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 sit down it's just a talk (Molly)

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Message () Sujet: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptyJeu 27 Juin - 19:43

 
✕ ✕ ✕
He smiles politely back at you
You stare politely right on through

@Molly McCormick

Il a accepté. Il ne sait pas bien pourquoi, si ce n’est juste pour faire plaisir à Kristen parce qu’elle croit en le succès de cette opération délicate pour sauver le petit Leo de sa leucémie. Alexander est bien plus sceptique sur la réussite de cette technique qu’il n’a jamais pratiquée avec elle ou avec aucune autre. Et puis, il se sent intimement concerné par ce cas si similaire à leur fille ainée, Marissa. Elle lui manque. Il aurait voulu que le chirurgien qu’il l’avait opéré ait possédé la même abnégation que le couple Walcott. Il se blâmait lui aussi, et peut-être que de s’attaquer à un cas si épineux et entrevoir sa réussite pourrait lui permettre d’enterrer ses doutes et d’accepter enfin de se pardonner le décès de sa fille il y a dix ans. Ainsi, Kristen et Ali, jadis le couple le plus solide qui soit et maintenant divorcé suite au drame qui avait frappé leur famille, entreprenaient de partir sur Seattle. Non pas pour prendre des vacances, mais pour tenter de se renseigner avec plus de précision sur la technique dont lui avait parlé son ex-femme et tenter de sauver Leo. Ce petit garçon était en plus adorable et méritait de vivre. Sur de nombreux aspects, il ressemblait à sa fille disparue. Ce cas devenait personnel. Il savait que c’était risqué de s’engager sur cette voie, mais au nom de la complicité retrouvée au travail avec son ex-femme, il ne pouvait reculer.

Il s’était promis qu’il en parlerait à Molly avant de donner son aval à Kristen. Par respect pour elle, il se devait d’être honnête mais également lui signaler comme convenu avec la chirurgienne obstétricienne que Shiloh, le frère de Kristen, s’occuperait de sa nièce pour éviter à Molly d’avoir à la gérer seule. Quand il rentra du travail, comme à son habitude tard, il fut accueilli par ses chiens qui s’empressaient toujours de le saluer. Ca lui donnait aisément le sourire. Puis, ce fut autour de sa fille, qui attendait encore une fois qu’il rentre pour pouvoir aller se coucher, et après l’avoir embrassée sur le front, il posa ses affaires dans l’entrée et retrouva Molly. Il l’avait avertie un peu plus tôt de son arrivée imminente pour qu’elle puisse réchauffer le diner. C’était leur moment privilégié chaque soir de manger en tête à tête, à moins qu’il ne daigne rentrer plus tôt ou être en repos. S’approchant d’elle, il vint retrouver ses lèvres dans un baiser et la remercia en l’enlaçant : « Merci de m’avoir attendu une nouvelle fois, ça a l’air très bon. » Il appréciait qu’elle se donne toujours corps et âme pour que leur couple fonctionne sur des bases solides. C’était bien différent de son couple avec Kristen parce qu’ils ne partageaient pas la même vie professionnelle, aussi Molly devait toujours l’attendre. Mais elle le faisait, et c’était plus qu’apprécié par le chirurgien qui n’hésitait pas à l’aider dès qu’il le pouvait. Il repartit dans l’entrée pendre sa veste et il se rendit dans sa chambre pour ôter sa chemise et mettre quelque chose de plus confortable. Revenant dans la cuisine, il prit le plat que Molly avait préparé et vint le poser sur la table où il s’installa en face d’elle. « Comment s’est passé ta journée ? Ca a été ? » Il préférait commencer le repas sur un sujet plus facile à aborder que la nouvelle qu’il devait lui annoncer. Il se doutait qu’elle n’allait pas être forcément pour mais c’était pour la bonne cause. Et puis, ils étaient des collègues de travail, leur histoire était terminée depuis bien longtemps. Servant sa compagne avant lui, il prit ensuite tout ce qui restait dans le plat pour se le mettre dans l’assiette. « Je meurs de faim ! » Qu’il annonça en lui souriant. Les chiens s’étaient postés pas loin d’eux, au cas où ils se sentaient d’humeur à partager avec eux.
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptyVen 28 Juin - 1:46

Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur est toujours conditionnel. Jean Cocteau.

Une journée éprouvante. Elles le sont toutes. Mais une journée riche. Molly rentre chaque soir éreintée, mais heureuse ; heureuse de voir ses élèves progresser, heureuse de voir que le petit Eric commence à déchiffrer certains mots, que Carla sait lasser ses chaussures toute seule… Elle est heureuse de passer du temps avec ces petits bouts qui ont le don de la faire sourire, rire ou de la faire sortir de ses gonds. Elle range sa classe après le départ de ces chères petites têtes blondes puis elle récupère Sofia. La jeune fille est toujours souriante et a toujours plein de choses à raconter. Molly l’écoute souriant d’un air attendri alors qu’elle tourne dans l’allée pour garer sa voiture. Sofia n’est pas sa fille, mais c’est tout comme. Molly n’a jamais tenté de prendre la place de la mère de la fillette, elle n’y a même jamais pensé. Mais elle a toujours été là pour elle, et elle le sera toujours. La fin de journée passe vite ; Molly aide Sofia à faire ses devoirs et lui autorise une petite heure de détente le temps qu’elle prépare le diner. A première vue, Molly est heureuse et elle l’est dans un sens. Mais alors qu’elle pensait que sa vie était parfaite, une ombre est venue gâcher ce magnifique tableau, et cette ombre porte le nom de Kristen. Molly ne s’est jamais montrée hostile envers l’ex-femme de son compagnon, elle respecte trop Ali et Sofia pour réagir ainsi. Molly peut être puérile, mais elle sait également faire preuve de réflexion et de bon sens. Elle savait avant d’entamer cette relation que Kristen ferait partie de leur vie, elle était la mère de Sofia… Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’elle redevienne la collègue de son conjoint. Molly n’est pas idiote, elle sait ce que Kristen représente pour Ali, elle sait ce qu’ils ont vécu tous les deux. Et elle ne peut pas s’empêcher de se ronger les sangs en imaginant l’homme qu’elle aime passer ses journées auprès de celle qu’il a aimée. Elle n’est pas ce genre de femme qui fait des crises de jalousie à son conjoint, elle déteste même ce genre de personne. Alors elle fait comme si de rien n’était, comme si tout allait bien.

Après avoir fait diner Sofia, Molly se lance dans les préparations de ses prochaines journées de travail. Ali n’est toujours pas rentré, il ne rentre que rarement très tôt, mais Molly sait qu’il ne peut pas faire autrement. Elle l’attend presque tous les soirs pour diner, en général il la prévient s’il est obligé de rentrer trop tard. Et si avant, elle ne se posait pas de questions, depuis que Kristen est revenue travailler à l’hôpital, Molly s’interroge. Elle ne sait pas ce qu’elle doit penser… En voyant les chiens s’agiter et remuer vivement de la queue, Molly sait que son conjoint s’apprête à rentrer. Elle referme son classeur et le laisse sur le bureau. Elle sourit, d’un air attendri, en voyant celui qu’elle aime franchir le pas de la porte. Elle croise les bras tout en le regardant embrasser sa fille et son sourire s’agrandit en le voyant s’approcher d’elle. Quand il franchit cette porte, Molly oublie tous ses doutes, toutes ses craintes. Elle sait qu’elle peut lui faire confiance. Ali n’est pas ce genre d’homme… Elle passe ses bras autour de lui, répond à son baiser et ferme les yeux alors qu’elle respire son odeur. Elle pourrait prolonger cette étreinte éternellement, mais elle le libère. Elle hausse les épaules. « Je t’en prie ! Il était temps que tu arrives sinon j’aurais été obligée de manger avec les chiens et tu sais qu’ils ne t’auraient rien laissé… » Qu’elle répond sur le ton de la plaisanterie. Elle aime cuisiner, elle adore ça et elle préfère encore plus partager le repas avec Ali. Elle profite de sa courte absence pour mettre le couvert, le plat de lasagnes attend sur le plan de travail. Molly s’installe à table, en face de son conjoint, elle lui tend son assiette afin qu’il la serve. « Très bien, comme toujours. La fin de l’année scolaire approche et ça se sent, les petits sont épuisés ! Et toi ? Pas trop dur ? » Molly l’admire pour le métier qu’il exerce ; jamais elle ne pourrait faire ce qu’il fait, elle est bien trop sensible pour ça. Déjà que chaque fin d’année, elle pleure lorsqu’elle doit dire au revoir à ses petits élèves, elle ne sait pas comment elle réagirait si elle perdait un patient… Elle sourit, amusée de voir l’assiette d’Ali pleine à ras bord. « Je vois ça… Et puis si tu as encore de la place, t’auras peut-être droit à un dessert… » Qu’elle rétorque, un léger sourire en coin. Elle jette un coup d’œil vers Chaplin et Pippy qui ne sont jamais bien loin quand leurs maitres sont à table. Elle mange son repas, profitant de ce moment de calme, elle est détendue, apaisée. Molly est heureuse qu’Ali soit rentré et elle est encore plus heureuse à l’idée de passer une soirée rien que tous les deux. « Sofia a eu une excellente note à son devoir de géométrie, elle était tellement fière ! Elle va probablement t’en parler ! »
Pando


@Ali Walcott
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptyVen 28 Juin - 11:06

@Molly McCormick
« Tu dis tout le temps ça, mais tu sais que si je ne suis pas au bloc, je te préviens. Mais tu sais que j’apprécie que tu m’attendes toujours. » Qu’il lui déclare dans un sourire. Ali se sait chanceux d’être tombé sur une personne telle que Molly. Alors qu’il était au plus bas ayant enchainé le décès de sa fille, la disparition du jour au lendemain de son épouse qui avait quitté le pays et le divorce, Alexander était tombé sur l’institutrice de sa fille qui compréhensive l’avait traité de la meilleure des manières. Sans elle, il aurait peut-être sombré, fini sa vie à se saouler éternellement jusqu’à ce que mort s’en suive. Mais grâce à elle, il était toujours debout, exerçait le métier dans lequel il excellait, et menait une vie plus qu’appréciable. Pourtant, bien qu’il ait tout pour être satisfait, Kristen lui faisait tourner la tête. Il ne savait plus s’il devait être rancunier pour la douleur qu’elle lui avait infligé en l’attaquant en justice parce qu’il avait débranché leur fille sans son accord, ou s’il devait tenter de nouer une amitié. Selon lui, cette amitié serait toujours teintée d’un amour puissant qu’il n’avait malgré lui, jamais cessé d’éprouver et qui lui était rappelé quand il posait les yeux sur sa fille. Mais, ce n’est pas avec Kristen qu’il partage sa vie aujourd’hui, et son quotidien lui convient. Il faut dire qu’il n’a jamais rien eu à reprocher à la belle McCormick. Pas de conflits, que des bons moments. Il l’écoute avec plaisir quand elle mentionne sa journée. Ce qu’il apprécie chez elle, c’est qu’elle aime les enfants, réellement. Elle s’investit tant dans son travail, et il ne peut que l’encourager sur cette voie en tant que pédiatre. D’ailleurs, il trouve également ses illustrations vivantes et appréciables, si bien qu’il n’a pas hésité à en faire un peu de pub dans son cabinet en occupant les enfants avec les albums jeunesse de sa femme lorsqu’il devait s’adresser aux parents. « Tu en as encore beaucoup qui viennent ou la plupart se sont déjà octroyé des vacances ? » A lui de raconter sa journée, et il sait qu’il va devoir s’y prendre en deux temps : « Non, ça va. J’ai eu une opération ce matin, mais rien de très difficile. Puis j’ai eu pas mal de rendez- vous. Il y a des parents que j’ai sermonné parce qu’ils nourrissent trop leur fils qui est déjà en surpoids… » Il s’arrêta là tandis qu’il prenait sa fourchette pour commencer à manger. Sa compagne le tentait déjà avec le dessert et il releva la tête : « Tu as préparé quelque chose ? Laisse-moi deviner, de la mousse au chocolat ! Sofia en avait encore au coin des lèvres ! » Il rit à cette vision. La jeune fille s’était probablement nettoyé la bouche avant de se brosser les dents et d’aller au lit. Sa fille l’aurait probablement repris de volée s’il l’avait dit en sa présence, elle détestait qu’il se moque d’elle, même gentiment. Le sujet Sofia est récurrent chez eux, parce que mine de rien Ali ne la voit pas beaucoup. Il la voit le soir, et parfois certains jours de repos, quand elle n’est pas chez sa mère une semaine sur deux. Ravi d’entendre que sa fille a encore excellé, il répond à sa compagne : « Oh, je me souviens de celui-là, elle craignait de ne pas réussir à construire un parallélogramme ! Elle ne m’en a pas parlé tout à l’heure, mais bon je préférais qu’elle aille se coucher. C'est super! » D’ailleurs, maintenant qu’ils étaient seuls, il pouvait aborder un sujet plus délicat, même s’il savait bien qu’elle ne lui en voudrait pas, il craignait qu’elle soit contrariée qu’il s’en aille avec sa femme. « Tu te souviens du patient Leo qui a une leucémie ? Son état se dégrade et ses parents ont fait la même chose que Kristen et moi il y a onze ans… Sa mère est enceinte. » Il commence avant de se racler la gorge, buvant un grand verre d’eau. « Kristen m’a demandé de tenter une opération délicate à l’aide des cellules souches placentaires pour tenter de sauver l’enfant. Et… comme on n’est pas totalement formés à ce genre d’opération, il faudrait qu’elle et moi nous allions quelques jours à Seattle pour en apprendre un peu plus. » Il posa les yeux sur Molly, sondant un peu la température de la pièce suite à cette discussion probablement pénible pour elle. « Sofia irait chez son oncle, comme ça tu n’auras pas à t’en occuper. Ne t’en fais pas on a demandé deux chambres et… » Il se mit à rire nerveusement. « C’est juste pour le travail. Tu sais, si ce petit venait à mourir, je crois que je ne pourrais plus opérer. » Parce que ce patient c’était Marissa dix ans plus tôt.  
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptyVen 28 Juin - 12:11

Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur est toujours conditionnel. Jean Cocteau.

Quand elle a commencé à fréquenter Ali, Molly savait dans quoi elle s’embarquait, elle connaissait sa situation personnelle et professionnelle. Elle l’a accepté. Elle a accepté de devoir attendre qu’il rentre le soir, de ne pas le voir même du tout parce qu’il devait rentrer très tard. Ça n’a pas été facile, elle mentirait si elle disait que c’était le cas. Mais elle ne l’avait jamais reproché à Ali parce qu’elle savait que c’était son travail qui voulait ça. Et Ali, il aime son travail, ça se voit, ça se sent. Molly ne peut pas lui reprocher de se donner à fond dans son travail, elle-même le fait. Son ex le lui reprochait souvent d’ailleurs. Mais à la différence d’Ali, son emploi du temps est bien plus léger. Elle comprend, elle, c’est pour Sofia que c’est plus difficile, elle réclame souvent son père. Mais Molly fait tout son possible pour s’occuper d’elle au mieux quand elle est chez eux et elle pense ne pas trop mal s’en sortir. Elle pose sa main sur celle d’Ali en souriant.  « Je sais, ne t’inquiète pas, je te taquinais juste. Et moi j’apprécie ce petit moment ensemble quand tu rentres le soir. » Elle continuera donc de l’attendre chaque soir comme elle le fait depuis quatre ans. Et Molly ne s’en plaint pas, elle se plaint rarement. C’est peut-être même un tort qu’elle a, parce que souvent, elle garde tout pour elle, elle enfouit ses peines, ses colères, jusqu’à ce que ça finisse par exploser. Avec Ali, elle n’a pas de réels problèmes. Il y a bien cette histoire d’enfant qui la perturbe de plus, elle qui souhaite par dessus tout devenir maman, lui qui n’a plus trop envie à cause de son passé (ce qu’elle peut tout à fait comprendre). Mais elle sait qu’un jour ou l’autre ça causera des tensions entre eux. Pour le moment elle essaye de ne pas trop y penser, bien que l’heure tourne... Et quand Molly ne va pas bien, elle se donne à fond à son travail, elle sait qu’elle peut compter sur ses élèves pour lui faire oublier tous ses soucis. Parce que même si des fois -souvent- ils sont difficiles, elle adore ces gamins. La fin de l’année approche et elle sait qu’elle va déprimer les premiers jours de vacances, parce qu’elle ne les aura plus dans sa classe. « Sur 25 j’en avais 20 aujourd’hui. Le petit Kenny partait aujourd’hui, on a fait un goûter et il m’a offert un beau mug sur lequel est écrit "Super Maitresse". Et je pense que lundi j’en aurai encore moins ! » Molly pourrait parler de son travail pendant des heures, elle a toujours quelque chose à dire, elle a toujours été très bavarde, elle tient ça de son père. Mais elle essaye de ne pas trop s’emballer pour ne pas assommer son interlocuteur. Même si Ali est toujours à l’écoute lorsqu’elle parle de son métier, ce qu’elle apprécie énormément. Tout comme elle l’écoute attentivement quand il lui parle de son travail, de ses patients. Elle aime l’écouter parler de ce qu’il fait, elle aime qu’il veuille lui en parler. Pourtant ce n’est pas toujours facile, c’est dur pour elle de l’entendre parler d’enfants en souffrance, ça lui serre le cœur à chaque fois. « Et ça s’est bien passé ? Oh je vois ce que tu veux dire, il y a des parents qui ne se rendent pas compte. Et il y en a qui n’osent pas dire non à leur enfant... » Des parents comme ça, elle en a tous les ans, certains comptent sur elle pour éduquer leur enfant ; c’est aussi son rôle de conseiller les parents mais ce n’est pas à elle de jouer le rôle du parent. Elle fait une petite pause pour entamer son assiette et guette la réaction d’Ali pour s’assurer que le repas lui plaît, ce qui a l’air d’être le cas. Elle rit doucement en entendant sa réponse, elle qui voulait lui faire une surprise, c’est raté. « Ah cette petite c’est la discrétion incarnée ! Elle m’a aidée à la préparer d’ailleurs, elle aime bien faire les desserts avec moi. » Et Molly adore partager ces petits moments du quotidien avec sa belle-fille. D’ailleurs leur conversation dévie sur cette dernière, Molly tache tous les soirs de faire un petit topo de la journée de la petite, sauf quand Ali rentre assez tôt pour passer du temps avec elle. « Oui c’est celui-là, elle t’en parlera sûrement demain si tu rentres plus tôt. » Il n’y a aucune note de reproche dans ses paroles, même si Molly aimerait qu’il ait plus de temps à consacrer à la petite et à elle-même, mais encore une fois, elle, elle peut comprendre pourquoi il n’est pas souvent là. Sofia a plus de mal, ce qui n’est pas étonnant pour une petite fille de dix ans. La conversation revient sur le travail d’Ali, Molly hoche la tête. Bien sûr qu’elle se souvient de ce petit garçon. Quand il lui en a parlé la première fois, elle a eu peur, et elle a toujours peur, elle ne sait pas comment Ali réagirait s’il ne parvenait pas à sauver ce petit bonhomme. Le visage de Molly s’assombrit, son sourire disparaît, elle sent sa gorge se serrer, pas parce qu’il a parlé de Kristen, mais parce qu’elle craint que le patient d’Ali ne s’en sorte pas. Elle sent qu’il a quelque chose à lui dire, quelque chose qui le gêne. Alors Molly ne dit rien, l’invitant à poursuivre. Elle repose sa fourchette alors qu’elle le regarde boire son verre d’eau. Elle angoisse un peu parce qu’elle appréhende ce qu’il s’apprête à lui dire. En écoutant ses premiers mots, elle a envie de sourire, de lui dire que c’est super s’il y a une solution pour sauver le petit Leo. Elle ressent presque un soulagement. Soulagement qui s’envole vite. Elle a l’impression de recevoir un coup de poignard en plein cœur. Molly n’est pas jalouse, elle ne l’a jamais été. Elle n’a jamais eu de raison de l’être avec Ali. Mais, ce n’est pas avec n’importe quelle femme qu’il va partir plusieurs jours. Ce n’est pas juste avec une femme belle et intelligente. C’est avec son ex-femme, celle qu’il a follement aimée. Celle dont il a divorcé parce qu’elle l’avait abandonné et non parce qu’il ne l’aimait plus. Si Molly s’écoutait elle se mettrait à hurler parce qu’elle sent que son conjoint risque de s’éloigner dangereusement d’elle pour se rapprocher de son ex. Mais Molly n’est pas comme ça, Molly elle encaisse et elle ne dit rien. Elle boit à son tour un verre d’eau. Mais elle ne va pas bien. Déjà, elle doit faire avec le fait qu’Ali parte plusieurs jours avec Kristen, en plus Sofia ne sera même pas avec elle. Elle sait qu’Ali pensait bien faire en demandant à son oncle de s’occuper d’elle, mais Molly aurait préféré qu’elle reste avec elle. Là elle va être seule pendant plusieurs jours. Des soirées et des nuits à penser à ce que son conjoint est en train de faire avec son ex. Et elle n’aura même pas le travail pour l’aider à se vider la tête. Et pour couronner le tout, Ali semble utile de se justifier en précisant qu’ils dormiraient dans deux chambre séparées. Pourquoi ? Pourquoi ressent-il le besoin de se justifier ? Il n’y a que les gens coupables qui se justifient. Ça fuse dans sa tête. Molly ne sourit définitivement plus. Mais Molly prend sur elle, une fois de plus, elle encaisse et ne dit rien. « Ça ne m’aurait pas dérangé de garder Sofia. » C’est tout ce qu’elle trouve à dire au début, elle doit avaler la pilule. Elle se gratte nerveusement la nuque et soupire. « C’est super si vous pouvez sauver ce petit. » Et elle est sincère, elle le pense vraiment, mais elle n’aborde pas ses craintes, elle ne dit pas à Ali qu’elle a peur qu’il retombe dans les bras de Kristen. Si elle était égoïste elle lui dirait qu’elle ne veut pas qu’il y aille, mais elle n’est pas comme ça. Elle ne l’est peut-être pas assez... « Je sais. Et je suis sure que vous allez le sauver. Vous formez un duo de choc Kristen et toi. » Qu’elle ajoute en arborant un sourire triste. Parce que oui, ils forment un duo de choc au travail et ils en ont formé un dans la vie également, et Molly sait qu’elle ne pourra jamais rivaliser contre Kristen si jamais Ali retombe sous son charme. Si jamais... Peut-être est-ce même déjà le cas... « Tu as fini ? Tu veux du dessert ? »
Pando


@Ali Walcott
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptyVen 28 Juin - 23:35

@Molly McCormick
Se remettre en couple si tardivement après avoir vécu une idylle et une chute dans les abysses, Alexander ne l’avait pas choisi. Il n’avait pas cherché à refaire sa vie parce qu’il jugeait que c’était source de souffrance et sa priorité n’était plus que sa fille. Et pourtant, sans crier gare, il avait appris à retomber amoureux et à croire en la vie de couple. L’histoire était belle, différente, et surtout reposante après le chaos qu’il avait vécu. Molly lui avait apporté la sérénité, et il avait réappris à vivre. Grâce à Molly, il était parvenu à remonter la pente et chaque jour il l’en remerciait. Il apprécie qu’elle soit taquine, qu’elle fasse de chaque instant un petit moment de bonheur. Elle a su lui redonner le sourire, et ça parait vraiment simple. Comme les enfants, il voudrait la couvrir de cadeaux, mais ce n’est pas le matériel qui pourrait lui signifier ô combien il est reconnaissant de l’avoir dans sa vie. Chanceux. Il sait ce qui la comblerait de bonheur, mais il ne se voit pas revivre une grossesse, et l’angoisse de connaitre l’état de santé de l’enfant. Il sait qu’il est stupide de croire que l’histoire se répètera, parce qu’il faudrait un grand concours de circonstances et que Sofia est en bonne santé, mais le blocage reste. En revanche, ça fait un moment qu’il songe à lui demander sa main, juste histoire de lui prouver qu’il tient à elle à ce point. « C’est toujours sympathique de recevoir un cadeau. Moi j’ai tellement de dessins que j’ai fini par en faire une affiche. » Il l’avait d’ailleurs affichée dans le couloir qui menait à son bureau. Chacun avait mis sa patte sur cette longue frise. Certains enfants étaient maintenant des adolescents, d’autres des adultes. Il se souvenait de chacun d’entre eux. Parfois, il se demandait même ce qu’ils étaient devenus pour ceux qui avaient eu la chance de vivre. « Tu comptes boire ton café dedans, ou juste le garder en décoration ? » Lui l’utiliserait, mais pas tout le monde réagit de la même façon. A la demande de sa compagne, il hausse les épaules. Il ne dirait pas que ça s’est bien passé. L’entrevue avec des parents bornés avait été pénible. « Je pense que c’est plus un problème de mode de vie des parents, mais bon, je pense pas que mon avis les intéresse… » Il leur avait fourni pourtant. A eux de voir ce qu’ils en feraient. Parfois, il en convient que certaines personnes feraient mieux de ne pas être parents. D’autres, comme Molly auraient tout intérêt à l’être tant ils ont la fibre. Il s’en veut de priver égoïstement sa compagne d’un tel privilège. Cependant, il est fort apprécié qu’elle respecte son propre choix, mais il espère que les choses ne se dégraderont pas à cause de cette décision imposée. Il sourit amusé par la réaction de Molly par rapport à sa fille. Il aime les voir si complices, il n’aurait pas cru que Sofia s’adapte si facilement à la nouvelle vie de son père. Cette petite fille était un ange tombé des cieux. « Sofia est toujours enjouée à l’idée de tout faire. J’ai presque peur de ce que ça va devenir à l’adolescence. » C’était sa crainte. Il se demandait si elle ne voudrait pas prendre son indépendance, si du jour au lendemain sa petite princesse ne deviendrait pas effrontée, et il se demandait aussi quel chemin elle emprunterait. Il adorait passer un maximum de temps à ses côtés car Sofia était un rayon de soleil et lui apprenait le monde d’une autre perspective. La seule chose qui le chagrinait c’était que ces moments étaient rares à cause de son travail. « Je ferais de mon mieux. Je pense qu’il va falloir que je réorganise mes rendez-vous dans les prochaines semaines car j’ai l’impression de ne plus être à la maison.» Ca le tracassait, mais sa conscience professionnelle passait avant sa vie de famille. Il était facile autrefois pour Kristen de l’entendre puisqu’elle pratiquait la même profession, mais plus difficile pour sa compagne institutrice et sa fille. Il ne sait pas pourquoi il stresse à l’idée de parler de ce déplacement professionnel à Molly. Elle n’a jamais fait d’esclandre par rapport à son ex-femme, et a toujours été une belle-mère idéale pour Sofia. Mais il sent qu’elle n’est pas tout à fait sereine, parce que Kristen occupe chaque jour un peu plus de place dans leur vie depuis qu’elle est de retour à l’hôpital. Il voit qu’elle a perdu sa joie de vivre et ça le contrarie. Il n’est qu’un idiot maladroit. Il ne voulait pas lui faire de la peine et il se pince les lèvres le regard dans le vide, tentant de trouver une solution ou du moins une justification. Mais rien ne vient. Quant à Sofia, il n’a pas été seul à choisir, Kristen avait proposé qu’elle reste chez son oncle pour qu’elle soit avec un membre de sa famille. Ni Jack ni Molly n’était véritablement un parent. « Je sais, mais Kristen a déjà proposé à son frère… J’imagine que ça lui permet de voir sa nièce aussi. » Il est mal à l’aise. Il ne sait plus comment se comporter et ça lui pèse. Il sent que les paroles qu’elle prononce sont sincères mais sont aussi l’arbre qui cache la forêt. « J’espère qu’on y arrivera. Mais je suis pas très optimiste... » Contrairement à son ex-femme, et c’est elle qui l’a convaincu d’y croire. Plutôt que de faire l’autruche, le docteur Walcott finit par s’assurer que tout va bien, sachant pertinemment que ce n’est pas le cas. « Hey, ça va ? T’as l’air contrariée ? » Il veut qu’elle lui parle afin qu’il puisse la rassurer. Il n’a aucunement l’intention de lui faire du mal, il l’aime et après l’échec de son mariage précédent, il serait stupide de vouloir retomber dans ses bras. « Oui, j’ai de la place pour la mousse au chocolat ! » Qu’il tente hasardeusement en montrant son estomac du doigt. Il est gourmand et surtout ça permet de détendre l’atmosphère, du moins il l’espère. Mais rien y fait, il a l’impression d’avoir jeté un froid. Aussi honnête qu’il le peut, il tente de lui expliquer malgré tout qu’il n’y a rien à craindre. « Je pars pour le boulot, Molly. Tu n’as pas à t’inquiéter. Kristen est juste la meilleure à son poste. »
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptySam 29 Juin - 10:43

Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur est toujours conditionnel. Jean Cocteau.

Des chagrins d’amour, Molly en a connus, comme tout le monde. Elle a été trompée, elle a été larguée, elle a largué également. Mais Molly est une optimiste, l’amour, le vrai, elle n’a jamais cessé d’y croire. C’est le genre de personne qui se sort vite la tête de l’eau en disant « mieux vaut être seule que mal accompagnée ». Même après sa dernière rupture, qui fut très douloureuse, Molly n’a jamais cessé de croire qu’elle rencontrerait un jour le bon. Et aujourd’hui elle sait qu'Ali c’est le bon. Alors elle est prête à accepter plein de choses par amour ; jamais elle ne l’empêcherait de faire quoi que ce soit, jamais elle ne le priverait de sa liberté. Elle n’est pas comme ça Molly, mais elle a peur de le devenir à cause de ses craintes. Pourtant, elle lui fait confiance. Elle sait qu’Ali ne la trompera pas, mais elle n’est pas sûre qu’il ne la quitte pas pour retourner avec son ex-femme… Et Molly elle y pense de plus en plus, parce qu’elle sait qu’ils travaillent ensemble, elle sait qu’ils sont liés par leur fille et par un passé douloureux qui pourrait les rapprocher. Molly, elle, elle voudrait rendre Ali heureux, aussi heureux qu’il l’a été quand il était avec Kristen. Molly, elle voudrait qu’Ali soit le père de ses enfants. Molly, elle veut plein de choses, mais elle ne sait pas si elles finiront par se réaliser. Mais Molly ne baisse pas les bras pour autant. Si elle doit abandonner l’idée d’être maman pour rester avec Ali, elle le fera. Même si cela la rendra malheureuse… Mais Molly quand elle aime, elle ne fait pas les choses à moitié, elle est aussi passionnée, voire plus, en amour qu’au travail. Elle se donne à fond, elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour que tout se passe bien. Et elle est récompensée, chaque soir qu’Ali rentre, chaque diner qu’ils partagent, chaque étreinte, chaque baiser, chaque sourire qu’ils échangent. Ils se parlent, ils s’écoutent. Ils sont complices, et pour rien au monde, Molly n’abandonnerait tout ça. « Et tu les mérites ces dessins, tu fais un travail extraordinaire ! »  Elle est tellement fière de lui, de ce qu’il accomplit chaque jour. « Oh oui je vais l’utiliser ! Je me vois déjà boire mon café en salle des profs, frimer devant les collègues avec ma super tasse de super maitresse ! » Elle prend un air fier, le torse légèrement bombé, un grand sourire aux lèvres. Chaque année elle a le droit à des petits cadeaux de la part de ses élèves (et de leurs parents). Ce ne sont pas tellement les cadeaux onéreux qui lui font le plus plaisir ; pourtant certains parents ne se fichent pas d’elle ! Elle a déjà reçu une étole en soie d’une grande marque ou encore deux places de théâtre ! Non, ce qu’elle préfère ce sont les présents qui viennent de ses élèves, comme cette tasse que le petit Kenny a choisi pour elle parce qu’il trouve que c’est une « super maitresse » ; ou encore des jolis dessins avec écrit « je t’aime maitresse ». Molly n’a pas d’enfant à elle, mais elle a ces vingt-cinq petits bouts qui rendent ses journées incroyables. Molly opine du chef, elle ne peut qu’être d’accord avec son mari, malheureusement ils ne peuvent pas toujours faire quelque chose pour ces enfants, et surtout pour leurs parents. « C’est possible oui, mais au moins tu leur as dit ce que tu pensais et la balle est dans leur camp à présent. » C’est toute la frustration de travailler avec des enfants et par conséquent avec leurs parents. On veut ce qu’il y a de mieux pour eux, on en parle aux parents, on les conseille comme on peut, mais souvent ça n’aboutit à rien. Molly s’est même souvent entendu dire par des parents qu’elle ne pouvait pas donner de conseils, elle n’avait pas d’enfant. Des paroles qui peuvent être douloureuses mais sur lesquelles Molly arrive toujours à rebondir. Elle n’a pas d’enfant à elle certes, mais elle a Sofia. Sofia, cette petite fille… cette grande fille pardon ! Cette grande fille souriante, qui rit aux éclats quand Molly lui raconte des blagues, qui cuisine ou pâtisse avec elle, qui joue aux jeux de société avec elle… Cette gamine qui rend les soirées plus belles quand Ali n’est pas là. Et Ali il l’aime sa fille, il l’aime plus que tout et ça se voit. Molly est heureuse quand elle les voit ensemble, parce qu’ils sont proches, parce qu’ils s’aiment et qu’ils ont besoin l’un de l’autre. C’est pour ça qu’elle raconte les journées de Sofia à Ali quand il rentre trop tard, pour qu’il n’ait pas l’impression de rater quelque chose, pour qu’il voie sa fille grandir à travers les récits de Molly. « Oui elle est volontaire ! Elle l’a toujours été, même quand elle était plus petite. Elle changera, elle grandira, mais elle sera toujours aussi gentille et bienveillante j’en suis sûre. Elle te ressemble beaucoup… » Elle n’a aucun doute pour l’avenir de Sofia, elle deviendra une femme extraordinaire, forte et adorable. Molly tend son bras pour caresser le visage d’Ali, ses doigts suivent les traits de sa mâchoire alors qu’elle lui sourit tendrement. « Ne t’en fais pas, Sofia sait que tu l’aimes, elle sait que tu travailles dur, elle commence à comprendre. Tu es un très bon père Ali. » Elle retire sa main de son visage toujours en souriant. « Mais bon… je ne serais pas contre t’avoir un peu plus à la maison ! » Encore une fois, aucun reproche n’est fait, en témoignent son sourire et ses yeux pétillants. Bien sûr qu’elle aimerait qu’Ali passe plus de temps à la maison, avec sa fille, avec elle. Mais elle sait la pression qu’il a tous les jours au travail, elle ne veut pas qu’il en ait en plus lorsqu’il rentre le soir à la maison. Elle ne veut pas qu’il en arrive à ne plus avoir envie de rentrer le soir… Et Molly va continuer de jouer le rôle de la parfaite compagne, elle va essayer du moins. Elle n’estime pas être parfaite, elle a des défauts comme tout le monde, mais Molly est compréhensive, elle l’a toujours été. Même si cela peut avoir des limites. Le visage fermé, son sourire éternel s’est évanoui, Molly est mal. Elle est mal parce qu’elle a peur et elle est mal parce qu’elle n’a pas envie de réagir comme ça. Elle sent le malaise d’Ali. L’ambiance dans la pièce est lourde, pesante. Elle aimerait prendre un bon bol d’air frais, mais elle se retient. Elle encaisse, elle intériorise. Elle est déçue que Sofia ne reste pas avec elle et elle le fait savoir. Elle sait que Kristen comme Ali ont confiance en elle pour ce qui est de s’occuper de la petite. Elle trouve ça normal qu’elle aille chez son oncle aussi. Mais elle ne sait pas comment accuser le coup. Rester seule ici pendant plusieurs jours alors qu’Ali sera loin avec Kristen… Ça va être une vraie torture pour elle. « Oui je sais, je comprends. C’est juste qu’elle va me manquer. » Et c’est vrai ! Ça fait un gros vide quand la petite n’est pas là. Mais Molly ne parle pas de ce qu’elle ressent vis-à-vis de son conjoint et surtout de son ex-femme. Il est déjà inquiet pour son patient, elle ne veut pas non plus qu’il s’inquiète pour elle. Après tout, elle va aller bien, elle va faire avec. Elle va garder ses doutes pour elle, elle versera probablement quelques larmes en cachette. Parce que Molly elle est comme ça. Elle est devenue comme ça après la mort de son père. Elle l’a pleuré en silence, en cachette, parce qu’elle était la sœur ainée et que sa mère était dévastée. Elle a dû endosser le rôle de chef de famille pour son frère et sa sœur. Alors elle a appris à vivre ses peines seule. La soirée avec Ali était bien partie mais Molly n’est plus d’humeur à rire et sourire. Pourtant elle se force, une fois de plus. Un sourire crispé sur les lèvres, un sourire triste, fatigué. Elle a envie de rassurer son conjoint, elle a envie qu’il parte l’esprit léger. « Tu arriveras Ali. Vous y arriverez. Ce petit garçon a de la chance de vous avoir comme médecins. » Encore une fois elle est sincère. Même si Molly cache ses sentiments, elle n’irait jamais dire quelque chose qu’elle ne pense pas à Ali. Elle déteste les mensonges. Elle est peut-être même trop honnête, trop souvent. « Qu’est-ce qui te fait douter ? » Le poignard est toujours planté dans sa poitrine mais pourtant elle continue de s’intéresser au travail d’Ali et surtout elle cherche toujours à le rassurer et à l’écouter. La question d’Ali fait monter la boule dans sa gorge, si elle se laisse aller, elle pleure. Pourquoi pleurer ? Parce qu’elle a peur, peur de le perdre, peur de perdre Sofia et tout ce qu’ils ont construit en quatre ans. Peur qu’il ne l’aime plus et qu’il retombe amoureux de Kristen. Mais Molly ravale cette boule, ravale ses larmes. Elle doit se montrer forte. Il lui donne l’occasion de lui dire ce qu’elle ressent, mais Molly ne la saisit pas. Elle ne veut pas qu’ils se disputent, elle ne veut pas qu’il la prenne pour une femme hystérique qui ne fait pas confiance à son conjoint. Alors à nouveau elle esquisse un sourire crispé. « Non ça va. C’est juste que tu vas me manquer. » Elle préfère ne pas s’attarder sur le sujet alors elle en change vite en proposant de la mousse au chocolat à Ali. Elle n’a plus faim, elle a l’impression que le plat lui est resté sur l’estomac, cette histoire lui a coupé l’appétit. Elle apprécie qu’Ali tente de la faire sourire mais ça ne marche pas. Elle s’empresse de débarrasser la table, lui tournant le dos le temps qu’elle mette les couverts dans l’évier et de sortir le dessert. Elle lui tourne toujours le dos quand il reprend la parole. Elle ferme les yeux, elle soupire. Elle sait qu’il est sincère, elle sait qu’il n’a pas de mauvaises intentions à son égard. Ce n’est pas en lui qu’elle n’a pas confiance, c’est en la situation, en ses sentiments pour son ex. Elle se retourne pour lui servir son dessert, elle en a pris un tout petit peu pour elle-même bien qu’elle n’en ait pas envie. Si elle n’en mange pas, Ali devinera que ça va mal, gourmande comme elle est, elle a toujours une petite place pour le dessert. Elle se rassied à sa place et seulement là elle lui répond. « Je sais Ali, t’inquiète pas pour moi, je vais très bien. Il n’y a aucun problème… » C’est la première fois qu’elle lui ment. Mais parfois il faut mentir, elle n’a pas le choix si elle ne veut pas inquiéter Ali… Elle prend une cuillère de mousse au chocolat, elle a un goût amer, tout a un goût amer à présent. Elle reste silencieuse quelques secondes avant de briser ce lourd silence. « J’irai sûrement passer quelques jours chez mon frère, ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu. » Elle pourra lui faire part de ses craintes, de ses doutes. C’est la seule personne à qui elle se confie autant. Chez lui, elle pourra vider son sac et pleurer si elle en a envie.
Pando


@Ali Walcott
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptySam 29 Juin - 22:14

@Molly McCormick
Molly est une femme extraordinaire avec les enfants. Elle a ce don qui fait que les enfants l’aiment à peine ils posent leur regard sur elle. Elle leur donne confiance, elle sait comment les apprivoiser, même les plus difficiles d’entre eux. Elle qui n’est pas mère a pourtant un instinct maternel très développé. Ainsi, leur maison devrait être pleine d’enfants, pleine de vie, parce que l’un comme l’autre, ils sont comblés en leur présence. Et pourtant tous deux ont vécu des drames impliquant des enfants. Evidemment, ça change tout. Ali voudrait passer outre et offrir à Molly la vie qu’elle mérite, dont elle rêve tant depuis si longtemps. Au fond, il ne sait pas s’il y a seulement le drame vécu avec Marissa qui le bloque, mais si ce n’est pas non plus le fait de se dire qu’avec un enfant et/ou un mariage, il tirerait un trait net sur son histoire avec Kristen. Quelque part, il se trouve immonde d’envisager un tel comportement venant de sa part. Il aimerait prouver à Molly qu’il l’aime sans retenue, de la traiter comme il avait toujours traité Kristen, mais le passé met un frein à toutes ses bonnes intentions. Il est pourtant plus qu’heureux avec elle, il n’a rien à lui reprocher, et il songe même à aller en parler à un psy – comme son ami John – afin de trouver une solution pour qu’enfin il se libère. Si Ali se réjouit qu’il y ait des personnes comme Molly autour des enfants, il regrette que certains enfants aient à le rencontrer lui. Si dans certains cas il ne fait que lutter contre la nature, dans d’autres c’est l’humain qui est en cause, et ça le contrarie. « J’aimerais que les enfants n’aient pas à passer par l’hôpital. Donc j’essaie de faire en sorte que ça se passe au mieux pour eux. » Les enfants n’ont pas à le remercier. Il le fait parce qu’ils méritent d’avoir une belle vie et non pour avoir des remerciements ou pour le confort de vie que ça amène. C’est pour cela qu’il trouve le métier de sa compagne bien noble, parce que sans elle, la plupart des enfants n’auraient pas accès à l’éducation et ne pourraient réaliser leurs rêves. Il sourit et se laisse même à un petit rire devant la manœuvre de Molly qui s’amuse à faire la fière. « J’imagine déjà leurs têtes ! Ils vont te demander où tu l’as eu ! » Ce genre de cadeau fait toujours sourire, mais fait aussi grincer des dents lorsque les collègues n’obtiennent pas les mêmes. Mais Molly doit être de ceux qui en sont couverts. Elle se donne tant pour ces enfants, qu’il en vient à se demander si chaque jour en leur présence, elle ne regrette pas ce qui lui est arrivé ou de sacrifier ses envies pour respecter celles d’Ali. Il voudrait lui en parler, mais il ne veut pas la blesser, encore moins raviver des souffrances qu’il n’aime pas qu’on lui rappelle. La perte d’un enfant est trop difficile. Aucun parent ne devrait avoir à enterrer son enfant. Et c’est ce qu’Ali tente d’éviter à tout prix auprès des autres parents. « Oui, j’insisterais lors de leur prochaine visite. » S’ils reviennent, songe-t-il. En tout cas, il s’assurera que l’enfant est suivi, quitte à insister pour revoir les parents ou à contacter un collègue qu’ils iraient possiblement voir pour l’informer de la situation. Quant à sa fille, il trouve que malgré l’absence de ses parents plus que fréquente, elle possède un équilibre hors pair, car elle est bien entourée de personnes bienveillantes. Il est heureux de voir que Molly n’est pas perçue comme une pièce rapportée par l’enfant, mais qu’elles ont construit une véritable complicité, si bien qu’il n’est jamais inquiet lorsqu’elles sont ensemble et qu’il est à l’hôpital. Il s’amuse de la remarque de sa compagne quand elle lui dit que Sofia lui ressemble beaucoup. Il ne sait pas vraiment si c’est le cas, mais elle a probablement été influencée par son père, toutefois il laisse un rire s’échapper d’entre ses lèvres, se tournant en dérision. « Je sais pas si c’est bien de me ressembler, la pauvre, j’étais pas le plus apprécié des étudiants ! » On le trouvait souvent plutôt bizarre, parce qu’il était intéressé par trop de choses et qu’il lisait beaucoup quand il ne faisait pas des blagues débiles dans tous les sens. Au contact des doigts de Molly sur sa joue, Alexander ferme les yeux et vient se saisir de ses doigts doucement, caressant sa main. « Ca fait du bien de l’entendre. J’ai fait de mon mieux dans les circonstances qui étaient les miennes. Je pense qu’elle m’en tient pas rigueur, mais j’aimerais bien passer plus de temps avec elle. » Il se promet de les emmener quelque part un weekend, qu’ils puissent profiter tous les trois en famille. Il comprend que Molly voudrait aussi profiter un peu plus et c’est pour ça qu’il le lui signifie : « Je prends note ! » Mais au final, son annonce de déplacement professionnel a du mal à passer, il le sent bien. Il ne sait plus quoi faire et il voit bien que Molly essaie de faire bonne figure, mais il voudrait qu’elle lui dise tout ce qu’elle a sur le cœur, pour pouvoir la rassurer. Il est vrai qu’il a été maladroit dans son annonce, mais il ne veut pas qu’il y ait de malaise. Quant à Sofia, elle peut la voir à l’école, c’est déjà ça. « Tu peux l’appeler, et tu peux la voir à l’école aussi, et puis ces trois jours vont vite passer ! Surtout que c’est pendant la semaine où elle était avec sa mère. » Lui aussi sait que sa fille va lui manquer, mais depuis le temps, il en a l’habitude. Il se pince les lèvres à la question de la trentenaire, parce qu’il sait qu’il devrait être plutôt encourageant et se montrer positif, mais il craint que ça ne précipite Leo dans les abîmes de tenter de le sauver de la sorte. « Son état. Parce que pour cette technique marche, je vais devoir le mettre sous chimio et radiothérapie à plus forte dose et j’ai peur qu’il ne le supporte pas… » Il sait que Kristen sait très bien ce qu’elle fait, mais Leo est le patient de son ex-mari et il trouve que les forces du petit garçon s’amenuisent. Essayant de rassurer tant bien que mal Molly, le docteur pose sa main sur la sienne, lui souriant sincèrement, cherchant à minimiser son absence. « Je t’appellerai dès que je peux. Et puis je serais vite de retour tu verras ! » Lui ne verra pas le temps passer parce qu’il sera occupé à essayer de se former au mieux pour sauver Leo, mais elle l’attendra comme toujours, et ça le chagrine de se dire qu’il lui inflige cela une nouvelle fois. Il n’aime pas ce silence qui pèse sur leur repas. Et s’il mange sa mousse au chocolat en silence, quand elle lui annonce qu’elle ira chez son frère, il préfère l’inciter à s’ouvrir à lui. « Bonne idée, mais tu sais que tu peux me parler si quelque chose te contrarie. Je peux l’entendre. » Il se déplace d’ailleurs et vient se mettre à sa hauteur en s’accroupissant à côté d’elle : « Hey. Je veux que tu saches que j’ai de la chance d’être tombé sur toi, et je ne veux pas gâcher cette chance. » Il est sincère. Il approche alors son visage du sien et dépose un baiser sur ses lèvres avant de la prendre dans ses bras.
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptyDim 30 Juin - 2:39

Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur est toujours conditionnel. Jean Cocteau.

Elle a toujours ce truc avec les enfants. Déjà gamine elle avait la fibre maternelle, protectrice avec son frère et sa sœur. La notion de famille a toujours été importante pour elle, pour les McCormick en général. Si son père n’était pas mort cette nuit-là, ils seraient tous probablement encore très soudés. Peut-être –sûrement même- que Molly vivrait toujours à Albuquerque, et alors elle n’aurait jamais fait la connaissance d’Ali… C’était son destin. C’est comme ça. Si son père était encore là, c’est vers lui qu’elle se tournerait quand elle ne va pas bien ; heureusement Danny est là, il est toujours à l’écoute et tente de la conseiller du mieux qu’il le peut. Mais il n’est pas leur père. Personne ne pourrait prendre sa place. Et Molly elle rêve depuis qu’elle est adolescente de fonder une belle famille, d’avoir plusieurs enfants qui seraient tous très soudés comme l’ont toujours été les enfants McCormick. Elle a beau dire que ça ne la dérange pas, qu’elle vivra avec –ou plutôt sans- Molly sait que ça finira par poser problème. Parce que fonder une famille c’était son but ultime. Malheureusement, la vie en a décidé autrement. Elle aurait pu être maman mais elle a trop tiré sur la corde et elle a perdu son bébé. Aujourd’hui toutes les conditions –ou presque- sont réunies pour retenter sa chance. Mais jamais elle ne pourrait en vouloir à Ali, elle sait ce qu’il a vécu, elle comprend qu’il ait peur. Parfois elle se dit même que c’est parce qu’il n’a pas envie d’avoir un enfant avec elle, parce qu’il ne l’aime pas assez, contrairement à Kristen… Avant, elle n’y pensait pas à ça, mais depuis le retour de son ex-femme, elle se pose de plus en plus la question. Pourtant, elle est certaine qu’ils feraient de très bons parents Ali et elle ; il est un papa extraordinaire, elle serait une maman formidable, il n’y a aucun doute là-dessus. Ce n’est pas pour rien que tous les deux ont choisi de travailler avec des enfants. Et si elle, elle fait en sorte d’aider ces petits bouts pour qu’ils aient une éducation et ainsi un meilleur avenir ; lui il fait en sorte qu’ils aient la santé et qu’ils puissent aller à l’école comme tous les autres enfants. C’est aussi ce qui l’a attirée chez Ali, cette bienveillance, cette envie de vouloir faire le bien autour de lui, cette générosité. C’est avec tendresse qu’elle le regarde tout en l’écoutant, un doux sourire aux lèvres. « Ils ne pourraient pas rêver mieux comme médecin ! » Elle le sait trop modeste et pourtant il en a des raisons d’être fier de lui ! Il est brillant, intelligent, drôle et gentil. Ali c’est le genre d’homme que beaucoup de femmes rêveraient avoir dans leur vie. Alors oui Molly est fière de lui et elle est surtout heureuse d’être avec lui. Elle rit doucement, s’imaginant déjà arriver lundi avec son super mug en salle des maitres. Molly est appréciée de ses collègues, disons que Molly est en général appréciée des autres ; elle est souriante, chaleureuse et toujours prête à donner un coup de main, chose que ses collègues apprécient. Un élève ingérable ? Une crise de larmes à calmer ? Des photocopies de dernière minute ? Molly est toujours prête à aider et elle le fait sans rien attendre en retour surtout. « Ah ! Je vais pouvoir frimer ! J’entends déjà Mary me dire que j’ai de la chance parce que mes élèves sont trop mignons ! » Mary, sa collègue, possède le même niveau qu’elle mais elle a un peu plus de mal quant à la gestion de sa classe. Le problème, c’est qu’elle crie trop et ça Molly a essayé de le lui faire comprendre. Molly, c’est rare quand elle hausse le ton, elle joue beaucoup sur sa posture et sur ses expressions corporelles, elle ne crie jamais, parce qu’elle sait que ce n’est pas constructif. L’avantage d’avoir été l’ainée d’une fratrie de trois enfants sans doute. Elle lève les yeux au ciel en se moquant gentiment d’Ali, trop modeste je vous le disais ! Molly ne l’a pas connu quand il était étudiant mais quand elle écoute ses anecdotes, elle est certaine qu’elle l’aurait apprécié. Elle n’était pas non plus une étudiante populaire, au contraire ! Elle était trop rêveuse, trop tête en l’air. « Sois pas si modeste ! Ta fille est géniale comme toi et elle est tellement fière quand je lui dis à quel point elle te ressemble ! Et puis je ne me fais pas de soucis pour elle, elle est sociable, elle aura plein d’amis ! C’est une version de toi améliorée. » Qu’elle ajoute avec un sourire taquin. Elle connait ses doutes sur sa qualité de père, et pourtant il n’a pas vraiment à s’en faire. Bien sûr il pourrait être plus présent, mais quand il est avec sa fille, il s’occupe très bien d’elle, et ça ne se sont pas tous les parents qui font ça. Molly en connait des parents qui ont le temps mais qui n’ont pas l’envie de passer des moments avec leurs enfants. Elle les connait ses enfants, ses petits qui viennent réclamer sans cesse des câlins ou qui cherchent à attirer son attention par n’importe quel moyen. Sofia n’est pas comme ça. Même quand elle était dans la classe de Molly, ça se voyait qu’elle ne manquait pas d’amour. Elle avait éprouvé le besoin de se confier à sa maitresse, parce que ses parents vivaient une période difficile, mais Molly n’a jamais eu de doutes concernant l’amour que lui portaient ses parents. Même si elle avait du mal à concevoir qu’une mère puisse quitter sa famille, sa fille surtout, comme ça. Mais encore une fois, il est difficile de se mettre à la place des autres sans savoir ce qu’ils ont dû endurer… « Ta fille t’adore et elle est fière de toi ! Tu peux être content parce qu’à cet âge-là il y a pas mal d’enfants qui commencent à vouloir jouer les grands. Sofia reste toujours la petite fille fière de son papa ! » C’est vrai à cet âge-là les enfants commencent à se sentir grands, et parfois c’est la « honte » de parler de ses parents comme s’ils étaient des héros. A part que pour Sofia, ils le sont vraiment, ils sauvent des vies tous les jours, et ça la fillette ne se lasse pas de le répéter à ses petits camarades. Et d’ailleurs, les Walcott s’apprêtent à essayer de sauver la vie d’un autre enfant, un cas clinique qui leur est très cher à l’un comme à l’autre. Une histoire qui risque de les rapprocher. Molly va devoir vivre seule pendant quelques jours, déjà en temps normal elle a beaucoup de mal avec la solitude ; mais là ce sera encore pire, parce que son cher et tendre sera en compagnie de son ex-femme… Elle hoche la tête, c’est un soulagement de pouvoir voir la petite et de pouvoir au moins lui parler, car oui, bien sûr qu’elle va lui manquer, comme chaque fois qu’elle n’est pas chez eux. Mais le pire ça va être son absence à lui… et cette incertitude permanente… Molly s’en veut de se plaindre de sa situation quand Ali lui détaille l’état de son jeune patient, elle n’a pas le droit de ressentir de la tristesse alors qu’elle et tous ceux qu’elle aime sont en bonne santé. Elle baisse les yeux, elle se sent triste pour cet enfant. « Pauvre petit… Elle relève les yeux pour poser son regard sur leurs mains enlacées. Elle apprécie qu’il tente de la rassurer, ça prouve qu’il tient à elle, qu’il ne veut pas qu’elle soit triste. Mais elle ne voulait pas qu’il se rende compte de son malaise, elle ne voulait pas qu’il ait d’autres tracas en plus de ceux concernant son jeune patient. Elle hoche doucement la tête comme une enfant qu’on essaye de rassurer et c’est l’impression qu’elle a : d’être une petite fille qui se sent abandonnée et délaissée. Pourtant il part juste pour le travail, elle ne devrait pas se sentir comme ça… Elle lève les yeux pour que leurs regards se croisent, elle aimerait pouvoir se confier à lui, mais elle a peur de ce qu’il pourrait penser d’elle après. Elle pivote sur sa chaise pour se retrouver face à lui, la tête baissée pour le regarder alors qu’il s’accroupit devant elle. Elle hésite, elle soupire. Elle a peur. C’est d’une voix faible qu’elle parvient à souffler ces quelques mots : « J’ai peur de te perdre Ali… » Elle déglutit pour ravaler cette boule qui bloque sa gorge. Elle n’en dit pas plus, elle ne mentionne pas Kristen, mais c’est évident ; cette femme et tout ce qu’elle représente pour Ali lui fait peur. Mais il semble déjà avoir compris ce qui la tracasse, il n’est pas idiot. Et peut-être après tout est-ce normal de s’inquiéter à sa place. Nombreuses sont les femmes qui se méfieraient si leur conjoint devait partir plusieurs jours avec leur ex. Elle ferme les yeux, elle profite de ce baiser. Le contact chaud des lèvres d’Ali contre les siennes lui réchauffe le cœur. Et surtout ce sont ses paroles qui lui font un bien fou. Elle passe ses bras autour de lui, s’agrippe à lui comme si elle craignait qu’il ne lui échappe –ce qui est le cas en fait- elle soupire alors qu’elle pose sa tête contre son épaule. « C’est moi qui ai de la chance de t’avoir… Je suis désolée Ali. Désolée de réagir comme ça. Tu as déjà d’autres préoccupations sans que j’en rajouter. Je veux pas que tu me prennes pour une hystérique jalouse et possessive… » Elle caresse son dos et se recule légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Ca va aller t’en fais pas pour moi… » Elle essaye d’être aussi convaincante que possible, mais au fond d’elle elle sait que ce n’est pas vrai, elle ne pourra pas s’empêcher de s’inquiéter… Elle sourit alors qu'elle essuie le coin des lèvres d'Ali avec son pouce pour enlever une légère trace de mousse au chocolat. « Tel père telle fille... »
Pando


@Ali Walcott
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Message () Sujet: Re: sit down it's just a talk (Molly)   sit down it's just a talk (Molly) EmptyJeu 4 Juil - 0:08

Ali a toujours voulu être médecin. Aussi longtemps qu’il s’en souvienne, il rabâchait à longueur de journée que son but ultime c’était de sauver des vies. Et pourtant, au tout début de son existence, les autres ne le lui rendaient pas nécessairement bien. On le décrivait comme un gamin à part, presque autiste, qui trainait tout seul et qui vivait dans son monde. Et pourtant, cette timidité maladive qui l’avait habité pendant si longtemps, il aurait aimé qu’elle le quitte pour qu’il puisse montrer aux autres qu’il en valait la peine. Et c’est ce qu’il avait fait à l’âge adulte. Il avait cherché à montrer qu’il pouvait être le meilleur dès qu’il s’en donnait les moyens. Mais là où il s’était le plus impliqué, c’était dans sa famille et le bonheur qu’il cherchait sans arrêt à leur apporter. En devenant père, Alexander considérait qu’il était devenu une bien meilleure personne. Aussi, s’il n’avait pas eu à affronter le décès de Marissa, il aurait peut-être même considéré avoir plus d’enfants. Ca le rendait heureux de les voir avancer, de les voir grandir et de s’épanouir. Il comprenait donc aisément la position de Molly qui souhaitait par-dessus tout être mère. Seulement, malgré toute cette bonté d’âme, il avait dû faire face à un drame dont il peinait à se remettre et qui influençait durement sa vie depuis dix ans. Ca conditionnait tout. Si autrefois il acceptait qu’on dise de lui qu’il était un formidable chirurgien, il doutait à présent de sa capacité de jugement et de chacun de ses choix. Ca l’épuisait. Le docteur Walcott ne pouvait pas dire qu’il garantissait à présent un diagnostic et un traitement à coup sûr. Lui qui avait accumulé pas mal de confiance, était en recherche de cette dernière depuis maintenant trop longtemps. Et pourtant, il n’avait pas fauté. Il avait ‘seulement’ perdu sa fille. Il trouvait hélas, compliqué d’en parler même à Molly à qui il se confiait si facilement. Elle l’encourage sans arrêt, elle l’a porté à bout de bras quand il en avait le plus besoin et il apprécie ce qu’elle fait pour lui. Jouant avec ses doigts qu’il vient de prendre dans sa main, il lui souffle : « Tu es gentille, mais ça me fait plaisir. » Elle n’est pas totalement objective, mais au moins, elle sait comment remonter le moral. Sa compagne est la personne idéale, celle dont tout le monde rêve. Aussi, elle attire certaines jalousies, parfois plus innocentes que d’autres. Tant que cela reste de l’envie, ça n’est pas problématique, comme dans le cas de Mary. Ali est admiratif du travail de Molly et il ne cesse de lui dire parce qu’il l’a vue à l’œuvre quand elle était l’institutrice de sa fille, bien avant le début de leur relation. « Les enfants sont mignons parce que tu es une bonne institutrice et que tu leur rends bien ! Si Mary est jalouse, elle a qu’à s’inspirer de toi ! » Ca rendrait le monde meilleur. Il se demandait d’ailleurs si Molly avait de véritables ennemis tant elle n’attirait que le bon et méritait le meilleur. Sa compagne a des étoiles dans les yeux quand elle parle de Sofia, comme s’il s’agissait de sa propre fille et Alexander peut lire dans ses yeux à quel point elle admire la relation du père et l’enfant qui est il est vrai très fusionnelle. Pour autant, Ali pense que Sofia ressemble un peu plus à Kristen, possédant ses traits mais aussi certaines de ses attitudes. Toutefois, elle est plus influencée par son père et contrairement à sa défunte sœur, elle possède certains traits physiques de son paternel. « Moi je trouve qu’elle a pris un peu plus de sa mère, mais pas autant que Marissa. » Qu’il dit nostalgique. Elle lui manque terriblement sa fille ainée. Elle aussi était fantastique. Il avait été chanceux d’avoir deux filles exceptionnelles. Malheureusement la maladie lui en avait arrachée une. Ayant un léger moment d’absence, il revient vite à lui et s’exclame ravi à entendre Molly dire que Sofia est meilleure que lui. « J’ai bien rempli mon rôle alors si elle est mieux que l’original ! » Ca c’est un compliment qui le touche. C’est ce qu’il souhaite, bien qu’au fond ce qu’il veut ce n’est que du bonheur pour sa fille et si elle est heureuse, il le sera tout autant. Comme il respectait son besoin grandissant d’espace alors qu’elle était dans sa onzième année. La psychologie et le développement de l’enfant étaient ainsi faits, il n’allait pas s’y opposer ou chercher à faire de la résistance. Si sa fille éprouvait le besoin de ne plus avoir ses parents autour d’elle quand elle est avec ses camarades, il s’adapterait. « Oui, elle commence un peu à vouloir se détacher un peu en public, mais ça ne me pose pas de problème, c’est un développement normal. Toi qui la vois souvent, n’y a-t-il pas quelque chose qu’elle aimerait faire en particulier un de ces quatre ? » Il voulait l’emmener quelque part où elle profiterait à cent pourcent. Bien sûr, Molly serait aussi du voyage. S’il ne pouvait s’octroyer que quelques jours, il voulait les mettre au profit de Sofia. Parce qu’il craignait de la perdre. Son regard s’assombrit alors qu’ils parlent de Leo. Il est pessimiste quant au sort du petit garçon, et pourtant, ce n’est pas le cas du petit héros, qui comme Marissa, est optimiste au possible. « Ce qui a d’incroyable, c’est que comme ma fille, il positive sans arrêt pour rassurer tout le monde… » Il se souvient encore de sa fille de cinq ans qui disait qu’ils retourneraient à Disney World l’année suivante et que cette fois, elle aurait des cheveux. Ali sourit légèrement pour éviter de se faire surprendre par ses larmes qui malgré les années, reviennent toujours très vite à la lisière de ses paupières. Il comprend le sentiment et la crainte que vit Molly parce qu’il l’a vécu deux fois : avec Marissa puis avec Kristen juste avant qu’ils se séparent. A l’image de Marissa, il cherche à être rassurant. « Molly. Je ne pars que trois jours, et ce n’est que pour sauver Leo. » Il ne veut pas qu’elle doute car ça serait bien trop pénible à vivre. Il l’approche de lui, cherchant à lui montrer qu’il est bien avec qu’elle, qu’il n’a pas l’intention de la blesser. Prenant son visage entre ses mains, il lui assure : « Ne t’excuse pas, je te prends pour personne d’autre qu’une personne aimante et extraordinaire. C’est moi qui m’excuse si je peux te faire croire que nous deux ce n’est pas solide. Crois-moi, je suis très heureux dans ma vie actuelle. » Il le pense, il l’aime et sa vie lui convient. C’est juste que la flamme qui brûlait pour Kristen ne s’est jamais totalement éteinte et que la complicité fait renaitre certains sentiments, mais leur histoire est terminée depuis longtemps. Etouffant un rire, il finit par se lâcher en ricanant alors que la ravissante Molly s’amuse à essuyer le coin de la bouche chocolaté de son compagnon. « C’est embarrassant.. » Mais au moins ça prouve que c’était bon.
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