussant la porte, il s'attendait évidemment à tomber sur d'autres flics en quête de caféine, mais pas sur elle. Lorsque son  « bonjour » enjoué traversa la pièce, l'ancien combattant marqua un temps d'arrêt, hésitant un court instant à faire machine arrière et fuir la salle de repos aussi vite que possible. La simple vue de sa silhouette lui suffit pour se remémorer cet instant fugace qu'ils partagèrent, moment de passion qui lui permis de croire un court instant en quelque chose, avant de se faire lamentablement rabrouer le matin même. Encore plus têtu qu'un breton, Lee avait décidé de couper tous les ponts avec elle depuis ce jour, vexé comme le pire des poux. Véritable handicapé sentimental, n'ayant jamais su avoir de relation vraiment sérieuse dans sa vie, le sudiste s'était permis l'espace de quelques instants d'espérer quelque chose de différent avec elle, alors que son odeur l'envoûtait toujours. Jamais il n'av ait eu aussi tort de sa vie.

Il restait interdit, se contenant de lâcher un petit ricanement mauvais lorsqu'elle l'appela par son nom.  « Alden ... » soupira-t-il, légèrement énervé par sa nuit. Depuis quand s'appelaient-ils par leurs noms respectifs ? Même au début de leur relation professionnelle, quand il ne voyait en elle qu'une blondasse incapable, il ne l'avait jamais appelé par son nom de famille, signe de véritable froid entre eux.  S'il y avait bien une personne avec laquelle il ne s'était jamais imaginé s'embrouiller avec, c'était probablement elle, qui lui ressemblait sur tant de points. Là, tout de suite, lorsqu'elle lui proposa un café comme si de rien n'était, une envie de la baffer et de l'étrangler le saisit, envie meurtrière qu'il réprima difficilement. Droit dans son uniforme bleu froissé par une nuit de travail, il avait envie de lui répondre « Comme celui que je t'avais fait ? »[/color] mais s'abstint, prenant difficilement sur lui. Il ne savait pas trop sur quel pied danser et espéra désespérément qu'un autre flic entre dans la pièce pour le sortir de cette embuscade dans laquelle il venait d'entrer.  « Je vais me servir. » finit-il enfin par dire, s'avançant pour récupérer un gobelet. Harper frôla la belle, tendant son bras pour attraper la cafetière et se servit, avant de rebrousser chemin et de laisser une bonne distance de sécurité entre les deux. Lui qui avait passé sa vie à combattre et à ne jamais refuser une bagarre se trouvait tiraillé une nouvelle fois par l'envie de prendre ses jambes à son cou. Lee savait qu'ils ne pouvaient continuer ainsi et que l'un d'entre eux se devait de percer l'abcès, mais n'avait aucune envie de faire le premier pas, obstiné qu'il était. Harper soupira une nouvelle fois, tournant les talons, gobelet en main.  « Bonne journée. » lâcha-t-il poliment comme s'ils n'étaient que deux collègues de bureau, pressé de rejoindre ses pénates. Il n'était pas prêt. Pas là. Pas maintenant. Pas comme ça.
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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyDim 19 Mai - 2:41


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Le ricanement narquois de Lee l'interloqua, la belle ne put s'empêcher d'arquer un sourcil quand à sa réponse, froide et distante. L'allemande prit alors une grande inspiration, cherchant en vain à se défaire de son état nauséeux qu'elle pensait être dû à sa prise de sang. Ajoutez aux sales sensations qu'elle ressentait, le froid qui venait d'envahir la pièce après qu'ils aient tous deux eu le malheur d'échanger quelques banalités. Alors il se sert, elle le laisse faire, l'observe même du coin de l’œil, toujours cramponnée au rebord du plan de travail, face à son évier, au cas où. C'était étrange, ce sentiment de colère qui montait en elle, d'avoir cette foutue impression qu'il s'était bien joué d'elle, Cameron n'aurait jamais imaginé qu'ils en arriveraient à ce stade-là, à vrai dire, à leur sujet, elle ne s'imaginais pas la moitié de ce qu'ils avaient vécus ou même pas un quart de ce qu'ils allaient être amenés à traverser. Elle l'entend qui tourne les talons et lui balance toujours de la même manière un bonne journée. Son sang n'a fait qu'un tour. "C'est tout ?" a t-elle demandé en se tournant finalement vers son collègue, collant ses reins contre le rebord de l'évier, les bras croisés contre sa poitrine. La policière avait tenté d'employer un ton qu'elle voulait neutre, dénué de colère, dissimulant plus mal que bien son agacement. Non pas qu'elle s'attendait à le voir débouler ici, mais quand bien même, maintenant qu'il était là, alors quoi, il allait prendre la fuite, une fois encore ? Au moins il avait eut la politesse de la saluer, c'était déjà ça de gagné.

"Je t'ai un peu évité moi aussi..." avoua la jeune femme en s'avançant d'un pas vers le quadragénaire, les bras toujours croisés, le regard assassin. C'était en partie de sa faute, ce moment précis lui faisait presque regretter leurs étreintes sauvages qui les avaient menés à ne plus se parler, mais c'était aussi, majoritairement de la faute du géant aux yeux d'acier, oui. Il s'était tiré, comme un voleur. Non, il s'était fait un petit déjeuner avant de disparaître. Youpi. "Mais..." elle l'appréciait, passant outre le fait qu'ils avaient couchés ensemble, elle l'appréciait profondément et les moments qu'ils partageaient encore il y a de ça quelques semaines lui manquaient. Un juron lui échappa, la belle l'avait soupiré en se faufilant juste derrière Lee pour prendre appuie sur la porte afin d'empêcher quiconque de la franchir alors qu'elle s'apprêtait enfin à jouer cartes sur table. Quelle bonne idée elle avait eu. Et sa fierté qui lui intimait de fermer sa gueule. "On est des adultes et plus que ça, on est amis, pas vrai ?" commença t-elle à articuler sèchement en dévisageant littéralement le patrouilleur qui ne semblait pas à l'aise avec la situation. "J'voulais juste savoir une chose, tes amies, tu les baises et tu disparaît où j'ai eu le droit à une formule spéciale ?" si elle avait réussit à le duper en dissimulant son courroux, sa couverture venait de voler en éclat, pas seulement à cause du ton sur lequel Alden lui avait posé la question, mais à cause de son regard, d'un bleu habituellement pur qui semblait beaucoup plus sombre à cet instant bien précis. La gamine était une amie fidèle et loyale, c'était bien simple, l'allemande était un véritable labrador, prête à suivre ceux qu'elle estimait, à les soutenir et les aider jusqu'à sa mort, mais touchez à sa fierté et elle ne répondra plus d'elle. Un affront, c'est ainsi qu'elle avait vécu la chose. Il s'était joué d'elle et la jeune femme s'était demandé s'il n'avait pas tout calculé, l'avait manipulé pour arriver à ses fins.

Cameron aurait certainement abordé les choses d'une toute autre manière si ses hormones n'avaient pas été en ébullition, mais avec des si on pourrait mettre Paris en bouteille n'est-ce pas. Elle le toisait sévèrement, méchamment, il semblait presque qu'elle était sur le point de lui sauter à la gorge pour sectionner son artère carotide de ses dents blanches. Puis une grimace déforma son visage alors qu'une chaleur pour le moins désagréable l'envahit toute entière, la belle plaqua ses doigts contre ses lèvres pour réprimer une aigreur et secoua la tête pour retrouver son air pincé de femme en colère. "Je ne te pensais pas lâche au point de disparaître après avoir tiré ta crampe." la méchanceté, l'attaque, voilà ce qu'elle faisait pour déguiser le mal que cela lui avait fait. "J'ai bien envie d'écouter les raisons pour lesquelles tu t'es conduit comme un gros trou du cul, j'suis certaine qu'elle sont excellentes." du regard elle le fusillait et ce ton narquois qu'elle employait, cela la dégoûtait, si elle avait pu, elle se serait giflée elle-même. Cam quittait la porte pour s'approcher d'avantage de Lee, bien qu'il ait fait une bonne dizaine de centimètres de plus qu'elle, l'allemande se plantait là devant lui, le défiant du regard, prête à bondir si les explications qu'il allait lui fournir ne lui convenaient pas. Deux grenades dégoupillées prêtes à exploser à la moindre secousse, voilà ce qu'ils étaient.

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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyDim 19 Mai - 3:22


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La voix de l'allemande l'intercepte en plein vol alors que sa main se posait sur la poignée de la porte, à deux pas de son échappatoire et de la liberté. Lee s'arrête, comme frappé par de plusieurs poignards en plein dos. Tu quoque, mi fili... Une pointe de curiosité le pousse à rester là et à l'écouter, savoir ce qu'elle à lui dire. L'ours espère également avoir une explication pour son comportement de l'autre matin, savoir pourquoi elle n'osait pas partager plus. Le flic l'aurait compris, si elle avait su poser des mots sur ses gestes. Au lieu de ça, elle était restée invariablement muette, laissant le quadragénaire dans le flou le plus total, avant de sombrer dans le déni le plus complet. Les mots de la jeune femme le tourmentent et résonnent dans sa tête, ses épaules se hérissent et se tendent tandis que sa main libre se pose sur son arme de service accrochée à sa ceinture. Lee espère. Il espère qu'ils pourront se comporter en adultes et qu'il pourra rentrer chez lui avec des faits. Du concret. Quelque chose qui puisse permettre de traduire un tantinet cette pierre de rosette qu'est Cameron Alden.

Tout semblait bien parti jusqu'au moment ou l'allemande finit par montrer sa véritable facette. Elle se révèle vipère, crachant son venin au visage de celui qui s'est porté coupable pour elle il n'y a pas si longtemps de cela. Les mots fusent, volent, agressent. Le flic, emporté par la bile verbale de son ancienne coéquipière écrase de fureur son gobelet de café, répandant le précieux breuvage sur la porte de la pièce et sur son uniforme, se brûlant la main au passage.  « Merde. » grommelle-t-il. Harper fulmine littéralement et se retourne, son regard croisant enfin les yeux plein de haine de la blonde. Si elle avait été un homme, il y aurait bien longtemps que l'ancien combattant lui aurait fermé son caquet par la manière forte. Personne ne l'avait jamais insulté de lâche jusqu'à aujourd'hui. Le sudiste lève les yeux au ciel, soupire, espérant que ce calvaire s'achève le plus vite possible, fatigué de sa patrouille et épuisé par le comportement d'Alden. A cet instant précis, sa voix l'irrite et l'insupporte. Il ne porte même pas attention à ses reproches qui auraient pu lui permettre de comprendre le malentendu qui existait entre eux. Puisqu'au final, ce n'était que ça. Un pauvre malentendu. Mais les deux flics étaient tellement obstinés qu'ils ne pouvaient une seule seconde penser que l'un et l'autre avaient tort. Qu'ils se méprenaient sur les intentions de l'autre et qu'une discussion entre adultes modérés pouvait probablement renverser la vapeur. Mais non, les voilà comme deux gamins dans une cour de récréation à se chamailler pour des pacotilles. Des enfants, voilà ce qu'ils étaient.

Blasé, Harper se décide enfin à rejoindre le combat et à affronter le dragon qui lui fait face. Les poings serrés, il est bien décidé à mettre les points sur les « i » et les barres sur les « t » avec elle.  « Je suis ravi de faire enfin ta connaissance Alden. » répond-t-il laconiquement, d'un ton hautain et narquois.  « Tu révèles enfin ton entière personnalité, même si j'ai pu avoir droit à un avant-goût.  Merci, vraiment.» La colère bout en lui et commence à monter. Lee finit par interrompre leur contact visuel pour tourner les talons et se diriger vers la poubelle pour y jeter son gobelet. Quelques secondes précieuses, un répit salvateur qui lui permettent de reprendre ses esprits alors qu'il se sort une cigarette, malgré les écriteaux qui l'interdisaient de fumer dans les lieux publics. Harper se secoue la main avant de l'essuyer dans un torchon proche qu'il jette sur la table. La nicotine qui envahit ses poumons ne l'aide même pas à se détendre ou à faire retomber la tension, bien au contraire. Cette confrontation l'ennuie déjà alors même qu'elle ne fait que commencer. Elle l'énerve, et il s'il continue ainsi, il risque bien de dire ou faire des choses qu'il regrettera probablement amèrement. Alors il prend la décision de se barrer, chose probablement la plus sage à faire. Prenant ses cliques et ses claques, Lee prend la direction de la porte, et se retrouve face à face avec Cameron, qu'il toise de ses centimètres supplémentaires.  « Maintenant t'es gentille, tu me laisses sortir, y en a qui ont du travail, sergent Alden. » Harper insiste bien sur le grade de la jeune femme, comme s'il tenait à lui rappeler par tous les moyens grâce à qui elle en était arrivée à ce stade aujourd'hui, en bon égoïste habitué à ce que le monde orbite autour de son nombril. Tout aurait pu être bien plus simple s'ils s'étaient réveillés autrement.
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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyDim 19 Mai - 4:41


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"Oh putain" D'un geste rapide, sans détacher son regard du sien, elle tire des doigts du sudiste la cigarette qui y était calée et la jette au sol, l'écrasant du bout de son pied. C'est automatique, comme un réflexe, subitement, elle en oublie ses nausées, il la met hors d'elle et peu importe qu'ils soient au beau milieu de la salle de restauration au sein du commissariat. Les longs doigts aux ongles peints de la jeune femme viennent saisir le col de la chemise de Harper alors qu'à l'aide de son cubitus la blonde plaquait l'ancien militaire contre la porte. Le loquet qui tremble, les jointures de cette dernière aussi, mais c'est plus qu'elle ne peut entendre et ses sous entendus mettaient en désordre ses pensées régies par rien d'autre que la colère. Une traînée de café sous les pieds, là où quelques minutes plus tôt, Lee a littéralement broyé son gobelet. Touchée. "Qu'est-ce que t'insinues là ?" a sifflé la jeune femme entre ses dents, la mâchoire serrée, le bras crispé. Rien que de vivre cette situation l'attristait grandement, parce que par le passé il leur était arrivé de se chamailler, comme de véritables enfants, Lee parvenait toujours a calmer les nerfs de la blonde, trouvait les mots justes pour lui faire prendre conscience des choses, mais généralement, dans ces cas-là, le quadragénaire n'était pas le problème. Il se trouvait juste là, le hic. "J't'ai rien demandé, je sais que j'te dois beaucoup Lee, j'le sais, mais t'en servir contre-moi c'est dégueulasse, indigne de toi." ou du moins, de l'idée que je me faisais de toi. Evidemment que Cameron s'en était voulue de laisser son ami porter le chapeau à sa place, mais en agissant de la sorte Harper avait prit une place toute particulière dans le cœur de la blonde qui l'estimait déjà beaucoup. Elle se savait éternellement reconnaissante pour le geste qu'il avait eut envers elle, pour ce qu'il avait fait. Mais n'était-ce pas sensé être un acte désintéressé ? Après qu'il ait prononcé ces mots, son action sembla perdre de son éclat, de sa superbe.

Lentement, l'emprise que les doigts de la belle exerçaient sur le chandail de l'ours se relâchait, elle récupérait son bras, massant nerveusement son poignet sans défaire son regard de celui de son adversaire. "Tu sais quoi, on aurait jamais dû faire ça, quelle belle connerie !" qu'elle a craché, les mains levées à hauteur de son visage pour mieux venir les faire claquer contre ses cuisses moulées dans un joli pantalon blanc. Ils avaient commit une erreur, l’inconscient de Cameron s'en était peut-être déjà rendu compte et voilà les raisons pour lesquelles avant cette nuit-là il ne s'était rien passé entre les deux policiers. "C'est pour ça alors, hein ? Tu m'a couverte dans l'unique but de..." ses lèvres se déformaient alors que la belle cherchait ses mots, à croire que son impulsivité lui permettait de faire le tri dans ses pensées. Quelle blague. Cette matinée, c'était écrit, elle le savait Alden, que cette journée avait bien trop mal commencer pour finalement s'arranger. Elle l'avait senti, quelque part entre l'hôpital et l'évier de la cuisine dans lequel elle songeait à se vider de sa bile. Une minute pour reprendre son souffle, voilà ce dont la trentenaire avait besoin, tâcher de retrouver ses esprits, qui sait même, redescendre de ses grands chevaux. Comment le pouvait-elle ? Ce sentiment d'avoir été prise pour une conne avait été exacerbé par les mots qu'il avait prononcé plus tôt. "Putain j'y crois pas." qu'elle a amèrement murmuré en regardant de travers l'ancien militaire avant de mordre ses lèvres, hochant lentement la tête de haut en bas. Tout cela résultait d'une mauvaise communication, un satané malentendu entre deux têtes de bois ; ils se retrouvaient là, à s'attaquer mutuellement.

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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyDim 19 Mai - 11:30


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Harper savait pertinemment que sa petite phrase mesquine ne resterait pas impunie, aussi ne
fut-il pas surpris par la réaction disproportionnée de la jeune femme, qui le plaqua contre la porte.A vrai dire, il s'attendait même à s'en prendre une et Lee paraissait presque déçu de ne pas avoir été cogné. Même s'il le méritait amplement, ce n'était pas son genre de faire preuve d'autant de bassesse, encore plus avec celle dont il se considérait il y a quelques semaines, comme la personne la plus proche de lui. Harper resta là, interdit, les bras ballants contre la porte, continuant de la dévisager en ne l'écoutant que d'une oreille. Le flic ne savait plus trop sur quel pied danser avec elle, et sa réaction envers lui le décevait. Mais une part de lui était toujours furieuse contre elle, et il était terrifié de voir ce que la jeune femme pensait réellement de lui. Après tout, malgré tout son petit cinéma, c'était peut-être elle qui s'était servi du quadragénaire pour parvenir à ses fins. Qui sait.
Harper se contenta de rester stoïque, passants ses mains sur le col de sa chemise d'uniforme froissée par l'emprise de l'allemande. Cette situation l'inconvenait et à cette heure-ci, ce n'était pas un café dont il rêvait, mais d'un whisky. Triple, le whisky.  « Tu te fous de ma gueule ... » laisse-t-il échapper dans un soupir alors que son regard se porte à nouveau sur elle, essayant vainement de chasser le souvenir de ses lèvres contre les siennes. Lee secoue la tête, incrédule.  « Non mais est-ce que tu t'entends parler, au moins ? » lui reproche-t-il ardemment alors qu'il reprend sa posture initiale, poings serrés et vissés contre ses hanches.  « Tu es là à venir m'insulter et ensuite tu cherches à te poser en victime ? C'est pathétique ... »

Harper secoue une nouvelle fois la tête et soupire, furieux contre la jeune femme. Il y a quelques temps, l'ancien combattant aurait probablement essayé de chercher les mots justes pour désamorcer cette situation dans laquelle il s'est placé tout seul, idiotement. Si seulement il était resté un peu plus longtemps chez elle ce matin là, si seulement il lui avait laissé quelques minutes supplémentaires pour émerger, en seraient-ils également à ce stade ? Probablement pas. Mais Harper ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle n'avait pas pu ne pas voir le couvert dressé pour deux, où la tasse de café qui attendait la jeune femme à son réveil. Il ne comprenait pas qu'elle n'ait pas cherché à le rattraper en lui envoyant un message lui demandant où il était passé. Pour lui, la réponse était limpide : elle n'assumait pas ses gestes et lui avait sciemment tourné le dos au moment où il avait peut-être le plus besoin de son approbation, ou de lui parler. Alors s'était-il emmuré dans son silence et renfermé dans sa carapace, immunisé ou presque contre toute menace extérieure.  « J'arrive pas à croire qu'après toutes ces années que ce soit l'image que tu aies de moi. Que tu crois ce que tu .. » Harper est interrompu par l'arrivée impromptu d'un collègue en costume désireux de se prendre une petite pause.  « C'est occupé. » lui lance-t-il sèchement.  « Mais, la mach.. »  « C'est occupé, j'te dis. Dégage. » Pauvre petit détective inconnu qui subit de plein fouet l'ire du flic dont les tempes battent à plein rythme, prêtes à exploser. Ce petit répit ne lui laisse même pas le temps de remettre de l'ordare dans ses idées, ou de retrouver ce qu'il voulait lui dire. Lee n'a pas envie de se battre. Il n'a plus envie de se battre. Pas avec elle, pas comme ça. Peut-être qu'au final, leurs retrouvailles étaient bien trop précoces et qu'il leur aurait fallu un peu plus de temps.  « Je crois qu'on ferait mieux d'en rester là. » conclut-il après quelques secondes ou minutes d'un silence pesant, et lourd de conséquences. Sa voix est plus posée, et pourtant légèrement tiraillée, comme s'il se rendait compte malgré lui qu'une étape nouvelle était franchie dans leur relation, du genre de celle on ne revenait en arrière.
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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyLun 20 Mai - 13:54


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Elle l'a écouté, les dents serrées et tout ce que Harper ajoutait ne lui donnait qu'une envie, retourner la salle de pause en hurlant. Ce qu'elle s'abstint de faire. Elle a répété ses mots "pathétique" en hochant la tête horizontalement, elle mordait sa langue et prenait une profonde inspiration. Bien évidemment que Cameron aurait aimer le couper, même mieux, le prendre par les épaules et le secouer afin qu'il ne se réveille. Ce sentiment désagréable qu'ils ne se comprenaient pas tous les deux la mettait hors d'elle, parce que si l'allemande parlait de quelque chose, Lee, lui semblait répondre tout autre chose. Un dialogue de sourds insupportable. Son attention, la belle l'a reportée sur la porte de la salle qui s'était entre ouverte, un pauvre bleu qui cherchait certainement à consommer un bon café au calme, mais Lee l'envoya paître, sans autre forme de procès. Si l'ancien militaire ne l'avait pas fait, la trentenaire l'aurait chassé elle-même. Puis il y eut ce semblant de conclusion qui ne convenait pas à la sergente. En rester-là, sérieusement ? s'était-elle demandé. Bien évidemment que non, les choses ne sont en rien arrangées, elles sont même pires que ce qu'elles avaient put être. Pourquoi s'obstinait-elle, à quoi s'attendait la belle ? Une bonne blague, des excuses et une tape dans le dos ? "Non-non-non-non." s'opposait-elle vivement en déposant sa main contre la poitrine de son ancien collègue. "J'te laisse pas sortir d'ici, pas après tout c'qu'on s'est dit." l'ours venait de lui faire peur, dans ses mots, quelques part entre le début de leur conversation et la brelle qui a tenté de pénétrer en salle de pause, Cam a prit peur.

Il était vrai que cela faisait des années qu'ils ne passaient plus autant de temps à deux, il leur arrivait même de ne pas se voir durant des semaines et pourtant, à chaque fois qu'ils se retrouvaient, Cameron avait la sensation de l'avoir quitté la veille. Il lui était inconcevable, à la jeune femme, de dire amen et de le laisser retourner à ses patrouilles ou dieu seul sait quoi et de se quitter ainsi sur une dispute et des mots trop vifs échangés de bon matin. Ses doigts se son repliés contre sa paume alors que la blonde récupérait sa main avant qu'il ne la lui renvoi lui-même et sans douceur. C'était là tout l'effet que le géant aux yeux clairs avait sur l'impulsive petite garce qu'était Alden ; il l'aidait, parfois malgré lui, à réfléchir ou du moins prendre un certain recul. "Je ne me place pas en victime." a calmement commencé la furie, après avoir prit une profonde inspiration. A quel moment, depuis qu'ils se fréquente, avait-elle agit de la sorte ? Était-ce seulement déjà arrivé qu'il soit le témoin d'un tel comportement, la belle avait beau chercher dans les méandres de sa mémoire, rien ne lui vint. Absolument rien. "Je ne m'attendais pas à ce que tu disparaisse ce matin-là, pour être honnête." elle prenait son temps, comme si chacun de ses mot était pesé et choisis avec minutie, ce qui étai en partie vrai. Alors, à quoi s'attendait l'ancienne combattante, à un petit débriefing de leur soirée, une rétrospective peut-être. Dans le gaz après avoir consommé pas mal d'alcool la veille, Alden ne s'était rendue compte de rien, se demandant même pourquoi un semblant de table avait été dressée. Ils avaient eut des mots l'un envers l'autre qu'ils regretteraient, mais c'était ça le revers de la médaille, le prix à payer pour avoir goûter au fruit défendu.

La blonde espérait qu'en se comportant comme une véritable adulte et non pas comme une adolescente vexée et effrayée, les choses pourraient peut-être s'arranger ou tout du moins, s'apaiser et s'éclaircir. Son regard, elle évitait de le poser sur lui, de peur de ne passer trop de temps à le dévisager. "C'est à ton tour." lui lançait-elle en croisant les bras, donnant un coup de menton dans sa direction. "J'veux juste que les choses soient claires, après si tu as envie de maintenir que je ne suis qu'une sale connasse manipulatrice, libre à toi, pour ma part..." de nerfs, la blonde mordait l'intérieur de sa bouche. Peut-être allait-il l'envoyer chier, il serait en son droit, le quadragénaire pouvait parfaitement mettre un terme à cet échange houleux pour retourner vaquer à ses activités, mais Alden savait que s'il agissait de cette manière, il signerait là la fin de quelque chose et cette idée la dérangeait profondément. Si elle l'estimait plus que ce qu'il ne l'estimait elle ? "J'apprécierais que tu éclaires ma lanterne, que je saches si j'suis en droit de t'en coller une ou si je dois m'excuser d'avoir essayé de t'encastrer dans le mur." perche tendue qu'elle espérait qu'il saisirait, bien évidemment ils ne s'enlaceraient pas en quittant la pièce, mais en une certaine manière, ils cesseraient de s'éviter jusqu'à ce que chacun finisse par ne plus en vouloir à l'autre.

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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyMar 21 Mai - 1:23


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L'attitude de Cameron le troublait et désemparait complètement l'ancien combattant. Bien qu'il ne voulait plus la voir en peinture à cet instant, une petite part de lui restait curieuse de savoir ce qu'elle avait à lui dire et ce qui la retenait dans cette pièce alors qu'il montrait une facette imbuvable de sa personnalité. Alors il l'écoute, en silence et sans même daigner la regarder, se contentant de fulminer dans son coin, comme un petit enfant boudeur que l'on venait de punir. Harper était persuadé d'être dans son bon droit et pourtant il n'avait jamais été aussi loin du compte. Fichue tête de mule... Le flic semblait vexé comme un pou et faisait les cent pas devant la porte d'entrée, prêt à se défouler de nouveau sur un autre de leurs collègues qui aurait eu la fâcheuse idée de vouloir se faire un café. Mais à son grand désarroi, ce dernier ne vint jamais, laissant Lee seul avec une furieuse envie de frapper quelqu'un pour passer ses nerfs. Alors il l'écouta sans l'entendre, ne prêtant presque plus attention aux mots qui sortaient de la bouche de la jeune femme, qui venait pourtant d'effectuer un effort surhumain pour quiconque la connaissait. Faire un tel pas vers l'ours à cet instant relevait d'une belle preuve d'amitié. Il n'en avait cure et à cet instant précis, la seule réaction qui lui vint à l'esprit fut de prendre la porte, plantant la blonde dans la salle de pause, préférant prendre la fuite plutôt que de persévérer dans une voie qui lui semblait infertile, et dans laquelle il perdrait probablement plus qu'il n'y gagnerait.

Pourtant, à l'instant ou il avait entendu le bruit de la porte claquer derrière lui, Harper sut qu'il avait fait une erreur en lui tournant le dos. Il fit quelques pas vers les vestiaires, désespéré à l'idée de quitter enfin ce commissariat et de mettre encore plus de distance entre elle et lui. Son cerveau bouillonnait littéralement, partagé entre ce qu'il devrait faire et ce qu'il était en train de faire. Complètement perdu, Lee finit par ralentir sa course vers son exutoire et marqua une pause dans les couloirs du poste de police. Son instinct finit par lui faire faire demi-tour. Au final, elle avait raison, comme d'habitude. Il était temps pour les deux flics qu'ils se comportent en adultes responsables et consentants, surtout lui. Il était temps pour lui d'affronter ses responsabilités et de se mettre devant le fait accompli. Et hormis sa bande de potes quadragénaires amateurs de bonnes choses comme lui, il ne voyait que Cameron pour en parler. Harper était prêt à parier que ce qui allait sortir n'allait pas lui plaire.

L'ancien combattant rentra dans la salle de pause aussi précipitamment qu'il l'avait quitté, ne laissant pas le temps à Cameron de prendre la parole, se jetant aussitôt dans le bain sous peine de vouloir prendre à nouveau ses jambes à son cou.  « Tu veux vraiment savoir ce que j'ai ressenti ce matin-là, Cam' ? De la peur. De la peur comme j'en ai jamais ressenti, pas même sur le terrain. » Son discours semblait n'avoir ni queue, ni tête, l'esprit et le corps de l'ancien combattant fatigués de sa longue patrouille de nuit. Harper évite méthodiquement son regard, sortant une nouvelle cigarette de son étui, espérant calmer ses nerfs.  « Ce matin-là, lorsque je me suis réveillé sur ce canapé, je me suis senti pour une des rares fois de ma vie à ma place. Au bon endroit. Exactement là où je devais être, ou je voulais être. » Lee avait l'impression d'avoir les tripes sens dessus-dessous, et une vague envie de régurgiter l'envahit doucement et ne semblait toujours pas parvenir à trouver les mots justes pour exprimer ses sentiments. C'était que le sudiste avait toujours était mauvais pour les grands discours, préférant toujours l'action à la parole. Harper poursuivit, secouant la tête, évitant méthodiquement de croiser le regard de l'allemande.  « J'crois même que .. » Il n'y arrivait pas, c'était plus fort que lui, laissant le malentendu planer entre eux. Le flic était incapable d'exprimer ce qu'il ressentait, ou ce qu'il avait pu ressentir envers elle. Cette nuit à ses côtés avait été en quelques sortes un électrochoc, et lui avait ouvert les yeux sur ce qui lui avait semblait pendant de courts instants une évidence.  « Laisse tomber ... » conclut-il, apeuré à l'idée de creuser sa propre tombe en se dévoilant trop, préférant se draper à nouveau dans son rôle d'ours mal léché, son cœur battant si fort qu'il semblait à deux doigts de traverser sa poitrine.  « Alors oui, ce matin-là, quand tu m'as pas calculé, j'ai eu peur et je me suis barré. Peur que tu ne me comprennes pas. Peur de ton rejet. De te perdre aussi, sûrement... » Oui, ce matin-là, le flic a eu peur de ce qu'il avait commencé à ressentir pour la jeune femme et était effrayé à l'idée qu'elle l'envoie chier, effrayé à l'idée de jeter un froid dans leur relation. Pourtant, par ses gestes idiots, il était parvenu à l'endroit ou il ne voulait pas être et mettre de la distance entre eux lui avait semblé le seul moyen de s'en sortir indemne avec le temps. Le goût de sa cigarette l'écoeura et il jeta cette dernière d'un geste rageur au sol, l'écrasant de son talon. Harper se sentait con et s'en voulut aussitôt de s'être autant dévoilé, comme si c'était une faiblesse pour lui de partager ses craintes et ses sentiments. Alors il tourna une nouvelle fois les talons et marqua une pause devant la porte qu'il s'apprêtait à franchir.  « Alors maintenant tu peux m'en coller une si ça te chante et si tu estimes que je l'ai mérité. » Pourquoi avait-il fallu qu'il tombe sur elle maintenant. Un autre moment lui aurait probablement permis de trouver les mots justes. Il n'était pas prêt et ne le serait probablement jamais.
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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyMer 22 Mai - 17:48


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Elle est restée plantée là comme un cèpe au pied d'un bouleau au beau milieu de l'automne, en pleine forêt. Indescriptible vexation, elle qui, s'était ouverte, avait prit sur son sale caractère pour tenter de calmer les choses, il venait de lui cracher à la gueule en prenant la fuite. Alors, là, elle se dit qu'ils s'étaient tous deux fourvoyés l'un au sujet de l'autre. C'était ça, ils s'étaient tous deux idéalisés. Ce qui chiffonnait la blonde, c'était la preuve flagrante qu'il ne voulait pas arranger les choses, il faisait preuve d'une connerie sans borne, là où Cameron prenait sur elle, faisait taire sa fierté, lui préférait disparaître et rester silencieux. Un affront, ignoble, douloureux. Elle s'en voulait de s'être écoutée, laissant de côté sa fierté sans borne, s’assaillant sur ce qui lui dictait - parfois à tors, mais souvent pour la protéger des autres - sa conduite. Un agent vint pousser la porte, passant à peine le nez dans la salle de pause de laquelle l'allemande lui ordonna sèchement de déguerpir, claquant la porte derrière lui. Fulminante. Elle l'aurait bien rattrapé, lui aurait couru derrière pour l'attraper, l'arrêtant dans sa course en le plaquant au sol à la manière d'un rugbyman, sans pitié, sans merci.

La sergente entre ouvrit les bouche pour hurler à celui qui passait la porte de s'en aller, aussi aimablement qu'elle l'avait fait avec le précédent, mais se ravisa quand elle se rendit compte que celui qui faisait irruption dans la pièce se trouvait être Lee. Honnêtement, la blonde ne s'attendait pas du tout à le voir reparaître, on lisait même la surprise sur son visage. Ascenseur émotionnel. La jeune femme observait l'ours s'agiter tout en extériorisant ce qu'il avait sur le cœur; les prunelles azures d'Alden suivaient l'ancien combattant, elle l'observait avec grande attention. Comprenait-elle ce qui lui sortait de la bouche, les mots de Lee peinaient à prendre sens à ses oreilles. Discours confus, explications troubles. Les lèvres mordues, le regard qui se détourne de sa personne, elle soupire. La peur, c'est ce qui l'avait poussé à agir comme il l'avait et à l'entendre parler, il semblait que cela n'était pas tout, mais après la scène qu'ils venaient de vivre, Cameron n'était pas certaine d'avoir envie de lui demander d'avantage de détails ou de plus claires explications, il avait fait l'effort, lui aussi, à son échelle. "Pas calculé ?" qu'elle a demandé, répétant après lui. Les oeufs brouillés, les tasses remplies de café. Cela semblait prendre sens.

Alden ne s'était pas posé de questions en rangeant sa cuisine au matin de leur folle nuit, c'est qu'ils avaient consommé tellement d'alcool qu'elle avait fini par se dire qu'avant de prendre du bon temps, ils avaient certainement cassé la graine. Quelle erreur. C'était un petit déjeuné que Harper avait préparé, lui-même. Alors, il n'avait pas disparu, pourtant Cam peinait à sa souvenir de quoi que ce soit qui ait pu se produire avant qu'elle ne soit allée prendre une douche ; se justifier à ce sujet ne lui semblait pas judicieux, l’atmosphère de la pièce était plus légère et les tensions apaisées, à quoi bon enfoncer le clou. Non, l'allemande se refusait de courir le risque de déclencher une fois encore, la colère de son ami.  "Merci de ton honnêteté." elle marqua une pause, l'esquisse d'un sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu'elle donnait un coup de poing amical dans le bras du patrouilleur. Son expression faciale se figea un instant, le trop plein d'émotions avait besoin d'être extériorisé, elle aurait aimé que cela "sorte" d'une autre manière que celle qui a suivi. Une grimace déforma les traits de la belle alors qu'elle portait sa main à ses lèvres, elle se rua jusqu'à l'évier dans lequel le contenu de son estomac se déversait. Après un dernier hoquet, la trentenaire se redressait en y faisant coupler un filer d'eau. "On a été cons tous les deux." elle se rinçait la bouche, appuyée de tout son poids sur le plan de travail. "Plus jamais, j'hésiterais pas à te rentrer dans le lard. Plus de secrets." dos tourné à son interlocuteur, la pauvre gamine se concentrait sur sa respiration, désormais soulagée d'un poids, mais également libérée de sa nausée.

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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyMer 22 Mai - 22:20


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L'abcès était enfin percé et Lee ne pouvait s'empêcher de se sentir soulagé après ce qu'il venait d'avouer à demi-mots, tel un pêcheur dans les minutes qui suivait sa confession. Pour autant, son soulagement fit immédiatement place à une anxiété et une crainte certaines, redoutant par-dessous tout la réaction de la jeune femme. Alors, Harper planta enfin ses yeux gris sur la silhouette et le visage de l'allemande, un regard interrogateur ancré dans ses orbites. Son ancienne collègue semblait rejouer le match dans sa tête suite à ses aveux, et l'espace d'un court instant, l'ours mal léché cru bien que les points étaient reliés convenablement dans son esprit, ou en tout cas, comme il aurait aimé qu'ils soient. Ses yeux continuaient de scruter les siens, passant d'un iris à l'autre, attendant désespérément sa réponse, les secondes lui paraissant des heures. Le doute subsista lorsque le sudiste observa les lèvres de Cameron s'étirer finement, lui donnant irrémédiablement envie de les goûter à nouveau, avant qu'un coup de poing amical finit par le sortir de son rêve éveillé, le rappelant brutalement à la réalité. Il fallut quelques instants au quadragénaire pour reprendre ses esprits et comprendre le sens réel des paroles d'Alden.

Harper restait interdit, se contentant de la dévisager bêtement et fronça les sourcils lorsque le visage de la jeune femme se décomposa littéralement sous ses yeux. Quelque chose se brisait en lui alors qu'il restait planté là, là ou quelques semaines auparavant, il se serait immédiatement lancé pour lui porter assistance ou lui tenir les cheveux, lui montrer qu'il était présent et prêt à la soutenir. Pourtant, quelque chose semblait changé en lui. Lee poussa un soupir en roulant des yeux, ne sachant plus trop quoi faire, attendant patiemment qu'elle eut terminé pour arborer un sourire de façade.  « Très ... » souffla-t-il avec un petit sourire amer, essayant tant bien que mal de faire preuve d'un peu de consistance. Le fait qu'elle lui tourne le dos l'aidait grandement à jouer la comédie, incapable de lui mentir ouvertement d'une manière aussi médiocre. Lui ne regrettait aucunement sa soirée et bien que l'alcool les ont irrémédiablement aidé à consommer le fruit interdit, il lui semblait qu'il n'était pas à blâmer pour cela, mais plutôt à remercier de lui avoir ouvert les yeux. Le quadragénaire finit par s'avancer et se servit une tasse de café, tombant littéralement de fatigue. Il finit par rejoindre Cameron, s'adossant à l'évier dans lequel elle régurgitait, les bras croisés sur son torse.  « Plus de secrets. » acquiesça-t-il d'une manière presque robotique. « Mais la prochaine fois, j'hésiterai pas à te coincer contre la porte également ... » Lee essayait de repartir sur un ton plus léger, essayant une nouvelle fois de masquer son doute. A peine lui promettait-il de ne plus lui mentir qu'il trahissait déjà son serment, décidant de masquer une fois pour toutes ses sentiments naissants vraisemblablement à sens unique. Après tout, c'était peut-être mieux ainsi. C'était mieux ainsi. Il avait été idiot de croire qu'une telle chose pouvait arriver entre eux, et encore plus stupide d'espérer que ce sentiment était réciproque. Ce n'était pourtant pas son genre de s'attacher, mais ça avait été plus fort que lui. Alors, pour ne pas réduire à néant leur complicité et leurs années d'une amitié précieuse et sincère, Harper se jura de ne plus repenser à cette soirée et d'éviter toute situation tendancieuse avec elle, sous peine de ne plus pouvoir se contrôler. Adieu, soirées de beuverie.  « T'as encore oublié de vider la bouffe périmée de ton frigo ? » s'inquiéta-t-il finalement, déposant un regard inquiet sur la chevelure de l'allemande.  « Ou t'as encore trop picolé hier soir ? » Un sourire un peu plus affirmé s'afficha enfin sur ses lèvres. Le flic reprenait enfin du poil de la bête, redevant pour elle celui qu'il avait toujours été : un soutien indéfectible.

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Message () Sujet: Re: leeron - touch like taste like fire.   leeron - touch like taste like fire. EmptyVen 24 Mai - 12:05


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Elle adressa un regard en biais à Harper, une esquisse de sourire étirait ses lèvres à propos d'un potentiel plaquage contre un mur. Elle n'en doutait pas, sans doute que l'envie l'avait démangé plus d'une fois, elle se savait insupportable et se trouvait étonnée que jamais Lee n'ait trouvé le moyen de l'encastrer dans un mur ou lui faire traverser une fenêtre. Cameron, elle n'écoutait que ses impulsions et s'en voulait en suite, sauvage et quelque peu animale, elle ne s'expliquait pas son comportement. Tout semblait décuplé quand l'ancien combattant se trouvait dans les parages. Il n'empêche que hors contexte, la "menace" de l'agent de patrouille ressemblait beaucoup à une proposition indécente, l'allemande avait décidément l'esprit mal placé, elle n'en dira rien. La proposition lui semblait alléchante, mais pou l'heure elle préférait se concentrer sur ses nausées. "J'aime pas quand tu dis ça." elle se devait de contester, ingurgiter de la nourriture avariée, cela lui était arrivé une fois et elle avait été forcée d'être envoyée en urgence à l'hôpital pour une intoxication alimentaire grave, quand aux soirées de beuverie, la dernière en date remonte à la fameuse nuit à cause de laquelle ils ont cessés de discuter. Un hoquet, un soupir. Alden entreprit d'expliquer alors à Lee, son protecteur, son soutien, un pilier, que suite à un malaise son supérieur l'avait forcée à se rendre à l'hôpital pour faire une batterie de tests pour s'assurer de sa bonne santé. Il se trouve qu'on lui a demandé d'être à jeun et que depuis qu'elle est arrivée au commissariat, la blonde ne se sent pas au top de sa forme. Le filet d'eau qui lui coulait dans les mains, la belle s'en servait pour humidifier son visage et en profitait pour se rincer la bouche. Fidèle à lui-même, Harper est resté là sagement à écouter la sergente lui raconter le déroulement de ces examens sanguins, sa peur presque panique des hôpitaux, mais également les causes et circonstances pour lesquelles la trentenaire avait dû en arriver là. Les résultats de son check up ne tarderaient pas à tomber et elle lui promit de l'en tenir informé. Elle se trouvait rassurée de constater que les choses s'étaient finalement arrangées entre eux - un être vous manque et tout est dépeuplé. Abattu par la fatigue, Cameron finit par le libérer de son emprise afin qu'il puisse aller se reposer alors qu'elle s'en allait difficilement vaquer à ses occupations, courir après les méchants et crier après ses subordonnés.

 
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