leeron - we sure are cute for two ugly people {cam's manor}

we sure are cute for two ugly people  
ft. cameron alden, lee harper

"Tu vois, c'était pas raisonnable de te laisser conduire après avoir..." son regard se perd sur la porte devant laquelle elle s'arrête, enfin, c'est plutôt qu'elle stoppe sa course. Son trousseau de clefs pourrait craquer sous le poids de la ferraille qu'il soutient et les cliquetis métalliques que provoquent les clefs qui s'entre choquent sonnent presque comme de la musique, pas le meilleur morceau, mais quand même. à l'aide de sa main libre Cameron dégage de son visage de grosses mèches blondes et bouclées qui obstruaient sa vision et l'empêchaient de trouver le trou de la serrure. Lee et elle étaient allés boire un verre, de temps en temps, les deux collègues se permettaient d'aller prendre un coup dans un bar du coin et terminaient la soirée au manoir Alden. A vrai dire, cela avait été leur rituel pendant longtemps, jusqu'à ce que la belle ne se mette en couple avec un anglais prénommé Maxwel, et le temps de leur relation, le nouveau sergent Alden avait mit un frein à ces sorties intempestives, jusqu'à ce que le couple se sépare. Depuis, quelques semaines maintenant, ils avaient reprit leur routine. "T'as trop bu, ça fait pas très sérieux de conduire en état d'ivresse !" qu'elle lui a lancé en poussant la porte d'entrée avec laquelle, l'allemande venait de batailler, l'insultant de noms d'oiseaux dans sa langue natale. Naturellement, la jeune femme était bien placée pour parler puisqu'elle avait, elle aussi consommé quelques verres de tequila pure ingurgités à la paille.

"J'ai fais l'plein d'bouteilles y'a deux jours !" qu'elle déclara en entrant chez elle, la démarche quelque peu chancelante. "Enlève tes chaussures, faut pas rayer le parquet !" qu'elle a ordonné en se retournant soudain vers son collègue, ôtant l'un après l'autre ses escarpins, tordant ses jambes dans la manœuvre, si bien qu'elle crut entendre les couture de sa robe craquer. C'est que cela l'amusait au plus haut point de partager ce genre de moment avec Lee, il avait ce truc, tous deux avaient été militaires et partageaient des valeurs communes. Ça a été immédiat, dès leur première rencontre, Harper et Alden, quelque chose est passé, le courant, l'électricité. Quelque chose comme ça. Lee était particulier, pour Cameron, il n'était pas n'importe qui. Le front, la guerre, ça rapproche les âmes. Son sac, tel un palet de hockey, glissa sur le sol jusqu'à l'entrée du salon et la belle y disparu. Partie à la recherche de quelques bouteilles pour les aider à terminer leur soirée. "Installe toi dans l'canapé !" lui a proposé la blonde, accroupie, le nez dans un placard en quête d'une bonne bouteille de whisky pour son invité. Après quelques secondes, l'allemande se redressa et vint déposer sur la table basse du salon les deux bouteilles. Le whisky n'avait jamais été à son goût, c'est qu'elle était casanière la gamine, si bien que la seule raison qui la poussait à en acheter, et du bon, c'était Lee. Alden dit à son collègue qu'il pouvait boire à la bouteille alors qu'elle s'affalait à ses côtés, dans un soupire d'aise.

Bouteille de tequila à la poigne, elle la fit claquer contre celle de son ami avant d'en prendre une bonne lampée. Une chaleur caractéristique commençait à l'envahir toute entière, lui donnait envie de rire et de chanter, mais elle s'en abstint, pour le moment. Qui sait, Cameron finirait peut-être par danser sur la table ce soir. "Tu dors là d'toute manière ?" qu'elle a finit par demander après avoir essuyer ses lèvres d'un revers de la main en se redressant afin d'ajuster sa robe. Le manoir dont avait hérité la trentenaire disposait de cinq chambres, deux salles de bain, un dressing et une magnifique cuisine avec un îlot central. Elle travaillait à sa rénovation depuis quelques années maintenant, mais une chose était sure, la blonde ne manquait pas de place et la question qu'elle avait posé à son collègue n'en n'était pas une, pas vraiment. "J'ai conduis bourrée..." a lâché la jeune femme en reportant son regard vers Harper, comme choquée par un comportement aussi irresponsable, puis se mit à rire comme une enfant. Quelle belle paire d'irresponsables ils faisaient tous les deux.  

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ft. cameron alden, lee harper

A quarante-trois ans, Lee trouvait encore le moyen de se coller des caisses incroyables comme un adolescent attardé. N'importe qui vous dirait que le flic a une légère tendance à l'alcoolisme tandis que lui vous répondrait qu'il fait simplement honneur à ses origines irlandaises. Le lendemain, il rejeterait probablement la faute sur Cameron, qui comme à son habitude, l'a emmené avec lui dans une folle virée éthylique. Bel exemple pour la jeunesse. Mais fallait avouer qu'ils fêtaient en quelque sorte leurs retrouvailles, la promotion récente de la blonde et que les deux amis ne s'étaient pas vus depuis des semaines, voire peut-être des mois. En y repensant, ils ne s'étaient pas croisés depuis la fameuse commission disciplinaire qui a renvoyé Lee patrouiller dans les rues de Miami pour une faute qu'il n'avait pas commise mais pour laquelle il s'était porté coupable. Les deux compères formaient un drôle de duo dont l'origine remontait probablement à l'arrivée d'Alden chez les stups. Après des débuts chaotiques -Lee ne supportant pas l'idée qu'on lui colle une bleue dans les pattes- l'alchimie s'est faite naturellement, aidés par leurs caractères respectifs et un passé commun à servir sous le même drapeau. Ils avaient été à la même école, fonctionnaient quasiment de la même manière si bien qu'il la considéra vite comme une personne comptant vraiment dans sa vie, et ces dernières devaient se compter sur les doigts d'une main.

Alors qu'ils venaient à peine de descendre de voiture, Harper suivait la blonde sans dire un mot, son indécrottable air bourru et la tête enfoncée dans ses épaules, se concentrant visiblement pour ne pas tituber et mettre un pied devant l'autre. Après tout, Alden avait peut-être eu raison de lui avoir pris les clés des mains, ils auraient probablement fini leur course dans un poteau. Lee s'exécute machinalement, économisant toujours ses mots et enlève difficilement les lacets de ses chaussures avant de se traîner pour se laisser lourdement tomber dans le canapé de la blonde. A la vue de l'excellente bouteille de whisky que Cameron lui laisse sur la table, l'envie de fumer un cigare s'empare de lui tandis qu'il fronce les sourcils et grommelle quelque chose d'inintelligible devant l'absence de verre. [color=darkgoldenrod « La prochaine fois, je te fous une prune. »[/color] dit-il enfin avant de boire une première rasade au goulot de la bouteille. La phrase avait été dite sans amertume aucune et n'avait pas pour but de rappeler sa situation professionnelle actuelle. Lorsqu'il s'était porté responsable de l'entrave commise par Cameron, il l'avait fait en connaissance de cause et avait préféré sacrifier sa carrière en dents de scie plutôt que celle de la blonde, qui avait tout le potentiel pour accéder à des responsabilités plus importantes.  « Laisse-moi dix minutes assis dans ce canapé et tu peux être sûre que je m'endors ici ... » continue-t-il en se laissant aller en s'avachissant de plus en plus, comme s'il était happé par le divan bien trop confortable. La semaine avait été rude et Lee bénéficiait enfin de deux jours de repos dont il en avait le plus grand besoin.  « Ca risque pas de déranger ton pompier là s'il me trouve en train de ronfler dans ton salon ? » Le ton était volontairement narquois. Petite pique acerbe lancée gratuitement. Point de jalousie ici -ou alors complètement inconsciente- mais le flic bougon n'avait jamais supporté Maxwell sans toutefois parvenir à se l'expliquer.  « Excuse-moi, c'est sorti tout seul. File-moi une clope, j'en ai plus. Quoi de neuf à la brigade ? » L'alcool envahissait de plus en plus ses pensées alors que le sudiste se redressait dans le canapé, tournant son visage et son regard vers la jeune femme. Quoi de mieux que des banalités pour éviter un drame ou une énième embrouille avec la blonde. Les deux étaient comme chien et chat et dans le passé, Cameron avait déjà su montrer son désaccord en allant jusqu'à casserr le nez de l'ancien militaire. Lee tenait à rentrer cette fois en un seul morceau.

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Depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas vus seul à seul exactement ? La question qu'Alden se posa après que son collègue ait évoqué le pompier. Ce manoir était assez grand pour accueillir quelques uns de ses collègues, alors dans l'éventualité où Mawxell ait encore fait partie de sa vie, pas sur que ce dernier y ait trouvé quelque chose à redire. Un sourcil arqué, le regard en biais, elle l'interrogeait du regard, pourquoi en parlait-il ? Quelque chose semblait lui échapper, mais par l'espèce d'amertume dissimulée dont il venait de faire preuve en parlant de l'intéressé. "Oh non..." se mit elle a se plaindre, la blonde qui considérait ne pas avoir assez bu pour évoquer le sujet, ou peut-être même trop. Voilà quelques semaines qu'ils s'étaient séparés, qu'elle en avait été affectée au point d'attendre de se retrouver seule pour pleurer sur son canapé, dans la douche et le matin au réveil. Cameron avait passé la phase des larmes, maintenant, tout ce qu'elle souhaitait c'était d'aller de l'avant. Avant même qu'elle n'ait pu lui faire quelque remarque que ce soit, Lee s'excusait déjà, l'alcool n'avait que de mauvais côtés. "On est plus ensemble, tu l'vois quelque part ?" et qu'on ne s'est pas non plus vus des masses ces dernières semaines ? les sourcils toujours arqués, elle se penchait afin d'attraper son paquet de cigarettes qui s'était échappé de son sac à main quand elle l'avait poussé en passant la porte et était venu atterrir sur la moquette, près du canapé. Avec difficulté, de sa main libre elle s'en emparait et le balançait littéralement sur la table basse du salon. "Donc y'a plus d'pompier là." en a t-elle conclu en reprenant sa place dans le canapé, se permettant même de s'y allonger déposant sa tête sur les cuisses de Harper. "Tien." la blonde coinçait le petit bâton de nicotine entre les lèvres de son ami tout en déposant sa bouteille au sol.

"C'est plus pareil -la brigade- maintenant que t'es plus là." était-elle le chat noir de cette brigade, dès que l'allemande était amenée à travailler en équipe avec un tiers celui-ci ne restait jamais bien longtemps. On pouvait sentir une pointe de regret dans ce qu'elle venait de dire, mais c'était sincère. S'ils avaient eut du mal à se comprendre au début, dès qu'ils eurent saisit comment fonctionnait l'autre, les choses se sont arrangées ; il était même difficile à croire qu'ils aient pu être si complémentaires. Puis y'a eut cette histoire, d'obstruction à la justice, parce que Cameron et sa morale élastique a cherché à couvrir ce qu'elle estimait être une âme malheureuse, mais s'est faite prendre, enfin, Harper à porter le chapeau pour elle et s'est trouvé rétrogradé. Depuis ça, elle n'a jamais vraiment eut le temps d'en parler avec le concerné et encore moins de le remercier. Le moment était venu. "T'aurais pas dû." elle levait les yeux sur le visage d'un quadragénaire en contre-plongée, cigarette fumante au bec. Tout semblait être tombé en même temps et s'était enchaîné, la perte de Tobias, les affaires internes qui se rendent compte que quelque chose clochait dans son enquête, le Maxwell qui la quitte et Harper qui décide de prendre le blâme pour éviter à Cameron de gros ennuis sans se soucier de ce qu'il encourrait. Sombre période.

"D'ailleurs, t'aurais pas pris un peu d'bide depuis qu't'es retourné patrouiller ?" un éclat de rire conclut sa phrase alors que la blonde passait ses mains sur son visage, comme pour se cacher. Son corps tout entier était parcouru de spasmes, c'était là sa façon à elle de ne pas paraître trop formelle, parce que, bordel, Cameron s'en voulait. Il n'avait rien demandé et ne méritait pas ça, bien évidemment si Harper lui avait parlé de son attention de la défendre, ils se seraient disputés tous les deux, peut-être même que la sergente aurait tapé du poing sur la table. "R'garde-moi cette petite brioche, c'est à cause d'la bière ou des donuts ?" bien évidemment, elle ne le pensait pas, aucune bouée, aucun bourrelet n'était visible, mais c'était son petit plaisir d'emmerder l'ancien militaire. D'ailleurs, la belle se permit d'appuyer avec son index dans l'estomac de son ami, ses pieds qui dépassaient du canapé battaient l'air alors qu'elle, toujours allongée se tordait de rire. Petite vengeance.

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 « Calme tes hormones, mémère, ce ne serait pas vraiment moi si je ne mettais plus les pieds dans le plat ... » lui répond-t-il sèchement alors qu'elle embraye sur son ancien amant. Lee, lui, s'en tape des personnes avec qui elle couche et pourquoi elle leur plaît. C'était juste que le pompier, il avait jamais su l'encadrer, sans trop savoir pourquoi. Quant à mettre les pieds dans le plat, ça avait toujours été une de ses spécialités. La subtilité n'était pas vraiment une qualité à mettre au compteur de l'ancien militaire, et son manque de finesse lui jouait des tours jour après jour. Alors rajoutez à ça une bonne dose d'alcool et vous pouvez être sûr qu'il regrettera plus de la moitié des choses qui vont se dire ce soir là.  « Merci ... » poursuit-il alors qu'elle coince une cigarette entre ses lèvres, tout en tapotant sur son front comme à un petit chien, histoire de l'énerver encore un peu plus par amusement. Sourire narquois vissé aux lèvres, Lee s'empresse d'allumer le petit bâton saveur cancer et savoure chaudement sa première inhalation, doublé d'une lampée de scotch.

Harper l'écoute sans vraiment l'entendre, se contentant de s'avachir à nouveau dans le canapé hors de prix de la blonde. Sa réponse ne l'intéresse pas vraiment, pour la simple et bonne raison qu'il ne veut plus entendre parler de ce passé encore trop récent. Non pas qu'il adorait sa vie chez les stups, mais il aimait profondément son travail et pour un peu, regretterait sa connerie d'avoir pris pour Cameron. C'était quelqu'un qui marchait à l'instinct, et sur le coup, l'ancien militaire croyait profondément dans le bien fondé de son action. C'était justement la raison pour laquelle il détestait revenir le passé et se triturer les méninges, parce qu'il était parfois persuadé que lui aussi pouvait se tromper. Et avec toute l'affection qu'il portait pour la blondinette, il détesterait avoir tort sur ce point là et ne cherche même pas à rebondir lorsqu'elle lui avoue qu'il n'aurait pas dû. Lee laisse à ce moment planer un silence gênant, concentrant toute son attention sur le plafond de la pièce avant de garder le silence et de boire une bien trop longue gorgée d'alcool, le faisant avaler avec difficulté la quantité ingurgitée. Harper espérait que l'ivresse se poursuivrait, ou du moins, le ferait basculer dans un sommeil profond dans un futur qu'il espérait proche. Tout, plutôt que de repenser à ça.

 « Quoi ?! T'es sérieuse là ? Dixit la nana qui manque de craquer ses robes trop moulantes d'adolescente en retirant ses godasses.... » Cameron à la rescousse. Alors qu'il semblait se morfondre dans des idées noires, voilà le dragon qui pointait le bout de son nez pour venir chercher le quadragénaire comme à son habitude. Même s'il y avait eu un peu de laissez-aller ces derniers temps, le flic mettait un point d'honneur à entretenir son corps sculpté par des années d'exercice et de carrière. Il n'avait jamais eu le moindre début de dad body et n'en aurait jamais, pour la simple et bonne raison qu'il ne se voyait pas comme l'un de ses congénères qui passait leurs vies dans leur canapé à la sortie du boulot. Bien qu'il dévorait des pizzas à un rythme faisant pâlir d'envie les tortues ninjas, Lee se dépensait sans compter dans son travail et n'avait jamais autant couru depuis l'armée que depuis qu'il patrouillait à nouveau, la faute aux petits dealers à la sauvette qu'il s'efforçait de courser jour après jour. Offusqué, Harper tire une nouvelle fois sur sa cigarette avant de jeter lourdement la tête de Cameron de ses cuisses pour se lever difficilement du canapé. Lee ouvre une fenêtre pour y jeter sa clope d'une pichenette avant de revenir vers la table avec un air des plus sérieux.  « Tu l'auras voulu. » clame-t-il avant de voler cette fois-ci la tequila de son amie. Les mélanges n'avaient jamais étaient son fort, et l'alcool mexicain avait toujours eu une sale tendance à lui faire faire des conneries, mais au point ou il en était, c'était plus l'excuse que la vraie raison. Sans crier gare, le flic retire sa chemise d'un geste expert pour se retrouver torse nu devant la blondinette.  « Vas-y, ils sont où les doughnuts là ? HEIN ? » Plusieurs cicatrices, vestige de son passé sous les drapeaux, barraient son torse, mais il ne semblait pas s'en soucier outre mesure, habitué à se désapper devant n'importe quelle inconnue qui répondait à ses charmes. Harper finit par rouler sa chemise en boule pour la jeter à la figure de sa camarde.  « On peut pas tous en dire autant, si tu vois ce que je veux dire … » Non parce que elle, par contre, semblait un peu se laisser aller sur les pots de glace depuis sa rupture avec le pompier …

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"Hé, mais... !" il marquait un point, mais Cameron ne voulait pas le laisser gagner, les coutures de sa robe en avaient peut-être assez de supporter sa corpulence, ajoutez à cela l'usure et voilà, la belle manquait de faire craquer sa robe en ôtant ses chaussures. Chahutée, au point d'être forcée de se redresser alors que Lee se levait en la dégageant de ses genoux, la belle tentait de remettre son épaisse chevelure en place, glissant d'épaisses mèches derrière ses oreilles. "Je l'aurais... ?" qu'elle a répété la blonde sans réellement comprendre ce à quoi elle s'exposait, pourtant elle le connait, elle aurait dû se douter, mais non, l'alcool l'empêchait de penser correctement et tout ce qu'elle pensait, ou presque se trouvait presque immédiatement extériorisé. La naïveté à l'état pur, c'était tout l'un ou tout l'autre, l’excès à son paroxysme. Des ses grands yeux bleus elle observait son collègue se saisir de la bouteille de tequila pour en descendre une grande rasade et se séparer de sa chemise sous le regard surpris de la trentenaire. "Mais." lâcha t-elle, avant d'adresser un regard interrogateur à Harper. Un moment, les yeux de Cameron se sont égarés, à mi-chemin entre la boucle de sa ceinture et son menton, détaillant chaque parcelle de son torse, s'arrêtant sur quelques cicatrices. Un raclement de gorge et un rire gêné pour détourner son regard et passer ses mains sur son visage pour qu'il ne remarque pas la teinte rosée que commençaient à prendre ses joues.

La pudeur, elle n'en a jamais été réellement dotée et puis en entrant dans l'armée, elle a dû apprendre à faire sans, Alden est de celles qui pourraient vivre à poil, vraiment, alors sa réaction elle ne se l'expliquait pas. Des hommes elle en avait vu passer pourtant, des gros, des petits, de très grands, des maigres, alors quoi ? La chemise qu'elle se prit en pleine face mit un terme à ses réflexions. "Non, alors, déjà, je t'emmerde avec ton corps de..." elle chiffonnait à son tour le chandail de son ami en riant à demi amusée par la situation, à demi gênée pour une raison qui commençait à l'énerver sans qu'elle puisse réussir à mettre le doigt dessus. "Je suis très bien !" lui dit Cameron, commençant à se demander si c'était Lee qu'elle cherchait à convaincre ou elle-même. "J'ai grossis ?" a demandé la jeune blonde en se levant d'un bon du canapé dans lequel elle s'était allongée quelques minutes plus tôt. Il était venu, ce moment, celui-là même où vous comparez vos... corps ? Lequel est le plus athlétique ? C'était à ça que les hommes passaient leurs soirées d'ivresse ? Se mettre à moitié à poil pour comparer lequel avait le plus gros ?

Dans un soupir et avec quelques difficultés, Alden chercha la fermeture éclair dissimulée sur le côté de sa mini robe "d'adolescente trop moulante" pour se défaire de cette dernière. Elle était résolue à lui montrer qu'aucune crème glacée ne lui avait fait prendre du poids, bien au contraire, elle en avait presque perdu l'appétit et y avait laissé du muscle. Sous cette robe la sergente dissimulait donc une sous alimentation et les cicatrices que lui avait laissé le guet-apens qui avait faillit lui coûter la vie. ôtée par le haut, mettant une belle pagaille dans sa chevelure blonde, Cameron imita Lee en lui jetant la boule de tissus au visage, déposant dans un premier temps ses poings sur ses hanches. Les sourcils légèrement froncés, elle fixait durement son camarade, il avait tors. "J'ai pas pris d'poids." qu'elle a soufflé en croisant ses bras contre sa poitrine, dissimulant au mieux son soutien gorge noir. Elle n'était plus tellement à l'aise l'allemande, parce que ses cicatrices, elles lui faisaient honte. Ces marques qui lui n'ont de cesse de lui rappeler qu'elle a bien faillit y rester et que pour sa vie, d'autre se sont sacrifiés. Elle n'aime pas non plus les kilos qu'elle a perdu en l'espace de quelques semaines, trop attristée pour réussir à avaler quoi que ce soit, hanches et côtes apparentes.

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Plutôt satisfait de la petite victoire qu'il venait d'emporter sur une Cameron qui ne savait plus ou se mettre, Lee ne pouvait s'empêcher d'arborer un air supérieur et un sourire de vainqueur sur les lèvres. Il n'était pas dupe, le flic savait qu'il plaisait aux femmes, mais n'avait jusqu'ici jamais osé en jouer avec Cameron, même si cette fois-ci, aucune notion de séduction quelconque ne traversait son esprit. L'ancien combattant n'était également pas pudique pour deux sous, habitué dès son plus jeune âge aux douches collectives et à la vie en plein air, mais il avait su jusqu'à aujourd'hui gardé cet aspect de sa vie privée hors de sa vie professionnelle. Alors après s'être bêtement resservi d'une nouvelle rasade de whisky, le sudiste continuait de bomber le torse et de pavaner tel un coq devant sa basse-cour. Lee savourait le moment, et hésita même à se resservir une cigarette de la victoire dans le paquet de la blonde. La soirée dérapait gentiment, et il ne s'en rendait pas encore compte, pressé de constater la défaite totale d'Alden qui ne saurait sûrement pas renchérir après un coup pareil. Mais c'était sans compter la ténacité légendaire de Cameron, ténacité qui lui avait servi à survivre et à briller tout au long de ses deux carrières dans deux univers franchement masculins.

Fier de sa victoire, Lee continuait de trôner au milieu du salon, les bras croisés sur son torse velu alors que la jeune femme entamait sa petit vengeance. Surpris par ce qu'elle commençait, Harper fronça les sourcils, peu sûr de ce qu'il était en train de voir et commençant sérieusement à regretter son geste idiot qui semblait la forcer de répliquer. Mais son menton se décrochait malgré lui au fur et à mesure que la fameuse robe laissait se dévoiler la plastique de la jeune femme sous le regard pourtant averti de l'ancien militaire. Il en avait pourtant vu passer et n'était pas du genre à rester coi, mais pourtant, à cet instant, un je ne sais quoi l'électrisait au point de le paralyser, ses yeux ne pouvant s'empêcher de remonter des pieds à la tête d'Alden. Ce n'est que le contact violent du tissu avec son visage qui le ramena amèrement mais sûrement à la réalité, ne parvenant pas à rattraper la robe au passage. Posant les mains sur ses hanches, sa tête fit un mouvement vertical d'approbation, hochant le menton.  « Je retire ce que j'ai dis, t'es loin d'être sponsorisée par Ben & Jerry's.... » Fallait croire qu'il devrait passer plus de temps à reluquer ses collègues de travail à l'avenir. Lui qui l'avait toujours vu comme une petite sœur, ou pire, comme l'équivalent d'un bon pote masculin, ne semblait plus savoir ou se mettre ni quoi dire, bien pris au dépourvu. Lui qui d'ordinaire n'avait pas son pareil pour ne pas garder sa langue dans sa poche restait étrangement silencieux, peut-être encore surpris de découvrir que Cameron est belle est bien une femme, et peut-être même de la catégorie de celles qu'il pourrait trouver à son goût.

Pour autant, un certain malaise semble s'emparer d'elle alors qu'ils s'affrontent à demis-nus dans son salon. Eux qui venaient de faire tomber toutes les barrières de la pudeur se regardaient en chien de faïence, chacun de son côté. Pire encore, une certaine gêne semblait s'installer alors qu'ils se connaissaient mieux que quiconque l'un pour l'autre. En même temps, c'était peut-être la première fois qu'ils se révélaient l'un à l'autre, véritablement eux-mêmes, sans artifices. Lee se mordit la langue, se détestant lui-même de les avoir mis dans une telle situation, ne parvenant même plus à accrocher son regard. Alors il s'approcha d'elle, avançant doucement d'un pas, puis d'un autre avant de se retrouver étrangement près de la jeune femme. Poussé par la curiosité, il ne put s'empêcher de poser ses mains sur la cicatrice barrant sur la clavicule de la jeune femme, venant la caresser doucement, comme s'il essayait de la rassurer mais sans pour autant s'expliquer son geste spontané mais délicat. Il lui semblait que la peau s'y trouvait plus douce qu'ailleurs, et lui rappelait la texture de ses propres blessures. Concentré sur ce qu'il découvrait, son regard ne happa que tardivement les deux prunelles azurées qui le scrutaient d'un air interrogateur. Ramené une nouvelle fois à la réalité Lee amorça brusquement un léger mouvement de recul, retirant sa main de la plaie.  « Je .. euh .. désolé.... c'est .. » C'était la première fois qu'il voyait de telles cicatrices chez une femme, cicatrices qui n'étaient pas sans lui rappeler les siennes. De voir ce genre de marques chez elle l'avait ému, et pris par les tripes, il ne trouvait plus ses mots, perdu entre les yeux bleus de la blonde et le contact doux et chaud de sa peau sous ses mains froides et rugueuse.

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Elle ne s'attendait pas à ce que les choses prennent une telle tournure, le menton levé, la fierté de lui envoyer en pleine face qu'il s'était trompé à son sujet, Cameron faisait maintenant face à ni plus ni moins qu'un homme. La poitrine dissimulée par ses bras croisés, cherchant à dissimuler ces cicatrices que seuls ses amants aient eut l'opportunité d'observer. Quelque chose venait de se produire, l'atmosphère de la pièce avait changé, mais pas uniquement. Alden sentait dans l'air quelque chose comme de l’électricité, un sentiment qui n'était pas avant. Harper, son regard avait changé, ce qui valut à la blonde de détourner le regard un bref instant, après qu'il se soit permit d'y aller de son petit commentaire. Juste assez de temps pour permettre à son collègue de s'approcher à pas de loup. Mal assuré. Maladroit. Subtilement. Alors qu'il déposait sa main, caressait la cicatrice qui marquait sa clavicule, celle qui avait bien faillit lui coûter la vie des années plus tôt, la blonde ne lâchait pas du regard l'ancien militaire, les sourcils légèrement froncés, comme si, à tout moment, une tragédie allait se produire, comme-ci une météorite s'apprêtait à percuter la croûte terrestre et allait provoquer l'apocalypse, armageddon, tout ce que vous voulez. La belle sentait battre son cœur jusque dans ses tempes, l'impression que son palpitant allait défoncer sa cage thoracique, mordant ses lèvres. Analysant presque scientifiquement le geste de Lee, sans l'en empêcher.

Un soupire, esquisse de rire nerveux avorté qui étirait tout de même légèrement les lèvres de la jeune femme. "C'est affreux, je sais." avoua t-elle en repoussant ses cheveux derrière ses épaules avant de regagner sa position initiale, les bras croisés contre sa poitrine. Jamais elle ne s'était sentie aussi mise à nue que ce soir là, l'alcool devait certainement amplifier son ressentis, toujours était-il que Cameron se sentait plus vulnérable que jamais et la façon de l'observer qu'avait Lee ne l'aidait en rien. Après un instant de silence la blonde se pencha dans la direction du brun pour lui prendre sa bouteille des mains afin d'en boire une longue gorgée. Lee faisait partie des rares personne a l'avoir vu dans absolument tout ses états, a de nombreuses reprises ils s'étaient disputés à en retourner une pièce, ils avaient ris et s'étaient réconciliés, à de nombreuses reprise, forcés d'admettre qu'ils étaient littéralement incapables de rester fâchés plus de 24 heures. Ils avaient vécus des enquêtes prenantes, se nourrissant de croûtes de pizzas et de caféine, avaient vécus l'horreur de la guerre et partageaient des cicatrices, mais ne s'étaient jamais vus de cette manière, tels qu'ils étaient : un homme et une femme.

Une fois sa longue rasade ingurgitée, la trentenaire passa sa langue contre ses lèvres avant de s'approcher lentement d'Harper, faisant glisser sa main jusqu'à la nuque de ce dernier, le regard perdu entre les yeux clairs de ce géant d'acier et ses lèvres. "Lee ?" demanda Cam en se mordant les lèvres, sans le regarder directement dans les yeux, une lionne prête à dévorer sa proie. Elle s'est hissée sur la pointe des pieds et vint mordiller la lèvre inférieure du quadragénaire avant de plaquer ses lèvres contre les siennes avec passion. Son palpitant s'emballait de nouveau alors qu'elle le libérait lentement de son emprise, se permettant même de passer lentement le bout de sa langue sur la lippe de Lee. La belle, haletante, déglutis en esquissant un sourire gourmand. Elle se poserait plus de questions plus tard, pour l'heure, elle avait tout autre chose en tête. En sa compagnie, elle oubliait ce qui l'entourait et les choses qui la tourmentait, Harper était un remède nécessaire à Cameron, s'en qu'elle ne s'en rende compte. L'habitude, peut-être. voyagez dans les plus beaux pays du monde et savourez leurs paysages. Passez plus d'une année en Thaïlande ou en Australie et vous verrez qu'un matin, on ne se rend plus compte de leur beauté. Voilà. La petite blonde s'accordait une nouvelle gorgée d'alcool ambré, peut-être pour se donner du courage ou une contenance avant de ne faire qu'une bouchée de Lee.

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ft. cameron alden, lee harper

Devant la réaction de Cameron qui n'acceptait pas ses cicatrices, Lee su qu'il avait commis un impair et retira aussitôt sa main du contact chaleureux avec l'omoplate de la jeune femme. Les bras ballants, le long du corps, il avait l'impression de n'être qu'une poupée de chiffon incapable du moindre geste ou de la moindre réaction. Pourtant, au plus profond de lui, il avait envie de la réconforter et de lui dire à quel point il trouvait que ses cicatrices étaient belles et qu'elles avaient un sens. C'était peut-être plus facile à dire lorsque ou à assumer, lui qui n'avait jamais connu la situation ou une personne se sacrifiait pour soi, laissant cet arrière-goût amer de culpabilité face à la survie. Il avait envie de lui dire à quel point il la comprenait, et il voulait l'aider à surpasser cette difficulté mais les mots ne sortaient pas et Harper restait là, planté au milieu du salon comme un imbécile. L'inactivité n'était pourtant pas un de ses défauts, mais Lee semblait complètement désemparé sous le regard acéré d'Alden, comme s'il ne parvenait toujours pas à assumer son geste qui les avait mené ici.

La voix de Cameron rompant ce lourd silence fut la seule chose qui lui fit relever le menton, essayant à son tour de planter son regard dans le sien, avant qu'elle ne happe ses lèvres dans un élan de passion. La surprise le cloua à nouveau sur place et le sudiste, d'ordinaire plus expérimenté et moins farouche que ça, lui répondit maladroitement avant de l'interrompre et de marquer un léger mouvement de recul. Tétanisé, un drôle de frisson lui parcourut l'échine alors qu'il se séparait à contre-coeur de l'étreinte passionnelle. Il lui fallut quelques secondes pour rouvrir les yeux, envoûté par le goût de la flic sur ses lèvres, reprenant ses esprits tant bien que mal. Harper avait l'impression d'avoir été de plein fouet par un semi-remorque, comme si la réalité se rappelait subitement à lui. Non, Cameron n'était pas qu'un pote avec lequel il passait des soirées à se coller des cuites carabinées, où à regarder des nanars toute la journée avachi dans un canapé à regarder des nanars à la télé un lendemain de soirée. Et oui, Cameron était belle et bien une jeune femme plus avenante et séduisante qu'il ne se l'était jamais avoué. Malgré sa gêne, il y avait un certain côté logique et rationnel dans toute cette histoire, comme si au fond, ce qu'ils faisaient ou ce qu'ils osaient entreprendre avaient un arrière-goût de naturel et de prédestiné. Ses yeux bleus attrapèrent enfin les siens et c'était à cet instant que Lee sut qu'il ne faisait rien de mal et que l'envie et le désir qui le tiraillaient depuis de courts instants semblait être réciproque.

Une de ses mains ballantes vint se saisir de la hanche blessée de la blonde, l'attirant soudainement vers lui tandis que l'autre venait se lover dans le creux de sa joue, attirant son visage vers les lèvres du sudiste. Lee semble reprendre du poil de la bête et plus il semble reprendre le contrôle de la situation, menant à son tour la danse, plus la culpabilité qui le rongeait semblait s'envoler. Harper la sert contre lui, bien décidé à ne plus la lâcher et l'emmène avec elle tant bien que mal au niveau du canapé ou il l'allonge tant bien que mal en essayant d'interrompre le moins possible leur baiser endiablé. Finalement, Lee met un terme à ce dernier, se séparant à contre-coeur de leur étreinte fusionnelle et se relevant pour ôter le peu de vêtements qui lui restait et qui semblait plus le déranger qu'autre chose. Et c'est avec une dextérité hors du commun que son jean et ses chaussettes rejoignent sa chemise à l'autre bout de la pièce, alors que les connaisseurs reconnaîtront la rapidité et la précision d'exécution de la chose, pressé de retrouver les bras de la jeune femme. Conservant ses sous-vêtements, derrière barrière avant l'irréparable, Lee vint prendre doucement place au-dessus de Cameron, confortablement installé entre ses cuisses alors qu'une de ses mains s'y pose. Toujours silencieux, il ne peut s'empêcher de lui lancer un ultime regard interrogateur, espérant sonder dans l'esprit de sa partenaire la moindre once de culpabilité ou de regret. Un mot ou la moindre petite trace de doute et il mettrait immédiatement un terme à tout ceci, malgré l'alcool qui lui intimait le contraire, et malgré le désir qui commençait à augmenter, rendant toute tentative de réflexion plus difficile au fur et à mesure que les secondes ne s'écoulaient.

we sure are cute for two ugly people  
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