Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 we gon' go to war / ali

Aller en bas 
William Montgomery
- fire on fire
William Montgomery

PROFILposts : 701
Points : 156
face + © : macht, av/ mine, profil gif/mine
pseudo : manon (atlantis)
we gon' go to war / ali JNL7O
age : turned forty four but still acts like he's a teenage boy sometimes.
job : substitut senior au bureau du procureur, attend l'opportunité de passer adjoint du procureur
statut : single bird, used to push feelings away to avoid hurting people. might be falling for one of his closest friend, tho and has no idea how to deal with it.

we gon' go to war / ali EU9T7Sd
rps : ON (krisliam #4)

DONE krisliam #1 - krisliam #2 - krisliam #3
RPG
– JUKEBOX LIFE
relationships:

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyLun 27 Mai - 15:04

pressure from the man got us all in rebellion, we gon' go to war, yeah
- - - - - - - - - - - - - - - - -
@ali walcott


Tina apparaît dans l’encadrement de la porte de son bureau – il ne l’a pas encore virée, mais si elle continue de poper dans son bureau cinq minutes avant chaque meetings, William sait qu’elle ne finira réellement pas le mois dans le cabinet. Les joues gonflées d’un soupir qu’il retient captif, il relève la tête en direction de sa secrétaire. Les mots qu’elle prononce, il les devine ; elle lui rappelle qu’il a rendez-vous avec Alexander Walcott dans quelques minutes, que la salle de conférence A est prête à les recevoir. Un merci lui échappe peut-être, Tina s’enfuit déjà à son bureau et William, il attrape le dossier dont il est question mais il n’a pas besoin de relire les premières lignes pour se souvenir de l’affaire – des maltraitances faites à un enfant par un voisin en apparence adorable. La déposition est glissée entre deux photo prises à l’hôpital, accompagnée des témoignages des parents et de l’enfant en question. Avant de mener l’accusation plus loin, il a demandé à avoir l’avis de plusieurs experts sur la question. Prendre la défense de court, les faire reculer jusque dans le coin du ring et frapper jusqu’à ce qu’ils capitulent. En faisant la demande en amont, il s’assure qu’ils ne puissent pas repousser la date du procès plus que nécessaire et l’affaire ne traînera pas sur une, deux, voire davantage, années. Il passe la porte de la salle de conférence, reconnaît la silhouette du chirurgien pédiatrique. « Docteur Walcott. » Il tend la main, le nom laissant un goût étrange sur sa langue – il oublie parfois que Kristen a été mariée et qu’il y a bel et bien un autre docteur Walcott dans les rues de Miami. « Merci d’avoir dégagé du temps, je sais que ce n’est pas facile avec l’hôpital. Bien évidemment, si vous êtes appelé pour une urgence, on reprendra plus tard. » Il laisse tomber le dossier sur le bureau, se tire une chaise après avoir inviter l’autre homme à faire de même. « Est-ce que vous avez déjà été appelé à témoigner pour un procès ? » Il sait que tous ne réagissent pas de la même façon – certains experts veulent trop en faire, profitent d’un procès pour essayer de briller ou pensent que ça va les aider à faire décoller leur carrière et d’autres, à l’inverse, n’arrivent plus à trouver les termes adéquats car inhabitués à être le centre d’autant d’attention. Il en briefé plusieurs, par le passé, et sait que la phase de préparation est la plus importante – pour le témoin, mais aussi pour le bon déroulement du procès. Il n’y a rien de pire qu’un témoin pris de court. La panique engendre des erreurs, et le jury est intolérant, il le sait.
Revenir en haut Aller en bas
https://jukeboxhero.forumactif.com/t97-word-as-weapons-william https://jukeboxhero.forumactif.com/t136-i-wish-i-was-special-wil
Invité
Invité

PROFIL
RPG

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyMer 29 Mai - 18:58

Pour une fois, Alexander s’est octroyé le plaisir d’emmener Sofia à l’école. Ce n’est pas souvent que ça arrive. Il ne peut pas toujours libérer de matinée, mais lorsque William Montgomery l’a contacté pour l’aider dans une affaire, il a fait en sorte que la matinée soit libre, remplaçant un autre chirurgien la nuit précédente. Il a eu le temps de préparer le petit-déjeuner favori de sa fille et de parler des prochaines vacances, et il apprécie. Il aime son travail, mais des moments privilégiés avec Sofia n’ont pas de prix. Elle grandit bien trop vite sa petite princesse. Mais au moins, il peut la voir grandir. Une fois déposée à l’école, n’ayant plus le droit au bisou avant de sortir de la voiture parce qu’elle est arrivée à l’âge où elle a honte de démontrer de l’affection pour son père, il la regarde rentrer dans l’enceinte de l’école avant de conduire sa voiture hybride jusqu’au bureau du procureur. Il regarde l’heure, il est loin d’être en retard, alors il fait un détour par un petit café pour demander un large caramel macchiato. Prenant son temps pour le boire, il rejoint ensuite le bureau du procureur. S’adressant à la secrétaire du substitut du procureur, elle le guide jusqu’à la salle de conférence A, où il est censé s’entretenir avec le dit William Montgomery. Il ne sait même pas s’il doit l’appeler Maitre ou tout simplement Monsieur. D’autant plus qu’il le connaissait indirectement puisqu’il était un ami de sa femme. Ex-femme. S’avançant jusqu’à cette fameuse salle, il s’assoit bien sagement, réajustant sa veste de costume qu’il déboutonne pour éviter qu’elle ne se froisse. Il n’attend que quelques minutes avant que William ne se montre. Se levant pour lui faire face, l’Anglais de naissance lui serre la main et préfère se préserver des convenances. « Bonjour, vous pouvez m’appeler Ali. » Il n’aime pas qu’on l’appelle Docteur en dehors de son travail parce qu’il ne se donne pas plus d’importance qu’un autre. C’est également pour ça qu’il ne se présente que très rarement sous son véritable prénom Alexander. Ali peut parfois surprendre car il n’a rien du prince Ali dans Aladdin mais ça lui a toujours convenu. Alors que le substitut du procureur le remercie de sa venue, il lui assure qu’il n’y a aucun problème. « Je n’opérais pas ce matin, ça devrait nous laisser suffisamment de temps. » Et il pourrait rentrer tôt pour récupérer sa fille. Il n’y avait que des avantages à sa venue ici, si ce n’est la fatigue accumulée. Quand Montgomery lui demande s’il a déjà témoigné dans une affaire, il secoue la tête alors qu’il réfléchit ensuite à ses dires. « Jamais. Je ne sais pas si c’est une mauvaise chose. Je préférerais qu’un enfant n’ait pas à vivre de tels traitements… » Il préfère se dire qu’il vaut mieux être un novice en la matière que d’avoir témoigné pour plusieurs cas. Mais peut-être qu’il serait utile de le faire pour contribuer à condamner les infâmes qui infligent des douleurs significatives à ces pauvres innocents. Observant les lieux, il finit par joindre ses mains sur la table et poser le regard sur son interlocuteur : « Je vous écoute, en quoi puis-je être utile ? » Amener ses connaissances dans cette affaire devrait être aussi aisé que de déblatérer sur la pédiatrie pour lui. Après tout, il maitrise son sujet, c’est aussi pour ça qu’il est là, n’est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
William Montgomery
- fire on fire
William Montgomery

PROFILposts : 701
Points : 156
face + © : macht, av/ mine, profil gif/mine
pseudo : manon (atlantis)
we gon' go to war / ali JNL7O
age : turned forty four but still acts like he's a teenage boy sometimes.
job : substitut senior au bureau du procureur, attend l'opportunité de passer adjoint du procureur
statut : single bird, used to push feelings away to avoid hurting people. might be falling for one of his closest friend, tho and has no idea how to deal with it.

we gon' go to war / ali EU9T7Sd
rps : ON (krisliam #4)

DONE krisliam #1 - krisliam #2 - krisliam #3
RPG
– JUKEBOX LIFE
relationships:

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyDim 2 Juin - 13:32

La poignée de mains est brève, les titres rapidement balancés sur le côté. William doit le reconnaître : le chirurgien pédiatrique a l’air avenant, sociable tout autant que professionnel – ce qui est un bon point, autant pour le restant de leur rendez-vous que pour le procès à venir. « Dans ce cas, appelez-moi William. » Un sourire sur les lèvres, il préfère ne pas commenter ou mettre sur le tapis un énième surnom que les gens finissent par user malgré tout. Le dossier est rapidement ouvert sur la table, les deux hommes, installés. Il ne lui dira pas qu’il essaiera, tout de même, de pas abuser de son temps, que ça peut aller plus ou moins vite en fonction de sa coopération et des réponses qu’il donne. Si c’est une première fois, il sait qu’il vaut mieux ne pas ajouter à l’anxiété présente avant tout témoignage, même quand il ne s’agit que d’un entraînement. « Je crois que c’est ce que nous préférerions tous. C’est pourquoi je fais ce métier. » Même s’il a conscience qu’il y en aura toujours, pour lever la main contre une femme, un homme ou un gosse – il a choisi le bureau du procureur pour avoir l’impression de peser dans la balance et pour avoir l’impression d’aider les rues à être nettoyées d’ordures qui n’ont pas la notion de bien et mal. « Ce n’est pas forcément une mauvaise chose que vous n’ayez jamais eu à témoigner, il faut juste que vous soyez bien préparés. » Les mains se croisent par-dessus les documents qu’il a organisé sur le bureau et il lève finalement la tête en direction de Walcott. « L’avocat de la défense ne va probablement pas y aller de main morte, je préfère vous prévenir tout de suite. Ils veulent gagner le procès, même si leur client est coupable et ils vont essayer de discréditer votre témoignage par tous les moyens, y compris les plus fourbes. C’est pourquoi nous organisons ce genre de rendez-vous au préalable. Je vais vous poser les questions que je vais vous poser lors du procès afin que nous prenions le temps d’évaluer vos réponses. Les mots ont leur importance lors d’un procès et la partie adverse n’hésitera pas à sauter sur la moindre occasion pour nous faire prendre du retard. » Et s’ils ne peuvent pas connaître avec exactitude les questions de l’avocat qui leur fera face, William a suffisamment eu à faire à lui pour en avoir une vague idée. Si ça peut leur donner un avantage, ça signifie aussi que la réciproque est tout aussi vraie – le substitut n’a pas l’intention de changer de tactique (elle a fait ses preuves à plus d’une reprise, il sait qu’y aller brutalement permet de déstabiliser le témoin) mais de la détourner. Prendre un détour. « J’ai besoin que vous me donniez votre avis en tant qu’expert sur cette affaire. J’ai amené tous les documents que votre confrère, qui a examiné l’enfant le premier et a été celui qui a signalé les abus et violences, nous a fait parvenir pour que vous puissiez les regarder à votre tour. Bien évidemment, vous pourrez aussi voir l’enfant par vous-même si vous le jugez nécessaire, ses parents sont déjà prévenus et sont d’accord pour prendre un rendez-vous dès que ça vous convient. » Il attrape les photo, les rapports, les fait glisser sur la table pour qu’ils parviennent aux mains de chirurgien. « J’aimerai entendre vos premières observations, si ça vous convient ? » De quoi noter les éléments importants pour le dossier avant d’attaquer la préparation en elle-même.
Revenir en haut Aller en bas
https://jukeboxhero.forumactif.com/t97-word-as-weapons-william https://jukeboxhero.forumactif.com/t136-i-wish-i-was-special-wil
Invité
Invité

PROFIL
RPG

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyLun 10 Juin - 23:42

Ali n’est pas du genre à mêler le travail et la vie privée d’ordinaire, si on omet qu’il a été marié à sa partenaire de toujours, la femme de sa vie, Kristen. Le reste du temps, il ne cherche pas à avoir des informations sur sa vie, même si évidemment ça le titille parfois parce qu’il aimerait que jamais le divorce n’ait été prononcé. C’est une autre histoire. Mais il ne peut s’empêcher de penser à elle alors qu’il se trouve assis en face de William, un ami de son ex-femme. Il se reconcentre alors que ce dernier lui explique ce à quoi il doit s’en tenir. Il sait qu’il est préférable de répéter, tel un acteur ou un musicien en train de faire ses gammes. Un procès n’est pas anodin. Le chirurgien expérimenté sait qu’il est parfois difficile de faire face à des maitres de la loi qui s’acharnent sur un témoin pour le faire chanceler jusqu’à plier. Il sait que parfois, ils usent de subterfuges peu nobles, mais l’avantage qu’il a est celui d’être un scientifique. Il est plutôt rationnel, il sait qu’il doit se contenter des faits et ne pas spéculer sans démontrer chacune de ses hypothèses. Il se voit plus à même de résister à chacune de leurs invectives, à moins qu’ils ne touchent au privé. « Une chance qu’un chirurgien soit habitué à rester de marbre face aux situations les plus difficiles. » Annoncer à des parents ou de la famille le décès d’un membre de leur famille et qui plus est d’un très jeune, est une chose loin d’être aisée et à laquelle le docteur Walcott n’aime pas s’adonner. Il ne sait jamais quoi dire, mais il a appris à ne pas craquer malgré la détresse de ces personnes. Il apprécie la démarche du substitut du procureur, parce qu’il ne se considère pas immunisé. Il se sait plus fragile depuis le décès de Marissa et tout ce qu’il souhaite c’est qu’on ne l’attaque pas sur ce sujet-là. Acquiesçant face au laïus de l’homme de loi, il reste silencieux, il l’écoute, patiemment. Le voilà en possession du dossier du petit garçon. Il ouvre ce dernier, mais le referme immédiatement, préférant poser des questions avant de se plonger dedans, pour être sûr du contexte. « Une question avant que je regarde. Quel est le lien entre le suspect et l’enfant ? » Il n’aura pas le même verdict si l’enfant connaissait le suspect. Il y a un lien de confiance qui peut trahir un verdict. Il ouvre de nouveau le dossier, et se penche alors sur les photos, les comptes rendus. « Vous permettez que je regarde tout ça avec attention ? » Il prend son temps, analyse chaque mot, chaque cliché. Se lève parfois pour faire la lumière sur les radios effectuées. Il sort un petit carnet de sa sacoche et se met à prendre des notes, n’accordant presque pas d’attention au substitut du procureur. Soudain, il reprend la parole, après une première lecture du dossier. « Il souffre de multiples ecchymoses, d’un traumatisme crânien, et… attendez. » Une photo le chagrine parce qu’un détail qui y apparait ne figure pas sur le compte rendu. « L’enfant a des antécédents que les parents vous auraient signalés ? » Ses propos ne font peut-être pas sens, il faut être précis. Ce qu’il voit là, c’est une récidive, mais il veut s’assurer que les blessures ne sont pas liées à une chute de vélo, ou autre. « Vous voyez ce cliché ici ? Il montre une fracture du coude mais plus vieille. Pas opérée apparemment. » C’est ce détail qui lui pose problème. Ca veut dire que l’enfant n’a pas bénéficié de traitement ou d’avis d’un spécialiste. Il poursuit : « Et là… une du poignet, plus récente car elle n’est pas totalement remise. » C’est léger, mais ça fait beaucoup trop pour que ce soit anodin. Le chirurgien est embêté. Il ne peut faire de diagnostic clair sans que l’enfant ne confirme lui-même. Si ça se trouve, il a tout faux. Craignant de trop s’avancer, il veut avoir plus de précisions : « Dites-moi ce que vous pensez de ce cas. »
Revenir en haut Aller en bas
William Montgomery
- fire on fire
William Montgomery

PROFILposts : 701
Points : 156
face + © : macht, av/ mine, profil gif/mine
pseudo : manon (atlantis)
we gon' go to war / ali JNL7O
age : turned forty four but still acts like he's a teenage boy sometimes.
job : substitut senior au bureau du procureur, attend l'opportunité de passer adjoint du procureur
statut : single bird, used to push feelings away to avoid hurting people. might be falling for one of his closest friend, tho and has no idea how to deal with it.

we gon' go to war / ali EU9T7Sd
rps : ON (krisliam #4)

DONE krisliam #1 - krisliam #2 - krisliam #3
RPG
– JUKEBOX LIFE
relationships:

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyLun 24 Juin - 20:20

Un sourire trahit son amusement à la remarque du chirurgien – il n’a pas tout à fait tort sans être totalement dans le juste non plus. Les situations sont souvent différentes, la capacité à rester stoïque l’est tout autant. William, il se sait capable de rester insondable lors d’un procès tout comme il sait qu’il n’arriverait pas à garder son calme s’il se retrouvait avec un scalpel à la main, à savoir que la vie d’une autre personne repose entièrement entre les siennes. Il n’en fait pas la remarque, toutefois, parce qu’Ali s’en rendra compte bien assez tôt. Le dossier glisse sur la table, les premières informations rapidement distillées ; il observe les gestes du chirurgien, sa première ouverture des documents avant de s’interrompre. « Un voisin devenu ami proche de la famille. » La question lui fait penser à requérir l’avis d’un pédopsychiatre, il le note sur un coin de papier pour y penser plus tard. Après ce rendez-vous, s’il n’y a pas un imprévu qui vient lui sauter dessus. Il a encore le stylo dans la main que le chirurgien reprend et William lève les yeux vers lui, opine du chef lentement. « Bien sûr, prenez tout votre temps. » Il préfère ça plutôt qu’un rapport bâclé et truffé d’erreurs, l’invite d’un geste de la main à utiliser autant de parcelle de table qu’il estime en avoir besoin. Il lui accorde le temps nécessaire, l’observe de son siège en silence, sans se fier aux expressions qui peuvent se peindre, même momentanément, sur le visage de l’homme. Tina leur apporte des cafés au bout de cinq minutes, William sirote le sien sans bouger de son siège. Il note les questions qui lui viennent et qu’il sait qu’il va devoir poser, il note un bout de son argumentation basée sur les propos de l’expert – il attend pour anticiper les objections de la partie adverse, parce qu’il a besoin d’entendre le rapport pour ça, besoin de coordonner les questions et les réponses et les réactions que ça pourra susciter. Il en profite pour réétudier la liste des témoins que la défense va faire venir au procès, se note de contacter l’ex-épouse pour une première déclaration. Lorsque la voix d’Ali s’élève de nouveau, William est à moitié plongé dans sa préparation du procès et il relève la tête lentement – le temps de reconnecter avec le lieu, l’endroit. Le temps de sortir de sa plaidoirie, les yeux projetés devant un jury encore invisible et à peine connu, l’esprit rempli de palabres qu’il maîtrise presque mieux que quiconque. Il raccroche rapidement avec la réalité, reconnaît les termes employés par le collègue de Walcott mais les sourcils se froncent au silence bref qui se fait. « Des antécédents de quel ordre ? » Il a besoin de précision, William, parce qu’il craint que la réponse ne complique l’affaire – ne dévoile quelques secrets qui n’auraient pas dû exister et un traumatisme pour un gosse comme il n’aurait jamais dû en connaître. Penché par-dessus la table pour examiner le cliché, il aperçoit la trace un peu grisée sur l’os, incapable pourtant de reconnaître une fracture opérée d’une fracture laissée sous silence et ignorée. « Vieille de combien de temps ? » Il connaît le dossier, il sait que les dates peuvent être des preuves supplémentaires – ou devenir un obstacle à franchir adroitement. Il refuse d’imaginer que les parents aient pu lever la main contre leur enfant parce qu’il doit les représenter et qu’il ne peut pas faire inculper le voisin et les parents lors d’un même procès. Il redresse le dos, se pince le nez avant de souffler, tenté de dire qu’il n’en pense rien parce qu’il n’est pas payé pour penser quoique ce soit mais pour accuser, prouver et faire emprisonner une bonne fois pour toute. « Je pense que cet enfant a été maltraité, à plus d’une reprise. Les blessures que vous avez soulevées, celles qui n’ont pas été soignées, peuvent peut-être coller avec les dates où il a passé quelques jours chez le voisin auquel cas, ça corrobore leur version des faits et ça ne fait qu’annoncer que les maltraitances ont débuté plus tôt qu’on ne le pense ou qu’il a bien voulu l’admettre. Si ça colle pas, ça veut dire qu’on va devoir fouiller du côté des parents. » Il a laissé tomber son point de vue pour reprendre d’un ton factuel – lui, il pense que le voisin est coupable parce que c’est lui qui le gosse à pointer du doigt, à décrit, en avouant d’une petite voix l’origine de ses blessures. « Est-il possible que l’enfant mente sous la contrainte de ses parents ? Ou même sans en avoir conscience ? » Il se souvient d’un cas similaire, il y a plusieurs années – il avait lu un article dans le journal, avait vaguement échangé quelques mots avec l’avocat chargé de l’affaire. Un enfant qui avait assimilé le visage d’un ami proche de la famille pour remplacer celui de son propre père – parce que c’était plus facile pour son esprit traumatisé d’enfant que d’admettre qu’une personne adorée était capable de telles atrocités.
Revenir en haut Aller en bas
https://jukeboxhero.forumactif.com/t97-word-as-weapons-william https://jukeboxhero.forumactif.com/t136-i-wish-i-was-special-wil
Invité
Invité

PROFIL
RPG

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyMer 26 Juin - 11:38

Ali demande d’ores et déjà plus d’informations, alors qu’il ne le devrait pas nécessairement puisqu’il pourrait se retrouver influencé par les informations. Toutefois, ça lui permet également d’entrevoir d’autres possibilités que celles établies par le dossier, et ça peut jouer en la faveur de l’enfant au procès même s’il sait qu’il ne doit pas spéculer. Curieux, le chirurgien poursuit ses questions : « Je vois… J’imagine que cet homme a des enfants ? » Généralement, dans les cas de ce genre, le voisin fait toujours office de père parfait, et on ne sait pour quelle raison, il s’en prend à celui des autres. Ali ne voit même pas le café déposé devant lui tant il est happé par ce rapport. Il avait toujours été comme ça. Dans son travail, le docteur Walcott s’appliquait tant qu’il en occultait tout ce qui se trouvait autour. Ca pouvait apparaitre comme un manque de respect, mais c’était tout simplement de la concentration à l’état pur. Alexander s’impliquait à 100% dans son travail comme ça avait été le cas dans ses études. On avait d’ailleurs tendance à le comparer à une machine. Il s’étale, se plonge dans ce dossier comme si sa vie en dépendait, et ses yeux focalisent sur chacun des moindres détails. Ali a toujours eu ce besoin de venir en aide aux plus démunis, et la pédiatrie a toujours été son domaine de prédilection. Très vite lors de son internat, on lui avait dit qu’il ferait un grand oncologue ou neurologue, mais il avait tout de suite rétorqué qu’il ne se voyait nulle part ailleurs qu’en pédiatrie, ce qui avait désarçonné tous les médecins, pensant qu’il s’agissait d’une énième blague. Il s’agissait d’une vocation. Il règne un silence de plomb dans la salle de réunion. William semble être du même acabit que l’ex-mari de son amie. Il ne sort de son silence que lorsqu’il a une question et ses yeux se posent sur la silhouette du substitut du procureur se rendant compte à sa question qu’il n’a pas été très clair dans sa demande. « Oh pardonnez-moi, je voulais dire des fractures dues à des chutes ou autres… » C’est à ce moment-là qu’il vit le café posé devant lui : « C’est pour moi ? Merci beaucoup, il ne fallait pas ! » Comme si c’était un privilège exceptionnel. Pourtant, il le boira bien volontiers, sa garde s’étant achevée bien tard. Il prend une gorgée et se remet dans son dossier. Il est difficile pour lui d’établir un diagnostic clair et précis parce qu’il sait que ça peut changer le cours de l’affaire. Aussi, il refuse de donner de fausses informations. Alors que William lui demande de quand date les fractures plus anciennes, Ali hésite un instant avant de finir par donner une réponse aussi précise qu’il le puisse : « A en juger le trait de fracture, je dirais 2 ans pour le coude, entre neuf et douze mois pour le poignet. Si vous voulez mon avis, ça fait beaucoup de fractures pour un enfant. » C’était également pour cela qu’il entreprit de vérifier que l’enfant ne souffrait pas de l’ostéogénèse imparfaite, alias la maladie des os de verre. Rien n’était précisé dans son dossier. Il apprécie d’avoir l’avis d’un homme de loi. Ali ne peut se baser que sur la présence de blessures, il ne connait pas le contexte des interrogatoires, ni des témoignages, ni ce qu’il s’est dit, mais quelque chose le chagrine et il serait tenté de dire au substitut du procureur de creuser la piste des parents. La raison ? Les fractures non soignées. « Je vois mal l’enfant ne pas se plaindre de douleurs à ses parents, surtout au niveau du coude ou du poignet qu’un gamin utilise forcément à l’école ou pour jouer, voire même juste pour s’habiller ou se brosser les dents. Alors pourquoi n’ont-t-elles pas été opérées ? » Les parents étaient ils occupés au point de ne pas avoir vu des signes pourtant forts dans certains gestes du quotidien, dans l’attitude de l’enfant ? Le docteur Walcott s’interroge et espère juste que l’enfant est actuellement en sécurité. L’enfant aurait pointé du doigt le voisin, aussi il comprend aisément que tout tend à prouver que c’est lui le coupable. Le chirurgien lui, refuse d’être catégorique. Il se réajuste dans sa chaise, essayant de résumer un sujet complexe qu’est la psychologie de l’enfant. « A-t-il vu un pédopsychiatre ? Les enfants ont généralement une façon très imagée de parler d’une chose qui les tracasse, soit par le jeu, soit en racontant des histoires qui ne font pas toujours sens qui peuvent évoquer des cauchemars mais qui sont en fait bien réelles. » Commence-t-il en jouant avec un stylo trouvé sur la table. « Il se peut que l’enfant protège aussi ses parents parce qu’il les aime malgré tout. Certains enfants pensent inconsciemment que les traitements infligés sont normaux. » Il est aussi possible que les parents aient menacé l’enfant, mais impossible à vérifier sauf au travers de l’avis d’un pédopsychiatre. « Peut-être qu’il dit vrai mais que les parents sont aussi sous le coup d’une certaine pression de la part de leur voisin… » Ils ont pu également recevoir des menaces et de trop nombreuses fractures auraient pu alerter quelqu’un. Il a une question pour William, lui connait mieux les circonstances du témoignage de l’enfant. « L’enfant a-t-il été interrogé seul ? Etait-il en contact avec ses parents ? Je crois qu’il serait utile qu’il témoigne en présence d’un pédopsychiatre qui sera à-même de dire par une relation de confiance si l’enfant ment ou non. » Mais ça dépassait ses compétences, il n’était que chirurgien, pas inspecteur. Soupirant face à tant d’horreurs, il tapota le stylo sur le dossier et déclara : « En tout cas, il faut remettre en question la présence de ces fractures. »
Revenir en haut Aller en bas
William Montgomery
- fire on fire
William Montgomery

PROFILposts : 701
Points : 156
face + © : macht, av/ mine, profil gif/mine
pseudo : manon (atlantis)
we gon' go to war / ali JNL7O
age : turned forty four but still acts like he's a teenage boy sometimes.
job : substitut senior au bureau du procureur, attend l'opportunité de passer adjoint du procureur
statut : single bird, used to push feelings away to avoid hurting people. might be falling for one of his closest friend, tho and has no idea how to deal with it.

we gon' go to war / ali EU9T7Sd
rps : ON (krisliam #4)

DONE krisliam #1 - krisliam #2 - krisliam #3
RPG
– JUKEBOX LIFE
relationships:

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyMar 2 Juil - 10:33

L’implication du chirurgien est déjà totale, ses questions ajustées. William sait qu’il existe deux types d’experts : ceux qui analysent les données sans chercher à les placer dans un contexte et ceux qui établissent le contexte pour donner un sens à leurs analyses ; il sait que la contextualisation peut faire toute une différence dans cet exercice et pourrait être presque soulagé de découvrir qu’Ali fait partie de la deuxième catégorie. En tant qu’avocat, le contexte établit bien plus que les faits, il leur donne une ampleur, dévoile des intentions qui auraient pu passer inaperçues dans une autre situation – aussi accueille-t-il chacune des questions avec calme et consent-il à y répondre. « Deux, effectivement. Un garçon de dix ans et une fille de cinq. » Des amis à la jeune victime, ce qui a aidé les deux familles à se lier d’amitiés et à passer du temps ensemble. Le chirurgien se plonge dans sa lecture du dossier, accordant à William un instant de préparation du procès de son propre côté – dans la marge, il note des rappels, des contacts à prendre. Il en oublie la présence du médecin pendant quelques secondes, plongé à sa tâche, à rédiger une ouverture et les premières questions qui lui proviennent en parcourant la liste des témoins appelés à la barre par la défense. La main tendue vers le café qui vient de lui être apporté par un réflexe – Tina n’est pas aussi incompétente qu’il l’a pensé, finalement. Lorsque la question flotte dans les airs, il serait bien incapable de donner une estimation du temps qu’ils ont passé dans un silence déchiré uniquement par le bruit des pages qui se tournent ou de la mine de leurs stylos sur le papier. « Il s’est fracturé le poignet il y a… » Sa voix traîne le temps qu’il retrouve le document dont il a besoin, les yeux cherchant automatiquement la date surlignée. « Un an. Il a aussi subi une petite opération pour déloger une tumeur bénigne. » Il lui tend le rapport pour qu’il puisse constater de lui-même des implications de ces nouveaux éléments, profite de cette courte lecture pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’autres informations qui n’auraient pas été glissées dans le dossier. « Mais c’est tout, à priori. Aucune trace d’une fracture du coude qui serait aussi vieille. » Et ce silence à ce propos ne lui plaît pas. « Comment savez-vous que la fracture du coude n’a pas été opérée ? » C’était une question qu’il allait lui poser, le jour j. Une question essentielle pour la tournure des événements – et qu’il lui était nécessaire de connaître dès à présent pour pouvoir anticiper la réaction de la défense au cas où les parents auraient effectivement fait preuve de négligence. L’opinion du Docteur Walcott ne laisse pourtant que peu de doute à la prochaine démarche : ils ont déjà contacté les services sociaux pour creuser les conditions de vie du voisin et de sa relation avec ses enfants. Il va devoir leur demander de regarder dans la famille du gosse, afin de s’assurer qu’il ne soit pas en danger. Le substitut passe une main sur son visage, se pince le nez. Dans le pire des cas, dans l’éventualité où les parents seraient, effectivement, coupables de quelque chose – que ce soit d’une négligence ou de maltraitance, eux aussi – il pourra plaider la défense de l’enfant, demander à ce qu’il soit placé en famille d’accueil le temps qu’une véritable enquête s’ouvre sur les parents. « Non, nous n’avons pas encore contacté de pédopsychiatre, c’était justement ma prochaine action. Si vous en connaissez un bon, j’accepterai vos recommandations avec plaisir. » Les professionnels de la santé sont souvent en contact entre eux – ils savent qui est de bon diagnostic et qui est plus enclin à bâcler le travail. « Sa mère était dans la pièce juste à côté, il le savait. Vous pensez que ça a pu modifier ses réponses ? » Le cerveau d’un enfant, il s’en rend compte, est une vaste étendue de mystère pour lui. Sa mère, pourtant, ne pouvait rien entendre – il s’était assuré pour que le môme le sache, mais peut-être que ça n’avait pas été suffisant. « Pour l’instant, nous n’avons pas de quoi leur retirer la garde de l’enfant, il reste avec eux en dehors des moments où nous les interrogeons. » Il laisse son dos cogner contre le dossier de la chaise, opine lentement. Oui, creuser la question des fractures avant que ça ne devienne un sujet d’attaque et ne permette à la défense de retourner la situation. « Les services sociaux ont déjà été contactés pour s’assurer des conditions de vie de l’accusé et de sa famille, je leur dirai de se tourner vers la famille de l’enfant… Est-ce que vous arrivez à voir si la fracture du coude pouvait être importante, les gênes que ça aurait causé pour l’enfant ? » Il essaie de comprendre, de se mettre dans l’esprit d’un enfant et d’imaginer s’il est possible qu’il n’ait rien dit. William, il sait qu’il a souvent nié ses douleurs et ses blessures quand il était enfant car causées par une action interdite. C’était souffrir en silence ou se faire engueuler pour avoir grimper au cerisier du jardin, un choix vite fait pour lui.
Revenir en haut Aller en bas
https://jukeboxhero.forumactif.com/t97-word-as-weapons-william https://jukeboxhero.forumactif.com/t136-i-wish-i-was-special-wil
Invité
Invité

PROFIL
RPG

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyMer 17 Juil - 11:20

Au fur et à mesure, Ali se met à prendre des notes sur son calepin qu’il a sorti de sa sacoche. Chaque détail à son importance. Le voisin à deux enfants, il acquiesce, toujours penché sur ses écrits, tenant dans sa main un stylo Mont Blanc offert par sa compagne pour son anniversaire. Savoir que le voisin est père de famille, ne le disculpe pas. Bien au contraire. Il est tout à fait possible qu’il ne s’en prenne pas à ses propres enfants. Mais, si les enfants sont amis, ils ont pu noter des changements de comportement chez la victime ou chez leur père. De temps en temps, il relève la tête et observe que William fait preuve d’un grand professionnalisme. Il ne le connaissait pas dans cet exercice puisqu’il ne l’avait vu qu’auprès de Kristen. L’âge des enfants fait écho à l’âge de ses deux filles, du moins celui qu’elles auraient dû avoir il y a cinq ans. C’est terrible pour le chirurgien de voir des signes partout. Il se replonge dans sa lecture, une fois de plus, histoire de se focaliser et d’oublier ses propres tourments. Au sujet des fractures, le substitut du procureur lui apporte une réponse intéressante. L’enfant s’est fracturé le poignet il y a un an et a subi une opération pour une tumeur. Prenant en compte ces éléments, il les inscrit avant de faire une supposition : « Je dirais donc que la fracture dont je parle est survenue après cette opération. » Sinon, le chirurgien l’aurait décelée. Mais ce qui le chagrine, c’est que l’opération du coude, plus vieille, n’ait pas été remarquée. Il se met à réfléchir tout azimut, et s’il peut faire des hypothèses, elles ne sont pas rassurantes. Prenant une profonde inspiration, il marmonne, écrit de nombreuses choses sur son calepin, sans pour autant en faire part au substitut du procureur pour l’instant. Il a d’autres questions. « Le pédiatre que l’enfant voit, est-il de la famille ? Quel est le métier des parents ? Du voisin ? » Alors qu’Ali regarde une nouvelle fois ses notes, William lui pose une question qui parait évidente. Il faut dire que le docteur ne s’est pas montré très précis, mais c’est volontaire parce qu’il ne veut pas faire des hypothèses et rendre le jugement de Montgomery subjectif. « L’os du coude est consolidé, mais il y avait une fracture avec déplacement, du coup il y a un défaut dans la position de l’os. Il aurait fallu mettre des broches. Je ne serais pas surpris que l’enfant ait perdu en amplitude sur un lancer ou qu’il effectue un lancer un peu trop sur la droite à présent. Mais, si je veux être plus précis, il faudrait que j’aie une radio qui remonte à avant cette fracture. Or, je ne pense pas qu’il en ait une. Mais ce coude a définitivement été fracturé et je peux confirmer qu’il n’a pas été opéré, dû au déplacement et à la petite excroissance d’os présente ici. » Qu’il pointe du stylo en mettant la radio dans la lumière du jour pour que William puisse le voir. Quant à la suite des événements, Ali acquiesce. Il a même des suggestions à formuler à l’homme de loi, parce qu’il sent que l’enfant est mis en danger. « J’en connais une très compétente avec qui j’ai travaillé et qui a également suivi ma fille. C’est le docteur Ella Crain. Dites-lui que vous venez de ma part. Voici son numéro. » Il sortit son téléphone et nota le numéro sur une feuille de son calepin qu’il arracha avant de la faire glisser sur la table. Il fit la moue face aux révélations de Montgomery. Ca dépasse ses compétences de remettre en question les procédures, alors il ne veut pas être catégorique. « Ca peut changer la donne. Il peut avoir peur d’être séparé de sa famille, des représailles, comme il peut aussi dire la vérité. » Il pensait que le pédopsychiatre pourrait apporter des informations supplémentaires avant de l’interroger à nouveau. « N’était-il pas possible de le placer chez de la famille loin de toute pression possible ? Loin de moi l’idée de critiquer le travail des personnes en charge, mais si jamais les parents sont impliqués, ils peuvent encore influencer le témoignage de l’enfant. Mais je ne suis que pédiatre, je m’inquiète juste pour ce gamin. » Il ne le connaissait pas, mais il éprouvait de l’affection pour ce pauvre petit bonhomme qui avait déjà eu son lot de souffrances. Il espérait que les services sociaux étaient intransigeants dans leur rapport. « Puisqu’il y avait déplacement, l’enfant aurait eu une déformation du bras, impossibilité de plier le coude sans douleur, et il aurait probablement eu un bleu à cet endroit. Et évidemment toute sollicitation du bras que ce soit des doigts ou même de l’épaule entraine une douleur extrême pour l’enfant. Je serais surpris qu’il ait souffert en silence. Peut-être a-t-il fait en sorte d’utiliser son autre bras au maximum, mais il serait intéressant de voir son comportement en sport à l’école par exemple. » Même courir aurait été un problème car impossible d’agiter le bras pendant de nombreuses semaines.
Revenir en haut Aller en bas
William Montgomery
- fire on fire
William Montgomery

PROFILposts : 701
Points : 156
face + © : macht, av/ mine, profil gif/mine
pseudo : manon (atlantis)
we gon' go to war / ali JNL7O
age : turned forty four but still acts like he's a teenage boy sometimes.
job : substitut senior au bureau du procureur, attend l'opportunité de passer adjoint du procureur
statut : single bird, used to push feelings away to avoid hurting people. might be falling for one of his closest friend, tho and has no idea how to deal with it.

we gon' go to war / ali EU9T7Sd
rps : ON (krisliam #4)

DONE krisliam #1 - krisliam #2 - krisliam #3
RPG
– JUKEBOX LIFE
relationships:

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyLun 29 Juil - 22:47

Les questions qui sont posées n’ont rien de rassurantes, William peut le sentir même s’il ne sait pas où veut en venir le chirurgien pédiatrique. En attente d’un développement ou d’une explication qui lui permettrait de mieux comprendre, il empêche les images du quotidien de l’enfant venir envahir son esprit et embrumé son jugement. Il sait que c’est une affaire qui aurait tout l’air d’un probono – surtout si les choses empirent comme peut le laisser entendre le docteur Walcott en face de lui, sauf que ce n’en est pas. C’est un combat entre la ville et les violences faites aux enfants, une façon pour le procureur et le maire de montrer à la population qu’ils sont présents pour eux, qu’ils ne laisseront pas passer de tels actes impunis. Un acte presqu’autant politique que pour le bien du peuple – parce que c’est la loi, ici-bas, et William en a bien conscience. « Non, il n’est pas de la famille. Le père travaille en tant que DRH dans une grosse entreprise d’informatique et téléphonie et la mère est vendeuse textile. » Il fronce les sourcils, incapable de faire le lien avec les blessures de l’enfant. « Le voisin est assistant commercial. Quel est le rapport avec les fractures que vous venez de me montrer ? » Il ne cherche pas à dissimuler sa perplexité, le regard interrogateur et fixé sur le médecin qui est assis de l’autre côté de la table. Le substitut pose sur lui un regard plein d’intérêt tandis qu’il pose une nouvelle question, la curiosité trouvée pour un sujet qui ne l’a, pourtant, jamais passionné durant ses études. La radio portée à la lumière, les explications du chirurgien accompagnant ses gestes, il observe avec intérêt, semble apercevoir ce qui lui est décrit avec une meilleure précision et, les lèvres pincées, il opine lentement. « Je vois… Je n’ai pas de radio ici, mais je pourrai demander en demander aux parents s’ils en ont une,» propose-t-il en le notant dans un coin de ses feuilles comme pense-bête. Il lui semble que plus il passe de temps sur cette affaire et plus elle s’avère complexe – et plus il sait qu’il va devoir encore en passer. Il commence à remettre en doute la date du procès, se demande s’il ne serait pas plus judicieux de le faire reporter jusqu’à ce qu’ils aient des réponses sur les parents. L’expertise d’un pédopsychiatre sera nécessaire, il le sait. Rapidement, il calcule mentalement combien de jours il peut gagner avant le procès, conscient que ça accordera, également, à la défense de bosser sur leur dossier de leur côté – l’idéal, donc, serait de ne pas gagner plus de quatre ou cinq jours. Il se doute que c’est perdu d’avance, que l’avis du pédopsychiatre prendra plus de temps mais il ne veut pas faire durer cette affaire, ne serait-ce que pour l’enfant. Il relève la tête, tique légèrement à la notion de cette fille qui aurait été dans l’obligation de voir une psychiatre – William, il se rend compte que tout ce qu’il sait sur les Walcott n’est pas grand-chose. Juste quelques images d’un couple heureux à l’époque et puis, des bribes d’informations obtenues lors de conversation avec Kristen. Juste quelques miettes de savoir qui ne lui ont jamais vraiment permis de comprendre l’ampleur de ce qui leur est arrivé. Il sait que leur fille aînée est décédée, que Kristen ne l’a pas supporté et est partie – pour ne revenir que grâce à Jack. Il sait qu’ils ont divorcé, que ça a été difficile pendant un temps, qu’elle n’a pas une relation idéale avec sa deuxième fille mais qu’elle essaie. Il se souvient des haussements d’épaules lourds et affaissés qu’elle lui servait quand le sujet était abordé ; il se rappelle de son inaptitude à trouver les mots pour lui assurer que le temps finira sûrement par leur permettre de trouver une véritable complicité. Il sait qu’il se contentait de glisser une mèche de cheveux derrière son oreille avant de l’enlacer, parfois de la resservir. Il n’insistait jamais, conscient qu’il ne pourrait jamais comprendre ou réellement compatir à la douleur qui la rongeait alors – et qui la ronge probablement encore un peu, maintenant. Qu’est-ce qu’il y connaît, lui, aux gosses ? Trois fois rien, juste le rôle d’oncle un peu lointain à cause de la distance qui le sépare de sa famille. Une distance dont il est reconnaissant chaque jour parce que, la vérité, c’est qu’il est presque un étranger au sein de sa propre famille. Alors comment aurait-il pu se permettre d’émettre la moindre opinion sur la famille d’une autre, amie ou non. Il aurait probablement été de mauvais conseil – et puis, Kristen s’en sort très bien, de son point de vue. Malgré tout, l’image d’une petite Sofia obligée de parler à une parfaite inconnue d’un drame qui la dépasse probablement lui fait étrange. « Merci, je ne manquerai pas de l’appeler. » Le retour à la réalité est plus brutal qu’il ne l’aurait pensé tandis qu’il récupère le papier tendu par Ali. Il zieute le numéro quelques secondes avant de glisser la feuille dans ses affaires, prend note mentale de demander à Tina de prendre le premier contact. Un fin sourire étire le coin de ses lèvres, une main se lève pour apaiser Walcott. « Ne vous en faîtes pas, je comprends vos inquiétudes. Disons qu’à ce moment-là, les parents étaient hors de tout soupçon puisqu’ils sont ceux qui sont venus en catastrophe pour nous prévenir des marques sur leur fils et de ce qu’il leur avait dit. Maintenant que vous avez mis à la lumière du jour de nouveaux éléments, je vais voir avec l’assistance sociale pour l’éloigner. Mais, en toute honnêteté ? Ce ne sont pas eux qui sont pointés du doigt dans cette affaire, je ne suis pas certain de pouvoir avoir le moindre poids dans ce cas de figure. » Il scrute longuement le visage anguleux d’Ali, guette presque une réaction. Il préfère être honnête plutôt que de faire miroiter des promesses qu’il n’est pas en mesure de tenir. Il joue la carte de la prudence, conscient pourtant qu’il appuiera tous ses meilleurs arguments pour essayer de faire pencher la balance. « Je vais apporter vos constatations aux services sociaux et faire ce que je peux pour leur retirer la garde, au moins le temps de ce premier procès et si d’autres éléments surgissent d’ici-là incriminant les parents, de façon plus définitive. Hélas, le choix ne m’appartient pas. » Il se redresse, un stylo tenu fermement entre ses doigts avant de le porter à ses lèvres. « D’après ce que vous me dîtes, sa gêne aurait été telle que même son institutrice, à l’école, aurait dû remarquer ses difficultés à utiliser son bras, non ? » Comment cet enfant a-t-il pu être aussi mal pris en charge ? Il semble à William que son travail va être de pointer du doigt tous les adultes responsables qui n’ont rien fait pour aider ce gosse à avoir une vie meilleure – qui n’ont pas jugé utile d’avertir qui que ce soit pour d’obscures raisons.
Revenir en haut Aller en bas
https://jukeboxhero.forumactif.com/t97-word-as-weapons-william https://jukeboxhero.forumactif.com/t136-i-wish-i-was-special-wil
Invité
Invité

PROFIL
RPG

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyJeu 19 Sep - 22:17

Ali comprend que les enjeux pour le substitut du procureur ne sont pas seulement la sécurité d’un enfant, mais aussi de montrer que la ville punit les personnes qui le méritent. A mille lieues des enjeux politiques, le docteur Walcott n’a accepté de témoigner en tant qu’expert et d’apporter son avis que parce qu’il se soucie du bien-être d’un enfant qui n’est pourtant pas son patient. Le monde va mal et ça le tracasse de se dire que sa fille Sofia vit au milieu de dégénérés et autres criminels alors que les instances sont incapables de lutter contre toute forme de délinquance. Ali pourrait juste s’en tenir à décrire les faits, à montrer les fractures sans chercher à les expliquer, mais il aurait l’impression de ne pas faire son travail. Si l’enfant est en danger, un médecin doit être capable de le constater. Il peut lui arriver de se tromper, il ne ferait donc pas de son jugement une vérité immuable, mais il espère sincèrement que cela servira à l’enquête pour mettre l’enfant en sécurité. Son raisonnement a l’air bien différent de l’homme de loi qui ne peut pas percevoir les fractures comme lui, mais en revanche, la capacité d’analyse de l’affaire de Montgomery sera bien plus utile que la sienne, ça ne fait aucun doute. Alors qu’il apprend qu’aucune des personnes a un lien que ce soit le pédiatre ou les autres protagonistes, il tente d’expliquer où il souhaitait en venir. « J’essaie d’établir des connexions entre les uns et les autres, parce que je ne comprends pas que la blessure du petit n’ait pas été soignée. » Tout le monde aurait dû la voir, donc pour lui, si l’enfant n’a pas vu le pédiatre pour sa première blessure, ce dernier aurait quand même dû la constater lors de la seconde, dans un contrôle de routine. Il se gratte la tête, grimaçant. Il ne parvient pas à faire la lumière sur ces inconnues, et ça l’embête. « S’il avait vu un pédiatre, le médecin l’aurait vu, donc je voulais m’assurer qu’il n’y ait pas de faute médicale ou un arrangement possible. » Un médecin est tenu par le serment d’Hippocrate mais personne n’est à l’abri d’un médecin véreux. Il pouvait également être sous le coup de menaces, mais tout ça apparaissait surréaliste. Mais il trouve aussi incroyable que l’enfant ait enduré une telle chose sans que personne ne l’ait constaté, aussi il essaie d’étoffer son raisonnement en usant de tout le matériel qu’il a en sa disposition, mais une vieille radiographie qu’il ne possède pas, serait idéale pour ce faire. William propose de demander à la famille, mais Alexander n’espère pas grand-chose. On déconseille souvent de faire des radiographies aux enfants à cause des rayons X auxquels ils sont exposés, il doute que la famille ait donc une radio antérieure à la fracture. « Oui, ça permettrait d’éclaircir une situation plus que complexe… » Il a l’impression que Montgomery s’égare dans ses pensées alors qu’il a mentionné sa fille Sofia. A quoi pense-t-il ? Le juge-t-il d’avoir soumis sa fille à un suivi psychologique pendant quelques temps parce qu’elle présentait des signes de traumatisme ? Sofia avait souffert de la situation complexe dans laquelle elle était venue au monde, parce que son père ne lui avait jamais caché quoi que ce soit à propos de sa sœur, et de sa maladie. Elle avait du faire face à une situation exceptionnelle et bien que ses parents aient cherché à la prémunir de tout, pour qu’elle garde un certain équilibre, elle s’était longtemps renfermée sur elle-même, et Ella avait pu l’aider à communiquer davantage avec les gens de son âge, comme avec sa mère. Ou même parfois avec Ali. Depuis, elle ne la voyait plus, car elle avait repris un sommeil correct, s’était acclimatée à ce partage, cette garde alternée, mais elle n’hésitait pas à poser des questions parfois tranchantes et blessantes à son père, sans vouloir lui faire de la peine, mais juste parce qu’elle se demandait si Marissa avait été aimée plus qu’elle. Peut-être que l’ami de Kristen le juge, le blâme même alors qu’il ne sait pas ce que le pédiatre a enduré, mais il chasse bien vite ces nuisibles de sa tête pour se reconcentrer sur l’affaire pour laquelle il est là aujourd’hui. Les parents sont eux-mêmes venus tirer l’alarme au sujet de leur enfant, mais n’est-ce pas une diversion ? Il n’est pas homme de loi, il n’en sait rien, alors il préfère ne pas faire d’hypothèse rocambolesque. Jouant avec son stylo, il acquiesce avant d’avancer son point de vue. « Je ne suis pas là pour remettre en cause toute l’enquête, vous et les organismes concernés savez mieux que moi qui est suspect. Mais il faut que la lumière soit faite sur cette fracture non soignée, je pense que la clé se trouve là. » Il prend une profonde inspiration. Il ne sait pas quoi penser de toute cette histoire, mais il est convaincu que William fera son possible pour la régler. C’est ce qui lui assure aussi, alors il reste silencieux, restant sérieux, portant un regard sur ses notes, avant de répondre à la question de son interlocuteur. « Oui, le coude est très douloureux, faites le test, quoi que vous fassiez, votre coude est toujours sollicité. A moins que l’enfant ait une insensibilité congénitale à la douleur, mais c’est une maladie très rare. » Il y a peut-être cette possibilité, mais dans ce cas, l’enfant ne se serait plein d’aucune douleur. « J’espère ne pas avoir cassé votre moral… » Qu’il admet, lui aussi un peu dépité par cette affaire.
Revenir en haut Aller en bas
William Montgomery
- fire on fire
William Montgomery

PROFILposts : 701
Points : 156
face + © : macht, av/ mine, profil gif/mine
pseudo : manon (atlantis)
we gon' go to war / ali JNL7O
age : turned forty four but still acts like he's a teenage boy sometimes.
job : substitut senior au bureau du procureur, attend l'opportunité de passer adjoint du procureur
statut : single bird, used to push feelings away to avoid hurting people. might be falling for one of his closest friend, tho and has no idea how to deal with it.

we gon' go to war / ali EU9T7Sd
rps : ON (krisliam #4)

DONE krisliam #1 - krisliam #2 - krisliam #3
RPG
– JUKEBOX LIFE
relationships:

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali EmptyLun 30 Sep - 18:42

L’affaire prend une tournure à la limite de la conspiration et l’estomac de William se noue. Au-delà des complications qui surgissent avec les paroles de Walcott, il est surtout en train de prendre l’ampleur de la situation – et de l’inaction d’un trop gros nombreux d’adultes proches de l’enfant. Lui, il a du mal à comprendre ce comportement, un tel délaissement ou une possible maltraitance mais il se sait loin d’être un expert en matière de famille aussi ne creuse-t-il pas davantage. Le chirurgien n’accuse personne, pas réellement, mais ses constatations sont claires et semblent laisser peu de place aux doutes. Il y a eu négligence et le voisin n’est peut-être pas le seul responsable des bleus présents sur le corps du garçon. William s’égare dans ses pensées, porté par la mention de la petite Sofia qu’il connaît surtout de nom (il l’a bien croisée une fois ou deux, mais juste de loin, jamais assez pour vraiment dire de la connaître ou de se rappeler correctement de son visage), les paroles d’Ali lui tournant en boucle dans le crâne. Il pense au procès, essaie d’anticiper les arguments de la défense mais son esprit est focalisé sur les parents, sur ce coude douloureux et gênant et lui traverse finalement une idée plus tordue. Il se pince le nez, les yeux clos – voudrait pouvoir faire taire la voix qui lui souffle que le voisin est peut-être innocent dans cette histoire, que la plainte portée contre lui n’est peut-être qu’un subterfuge pour dissimuler les maltraitances des parents. « Et si… » Il s’interrompt parce que si cette hypothèse est bonne, il se retrouve dans une situation complexe – parce qu’il ne compte pas faire condamner un homme innocent et encore moins s’en sortir des coupables. « Et si les parents étaient responsables de toutes les fractures de l’enfant ? Anciennes comme récentes. Ils portent l’attention sur le voisin parce que l’enseignante aurait pu leur en faire la remarque et c’est la seule chose qui leur soit venu à l’esprit. Ou peut-être que l’enfant a dénoncé le voisin pour protéger ses parents. » Il ne s’adresse presque pas réellement au chirurgien, réfléchit à voix haute plus pour lui-même, pour essayer d’entendre comment ça sonne – pour essayer de voir s’il a une chance de convaincre le juge de revoir l’affaire avant que le procès ne débute. « D’après vos connaissances en psychologie infantile, est-il possible qu’un enfant de cet âge mente pour couvrir ses parents ? » La peur de les perdre s’il a déjà conscience de ce que ses accusations peuvent apporter. Il se note de questionner l’enseignante afin de savoir si elle a pu constater quelque chose. Si elle a vu les parents avoir une attitude un peu brusque avec leur enfant, si elle a repéré des bleus et leur a fait part de ses inquiétudes. Il doit le faire le plus tôt possible – le lendemain serait idéal, voire plus tard dans la journée mais il sait qu’il a d’autres rendez-vous qu’il ne peut pas se permettre de décaler – pour prendre contact avec le juge. Il relève finalement le regard vers Ali, dont il avait presque oublié la présence et un sourire triste apparaît sur ses lèvres tandis qu’il secoue la tête. « Je ne vais pas mentir, j’avais pas imaginé que la discussion prendrait un tel tournant. Mais je préfère ça plutôt que de faire emprisonner un homme peut-être innocent et laisser les vrais responsables avoir la garde de leur fils. » Et tant pis pour la charge de travail supplémentaire puisque c’est, de toute façon, son lot quotidien depuis qu’il a rejoint le bureau du procureur. « J’ai juste toujours du mal à concevoir que des parents puissent faire subir ça à leur propre enfant, » ajoute-t-il après un court silence. Il sait qu’un parent peut ne pas éprouver beaucoup d’amour pour sa propre progéniture – son père le lui a démontré jour après jour pendant près de vingt ans avant que William n’abandonne finalement l’idée de lui faire changer d’avis. Les mots durs, les regards pleins de déception, il les connaît – mais les coups, les bleus qui criblent le corps miniature d’un enfant ? Ca a quelque chose d’horrible, de trop physique et de trop violent. « Au vu de vos constatations, je pense que notre programme va être un peu chamboulé : je vais essayer d’interroger l’enseignante pour savoir si elle a déjà constaté une gêne au niveau du coude chez l’enfant ou si elle l’a déjà entendu se plaindre de quoique ce soit. Selon, ça peut me donner un dossier pour aller voir le juge et repenser l’affaire en s’intéressant aussi bien aux parents qu’au voisin. Si ça vous convient toujours, j’aimerai tout de même que vous témoignez lors du procès ? » Ça lui paraît d’autant plus important qu’il est celui qui a permis de faire la lumière sur un autre aspect de l’enquête – et, peut-être, celui qui aura permis de dénicher le vrai du faux. « Je suis navré, ça va vous obliger à revenir parce que selon le procès, je ne vais pas diriger mes questions de la même façon… Je sais que ça doit paraître insensé et probablement loufoque mais croyez-moi, ça fait parfois toute la différence. » Il a conscience que ça peut sembler tirer par les cheveux pour quiconque n’est pas habitué aux tribunaux et aux procès – mais si le procès se trouve finalement être contre les parents, il sait déjà qu’il va devoir mettre l’accent sur cette blessure au coude passée sous silence et jamais soignée plutôt que sur l’opportunité du voisin à exercer une quelconque violence sur l’enfant. « Vous n’aurez qu’à donner vos disponibilités à Tina, elle se chargera de trouver un créneau qui nous convienne mais le plus tôt sera sans doute le mieux. » Il esquisse un sourire, désigne le bureau de sa secrétaire d’un geste de la main même s’il sait qu’il l’y accompagnera très probablement. « Seriez-vous en mesure de déterminer ce qui aurait pu causer les fractures les plus récentes ? » Le monde médical étant un univers totalement inconnu, il n’est pas certain que sa demande ne soit pas totalement fantaisiste – déterminer si c’est une mauvaise chute ou un bras tordu, dans les séries, ça a l’air facile mais comme bien d’autres choses en fiction. Hélas, rien n’est aussi aisé dans la réalité.
Revenir en haut Aller en bas
https://jukeboxhero.forumactif.com/t97-word-as-weapons-william https://jukeboxhero.forumactif.com/t136-i-wish-i-was-special-wil
Contenu sponsorisé


PROFIL
RPG

we gon' go to war / ali Empty
Message () Sujet: Re: we gon' go to war / ali   we gon' go to war / ali Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
we gon' go to war / ali
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
JUKEBOX HERO :: the people we meet :: 
Nobody Else is Dying Today
 :: RP Terminés
-
Sauter vers: