maxron - morning star {starbucks's}

morning star 
ft. cameron alden, maxwell holmes

Suite à leur rencontre fortuite, Cameron s'était tenue et avait voulu attendre que le pompier revienne de lui-même. Après l'après midi qu'ils avaient partagés, la jeune femme s'était dit que les choses s'étaient peut-être arrangées entre eux et malgré elle, l'espoir grandissait de nouveau en elle. Entre temps, la pauvre sergente avait été victime d'une série de malaises à cause desquels ses supérieurs préférèrent envoyer l'allemande faire une batterie d'examens, un bon gros checkup pour s'assurer de la bonne santé de leur agent, force fut d'admettre qu'elle était dotée d'une santé de fer, mais qu'un petit habitant s'était installé à l'insu de son plein grès au plus profond de ses entrailles. Mitigée, tiraillée. Célibataire trentenaire, incertaine d'un jour procréer, un millier de questions assaillaient la jeune femme depuis l'annonce de sa grossesse. Allait-elle le garder ? Plus, le père ne pouvait être personne d'autre que Lee, avec qui elle s'était laissée aller 6 semaines plus tôt.

L'esprit trop occupé pour fournir un travail correct, Cameron n'était pas à sa tache. Égoïstement centrée sur sa petite personne et sa possible future condition de mère, au détour d'un couloir, deux de ses subordonnés - sur lesquels l'allemande prenait habituellement un malin plaisir à crier - discutaient du climat de violence exacerbé à Miami, surtout à l'encontre des soldats du feu. Les lèvres mordues, elle était restée plantée là dans l'ombre à suivre le fil de leur conversation tout en pensant à l'homme qui partageait sa vie jusqu'au début de cette année. Les hormones n'ont ne rien aidé la belle à se détendre à ce sujet, la pauvre femme commençait à sévèrement s'inquiéter pour celui qu'elle avait bien du mal à oublier et vit là une excellente raison de reprendre contact avec ce dernier. Oui, elle s'était montrée patiente, mais lasse d'attendre un signe de vie de Holmes, elle se décida à lui envoyer un message texte dans lequel la blonde lui donnait rendez-vous à une heure matinale afin de déguster un café pour discuter. Question rhétorique, elle ne lui laissait pas le choix et s'en voulait de tourner son message de la sorte, mais craignait que si elle lui laissait réellement le choix, il ne décline sa proposition.

Il y avait pourtant matière à discuter, elle souhaitait le remercier de l'avoir conviée à cet après-midi durant lequel il avait taillé les haies de la brave Rosa alors que, pendant ce temps-là, Alden et la dame d'un âge certain avaient passé leur temps à discuter de choses et d'autres. Une réelle connexion s'était faites entre les deux femmes, l'ancienne militaire eut le sentiment de retrouver une vieille amie, ni plus ni moins. Ca, puis, sa grossesse. Pour des raisons qu'elle peinait à s'expliquer, elle souhaitait parler à Maxwell de ce qui lui arrivait, après tout, ils avaient beaucoup partagé et il comptait beaucoup pour elle, si bien qu'elle désirait ardemment lui parler de l'enfant qu'elle portait. Cameron est arrivé très tôt, une bonne dizaine de minutes avant l'heure qu'elle avait fixé et avait attendu patiemment son ancien amant devant les portes du café d'où entraient et sortaient des clients, sans discontinuer. La belle se serait bien allumé une cigarette pour patienter, mais l'odeur et le goût la dégouttaient depuis quelques temps, et la grossesse jouait certainement un rôle majeur dans sa décision d'arrêter de consommer des bâtonnets de cancer. Alden jeta un rapide coup d’œil à l'écran de son téléphone, il était en retard de quelques minutes, suffisamment pour que ce retard n'inquiète la pauvre future maman, qui, sans même s'en rendre compte, caressait son ventre. Le visage de la belle s'illumina quand, au loin, elle vit le grand Maxwell se ramener, le visage fermé. "Maxwell !" s'exclama t-elle, souriant de toutes ses petites dents blanches. L'envie de lui sauter au cou la traversa, mais elle n'en fit rien, préférant attendre qu'il arrive à son niveau pour... Lui embrasser la joue ? Marcher du des œufs, c'est ainsi qu'elle vivait ses retrouvailles avec le grand brun, incapable de déterminer quelle action était bénéfique et quand.

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ft. cameron alden, maxwell holmes

Ne pas fermer son coeur. Les paroles de Rosa résonnent encore parfois dans la tête de Maxwell. Il lui arrive de penser que la vielle dame les a prononcées pour le torturer. Un jour, qu’il était dans son bureau, il a failli l’écouter. Ses doigts pianotaient sur le téléphone pour envoyer un message à Cameron quand la sirène stridente du lieu retentit, annonçant une intervention. Le message du chef des pompiers resta en brouillon sans jamais être envoyé. Jusqu’à la veille au soir, quand son téléphone a vibré. Ses prunelles se sont posées sur ses mots. – Salut Cameron, est-ce que ça te dirait d’al… - Fin du brouillon. Il l’a effacé, avant de lire le message de la jeune femme, ou plutôt l’ordre sans appel qu’elle lui donnait. Discussion autour d’un café le lendemain matin très tôt. Voilà du Cameron tout craché, autoritaire quand elle s’y met.

Alors qu’il se rapproche du lieu de rendez-vous, Maxwell termine tranquillement sa cigarette. Cette fois, le paquet et le briquet se trouvent bien dans sa poche. Il faut dire qu’il vaut mieux vu la journée qui l’attend. Un café matinal avec son ex – sans aucune idée de la tournure de leur discussion, puis il enchaine sur la caserne. En une vingtaine d’années d’exercice, c’est la première fois qu’il est aussi soucieux à l’idée de se rendre au travail. Non pas des interventions que peuvent faire ses hommes, mais de l’environnement qu’ils vont trouver à leur arrivée. Il y a tellement de négativité pour leur profession sans qu’ils en connaissent l’origine. C’est à s’en arracher les cheveux. Alors, pour ne pas attirer l’attention, son pantalon d’uniforme se trouve dans un sac dans le coffre de sa voiture. Il est simplement vêtu d’un jean, d’un tee-shirt bleu marine avec le logo de la caserne, caché par une veste en cuir. Des lunettes de soleil sont accrochées sur son tee-shirt, les rayons ne le dérangeant pas assez pour qu’il se décide à les mettre sur le bout de son nez. Il jette un œil à sa montre et presse aussitôt le pas.

C’est trop tard. Il est en retard, ce qui lui arrive guère souvent. Il distingue la silhouette de Cameron qui l’attend devant le café, un peu à l’écart de la porte pour ne pas déranger l’entrée et la sortie des clients. Alors qu’il couvre les derniers pas qui les séparent, elle le remarque et lui sourit. C’est ce genre de sourire qui réchauffe autant que les rayons du soleil. S’il ne sait pas quelle attitude adopter, Maxwell ne fait pas non plus attention à ses gestes quand il arrive à la hauteur de la policière. « Désolé pour le retard Cameron. » Comme à son habitude, il use de son prénom sans passer par le surnom. Les doigts de sa main droite effleure le bras de la jeune femme alors qu’il se penche pour déposer un baiser sur sa joue. Ses gestes sont si furtifs qu’ils peuvent passer pour une illusion. Il l’espère quand il se rend compte de ce qu’il vient de faire. C’est venu si naturellement qu’il en a oublié la gêne que cela pourrait procurer d’un côté comme de l’autre. « Est-ce que tu as un gilet pare-balles à me fournir avant qu’on entre dans le café ? » Il est difficile de savoir à quoi il fait allusion, à son statut de pompier mal aimé d’une partie de la population, ou du sujet de discussion pour lequel Cameron lui a donné rendez-vous aujourd’hui. Il se doute qu’il doit être un minimum sérieux, mais n’arrive pas du tout à déterminer ce que cela peut être.

Il ouvre ensuite la porte du café et s’efface. « Après-vous sergent » Une chose qui n’a pas changé qu’ils soient ou non ensemble, c’est la galanterie dont il peut faire preuve. Exaspérante pour des femmes ultra indépendantes, mais qui apporte un certain charme pour celles qui ne sont pas à tatillon sur le sujet.

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ft. cameron alden, maxwell holmes

Doux baiser. Contact qui réchauffe immédiatement la jeune femme, même par des températures négatives, elle sait que ce simple geste pourrait lui faire oublier le froid le plus glaçant. Une note d'humour qui n'en n'est peut-être pas une. Les pompiers se trouvaient être les cibles d'agressions et de violences ces derniers temps, ce que l'allemande avait bien du mal à s'expliquer. En réponse à sa plaisanterie, Alden lui a adressé un léger sourire ironique. Maintenant qu'il se tenait près d'elle, la pauvre future maman sentait en elle monter une pression qu'elle avait réussit à contrôler jusque présent. Il est là, il est venu ; ne cessait-elle de se répéter pour se rassurer. "Merci chef." lui répondit la trentenaire amusée alors qu'elle s'engouffrait à son tour dans le café, précédent un couple de jeunes femmes. L'heure choisie leur permettait de pouvoir envisager de s'installer dans un coin afin de consommer leurs boissons et petites gâteries, s'il y avait beaucoup d'allers et venues au sein de l'enseigne, très peu de clients semblaient tentés de rester dans les locaux pour déguster leur commande. S'alignant à une petite ribambelle de citoyens, Cameron saisit le bras de Max pour l'attirer vers elle et ainsi ne former qu'un bloc. "C'est moi qui invite, pour me faire pardonner de ne pas t'avoir laissé d'autre choix que celui de venir." articula la petite blonde en penchant légèrement son menton en direction de l'anglais.

Les employés semblaient hyperactifs ce matin et la file d'attente diminuait à vue d’œil, pour le plus grand bonheur de la sergente qui commençait à sentir des aigreurs remonter le long de son œsophage et la nausée commencer à la gagner, c'était ce qu'elle détestait le plus dans le fait de porter la vie. Les affreuses nausées faussement matinales qui ne cessaient qu'une fois l'allemande mise au lit, parce qu'une simple odeur, la vue de quelque chose ou même un mot pouvait lui retourner l'estomac. Un miracle d'ailleurs qu'elle ne se soit pas mise à pleurer à la simple vue de Maxwell. Tout était décuplé, absolument tout. "Je m'inquiétais de ne pas avoir de tes nouvelles, avec tout ce qui se passe en ce moment..." lui a confié la belle, faussement intéressée par les pâtisseries mises en vitrine juste sous son nez, de cette manière, Cam pouvait librement balader son regard afin d'éviter celui du soldat du feu, petite remarque acerbe, digne des femmes fourbes. "Un collègue a prit la déposition d'un jeune pompier sur lequel s'étaient acharné trois hommes, je me suis demandée si je n'allais pas missionner deux de mes bleus afin qu'ils te servent de garde du corps pour tout te dire." seulement là, elle a levé le nez vers lui, adressant un charmant petit sourire duquel échappa un léger rire.

Leur tour ne tarda pas à se présenter, impossible pour la belle de commander le moka qu'elle affectionnait tant et consommait avec de la crème. Non, elle devrait se contenter de pancakes au caramel accompagné d'un muffin aux fruits rouges, d'un grand chocolat au lait aromatisé à la vanille et d'un verre de jus d'oranges pressées. Une fois sa commande terminé, les cils de la blonde papillonnèrent alors qu'elle observait son ancien amant, suspendu à ses lèvres, dans l'attente qu'il l'imite. Sans doute se dirait-il qu'elle avait gagné en appétit, ce qui n'était pas faux puisque ses goûts étaient en pleine évolution et que tout ce qu'elle avait cité ne l'attirait pas avant sa grossesse. Oui, Cameron s'apprêtait à prendre au moins une demi tonne si elle décidait de garder ce bébé.

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A chaque fois que l’on franchit le seuil d’un starbucks, ce sont régulièrement les mêmes interrogations qui reviennent. Que boire, chaud ou froid, simple ou non ? Que manger, en tentant de rester raisonnable ou non ? Les grands tableaux se dressent devant eux, tout comme les produits alléchants se trouvant dans les vitrines. Maxwell leur adresse à peine un regard, une main se saisissant de son bras pour l’attirer. Il ne se dérobe pas mais cela sonne comme étrange en lui. Ils sont venus quelques fois dans ce lieu, du temps qu’ils étaient ensemble, plus rarement en compagnie de son fils. Une certaine nostalgie passe dans le regard du pompier. Le souvenir de son fils avec de la chantilly de partout, ce qui l’avait fait rire. Il tente de chasser cette image, ou du moins de faire en sorte qu’elle soit douce et non douloureuse à se remémorer. Il se penche vers Cameron. « Il est vrai que ton message présageait de lourdes représailles si je ne venais pas. » La jeune femme n’a rien formulé de tel explicitement mais cela a sonné ainsi. Se serait-elle pointée sur le pas de sa porte s’il avait répondu négativement ? Il présume que oui, tout en avançant d’un pas dans la file d’attente.

Les employés de l’enseigne sont rapides, mais non au point de leur permettre d’échanger quelques mots avant de passer commande. Tout ce qui se passe en ce moment… Les agressions envers les pompiers sont donc arrivées jusqu’à ses oreilles. « C’est passager, il n’y a pas à s’inquiéter. » Mais qui tente-t-il de convaincre par ces paroles, lui ou elle. La tension est palpable à chaque intervention. A chaque nouvelle agression, elle augmente d’un cran. Et à ce jour, personne n’en connait l’origine. Les pompiers de la ville interviennent tous les jours pour tenter de sauver des vies, et des biens. Que peut-on leur reprocher si ce n’est de mettre leur vie en jeu quand ils sont sur le terrain ? Maxwell ne comprend toujours pas, il a beau retourner le problème dans sa tête, il n’a pas d’autre effet que de l’occuper, pour qu’il évite de s’apitoyer sur son sort. Il secoue légèrement la tête. « Utilise plutôt tes bleus pour qu’ils aident à découvrir l’origine de ces agressions. Je ne risque pas grand-chose, je suis dans un bureau. » Ce n’est presque pas un mensonge. En tant que capitaine de la caserne, il a son bureau, et il n’assiste pas à toutes les interventions. Les lieutenants gèrent leur propre équipe, lui ne fait que cadrer le tout. Mais en pratique, ce n’est pas l’exacte vérité. S’il laisse gérer les lieutenants tant que cela ne nécessite pas son intervention, il accompagne régulièrement les hommes sur le terrain. Et certains regards des gens sont inquiétants.

Vient enfin leur tour de commander. La commande de Cameron lui fait légèrement froncer les sourcils. Pas de moka, mais un chocolat ? Les goûts de la jeune femme ont changé. Et pour le reste, c’est à se demander si un extraterrestre n’a pas pris possession de son corps, ou alors c’est un sosie qui ne connait pas les goûts de Cameron. Cela l’étonne mais il ne dit rien. Il trouve juste cela étrange et, s’il s’interroge sur ces changements, il ne fera aucune remarque. Pour sa part, sa commande reste habituelle et classique, un grand café américain, accompagné de flocons d’avoine aux myrtilles et d’un croissant au beurre. Machinalement, il plonge la main dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir sa carte mais s’arrête à temps, se souvenant que Cameron souhaite l’inviter. « J’ai failli oublier. » Le portefeuille est reposé et dans un geste de mea culpa, il se décale pour la laisser payer.

Une fois leur plateau récupéré, ils prennent le chemin d’une table un peu à l’écart de l’allée principale. Maxwell n’a pas fait attention quant au choix de la table, c’est l’une où ils s’étaient déjà posés dans le passé. Trop tard pour faire demi-tour, et surtout il est censé aller de l’avant même s’il stagne et ne progresse pas d’un poil sur certains sujets. « Cela fait un moment que je n’étais pas venu. » Il n’a pas souvenir d’être revenu poser ses fesses dans un starbuck depuis leur rupture. Et cette fois, il ne peut dire que cela lui rappelle trop son fils, cela serait un mensonge. Il n’en a juste pas ressenti l’envie ni le besoin. Et s’il est présent ce jour, c’est qu’elle a choisi le lieu et ne lui a pas laissé le choix. « Tu as fait le forcing pour que je vienne à cause des agressions contre les pompiers ? Je ne pensais pas que ça t’inquiéterait autant. » Et pour quelle raison Holmes ? Il oublie peut-être à tort que c’est lui qui l’a quittée et non l’inverse. Il écarte légèrement sa veste.  « Tu vois, le logo est caché, je sortirai vivant d’ici. » enchaine-t-il en lui adressant un petit clin d’œil avant de s’emparer de son gobelet de café. « A moins que tu voulusses me parler d’autre chose ? » C’est une possibilité parmi d’autres.

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Un regard sévère est adressé à Maxwell, jusqu'à ce qu'il s'excuse, un malheureux réflexe de gentleman. Il range son portefeuille, Cam elle, sort sa carte bleue et paie le tout. Elle tape son code, les serveurs s'affairent à préparer leurs commandes et les placent sur des plateaux. Il ne leur faudra pas plus de deux minutes pour se munir de leurs petit déjeuner et partir en quête d'une table où s'installer. Leur choix se porte sur une table à l'écart de l'allée principale, loin des allés et venus du peu de clients qui désirent s'installer dans le café pour savourer leurs mets. L'allemande reconnaît l'emplacement, ils avaient pour habitude de s'y installer, c'est avec un léger pincement au cœur qu'elle s'y installe. Pourtant friande de ce que proposait cette enseigne, la jeune femme ne s'y était pratiquement plus rendue après sa séparation avec l'anglais. La question se posait tout de même, était-ce calculé de la part de son ancien amant de s'installer ici ou simplement une coïncidence, essayait-il subtilement de lui faire passer un message ? La sergente se défait de sa longue veste et d'un geste gracieux, rejette en arrière ses longs cheveux blonds, prête à se remplir l'estomac. "Je n'avais pas remis les pieds ici depuis, depuis." lui a t-elle confié en souriant tristement, fuyant du regard celui du grand brun aux yeux clairs.

Tout en se concentrant sur son assiette, décidant qu'il serait bon pour elle de commencer par attaquer les pancakes que le caramel noie littéralement, si cela n'avait tenu qu'à elle, la trentenaire aurait demandé au serveur d'en mettre d'avantage, mais s'en était abstenue. "Je m'inquiète pour toi, pour tout te dire." mais il ne s'agit pas uniquement de ça, Cameron le tait, mais le pense presque à voix haute. Une bouchée de ces petites crêpes épaisses et moelleuses alors que son regard se noie dans celui de son compagnon. Le gaillard lui arrache même un sourire quand il plaisante au sujet du petit logo qui orne son tee-shirt, choix judicieux que de dissimuler cette arque sous un blouson, mais le pauvre homme devait mourir de chaud là dessous. Un temps de battement, elle n'a pas souhaité enchérir de suite, le laissant savourer sa première gorgée de café alors qu'elle, avalait la nourriture qui se trouvait dans sa bouche. "Effectivement, il n'y a pas que ça." a finit par ajouter la jolie blonde en imitant son interlocuteur, ingurgitant une bonne lampée de chocolat. Son moka et la dose de caféine que pouvait contenir cette boisson lui manquaient déjà. "J'ai appris que j'étais enceinte, de 6 semaines." ancienne militaire à littéralement balancé l'information, plantant son regard azur dans celui de Maxwell. Inutile de tourner autour du pot, elle n'avait pas réussit à se décider sur la manière de lui annoncer la nouvelle, alors elle préféra jouer franc jeu.

"Je pense que je vais le garder, je crois..." elle a plissé le nez, froncé légèrement ses sourcils en se concentrant sur son assiette afin d'éviter le regard du pompier. Elle appréhendait sa réaction et la pression montait lentement en elle. Ses mots, elle les a balbutier, preuve que l'allemande n'était pas encore certaine du sort qu'elle comptait réserver à ce fœtus. Le quadragénaire, elle l'imagine se lever et la planter là, ce serait le pire scénario, mais elle s'attend aussi à ce qu'il lui demande pourquoi elle lui en parle, maintenant et demander qui en est le père, puisqu'il y a 6 semaines, le couple s'était séparé depuis déjà un mois. Qu'allait-il penser que Cam, se dire qu'elle n'a pas perdu de temps et que de surcroît elle n'a pas été maline puisqu'en l’occurrence elle ne s'est pas protéger. Tout sauf ça. Pas de morale, juste une acceptation. Il comptait tellement à ses yeux qu'elle se devait de le lui confier, de lui en parler. Ils ne se devaient plus rien, pourtant la jeune femme n'était pas encore prête à faire une croix sur son ex petit ami.  

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Sans se concerter, les deux ont réagi de la même manière, en fuyant ce lieu depuis leur rupture. Inconsciemment, ils ont peut-être cherché à ne pas prendre de risques. Si on ne met pas les pieds à un endroit que l’autre fréquente, il est impossible de le croiser et de se faire du mal, n’est-ce pas ? Un léger doute s’assaille dans l’esprit du pompier. Il n’est pas venu pour se protéger, car il ne se sentait pas prêt à croiser la policière, à la voir rire, voire être dans les bras d’un autre. Réaction égoïste lorsque l’on connait l’histoire de leur rupture, mais autoprotection quand même. Couper les ponts, pour tenter d’oublier, c’est une solution. Il n’est pas certain qu’elle soit idéale. Car elle s’inquiète pour lui de ce qu’elle lui avoue, et s’il est honnête envers-lui-même, Maxwell est un peu dans le même cas. Leur situation au travail serait inversée, il ne pourrait cacher son inquiétude. Ce n’est pas certain que cette attitude soit saine. Il ne connait pas de couple séparé qui soit en bons termes, ou qui se fréquentent comme de simples amis. Alors que sont-ils en train de faire entre leur visite chez Rosa, et ce petit déjeuner matinal ? Ils jouent avec le feu, tous les deux, et la formation de l’homme ne pourra rien y faire.

Il grignote un bout de son croissant, tout en tournant la cuillère dans sa coupelle de flocons d’avoine. Cameron confirme que leur petit déjeuner a un but initial qui n’est pas encore abordé. Son esprit ne part nulle part, car il n’a aucune piste à emprunter. Et quand la nouvelle tombe, elle a l’effet d’une bombe. Le corps de Maxwell se fige. Enceinte… Le mot résonne en écho dans sa tête, sans s’arrêter. Il ne songe pas un seul instant être le père de cet enfant. Cela aurait été le cas, il peut faire confiance à Cameron sur le fait qu’elle aurait enchainé plutôt que de laisser planer le suspens sur le sujet. Elle n’aurait pas joué avec lui, surtout pas alors qu’il est en deuil. Il ne sait pas comment réagir. Tout s’embrouille dans sa tête, les pensées et les sensations qui l’animent sont diverses et variées. Enceinte… Et elle pense le garder. La cuillère est lâchée dans la coupelle. Pour le coup, il n’a plus faim. Une réaction possible serait de lui balancer en pleine figure qu’elle n’a pas perdu de temps après leur rupture. Aussi, que leur relation comptait si peu à ses yeux vu la vitesse. Cette pensée fait mal. Il sait bien qu’il est le seul fautif à blâmer, que c’est lui qui l’a jetée en la repoussant mais… Mais qu’est-ce qu’il espérait ? « Félicitations… » Le mort sort machinalement, par simple politesse car il est coutume de le prononcer. Il a perdu son fils, elle va avoir un enfant, ainsi va la vie et il n’y a rien à faire. Partir en intervention, quitte à se faire agresser par la population, c’est limite plus attrayant. Maxwell hésite. Il hésite à se lever et à partir. Si elle le nargue pour lui faire payer leur rupture, c’est réussi. Cameron a touché en plein dans le mille. Il aimerait être n’importe où que dans ce café et d’avoir appris cette nouvelle. Le truc, c’est qu’il ne croit pas la jeune femme capable de lui parler de cela pour le narguer. On ne dit pas à une personne qu’on s’inquiète pour elle, pour ensuite l’enfoncer plus bas que terre avec cette nouvelle. Il prend sur lui, merci sans doute à son côté britannique. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Qu’il saute de joie pour elle, qu’il l’insulte, qu’il parte, il n’en sait fichtrement rien. Il a besoin qu’elle éclaire sa lanterne, qu’elle lui explique ce qu’on attend de son ex quand on l’invite pour lui balancer en pleine figure qu’on est enceinte d’un autre mec peu de temps après leur rupture. Car si on résume, ce sont les faits.

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Un bref regard lui est adressé, mais il retombe immédiatement sur le contenu de son assiette. Dernière bouchée de pancakes au caramel, ou plutôt, du caramel au pancakes. L'atmosphère change subitement, l'air devient épais et la future maman peine à avaler sa dernière bouchée. Une chaleur désagréable lui grimpe jusqu'aux oreilles et c'est seulement là qu'elle lèves les yeux, mordant ses lèvres. Quand il l'a félicité, décontenancé sans l'être, parce que l'allemande connaissait son britannique, parce que tous deux avaient partagé bien des moments ensemble, suffisamment pour que cette dernière réussisse à comprendre une bonne partie de la mécanique de son pompier. Puis un nouveau silence, lui est tiraillé, elle ses entrailles la travaillent, si bien qu'elle n'est pas certaine de ne pas finir par tourner de l’œil ou fondre en larme, ses hormones n'ayant pas encore décider de l'action à venir. Pourtant il ne s'en va pas, il reste scotché su sa chaise, certainement tout aussi surpris par cette annonce que la sergent l'avait été en apprenant la nouvelle. Les mots qu'il prononce, Alden les entends, mais n'est pas certaine de percevoir le ton avec lequel il a posé sa question. Une culpabilité sans nom l'envahi soudain, elle détourne brièvement le regard en se mordant les lèvres, puis vient soutenir le regard de son ancien amant. "Je voulais te l'annoncer, parce que..." tien, c'est vrai ça, pourquoi lui en parler à lui, pauvre homme ayant perdu son fils quelques mois plus tôt, père endeuillé de la perte subite et douloureuse d'un enfant. "Tu comptes, c'est important."


"Tu aurais peut-être préféré que je ne te dises rien et qu'un beau matin, enceinte jusqu'au yeux, on se croise par hasard au coin d'une rue ?" sa voix se brisa légèrement alors que le ton qu'elle employait était un brin plus agressif. Cameron secoua la tête et prit une profonde inspiration afin de se ressaisir, il ne méritait pas de subir sa colère ou pire sa frustration, le pauvre max, il n'avait rien demandé. Evidemment qu'elle était en colère, parce qu'elle s'en voulait d'avoir été assez stupide pour coucher avec Harper sans penser même à se protéger. L'allemande se sentait coupable et terriblement mal parce qu'elle avait peiné à se débarrasser de ce qu'elle pouvait ressentir pour le pompier. Ils se retrouvaient enfin et elle était enceinte de deux mois, d'un autre homme. "Excuse-moi." souffla la trentenaire en se saisissant de son mug de chocolat dans lequel elle trempa à peine ses lèvres avant de le reposer devant elle. Cam n'avait pas entièrement conscience de ce qu'elle faisait actuellement subir au grand brun, parce qu'égoïstement, elle se trouvait être centrée sur ce que sa vie allait devenir après qu'elle ait mit au monde un enfant dont les parents ne sont pas mariés. "Pose-moi toutes les questions qui te passent par la tête, je te dirais tout ce que tu as envie de savoir..." sa main a glissé le long de la table, se posant doucement sur celle de celui qui partageait sa vie il y avait de ça encore quelques mois.

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Maxwell compte pour elle. Il y a de quoi se réjouir amèrement. Elle tient à lui d’une certaine manière mais ne prend pas de gants pour lui broyer le cœur. C’est du Alden tout craché, impulsive, ne se rendant compte des conséquences de ses mots ou de ses actes, qu’une fois le mal fait. Une certaine agressivité prend place chez la jeune femme, autoprotection de sa part en l’attaquant. Honnêtement, il aurait préféré la croiser dans la rue et le découvrir par lui-même plutôt qu’elle lui annonce sa grossesse autour d’un café. En la découvrant un beau matin enceinte, il aurait compris qu’elle avait tourné la page de leur histoire, qu’elle ne s’était pas attardée sur comment il l’a repoussée alors qu’il tenait – qu’il tient toujours – à elle. Il aurait ressenti une pointe de jalousie envers le chanceux qui allait devenir père. Mais il aurait pu tourner la page de leur histoire sans plus se poser de questions. Il n’aurait pas été tiraillé comme il l’est actuellement. Il n’aurait pas eu la moitié des sensations qui le parcourent. Alors oui, il aurait préféré l’apprendre au coin d’une rue. Il ne réplique pas pour le lui balancer au visage. Ça serait trop facile, et surtout ce n’est pas vraiment son genre de contre attaquer pour faire mal. Son regard parle pourtant un peu pour lui, car intérieurement, il souffre un peu de la savoir enceinte.

« Ce n’est rien. » Elle s’excuse de son agressivité. Réaction normale dues à ses hormones, les changements d’humeur sont récurrents chez certaines femmes. Il se souvient encore de celles de sa meilleure amie quand elle était enceinte de Tobias. Il ne compte plus le nombre de fois qu’elle l’a insulté en disant qu’elle avait fait une erreur d’accepter de faire cela pour lui. Et les minutes qui suivaient, elle s’excusait et leur discussion revenait à la normale. C’est comme une impression de déjà-vu en cette matinée. Seulement, ce n’est pas lui le père de l’enfant. Et Cameron n’est pas sa meilleure amie. Qu’est-ce qu’elle est justement à ses yeux ? Il n’a pas de réponse alors qu’il porte le gobelet de café jusqu’à ses lèvres tout en ne la quittant pas du regard. Le liquide chaud passe difficilement. Son croissant et ses flocons vont attendre un peu, ou finiront leur vie dans une poubelle. Maxwell est habitué à envisager plusieurs possibilités pour opter pour la meilleure et celle qui fera prendre le moins de risques à ses troupes. Sauf que là, quand il s’agit de lui personnellement, ce n’est plus le même discours. Leur visite chez Rosa pouvait laisser entrevoir une certaine possibilité, mais une variable est aujourd’hui rentrée en jeu et change tout.

Perdu dans ses pensées, il entend l’invitation de Cameron pour qu’il pose toutes les questions qui lui trottent dans la tête. C’est surtout sa main qui se pose sur la sienne qui le fait se sortir de ses pensées. Il marque un mouvement, d’étonnement car il ne se dérobe pas en reprenant sa main. L’autre repose le gobelet sur la table. « Je n’ai guère de questions à te poser. » Le pompier ne souhaite pas savoir qui est l’élu, à quel point il la rend heureuse. Il ne veut pas de détails d’une relation et d’un futur qui aurait pu être le sien quelques mois en arrière. S’il n’avait pas perdu son fils… Si elle était tombée enceinte de lui… Ce n’est que le rêve d’une famille recomposée qui ne verra jamais le jour. « La seule chose que je veux savoir, c’est ce que tu attends de moi. » Oui, car indirectement elle n’a pas répondu à sa question, peut-être manquait-elle de précision il faut dire. « Quel rôle ? » A supposer qu’elle ait songé à un. Quelques-uns lui viennent en tête, et pour certains, il est déjà prêt à se lever et à quitter le café, car ça serait de trop pour lui. Ses doigts bougent, enveloppant ceux de Cameron. On pourrait croire par ce geste de tendresse, qu’ils sortent encore ensemble. « Tu n’as peut-être aucune idée de ce que tu attends de moi en fait. Tu voulais tant me l’annoncer en personne que tu n’as pas songé aux conséquences que cela pourrait avoir, à quel point ça m’atteindrait. Je me trompe ? » Son ton n’est pas agressif. Il n’attaque pas, il cherche juste à comprendre avec la retenue qui le caractérise. Il ne souhaite pas lui faire du mal, il n’a jamais voulu même s’il a été obligé de s’y résoudre pour qu’elle parte. Il avait pris la décision pour deux, sans lui laisser le choix, et même s’il a dit qu’il ne le ferait plus, il n’a pas promis.

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ft. cameron alden, maxwell holmes

A quoi s'attendait-elle exactement ? Que le britannique lui saute dans les bras, lui annonce son envie de pouponner un enfant qui n'est pas le sien ? Ses doigts se resserrent sur sa main, il ne prendra pas la fuite dans l'immédiat, voilà ce qui soulage brièvement la jeune femme, pourtant ce qui va suivre ne lui plaira pas. La tournure que prennent les choses ne l'inquiètent que d'avantage. Aucune questions. Cameron s'était imaginé qu'il désirerait savoir qui était le père de cet enfant, peut-être même aurait-il souhaité connaître les circonstances, d'avantages de détails, parce que si elle avait été à sa place, elle aurait réagit d'une toute autre manière. Qui est-ce, pourquoi, comment et maintenant ? C'est sérieux, et est-ce que quand nous étions ensemble il y avait quelque chose entre vous ? Mais peut-être est-ce propre à la gente féminine, de poser plus de questions qu'il n'en faut vraiment, peut-être est-ce typiquement féminin d'amasser bien plus d'éléments qu'il n'en faut réellement, juste assez pour compliquer d'avantage la situation. Son regard quitte leurs mains jointes pour rejoindre les yeux clairs du pompier. Qu'attendait-elle de lui ? Les sourcils se froncent légèrement, parce qu'en réalité, elle n'avait pas poussé sa réflexion jusque là ce qui montrait bien que la pauvre trentenaire était réellement perdue. Sous l'impulsion, elle s'était mis en tête qu'elle devait le lui dire, que s'ils devaient être amenés à se fréquenter de nouveau, sa grossesse était un détail qu'elle ne devait pas négliger. Cela partait d'une bonne intention, mais les pires choses découlent toujours des meilleures intentions.

Il pointait là la faille, il la tenait, preuve que Maxwell connaissait Cameron, il avait entièrement raison. Elle n'avait pensé à rien d'autre qu'à son annonce, égoïstement. Sa petite situation bordélique avant tout, comme ci elle espérait que le pompier puisse l'aider à mettre de l'ordre dans sa vie, l'aider à organiser le bordel dans lequel elle nageait littéralement. à quel point ça m'atteindrait. Ses cils papillonnent, sa mâchoire se serre, elle prend une profonde inspiration. "Non, je n'ai pensé à rien de tout ça." admit la blonde en reprenant lentement sa main, mordant ses lèvres. Comment aurait-elle pu penser que cela "atteindrait" ce dernier, c'est lui qui l'avait évincé de sa vie, depuis leur séparation l'allemande s'était dit que dans toute cette histoire elle n'avait jamais que trop estimer son amant, qu'elle en avait trop attendu de sa part, qu'elle l'avait plus aimé et qu'il avait d'avantage compté pour elle que l'inverse. Qu'il n'y avait pas de réciproque à ce qu'elle avait pu ressentir, en tout cas, pas à la même échelle. "Je voulais être honnête avec toi, je suis complètement perdue rends-toi compte, je..." accoudée contre la table, la sergente dissimulait brièvement son visage sous ses mains, soupirant à nouveau. "Je suis tombée enceinte par accident." confiait-elle avant de se redresser, glissant une main dans ses cheveux pour dégager son visage de ces mèches blondes trop longues.

"Je ne pensais pas que ça t'atteindrait." calme, froide et légèrement irritée par ce qu'il avait pu lui dire. Non, bien sur qu'elle n'imaginait pas que cela ferait quelconque effet à Maxwell. "Pas autant." sa voix cassée par l'émotion qu'elle ressentait, de nouveau, elle cherchait à éviter le regard sévère que lui adressait son interlocuteur. "On se revoit, je n'allais pas continuer à passer du temps en ta compagnie sans t'en parler, tu ne peux pas me le reprocher." elle se raclait la gorge, cherchant le courage de soutenir les prunelles de son ex petit-ami, mais avant ça, elle se devait de prendre une gorgée de son chocolat chaud, peut-être la dernière, parce que la boisson lactée commençait à l’écœurer, peut-être était-ce dû à la tournure que la situation prenait. "Lee en est le père." elle a secoué la tête, avouant cela d'une voix douce et tremblante.

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Les doigts de Cameron se dérobent. Il ne fait rien pour retenir sa main. Maxwell a vu juste, elle a pensé à elle, mais à aucun moment, elle n’a songé les répercussions que l’annonce de sa grossesse pouvait avoir sur lui. Si elle songe à le garder, c’est que quelque part cette grossesse la rend heureuse. Elle va avoir un rôle parental qu’on lui a retiré et ce, même si elle dit que c’est un accident. Les mots glissent sans qu’elle ne réponde à sa question. Il se rend compte que ce n’est pas intentionnel qu’elle botte de la sorte en touche. Cette annonce l’atteint, et pour le coup, la plus sage décision serait peut-être de se montrer honnête avec elle. Car comme elle l’a dit, elle est perdue, et s’il parle à demi-mots, il n’aidera en aucune manière.

Le pompier se redresse légèrement. « ça m’atteint, et je vais être honnête aussi en te disant la raison. » Il écarte son gobelet de café un peu sur le côté de la table. « L’espace de quelques secondes, je me suis dit que quelques mois en arrière, ça aurait pu être moi l’heureux veinard de cette annonce, accident ou non. Que l’on aurait eu une famille recomposée, toi, moi, un bébé, et… Tobias. » Il marque une légère pause. Le prénom de son fils a encore du mal à sortir. Il le garde pour lui jalousement. « ça m’atteint car cette vision a volé en éclats par ma faute. » Pas complètement car l’élément déclencheur de l’effondrement de leur relation, ça a été la mort de son fils. « Et je suis censé me réjouir pour toi, que tu aies choisi d’aller de l’avant, que tu continues avec un autre, que tu sois enceinte, même par accident, mais je bloque un peu là. Désolé. »

Il aimerait lui sourire, lui dire qu’il est heureux pour elle. Il n’y arrive pas. C’est égoïste, il ne cherche pas à se venger, à lui faire du mal. C’est juste qu’il n’y arrive pas. Il a perdu l’appétit, son petit déjeuner ne lui donne plus envie. Il en va de même pour le café. C’est tellement rare qu’il laisse sortir ce qu’il a sur le cœur mais il se devait d’être honnête envers elle, tout comme elle l’est avec lui. Et puis un prénom tombe, celui du père de l’enfant. Maxwell arque un froncement de sourcils. Lee son collègue flic. Il ne le connait pas, il n’a pas cherché à le connaître il faut dire. Quand leurs regards se sont croisés la première fois, ça a juste été de l’indifférence du côté du pompier. Ni chaud, ni froid, rien ne l’attirait pour qu’il apprenne à connaître cet homme, tout comme rien ne l’a poussé à s’en éloigner comme la peste, et à s’en méfier. « Il veut le garder aussi ? Ou il trouve que c’est trop tôt dans votre relation ? » L’idée que Cameron ait pu fricoter avec Lee alors qu’elle était avec lui le traverse. Il la chasse, refusant de croire que la jeune femme courrait deux lièvres à la fois. Vu comme elle s’accrochait quand il tentait de la repousser, elle ne peut pas être sortie avec les deux hommes en même temps. Ou alors, il la connait vraiment très mal.  

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Cameron l'observe avec attention, loin de se douter que cette annonce le chamboulerait autant, étrangement, cela rassura la belle, réaliser qu'elle n'avait pas simplement été qu'une passe à ses yeux. Egoïste qu'elle peut être parfois. Puis il prononce son prénom, le coeur de l'allemande se serre, parfois elle l'entend encore rire et voit régulièrement son visage à ce petit bonhomme. Une perte qu'elle a dû gérer en plus de subir sa séparation avec le père du garçonnet. Cartes sur table, c'est ainsi qu'elle avait voulu qu'ils jouent, et Maxwell se prêtait à ce jeu. Censé, tout est dans ce mot, c'est là dessus que la belle se concentre, il l'a prononcé, l'a placé là et pas par hasard. Non. Il l'a choisit. Non, il ne sautera pas de joie comme elle s'y attendait, mais l'amertume ne faisait aucunement partie du tableau qu'elle s'était dépeint. Les voilà comme deux glands, l'un face à l'autre. "Dans notre relation... ?" a répété la jeune femme, il n'y en avait pas, d'ailleurs de leur partie de jambe en l'air était né un genre de malaise qui avait poussé les deux flics à s'éviter presque religieusement à cause d'un malentendu stupide digne d'une série télé novela.

Dieu que ça ne l'enchantait pas d'admettre qu'elle s'était laissée aller à la boisson si bien que rendue ivre par la tequila elle s'était jetée sur son collègue et ami proche. Reconnaître qu'elle avait été aussi stupide qu'une adolescente qui découvrait la vie lui brulait la langue, surtout face au pompier, mais hé, n'avait-elle pas demandé à ce qu'ils jouent franc jeu ? "Nous ne sommes pas ensemble Lee et moi." a finit par ajouter la jeune femme en se redressant, jouant nerveusement avec sa fourchette en plastique, elle traçait des traits dans e caramel qui noyait le fond de son assiette, là où se trouvaient quelques minutes plus tôt les pancakes qu'elle s'est fait un plasir d'ingurgiter. Un long soupir, pas prête à annoncer ce qui va sortir de sa bouche, mais contrainte de le faire ; par honnêteté et désir de transparence. "On a célébré ma promotion et puis, les choses ont dérapé." elle l'a lâché, très vite, comme pour se sentir débarrassée de ça, gênée d'avoir a en arriver la. Expliquer à son ex petit ami comment son collègue et ami l'a mise enceinte. Camarade qui l'a couverte après sa bourde monumentale, Harper s'est fait rétrgradé après avoir porté le chapeau pour sauver les miches de la blonde qui, persuadée d'être un super héros, a souhaité éviter à une tirce personne d'être inculpée. "Je ne t'ai pas demandé de venir pour t'étaler mon possible bonheur en pleine face Max." irritée, agacée, la jeune femme adressait un regard sévère au britannique, s'il en avait douté, elle désirait lui apporté au moins cette certitude. "J'aurais aimé que les choses se déroulent d'une toute autre manière, mais la vie en a décidé autrement et ne m'en pas laissé le choix." elle transpirait la sincèrité, puis, c'est ce que les choses étaient, c'était ainsi que la belle vivait les choses. La maniaque du contrôle perdait ses moyens, à croire que Cameron avait oublié le libre arbitre et les tours que la vie aime jouer parfois. "C'que j'attends de toi, maintenant... ?" ses prunelles se détachent de lui, se baladant quelques par au dessus de son épaule avant de se rabattre de nouveau sur lui. "Du soutien, je suppose." elle a haussé les épaules, battant des cils, esquissant un sourire mal assuré.

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Comment ça ils ne sont pas ensemble, Lee et elle ? Qu’est-ce que Cameron lui raconte ? Il ne comprend plus rien, ou il ne s’est pas arrêté sur un détail sur lequel il aurait dû. ‘Par accident’ Ces deux mots lui reviennent alors. Un léger étonnement apparait sur le visage de Maxwell. Ce n’est tout de même pas… Et bien effectivement ça l’est. Une simple partie de jambes en l’air, résultant d’une soirée trop arrosée. Bien évidemment, quand on picole trop, on va dire qu’on a l’excuse de ne pas se protéger car on n’y pense pas dans le feu de l’action. Mais comment peut-on ne pas songer à une telle chose ? Cela le dépasse. Il n’aurait pas cru que Cameron entrerait dans cette catégorie de personnes, mais c’est trop tard pour lui faire la morale. De toute manière, qui est-il pour la lui faire ? En simple ami, il ne se serait pas gêné de se moquer d’elle. Il est tout sauf un simple ami.

Il lâche un très léger soupir, résigné à ne rien dire. Hors de question de la faire fuir même si quelques paroles bien placées de sa part y arriveraient aisément. Il ne juge pas, du moins par ouvertement, alors pourquoi semble-t-elle agacée alors qu’il n’a rien dit. Ils s’affrontent du regard. Maxwell connait celui que lui adresse Cameron. Elle l’a déjà eu quand ils étaient en désaccord sur certaines choses. Il ne se laisse pas démonter, il ne l’a jamais fait. « Je ne t’ai pas accusée d’une telle chose il me semble. » Il lui répond presque aussitôt sur un ton tout ce qu’il y a de plus neutre avant de se radoucir un peu pour la suite. « La vie ne fait jamais les choix que l’on souhaite. » Il est bien placé pour le savoir. Il aurait préféré que son fils continue à vivre et que lui meurt à sa place. Sauf que la vie ne lui a pas laissé le choix. Et tout ce qu’il a pu faire pour que son fils continue à vivre, ce fut d’autoriser le prélèvement d’organes. Il sait que quelques personnes continuent à vivre grâce à Tobias, et donc qu’il est toujours un peu présent, c’est la seule maigre consolation qu’il possède.

Enfin Cameron semble vouloir répondre à sa question. Elle formule les mots comme si cela peut l’aider à obtenir une réponse. Elle détourne son regard un bref instant avant de revenir vers lui. Du soutien. C’est ce qu’elle attend de lui. Cela veut tout et rien dire. Et quelle idée lui prend de demander du soutien à une personne telle que lui, dont la vie s’effrite, et n’est plus du tout joyeuse depuis l’évènement tragique qu’il a vécu. Elle cherche à déprimer durant sa grossesse ? « Du soutien… » Il répète le mot comme s’il cherche à le comprendre. « Tu jouerais au poker, tu aurais la plus mauvaise main avec moi… » Avant oui, il aurait été dans les meilleures mains. Il menait tout de front, son métier, son fils, sa famille, son couple. Aujourd’hui, il n’a plus de fils, pas de couple, il évite un peu sa famille, et son travail représente une sorte de refuge malgré les tensions qui sont palpables. Il faut être fou pour croire qu’il peut être un soutien, ou le connaître mieux qu’il ne se connait lui-même. « Je ne sais pas si j’en suis capable. » Il préfère jouer la carte de la franchise, il ne sait pas s’il a les épaules pour la soutenir comme elle aimerait l’être. Il ne sait même pas ce qu’elle attend de lui par ce terme soutien. Si c’est jouer au bon copain, avec qui rire de cette grossesse, qui va l’aider à préparer l’arrivée du bébé, qui l’aidera à ne rien oublier, et qui supportera ses envies farfelues, cela risque d’être insupportable pour lui. Il l’a déjà fait, pour son fils, quand sa meilleure amie était enceinte. Mais Cameron n’est pas sa meilleure amie, ce qu’il ressent pour elle n’a rien à voir, elle ne porte pas son enfant non plus. Ils sont sortis ensemble, il l’a quittée alors qu’il avait des sentiments pour elle. Donc la soutenir ne va être qu’une torture durant laquelle il va perdre les dernières miettes de son cœur. « Ok. » C’est une erreur pour sa santé mentale. « Tu peux compter sur moi. » La mort de son fils l’a déjà détruit, il ne peut rien lui arriver de pire, non ?

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Les jours, les semaines et les mois s'étaient écoulées sans que son image ne s'efface de l'esprit de Cameron, une présence sur laquelle l'allemande avait bien du mal à tirer un trait. Il l'avait comme marquée au fer rouge et la plaie ne s'était jamais refermée, peinant à cicatriser. La douleur était toujours aussi vive qu'à leur séparation et jamais la jeune femme n'avait autant souffert. Pourtant des amants, elle en avait eu quelques uns, s'en était éloignée, avait été plaquée, mais jamais elle ne s'était accrochée autant à un individu qu'à Maxwell. Peut-être parce que le pompier avait débarqué dans sa vie avec fils et bagages, comme un paquetage : la totale. Alden s'était à maintes reprises la question, pourquoi lui ? Qu'avait-il de plus que les autres, qu'avait-il fait pour qu'elle éprouve pareil tourment ? Questionnements qui ne trouvaient jamais de réponse concluantes, voilà pourquoi, quelque part entre le 28 ième et le 62 ième jour, la blonde avait décidé d'enterrer tout cela afin d'aller de l'avant, refusant de se laisser abattre par ces mystères qui sans nul doute, resteraient irrésolus. Pourtant, au cours du 89 ième jours ils s'étaient recroisés par hasard, elle s'ignorait enceinte, mais passer cet après-midi en sa compagnie avait réveillé les interrogations de la trentenaire.

Alors avec un peu de recul, dans quelques temps, l'ancienne militaire se rendrait compte qu'il était plus maldroit que judicieux de s'en aller retrouver son ancien compagnon afin de lui annoncer qu'elle était enceinte d'un autre, illégitimement. En des temps reculés, on l'aurait brûlée, flagellée en place publique et peut-être même pendue par les pieds, mais je m'égare. Ils étaient dans un café starbucks, assis l'un face à l'autre. Au poker, quand la main n'est pas chanceuse, c'est là qu'il faut user de tromperie au joueur pour parvenir à s'en sortir. Quelques mois en arrière, Cameron aurait donné son âme pour avoir la chance de fonder une famille recomposée, afin d'appartenir aux Holmes. "Merci." répondit simplement la jeune femme qui dépiautait son muffin pour en ingérer de misérables morceaux. Pas encore certaine de ce en quoi va consister la demande de soutien qu'elle vient de formuler au grand brun. Il y aurait bien ses parents, mais quand elle leur annoncera qu'elle attend un bébé d'un homme avec qui elle n'entretient pas de liaison les pauvres seniors vont frôler la crise cardiaque, sa mère insistera même pour rencontrer l'intéressé alors que son père lui grincera des dents, mécontent de la situation dans laquelle sa fille est en train de s'empêtrer.

Un millier de choses se bousculent dans son esprit alors que sans s'en rendre compte son regard s'éteint sur les lèvres de Maxwell. Il y a tant de choses qu'elle aimerait dire, mais le moment n'est pas bien choisis et ce serait sans doute malheureux de dire quoi que ce soit au vue des circonstances, pourtant... "Je sais que c'est délicat pour toi et que je t'en demandes beaucoup, mais je ne me vois pas traverser ça sans toi à mes côtés." émergeant lentement de sa torpeur, battant doucement des paupières les lèvres de la blonde s'étiraient en un petit sourire. "J'ai conscience que c'est égoïste..." a t-elle soupiré en baissant le menton sur son assiette, jouant nerveusement avec les miettes qui s'y trouvaient encore. "C'est toi qui a décidé de t'en aller." un léger rire nerveux "Je ne serais allée nulle part, moi." sous entendant clairement que ce qu'elle vivait aurait pu être totalement différent si au lieu de s'être isolé, Maxwell avait saisit la main que le tendait Cameron. Prononcé sans animosité, sans penser à mal.

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Dans la tête de Maxwell, les mots résonnent. Ce sont ses paroles, il les pense sur le moment, mais à peine sont-ils sortis qu’il s’interroge sur sa possible précipitation. Cameron désirait-elle une réponse dans la minute sur son soutien ? Il désire l’aider, mais il ne réfléchit à aucun plan de bataille pour se préserver. Cela ne lui ressemble pas. A croire que de la revoir alors qu’il traverse une période vulnérable, lui fait perdre le peu de moyens qu’il a gardé. Ce n’est pas évident, loin de là. Il en a conscience et la jeune femme également. Beaucoup est un faible mot par rapport à l’étendue de tout ce qui l’attend s’il ne revient pas sur sa parole. Cameron ne se voit pas traverser sa grossesse sans lui. Et de son côté ? Est-ce qu’il se sent coupable. Il ne saurait trop dire. S’il ne l’avait pas quittée, elle n’aurait pas couché avec Lee, ne serait pas enceinte ni ne se sentirait perdue. Quant bien même il a joué un rôle, il ne l’a pas poussée dans le lit de son collègue et pourtant… Maxwell ne sait pas qui est le plus égoïste des deux. Elle ou lui. Un mélange d’eux peut être.

Puis, il y a une balance qui penche en sa défaveur. Elle lui rappelle le souvenir cuisant de leur rupture, mettant l’accent sur le choix qu’il a fait. Il ne la remercie pas pour ce rappel. Dans la torpeur qui l’anime la nuit quand il est pris d’insomnie, et qu’il est là à regarder le plafond de sa chambre, il se souvient de ce qu’il a fait en plus de l’absence avec laquelle il doit vivre. Merci Cameron pour ce rappel. Il grimace un peu, se disant qu’il l’a cherché. Par contre, la suite le prend un peu au dépourvu. « Cam… » Elle vient de lui planter une flèche en plein cœur, et sa main la tourne pour bien approfondir la plaie qu’elle vient de ranimer. Que répondre à ceci. Qu’il est désolé ? Elle le sait, il s’est déjà excusé pour la manière dont il s’y est pris. Revenir en arrière est impossible. Sa main glisse sur la table pour venir recouvrir celle de la policière, la stoppant dans le jeu qui semble l’obnubilait sur l’instant. « C’est une discussion que l’on aura plus tard. » Il n’y croit pas que ce soit le lieu, et le moment pour parler de ceci. Surtout qu’il est bientôt l’heure pour lui de partir s’il ne veut pas être en retard au travail. Et il ne l’est jamais.

« Pour le moment, la seule chose qui importe, c’est que tu te concentres sur toi. » Pour tout le reste, il n’y a pas le feu. Et dans tout le reste, il pense aussi bien au père de l’enfant, qu’à lui ou encore à la famille de la jeune femme. Elle n’est pas proche de sa fratrie, mais il doute qu’elle cache sa grossesse à ses parents. Même si elle vient de lui transpercer le cœur, il pense avant tout à elle. Que ses mots le touchent ou non, cela ne regarde que lui et il fera avec. Ses doigts exercent une légère pression sur ceux de Cameron. Il la soutient et la soutiendra, elle peut compter sur lui. Puis il la libère. « Il va bientôt falloir que j’y aille. » Il n’esquive pas, c’est juste un fait. L’heure tourne et finira par les prendre au dépourvu s’ils ne la surveillent pas.

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Pourquoi s'obstiner et refuser la lâcher prise ? Cela pouvait s'apparenter aux esprits qui, partis trop vite, ne se rendent pas compte qu'ils sont décédés et n'appartiennent plus à ce monde, c'était cela. La pauvre Cameron avait tellement attendu de cette relation persuadée que son soutien serait le bienvenue, refusant de voir la fin de leur couple s'approcher à grands pas que lorsque la rupture eut lieu, elle ne réussit pas à gérer le trop plein de chagrin qu'on lui infligeait. La fierté, par le passé l'avait déjà forcée à oublier quelqu'un, tourner la page et passer à autre chose, mais avec Maxwell c'était différent et la blonde ne se l'expliquait pas. Pour l'heure, elle se voyait rassurée, lui cédait et acceptait sans contre partie de rester dans son sillage pendant sa grossesse. Comment pouvait-elle se concentrer sur quoi que ce soit alors que ses hormones se trouvaient être en ébullitions et que ses envies passaient d'un extrême à un autre en une fraction de seconde ? Le contact rassurant et chaud de sa main s'envole, l'heure tourne et après tout son métier l'attend elle aussi. "Merci Max, d'avoir pris le temps de venir... De me voir." elle lui souris faiblement, mais sincèrement. Elle se lève après un moment de battement durant lequel ils se sont observés, lui l'imite et en gentleman britannique qu'il est, se charge de débarrasser l'allemande de son plateau. Avant de se séparer, devant les portes du café, sur le trottoir, la belle se permet d'enlacer son ex amant, longuement. "Tu n'as plus le droit de te terrer dans ta grotte maintenant, tu as promis d'être là..." un soupçon d'amusement dans la voix, voilà ce qu'elle lui a chuchoter avant de se détacher de lui pour l'observer s'éloigner, se fondre dans la masse de passants. Une fois hors de sa vue, la blonde s'en est rendue jusqu'au commissariat pour attaquer une longue journée de travail, apaisée par la conversation qu'elle avait eu le matin avec Maxwell. Plus légère de lui avoir annoncé sa grossesse.