Solal avait passé une bonne journée hier, il avait mis les choses à plats avec son meilleur ami qui était peut-être devenue un peu plus. Il ne savait pas vraiment où se caser dans cette relation et il savait encore moins où elle allait les mener tous les deux. D’ailleurs il parlait de relation, mais rien n’était certain, enfin il ne voulait pas se prendre la tête pour ça. Et le moment qu’il allait passer avec son ami allait lui permettre de penser à autre chose. Il avait connu ce dernier à l’association qu’il fréquentait depuis quelque temps déjà.
Cette association l’avait aidé à s’accepter, mais le chemin allait être encore très long. Il préférait donc ne pas crier victoire trop vite et il avait besoin de son ami pour souffler. Surtout que ce dernier le comprenait, enfin en quelque sorte. Ils n’avaient pas la même vie, n’avaient pas évolué de la même manière, mais ils avaient les mêmes difficultés pour s’accepter. Donc Solal pouvait lui parler de sa honte sans craindre de se faire juger ou mal comprendre. Il aimait ses petits rendez-vous amicaux où la vie lui paraissait d’une simplicité. Il arriva d’ailleurs rapidement au café, lieu de rendez-vous de cette rencontre.
Comme d’habitude, il était en avance. Ce qui tombait bien vu qu’il avait des trucs à faire sur l’ordinateur qu’il avait emmené avec lui. Il devait préparer ses prochains tracts pour la manifestation qu’il allait organiser, mais aussi essayer de caser ses rendez-vous chez sa psy et sa prof de yoga. Ce qui n’était pas simple vu que le seul moment où il avait la journée de libre était le lundi. Là il avait accepté de prendre un café en semaine, il avait un creux entre les deux services du restaurant qu’il avait mis à profit. Mais il n’allait pas pouvoir rester des heures non plus, il devait faire sa préparation pour le dîner de ce soir.
Toutes les tables étaient prises, donc la soirée s’annonçait charger. Enfin il avait le temps de voir venir, son ami avait quand même quelques heures à passer avec Solal, ce qui allait lui faire le plus grand bien. Il termina de s’occuper de sa future campagne associative, donna son avis sur quelques affiches et déclara la manifestation à la mairie. Pacifiste, il ne participait pas à des intrusions illégales ou à des actes interdits sur la voie publique. Enfin il avait déjà fini couvert de faux sang, mais ses manifs n’avaient jamais été plus loin. Il n’y avait ni mort, ni blesser à déplorer et il tenait à ce que cela reste ainsi.
Il envoya un dernier mail avant de voir son ami rentrer dans le café, ce qui le poussa à éteindre l’ordinateur qu’il rangea dans sa sacoche avant de se lever de sa chaise. Salut, comment tu vas ? Ça me fait plaisir de te voir, ça faisait longtemps depuis notre dernière rencontre. Assieds-toi. Il fit signe au serveur de venir prendre leur commande s’installant à son tour sur sa chaise.
B-Ever
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() Sujet: Re: Have break feat Arnaud Mortensen Dim 2 Juin - 11:21
Arnaud avait rejoint un groupe de soutien qui vient en aide aux personnes LGBTQ+ afin de les aider à s’accepter, à être accepter et à d’autres choses. Il trouvait qu’il n’avait pas vraiment sa place dans ce groupe. Alors certes, il cachait sa relation aux yeux du monde, mais ce n’était pas parce qu’il ne s’acceptait pas, ou parce que les autres ne l’acceptaient pas. Ils n’étaient au courant de rien de toute manière alors comment pourraient-ils accepter ou non ? Non, c’était différent, ce n’était pas ce qu’ils pensaient. Mais son copain lui avait dit de s’y rendre quand même. Il avait tout de même un problème et même si ce n’était pas exactement celui-là, parler avec d’autres personnes pourrait s’en doute l’aider, ou du moins lui donner une nouvelle perspective. Alors il l’avait fait. Il s’était assis à cette table ronde et il avait écouter les autres parler. Leurs histoires étaient tellement différentes de la sienne et pourtant si semblables. Lorsqu’il fût prêt, il se mit également à partager ce qu’il avait dans la tête, sur le cœur. Il écoutait les conseils des autres, ils le rassuraient : il n’était pas seul, être perdu était une chose normale, tout le monde l’était ici.
Evidement lorsque l’on partage des détails assez intimes de sa vie, ça rapproche forcément. Au cours des réunions, Arnaud a noué différentes amitiés. En particulier Solal. Ils avaient tous les deux le même âge, ils avaient tous les deux leurs démons, même s’ils étaient différent. Son histoire l’avait touché, il se reconnaissait en lui par moment, partiellement. Et surtout il cuisinait comme un Dieu et l’amitié chez Arnaud, ça passe également par l’estomac. Ils s’étaient donné rendez-vous dans un café de la ville. Arnaud ne travaillait pas aujourd’hui pour une fois. Il enchaînait les tournées ces dernières semaines. Il cherchait à tout prix à se faire bien voir par les titulaires en pédiatrie, histoire d’assurer sa place.
Il arriva au lieu de rendez-vous légèrement en retard. Juste de quelques minutes. Solal était déjà là, il pouvait le voir au loin en train de pianoter sur son ordinateur. Il lui fit un signe de main avant de le rejoindre à sa table. « Salut je vais bien et toi ? », lança-t-il grand sourire alors qu’il était en train de s’installer. « Oui trop longtemps même ! Je suis désolé c’est la folie en ce moment à l’hôpital, j’arrive plus à trouver du temps pour moi. » En réalité, il se noyait dans le travail parce qu’il avait peur de la réalité qu’il allait devoir affronter. Son copain avait été clair, pas de fiançailles tant qu’Arnaud n’aura pas trouver la force d’annoncer à sa famille qu’ils sont ensemble. Ce serait quand même malvenu qu’ils se rencontrent le jour de la noce. Quoique… tellement plus pratique. Le serveur arriva à leur table pour prendre leurs commandes. Arnaud commanda un thé glacé, il faisait beaucoup trop chaud pour un café. « Alors quoi de nouveau ? » Généralement, Solal avait toujours quelque chose à raconter. Que ce soit à propos de son restaurant, de ses nombreuses associations ou des manifestations auxquelles il participe.
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() Sujet: Re: Have break feat Arnaud Mortensen Ven 7 Juin - 22:47
Solal avait dissimulé pendant longtemps son homosexualité, d’ailleurs il la dissimulait encore auprès de certaines personnes. Son homosexualité ne se voyait pas comme le nez au milieu de la figure, il ne suffisait pas de le voir pour comprendre. Et heureusement pour lui d’ailleurs, il n’aurait pas supporté cette vie. Il considérait encore son homosexualité comme malsaine, il avait peur de passer à l’étape supérieur avec un homme parce qu’il avait peur d’être enfermé dans un moule. Que l’on coche une case dans sa vie, qu’on le rajoute dans un groupe et qu’on l’enferme dans ce groupe, otage de sa sexualité.
Solal ne se voyait pas de point commun avec les autres homosexuels, enfin la description que la plupart des gens en faisait. Certes il avait un tempérament bruyant, excessif, insubordonné, mais il était loin des clichés de la « folle » que l’on attribuait aux hommes aimant les hommes. Enfin il arrêta de songer à tout cela, son ami le salua ce qui lui mit du baume au cœur et le sortit de ses pensées et peur fade. Je vais bien, merci. J’ai hâte de manger. Il s’installa en face de son ami ayant déjà décidé de ce qu’il allait prendre.
En effet, il ne résistait jamais à un petit gâteau, heureusement pour lui, il n’avait pas un tempérament à grossir. Il résistait mince en mangeant tout ce qu’il voulait. Son ami lui parla de son métier s’excusant de son manque de disponibilités. Ce n’est pas moi qui vais te reprocher quelque chose. J’ai aussi énormément de boulot, ma seule journée de libre est le lundi donc je ne suis aussi compliqué à joindre ou à rencontrer.
D’ailleurs toi qui travailles à l’hôpital, tu n’aurais pas une connaissance du nom de Mme. X ? Parce qu’elle a des accointances puissantes, elle m’a obtenu un rendez-vous pour un examen très rapidement. J’ai l’impression de peser dans le milieu maintenant. Il finit sa phrase sur un éclat de rire, il était bien le dernier dans cette ville à avoir une influence sur quiconque. Enfin je vais organiser une manifestation bientôt, si ça te dit de participer. J’ai des idées assez dure qui traduit mon absence de peur, je ne suis pas d’une subtilité excessive lorsque je manifeste.
Je te transmettrais des tracts, malgré que tu ne sois pas dans ce genre de milieu. Tu fais la sourde oreille à mes revendications, comme Stan. Il lui adressa un léger sourire pour lui montrer qu’il ne lui en voulait pas de ne pas adhérer à son esprit écologique et son côté vegan. Il ne forçait personne à le faire tant que l’on respectait aussi sa façon de vivre. Chacun vivait avec sa propre conscience, malgré que la souffrance des animaux lui causait souvent une douleur comme un coup de bambou dans son cœur. Le laissant sonner et stupéfait par la capacité des hommes à faire du mal aux animaux ou à la planète. Heureusement il côtoyait aussi la quintessence du bien chez l’être humain notamment avec les membres de sa petite association.
D’ailleurs il se demandait comment se déroulait la carrière de son ami et n’hésita pas à lui poser la question. Et toi alors ? Niveau job tu t’en sors comment ? Tu es toujours comme un poisson dans l’eau malgré les horaires et la charge de travail ?
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