coffee time (blaise)

Tu commençais plus tard au bureau, aujourd'hui. Tu en avais profité pour aller faire des courses avant de partir sur le chemin du travail. T'avais plus rien dans ton réfrigérateur alors, ça semblait urgent de faire quelque chose. Surtout que tu n'étais pas la seule à le dévaliser. Vous étiez quand même trois à l'appartement. Après avoir tout déposé chez toi, t'as pris le chemin vers ton travail. Et comme il te restait assez de temps, tu as décidé de boire calmement un petit quelque chose au Starbucks. T'avais commandé un Chai Tea Latte parce que tu n'avais pas trop envie de café aujourd'hui. Habituellement, c'était toujours un caramel macchiato que tu commandais.

Tu étais assise à une table, la tasse commandée un peu plus tôt devant toi. Alors que tu levais les yeux de ton téléphone, tu croises un regard que tu ne connais que trop bien. Un regard dans lequel tu aimais plonger tes yeux alors que tu étais encore en couple avec lui. Un regard que tu as quitté, non sans mal. Blaise. Tu lui avais brisé le cœur et le karma avait fini par te rattraper pour ce que tu lui avais fait. Tu l'avais déjà croisé il y a quelque temps et si tu éprouvais encore des sentiments à son égard, tu n'osais pas aborder ce sujet bien trop sensible pour toi. Le café est complètement rempli. Une des seules places assises se trouve juste en face de toi. Tu comprends bien vite qu'il risque de s'installer là et quelque chose te dit que ce moment ne sera pas le meilleur de ta journée. Tu le vois chercher du regard une place. Et sans vraiment comprendre, tu l'invites à s'installer en face de toi. « Blaise ! Ici, il y a une place, si tu veux. »

@Sutton Andrews
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{ coffee time }

crédit/ tumblr

La douleur, elle est encore bien présente, comme un rappel, une alerte que rien n’est passager. Cette douleur, elle me réveille la nuit, me faisant grimacer alors que les médicaments glissent entre mes lèvres pour calmer, ce qui en vérité, n’existe plus. Junkie. Voilà ce que je suis devenu. Un de ces accros que je me dois d’arrêter, de poursuivre. J’en ai conscience, mais au fond, je me dis que je peux arrêter quand je veux. Mensonges. Cette nuit n’a pas fait exception à la règle, bien au contraire. Je me suis réveillé en sueur, le cœur au bord des lèvres alors que la cicatrice de la balle perdue était encore ancrée dans ma peau. J’avais fait les cent pas dans ma grande villa, ayant été piquer une tête dans la piscine pour tenter de m’épuiser ou encore, me relaxer. En vain. Lorsque le soleil s’est enfin levé, j’avais pris une douche et enfilé des vêtements propres, offrant à mes chiens quelques caresses subtiles. Rester enfermer, sans rien faire, me rend dingue et donc, c’est avec une certaine envie que je sors de la villa pour filer vers un café non loin de chez moi, histoire d’avoir ma dose de caféine.

Il fait bon dehors et donc, j’ai juste enfilé une veste en jeans au-dessus d’un t-shirt blanc, un jeans légèrement délavé et des baskets. L’uniforme me manque…encore un mois à tirer et, après, je retournerais sur le terrain. Ça me manque. Entrant dans l’établissement, je laisse mes iris caresser l’horizon. Putain, y’a un de ces mondes, ce qui en soit me fat grimacer. Je n’ai jamais vraiment aimé les foules et là, le café est bondé…Jusqu’à ce que je croise son regard…Sutton. Ma gorge se crispe légèrement à cette vision alors que les souvenirs reviennent. Je l’avais croisée il y a peu dans la rue, me barrant pratiquement en courant devant l’évidence même d’une confrontation. Aujourd’hui, ça sera pareil, enfin, c’était ce qui état prévu avant qu’elle ne m’appelle pour me dire que je peux m’asseoir avec elle. J’hésite, ça se voit sur mon visage. Notre rupture m’a lassée un gout amer dans la gorge, sauf que malgré ça, je n’ai jamais pu l’oublier. Finalement, je me dirige vers elle. « Salut… » Entrée très…pathétique, à ne pas en douter. Prenant place en face d’elle en soupirant, j’évite soigneusement de croiser son regard. « Je ne vais pas te déranger longtemps, j’ai juste besoin de boire un café. »