maxron - say something, anything.

cameron alden & @maxwell holmes
Après un court échange de message dans lesquels la blonde demandait au pompier de lui accorder un moment afin de parler de la catastrophique matinée à laquelle ils avaient assistés tous les deux, Holmes lui avait brièvement répondu, lui faisant comprendre qu'il n'avait ni le temps, ni l'envie d'en parler et pourtant le message subliminal n'avait certainement pas été assez clair puisqu'à peine 10 minutes après avoir reçu le-dit message, l'allemande sauta dans sa voiture et se mit en route pour la caserne de pompiers. Il le fallait, elle n'en n'avait pas la moindre envie et pourtant, elle le devait. Si Cameron n'agissait pas en son intérêt, elle le faisait dans celui du britannique. Elle déposait sa voiture et ses hauts talons claquaient contre le bitume de l'allée, passait devant quelques soldats du feu qu'elle saluait d'un signe de la main, leur adressant un franc sourire. Puis après avoir dépassé l'accueil et fait raisonné les cliquetis de ses talons contre le sol ciré des couloirs de la caserne elle se permit de faire irruption dans le bureau de Maxwell sans même frapper. "Bonjour." souffla t-elle soudainement mal assurée alors que derrière elle, la jeune femme refermait la porte dans l'espoir qu'aucun subordonné du pompier ne viennent les interrompre. Presque une semaine s'était écoulée depuis ce sombre événement et Holmes n'avait pas donné signe de vie, quand à la trentenaire, elle attendit ce jour pour lui adresser un message tant elle était mal à l'aise et redoutait la conversation qui allait suivre. "J'ai préféré venir pour que l'on puisse, discuter, mettre les choses au clair." la jeune femme déposait son sac à main sur un meuble près de la porte, sur une pile de paperasse. "Je suis désolée, vraiment, que Lee s'en soit prit à toi."

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Plusieurs piles de paperasse s’accumulent. La plupart ne sont pas urgentes, elles devront être faites un jour. Maxwell a décidé de s’y pencher durant la soirée, au calme dans son bureau. Sa porte est encore ouverte, si jamais une personne souhaite lui parler. Ce n’est pas son genre de tourner le dos et pourtant, quand son téléphone portable fait légèrement vibrer le bois du bureau et qu’il voit le nom de l’expéditeur, il décide dans un premier temps d’ignorer le message. Cela dure trois minutes avant qu’il ne craque et se décide à le lire. La réponse est aussitôt envoyée. De la paperasse l’attend, il va travailler tard. Sous-entendu il n’a pas le temps ni le souhait de discuter. Il bascule ensuite son téléphone en silencieux et reprend son stylo ainsi que le dossier sur lequel il planche.

Les bruits de la caserne s’estompent. Chacun commence à rentrer chez soi. Bientôt, il sera seul avec sa solitude et c’est un programme qui lui convient. Concentré sur ses feuilles, le stylo entre ses doigts, il est en pleine réflexion sur ce qu’il va écrire, sachant que le dossier sera lu au-dessus de lui. Il cherche ses mots, et toute à sa concentration, n’entend pas le bruit des talons qui se rapproche. Il se décide enfin, abaisse sa main pour écrire quand une voix le sort de son travail. Le stylo reste suspendu dans les airs sans toucher la feuille. Il relève un bref instant les yeux pour voir plantée dans son antre une Cameron qui semble plus ou moins décidé à lui parler.

Mettre les choses au clair. Quelle bonne idée, vraiment. « Il faut croire que mon message n’était pas assez subliminal. » balance-t-il simplement alors qu’elle pose son sac à main. Il baisse le regard et retourne déjà à son document qui l’attend. Ses doigts se crispent légèrement sur le stylo quand elle reprend la parole. « Ce n’est pas à toi d’être désolée Cam. Épargne-toi cette peine. » Il ne relève pas les prunelles. Il est sans doute quelque peu froid dans ses propos mais qu’espérait-elle à lui forcer ainsi la main sans respecter son souhait de ne pas parler de ce qui s’est passé chez elle une semaine auparavant. De ne pas parler tout court en fait. « Je ne rejette pas la faute sur toi si tu crains que je le fasse. C’est tout ce que j’ai à dire. » Ce qui est vrai en soi. Fin de l’explication, du chapitre. Elle peut repartir et dormir tranquillement. Il n’y a pas à s’inquiéter, ni pour elle, ni même pour lui. C’est ce qu’il affirme indirectement, et il n’y a aucune raison de ne pas croire en ses mots.

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Les prunelles azures qui dévient vers le plafond à sa remarque, à croire qu'effectivement, elle avait bien saisit le sens de ses messages, mais s'était interdit de les comprendre correctement. Elle le connaissait l'animal, elle le savait et pourtant, c'était plus dort qu'elle, peut-être par égoïsme, elle avait décidé qu'ils devaient en discuter. Ce qu'elle regretterait surement d'ailleurs. Le fond de sa pensée n'était pas fausse, parce qu'il avait raison, elle n'avait pas à s'excuser à la place d'Harper, mais si tout cela s'était passé de cette manière, elle savait reconnaître qu'elle en était la cause. "Je le suis pourtant Max." désolée. avoue t-elle à mi-voix, les doigts nerveusement entremêlés. Puis le ton qu'il emploi change, une pointe d'agacement, irrité et là, il lui fait bien comprendre que ni sa présence, ni cette conversation ne sont désirées. "C'est ma faute Maxwell, enfin, en quelques sortes." lâche t-elle en observant attentivement le pompier occupé à remplir sa paperasse. Mais si la jalousie du patrouilleur l'avait poussé à entrer en conflit avec son ex petit ami, elle en était l'entière responsable pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait jamais réussit, ni même eut l'envie de définir ce qui les liaient tous les deux. Là, la jalousie s'est alors installé, à creusé son trou pour finir par exploser au visage du pauvre britannique sous forme de coups, ecchymoses qui ornaient toujours son visage par ailleurs et sur lesquelles Cameron déposa son regard un bref instant. "Mes parents ont insister pour rencontrer l'homme qui m'a mise enceinte, après le repas, qui s'est extrêmement mal déroulé cela soit dit en passant, on s'est installés dans la cuisine et on a discuter..." elle fit le tour du bureau, soulevant quelques dossier, prenant son temps de bien articuler chacun de ces mots pour finir par venir s'asseoir sur le bureau du soldat du feu et y croiser les jambes. "On s'est mit d'accord pour, je ne sais pas, se conduire en adultes et on a décider qu'il nous fallait nous décider pour définir ce que nous allons être." les sourcils froncés au dessus de ses prunelles bleues, consciente que la tournure de sa phrase n'est pas claire, mais elle-même n'est pas certaine de poser les bons mots afin de parvenir à définir leur entretient. "On s'est embrassés." le menton relevé, les yeux perdus quelques part dans la pièce, n'importe où sauf sur Maxwell en réalité. "Y'a eut cette descente qui a mal tournée, il est tombé dans le coma et quand il en est sorti, ce qu'il a gardé en mémoire c'est cette conversation qui n'a pas de fin et toi à moitié nu qui sort de ma chambre au matin." elle a haussé les épaules, soupiré et s'est penchée au dessus de son ancien amant. "Ca n'excuse pas son comportement, mais tu fais parti des dommages collatéraux dont je suis l'unique responsable." là ses prunelles se posent sur son visage, s'ancrent dans ses yeux pâles.

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Pourquoi cette femme s’entête-t-elle à plonger à pieds joints dans un plat, sans réfléchir aux conséquences ? Pourquoi ne respecte-t-elle pas la volonté d’autrui ? Cette discussion forcée les ramène quelques mois en arrière. Quand Cameron tentait de déverrouiller les cadenas qu’il mettait autour de son cœur. Cette fois, le sujet est tout autre. Et si auparavant lui tenir tête relevait de la douleur, ce sujet précis qu’elle aborde relève de l’agacement. Il ne désire pas parler de cet épisode. Il ne désire pas évoquer ce flic. Il ne veut pas entendre les excuses qu’elle pourra lui trouver pour expliquer son comportement à la fois violent verbalement et physiquement. Quand elle insiste en clamant que c’est de sa faute, Maxwell comprend qu’il n’a pas d’autre choix. Il émet un profond soupir et lâche le stylo qui retombe dans un petit bruit sur les feuilles. Il se redresse et se cale confortablement dans son siège, puisqu’il n’a pas d’autre choix que de l’écouter. Ainsi installé, il donne l’impression d’être sur le point de passer un savon à l’un de ses hommes. Il la laisse débiter ses mots sans l’interrompre. Ses parents ont souhaité rencontrer le donneur de sperme, jusque là rien d’étonnant. Ils ont ensuite discuté, voilà qui est étonnant. Il émet des réserves sur le fait que l’autre puisse s’exprimer sans aboyer. « ça a l’air de vous réussir de vous conduire en adultes. » ne peut-il s’empêcher de répliquer, un mini pointe de moquerie dans la voix. Les quatre mots suivants le font déchanter. Il ne sait pas s’il le ressent comme une trahison ou comme de la simple jalousie. Toujours est-il qu’il se renfrogne et que c’est visible sur son visage même si Cameron n’ose pas l’affronter du regard. La suite, le pompier l’entend comme au travers d’un brouillard. Il l’écarte quand il remarque qu’elle se penche vers lui et que ses prunelles se décident enfin à affronter les siennes. « A quoi tu joues ? » La question peut sembler vexante mais il a besoin de savoir. « Tu couches avec lui par accident. Vous décidez de vous comporter en adultes. Vous vous embrassez. Après tout ceci, tu passes du temps avec moi. Tu me laisses t’avouer que tu es celle qui compte le plus pour moi après mon fils. Tu es restée avec moi car je ne souhaitais pas que tu partes. Donc… A quoi tu joues Cameron ? » Cette fois, c’est lui qui se rapproche d’elle tout en posant sa question. Il ne la quitte pas du regard. Il cherche une vérité dans le sien mais doute de l’y trouver. Car la réponse à sa question, elle ne doit pas l’avoir. Pas en cette soirée, pas sans prendre du recul et analyser ce qu’elle ressent dans son cœur. Il ne sait même pas ce qu’elle attend de cette rencontre. Qu’il pardonne au flic, ou qu’il lui pardonne. Qu’il le fasse n’est pas tant l’interrogation qui plane. Et ça l’écorche ce qu’il va dire car ce n’est pas à lui dire prononcer les mots qui vont suivre. Cela devrait être à la meilleure amie de Cameron, à une personne de confiance à qui elle se confie et qui peut la guider à trouver le bon chemin. Il n’est pas cette personne, il ne souhaite pas l’être. Et pourtant… « Tu devrais mettre en pratique ce que vous deviez censé faire. Te décider sur ce que tu veux être avec lui. Et te décider sur ce que tu veux être avec moi. Tu ne peux pas courir deux lièvres à la fois. » Il a trop parlé pour quelqu’un qui ne souhaitait pas avoir cette discussion qui lui est désagréable soit dit en passant. Il se rend compte à présent qu’il s’est sans doute trompé, que même s’il a accepté de répondre présent durant sa grossesse, il n’y arrivera pas. Car il a des sentiments pour elle mais il est hors de question pour lui de rester dans les parages si elle ne sait pas ce qu’elle veut.

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Elle passe au dessus de sa remarque qu'elle considère d'acerbe, mais ne peut lui en vouloir de se moquer d'eux, du duo improbable que Lee et elle forment, du couple pathétique de futurs parents désastreux. Elle balaye cette phrase d'un mouvement de menton, mais est ramenée sur terre bien vite par une simple question. A quoi joue t-elle ? ils se toisent tous les deux, se jaugent, Cameron aimerait sincèrement lui fournir une réponse, mais elle n'en n'a pas l'ombre d'une, incapable de savoir ce qu'elle fait, ce qu'elle désire et où aller, avec qui. Son esprit est bien nébuleux depuis ce début d'année, s'ils ne s'étaient pas séparés peut-être les choses auraient-elles été différentes, mais avec des si on mettrait Paris en bouteille. "Je suis tombée enceinte par accident." le corrige t-elle alors, osant le regarder droit dans les yeux. Ils avaient bu certes et leur aventure n'avait en rien été planifiée, mais il n'avait pas s'agit là d'un accident. La grossesse était un accident, pas le reste. "On a couché ensemble, entre adultes consentants." qu'elle admet, sans plus le couper après cela, ça vaudra ce que ça vaudra, mais cette précision était tout de même importante. A l'époque, dans sa vie amoureuse il n'y avait personne et Maxwell lui avait bien fait comprendre qu'il serait vain de courir après lui. Ils avaient célébré une promotion qu'elle devait à Lee. Libre, enivrée d'alcool et d'euphorie, ils s'étaient laissés allés comme des adolescents, en faisant fi des conséquences. Une fois encore, elle ne trouvait pas de réponse à ses questions, elle s'était comportée en égoïste, sans penser aux autres, uniquement à son bien être. Son but n'était pas de blesser qui que ce soit, elle ne désirait perdre personne et la réalité était qu'elle ignorait ce qu'elle désirait et quel voie emprunter. Son silence en disait long sur son état d'esprit. "J'ai jamais cherché à courir deux lièvres, comme tu dis, mon intention n'était pas de jouer sur deux tableaux." qu'elle rétorque avec une certaine irritation, parce qu'elle lui refusait d'insinuer quoi que ce soit, qu'elle ait jamais osé penser à mal dans toute cette histoire, non, ce qu'il fallait lui reprocher c'était de ne pas avoir pensé du tout finalement. "Je veux juste être honnête avec toi Max, parce que tu le mérites, parce que je te le dois que tu le veuilles ou non, même-si c'est dur à entendre." non, Alden n'était pas venue là pour trouver des excuses au comportement impardonnable de son ancien collègue et amant d'un soir, elle ne cherchait pas le pardon du pompier à son égard. Non, tout cela les concernait eux, et seulement eux. Ce qu'elle voulait, c'était éclairer les zones d'ombres de cette situation, qu'il sache. "Je ne sais pas ce que je dois faire et j'ai le sentiment que tout m'échappe, ça me glisse entre les doigts sans que je ne puisse rien y faire et tout ce que je sais c'est que je ne veux pas vous perdre." les mots se sont enchaînés, elle a débité tout cela très rapidement alors que son cœur s'emballait, l'émotion la saisit à la gorge. L'allemande est perdue, totalement et complètement perdue. "J'ai eu si mal quand tu m'as quittée après la disparition de Tobias, tu m'as brisé le cœur et..." elle prend une profonde inspiration, cette rupture aura laissé des marques indélébiles et pourtant invisibles. les blessures qui ne se voient pas nous font du mal bien plus que toutes les autres. "J'ai plus confiance en toi." admit la jeune femme en haussant les épaules. Il veut des réponses, elle lui en fournit.

@cameron alden & maxwell holmes
Cameron ne souhaite pas jouer sur deux tableaux et pourtant c’est ce qu’elle fait. A tort ou avec raisons, deux hommes se retrouvent embarqués dans son tourbillon qui laisse des séquelles. Elle dit vouloir être honnête avec lui, mais l’est-elle une seule seconde avec sa personne ? Diverses casquettes se présentent à Maxwell. Celle du donneur de leçon. Celle du confident. Celle de l’ami. Aucune d’elle le satisfait car lui ne connait pas ce sentiment qui anime la policière. Rien ne lui échappe, il se contente de laisser couler sans intervenir, usant de mots mais sans véritablement révéler le fond de sa pensée. Il aimerait dire à Cameron que c’est impossible. On ne peut se tenir devant deux glaces et hésiter longuement sur laquelle manger en premier. A trainer, à tergiverser, les deux glaces fondent sans qu’on en ait apprécié une seule. Il n’a pas de solution à proposer pour cette impasse. Ses lèvres s’entrouvrent. Mais en fait non. Il n’a vraiment aucune réplique à sortir pour réconforter ou enfoncer un peu plus la jeune femme. Pense à toi Cameron. Oublie-le, oublie-moi et découvre ce que tu désires vraiment. Il peut prononcer ses mots qui rebondiraient tel un ballon de basket que l’on relâche. Il y aurait quelques sursauts mais le ballon finirait par ne plus bouger car tel est le destin de toute chose régit par la loi de la gravité. Il aimerait se lever, la prendre dans ses bras et la réconforter en lui disant que tout irait bien. Sauf que, comme elle le souligne, il l’a fait souffrir et il lui a brisé le cœur. Il s’en veut pour cela mais ne regrette pas son choix car il avait besoin de faire sa traversée du désert seul. Il ne pouvait pas non plus lui demander de l’attendre car il ne savait pas combien de temps cela prendrait. C’était ce qu’il devait faire mais il ne s’attend pas à ce qu’elle le comprenne un jour, vu comme elle est paumée actuellement. C’est à nous même que l’on se joue la comédie pour s’inventer que l’on est guéri. Mais guérit-on seulement un jour de certains maux ? Car là, il accuse le coup quelques secondes en silence quand elle lui révèle ne plus lui faire confiance. Il ferme brièvement les yeux. Cela fait mal de l’entendre mais comment l’en blâmer. Il repousse les dossiers sur le côté du bureau et se lève pour s’asseoir à côté de Cameron. Il reste un moment, là sans rien dire mais avant que le silence ne devienne plus pesant, il se décide enfin à répondre. « Je crois que tu as ta réponse en ce qui me concerne. » Une blessure qui ne se voit pas et qui remonte à la surface pour enfin être avouée. « Tu ne peux pas envisager de m’avoir à tes côtés si tu n’as plus confiance en moi. Ça ne serait pas saint pour toi, ni pour moi d’ailleurs. Et il est hors de question de se faire du mal. » Est-ce qu’il se joue la comédie pour s’inventer qu’il est guéri. De la mort de son enfant, mais également de ce qu’il ressent pour elle ? Son bras s’avance pour prendre la main de Cameron dans la sienne. Il l’empêche ainsi de fuir, ou se permet de la toucher peut-être pour la dernière fois. « Si je t’ai repoussé il y a quelques mois, cette fois je ne lutterai pas pour te retenir, mais non pour les mêmes raisons. Aimer c’est se battre mais c’est aussi parfois renoncer pour le bien de l’autre. Tu m’as demandé de ne plus prendre de décision à ta place, et pourtant j’aimerais pouvoir le faire pour adoucir ton esprit et ton cœur. » Il est même à deux doigts de prendre cette décision une nouvelle fois pour eux. Il exerce une légère pression sur sa main avant de se résoudre à la lâcher. « Autorise-moi à le faire. » A prononcer ces mots qui lui donneront une raison de lui en vouloir. Si ça peut l’aider à trouver sa route, c’est ce qu’il lui souhaite bien qu’elle clame ne pas vouloir le perdre. Lui est en paix avec sa conscience, car il l’aime.

cameron alden & @maxwell holmes
Reculer pour mieux sauter, peut-être que cela n'avait été qu'un sursis après tout. Pour repousser l'échéance, le garder encore un peu tout près d'elle avant qu'il ne quitte définitivement sa vie. Elle ne pouvait s'y résoudre et ce sont deux prunelles rougies par l'émotion qu'elle fixe sur le visage du pompier. S'il avait raison, si elle était là la réponse et ça depuis le début ? Son manque de confiance pouvait-il signer la fin de quelque chose auquel elle n'était pas prête de dire au revoir, quelque chose qu'elle redoutait depuis des semaines, maintenant qu'elle l'avait retrouvé. Oui elle l'avait aimé et peinait à se défaire des sentiments qu'elle continuait d'éprouver pour lui, mais cette grossesse et ces derniers événements n'avaient-ils pas changé la donne, ouvert de nouvelles portes en en fermant certaines, à la manière d'un courant d'air qui traverse un couloir. Il s'engouffre dans une direction, poussant un panneau de bois pour en clore un. Hors de question de se faire d'avantage de mal, là dessus le britannique marquait un point. Ses lèvres se déforment alors que ses doigts se referment sur sa main. Ses mots devraient l'apaiser et pourtant ce n'est pas le cas, elle qui avait fait en sorte de se détacher de tout cela afin de réussir à vivre avec lui à ses côtés même si cela devait dire ne plus réellement partager sa vie, pas de la manière dont elle se l'imaginait à la base. Il lui rend sa main, pourtant elle refuse de le laisser prendre quelque décision que ce soit, de s'éloigner d'elle alors elle le prend dans ses bras, le serre contre son cœur, autant que sa bedaine le lui permet en tout cas et lutte afin de ne verser aucune larmes, mais l'effort est vain et des perles d'eau salées coulent le long de ses joues alors qu'elle étouffe presque le grand brun avec ses bras. "Des distances, pour remettre de l'ordre." qu'elle affirme entre deux sanglots. Du temps pour réfléchir, faire le point, s'assurer de ce qui est le mieux pour elle, lui, eux, Lee. Le chemin à emprunter sera certainement sinueux et bien souvent les bonnes directions ne sont pas les plus simples à emprunter. Cameron avait redouté cette conversation, craignant d'en avoir à arriver là. Parce que cela finirait par arriver, des distances d'abord, puis un choix et la vie devrait continuer. "Je ne veux plus que tu fasses partie des dommages collatéraux, parce que je suis égoïste, parce que tu comptes." elle prend une profonde inspiration. "Je suis désolée, je ne devrait pas dire ça et je le sais et je ne le ferais plus, mais tu compte Maxwell..." des paroles qui sonnent comme des adieux et son cœur s'en déchire, elle sait qu'elle devrait reprendre ses distances, mais s'en trouve incapable. Non.

@cameron alden & maxwell holmes
Une simple autorisation qui la libèrera. En paix avec lui-même, Maxwell souhaite apaiser Cameron en prenant une décision. Davantage pour elle que pour lui, pour son bien-être, pour qu’elle ait une chance d’être heureuse. Il s’y attend à ce qu’elle lui refuse cette autorisation sans pour autant s’attendre à ce qu’elle le serre contre elle. Le menton sur son épaule, il ferme les yeux quand elle parle de distances. Elle y croit, et il admire cette détermination à ne pas renoncer, à vouloir tout arranger sans blesser. Seulement c’est impossible et il ne sait pas comment lui faire comprendre. Tout ce qu’il peut faire à cet instant, c’est la serrer contre lui et la réconforter, glissant une main sur son dos. « Oh Cameron… » Il faut qu’elle arrête de s’inquiéter du mal qu’elle lui fait et qu’elle pense à elle. « Ne t’inquiète pas pour moi. J’ai été égoïste avant toi, et tu as aussi été un dommage collatéral de mon deuil alors que je t’aime. » Il ne se rend même pas compte qu’il les prononce enfin à voix haute ces fameux trois mots, pour la première fois. Il pose ses mains sur les épaules de la jeune femme pour l’écarter un peu de lui, pour pouvoir plonger son regard dans le sien. Ses doigts remontent pour sécher les larmes qui coulent sur le visage de la policière. « Prends tes distances. Remets de l’ordre dans ta vie. Trouve ta voie mais surtout sois heureuse. C’est tout ce que je désire, te savoir heureuse et que tu profites de la vie. » Il marque une pause, pour reprendre sa respiration et trouver le courage de prononcer la suite. « Mais si ta réflexion te mène à ne pas être avec moi, gardes tes distances et ne me contacte plus Cam. Je sais que je me suis engagé à te soutenir mais je n’y arriverai pas, je suis incapable d’être un simple bon pote. » Ceci, il se le doit et non plus à elle cette fois. Il a galéré pour avancer après la mort de son fils. Durant un moment, il a un peu trop bu, chose qu’il ne fait que lors d’occasions à présent. Il a fumé beaucoup trop, et il tente d’arrêter à présent même s’il n’y a aucun succès de ce côté-là. De toute façon, il n'y croit pas vraiment à cette option. Il garde toujours dans un coin de sa tête qu'elle ne lui fait plus confiance. Et la confiance est une chose bien difficile à retisser une fois qu'elle a été brisée.

cameron alden & @maxwell holmes
Sensation de brûlure intense dans le thorax après qu'il ai prononcé ces trois mots, sept lettres. Elle ne l'attendait plus, elle ne l'espérait pas et les larmes embuent sa vision, alors qu'elle resserre un peu plus son étreinte. Les gens que l'on a aimé, cesse t-on de ressentir cet amour après des mois, des années ? Est-ce que ce qu'on a ressentit à leur égard s'efface un jour ? Un regard à jamais tatoué dans sa mémoire, des mots gravé quelque part dans son organe vital et une relation qu'elle a refusé de voir mourir pour en arriver là, sentir son cœur se briser un peu plus que les mois précédents, mais cette fois par sa faute. Les sanglots secouent son corps, mais elle refuse de lâcher prise, parce que se détacher de lui signerait la fin définitive de quelque chose qu'elle s'est donné du mal à maintenir en vie. Reculer pour mieux sauter. A la manière d'un pendu qui ajusterait une corde autour de son cou, savourant une dernière bouffée d'oxygène avant de ne s'en priver à jamais. Réfléchir, se donner du temps pour peut-être mieux revenir. Faire un choix, le bon ou pas d'ailleurs. C'était là, la chose la plus effrayante dans tout ce micmac, parce qu'en se détournant de Maxwell l'allemande savait ce qu'elle avait perdu et risquait de perdre à nouveau; tourner la page signifiait ouvrir un tout nouveau chapitre d'une vie dont elle ignorait tout. Le britannique avec ce côté assuré et Alden savait qu'elle pouvait compter sur lui, il l'apaisait profondément. De nouveau et bien qu'il lui ait essuyé ses larmes, elles se remettent à couler, quand il lui avoue ne pas pouvoir rester dans son sillage si elle était amenée à ne pas le choisir. Compréhensible, mais douloureux à entendre. "Je suis désolée." on doit savoir laisser partir les gens que l'on aime, si on les a vraiment aimer on leur doit la liberté. Elle avait passé presque deux ans à ses côtés, même quand ils n'étaient plus ensemble, il ne l'avait jamais réellement quittée, n'était jamais sorti de sa vie et là, elle devrait apprendre à faire sans lui. "Je te promet de faire de mon mieux..." même si cela devait être compliqué et douloureux, elle le lui devait, parce qu'il comptait. Cameron déposait sur la joue du britannique un tendre baiser, qui lui sembla durer une minute entière avant qu'elle ne parvienne à se détacher de lui pour s'en aller récupérer son sac à main. Le moment était venu pour la sergente d'agir en adulte. Ajouter, quelque chose, mais quoi ? Ses prunelles observent le pompier qu'elle peine à laisser et reste plantée là quelques minutes dans le silence avant de passer la porte de son bureau sans se retourner, fondant en larmes sur le chemin qui la menait à sa voiture.

@cameron alden & maxwell holmes
Généralement, on dit que l’on est censé se battre quand on désire quelque chose. Qu’il ne faut pas renoncer si on le souhaite vraiment. Le faire est synonyme de regret. Mais quand on ouvre son cœur jusqu’à un certain point, cesse-t-on vraiment de se battre, est-on considéré comme défaitiste, ou au contraire comme courageux ? A ses yeux, cela ne s’apparente pas à du courage. Cameron ne peut pas le savoir mais le cœur du pompier bat à un rythme effréné. C’est ce moment où l’on a l’impression que le cœur se resserre dans un étau et qu’à chaque tour, la douleur devient plus vive et se répand sans qu’on ne puisse la contrôler. Tout agit de l’intérieur, circule à travers la moindre veine. Même si cette douleur sera bientôt insupportable et qu’elle explosera, il faut vivre l’instant présent. Celui durant lequel Cameron promet de faire de son mieux pour être heureuse. Elle accède à sa dernière requête et cela résonne comme un adieu. Maxwell le pressent. Il aimerait la retenir mais il en est incapable. Sciemment cette fois, car tenter de la retenir serait la faire souffrir. Et quelle relation se construit sur la souffrance ? Il n’en connait pas une seule autour de lui qui a duré. Ce n’est pas ce qu’il lui souhaite, ni ce qu’il leur souhaite. Il préfère la quitter sur un dernier baiser déposé sur sa joue plutôt qu’en se réveillant un beau matin en réalisant qu’elle le déteste. Elle récupère son sac mais ne quitte pas son bureau immédiatement. Ils s’observent silencieusement. Les mots sont devenus inutiles à ce stade. Ils l’ont dépassé, savent ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre. Des histoires se font et se défont, et même si les sentiments en sont les grands acteurs, il y a des facteurs qui viennent interférer. Il n’y a pas d’autre choix que de faire avec, ou du moins tenter. Quand elle esquisse enfin un geste, Maxwell lui adresse un petit sourire. Dernière image qu’elle aura de lui. Je vais bien ne t’en fais pas. Il reste longuement dans la même position, assis sur son bureau, après son départ. Le temps s’écoule sans avoir de délimitation. Se trouve-t-il dans cette position depuis dix minutes ou bien quarante ? Des tas de pensées lui traversent l’esprit, et deux ressortent parmi toutes les autres. La vie a décidé de lui reprendre son fils. Mais ce sont uniquement ses propres choix qui lui ont faire perdre la seule femme qu’il n’a jamais aimé. On ne remonte pas le temps, on en subit les conséquences. Sa paperasse est oubliée. La nuit est avancée quand il se décide enfin à quitter la caserne et à rentrer chez lui. Il reste digne mais semble porter un poids énorme sur ses épaules. Il ne songe même pas à allumer une clope pourtant la nicotine lui ferait le plus grand bien. Il s’empare d’une bouteille d’alcool et pour la première fois depuis plusieurs mois, il trouve le courage d’ouvrir la porte de la chambre de Tobias. La pièce est plongée dans la pénombre et elle est seulement éclairée par les reflets de la lune à travers les volets. Il est toujours en tenue de travail quand il s’allonge sur le lit de son enfant. Cette nuit-là, il fait d’une pierre deux coups. Il finit par craquer en portant la bouteille à ses lèvres. Et il broie du noir, non plus en déplorant seulement la perte de Tobias, mais également celle de Cameron.