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 put all the drugs out of you hands / cj

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Harry Lopez
light in darkness will show you the way
Harry Lopez

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Message () Sujet: put all the drugs out of you hands / cj   put all the drugs out of you hands / cj EmptyDim 3 Nov - 21:41

for every step in any walk, any town of any thought, i'll be your guide
- - - - - - - - - - - - - - - - -
@c.j grey


« Je viens pour C.J Grey, elle vient tout juste d’être admise. » Les doigts accrochés au comptoir de l’accueil, elle a un regard désespéré pour la secrétaire qui navigue entre les appels. Les couloirs sont bondés, les infirmières dansent d’un patient à un autre, les médecins courent d’un lit à l’autre. L’eau est restée calme depuis plusieurs heures, et elle, elle a foncé dès qu’elle a vu C.J monter dans l’ambulance (même si une partie d’elle sait qu’elle aurait du finir son tour de patrouille et que cette même partie la rend coupable d’avoir ordonné à deux officiers de s’occuper de sa zone). « Juste un instant Madame, s’il-vous-plaît. » Elle a envie de lui hurler qu’elle n’a pas un instant, que sa sœur vient d’être emmenée d’urgence et qu’elle doit s’assurer que tout se passe bien (parce qu’elle ne sait même pas ce qu’il s’est passé parce qu’elles ont été séparées à un moment donné et qu’elle était trop occupée avec les autres civils). Un flash de lucidité lui rappelle néanmoins que la secrétaire n’y est pour rien et que passer ses nerfs sur elle ne l’aidera pas ; alors elle prend sur elle, se pare d’un sourire forcé. « Ne vous inquiétez pas, je vais trouver. Merci. » Elle tourne déjà les talons, se fraie un chemin en évitant au maximum d’attarder son regard sur les blessés du tsunami et les familles qui, paniquées, cherchent les absents. Elle a le cœur qui se serre, qui semble vouloir étouffer dans sa poitrine à cause de l’angoisse, de la peur que ce soit quelque chose de grave (trop grave) et elle hésite à passer un coup de fil à leur mère avant de décider contre. Elle ne les appellera que lorsqu’elle aura des nouvelles, pour ne pas les inquiéter pour rien (parce qu’elle préfère qu’ils restent en sécurité, pour l’instant, se répète-t-elle comme pour se convaincre de la bonne volonté de son silence).

Au premier étage, le regard frénétique qui zieute à travers les fenêtres des chambres, elle finit par reconnaître sa sœur, allongée dans un lit d’hôpital. Elle ne vérifie pas s’il y a une infirmière, si sa sœur est seule ou si elle partage la chambre qu’elle ouvre la porte brusquement, rejoint le lit en quelques pas. « CJ ! Qu’est-ce qui s’est passé ? » Elle a le réflexe de vouloir récupérer les informations qui sont accrochées au pied du lit mais, si ses yeux parcourent les lignes mal rédigées des médecins, elle n’en comprend pas le moindre mot. Elle a pas fait médecine, elle, et ça lui donnerait presque mal au crâne, tout ce charabia. Elle repose la plaquette, se pince le nez. « Ils t’ont pas opéré ? Ils veulent t’opérer ? » Elle fait les cent pas, effectue un aller-retour jusqu’à la porte par laquelle elle jette un coup d’œil. Interpelle une infirmière qui lui fait signe qu’elle n’a pas le temps et elle ravale son impatience. « Ils t’ont donné quelque chose ? » Un médecin en blouse passe à ce moment-là et elle a besoin de trois pas pour se mettre au milieu de son chemin. « Excusez-moi, qu’est-ce que vous avez donné à ma sœur ? C.J Grey ? La personne dans cette chambre ? » Elle tend un bras dans la direction voulue, observe le médecin pénétrer dans la chambre sans prêter attention aux quelques mots qui sont échangés parce qu’elle attend la réponse à sa question – elle ne peut pas les avertir de l’ancienne addiction de sa petite sœur aux médecins parce que CJ ne lui pardonnerait pas, mais elle lui lance un regard, l’appréhension au ventre. Parce qu’elle sait que la plupart des médicaments sont plein de drogues diverses et qu’un bon nombre d’entre eux, injectés à forte dose et pris à répétition, peuvent provoquer une dépendance. Et elle n’a pas envie de voir sa frangine retourner dans sa spirale infernale, pas alors qu’elle s’en sort si bien.
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Message () Sujet: Re: put all the drugs out of you hands / cj   put all the drugs out of you hands / cj EmptyMar 19 Nov - 21:20

Ça a été le jour le plus stressant de toute sa jeune carrière de pompier. Pourtant, C.J n’a pas faibli un seul instant et elle ne s’est pas posée de question, réalisant courageusement le métier pour lequel elle a repris goût à la vie. Il y a eu un craquement, puis du sang. Elle tentait de retenir un enfant du courant et elle n’a pas voulu le lâche et c’est sa clavicule qui a pris la cicatrrice d’un sauvetage in extremis.   Le médecin lui a parlé d’une fracture ouverte de la clavicule fait très rare, à tel point que la panaméenne en a perdu connaissance. Shootée aux médicaments elle ne se souvient plus vraiment de ce que lui a recommandé l’homme en blouse blanche qui est venu la voir. La seule réjouissance a été la visite de la maman du petit garçon qui l’a remercié d’avoir sauvé la vie de son fils. Les médicaments avaient fini par l’achevée, plongée dans un sommeil, c’est la voix criarde de sa sœur Harry, qui l’a sort difficilement de ses rêves. Elle n’a pas le temps de répondre que son aîné enchaîne les questions, visiblement paniquée à l’idée de savoir sa sœur dans un lit d’hôpital, le bras maintenu par une écharpe. C.J se demande si c’est sa position qui affole sa sœur ou alors le fait qu’on lui ait donné un médicament pouvant créer une dépendance. La pompière soupire intérieurement incorrigible pense-t-elle avant de feindre à sourire qui est supposé rassurer la brune. Elle tente de se relever pour trouver une position assise et faire face aux remarques de sa sœur. Même si dans le fond, elle est heureuse qu’elle soit venue prendre de ses nouvelles, peu importe la raison. — T’arrive trop tard, je suis déjà passée sur le billard ! dit-elle en espérant faire culpabiliser légèrement Harry. Elle aimait l’idée qu’elle s’inquiète pour elle, surtout après leur dernière conversation, elle espérait que son aînée s’excuserait enfin de toujours la considérer comme une femme fragile, incapable de se sortir de son addiction. Alors que C.J s’apprête à mentir à sa sœur, afin d’éviter tout désagrément ou toute justification de sa part sur le fait qu’on lui avait donné de la morphine, cette dernière ne trouve pas mieux que d’arrêter un médecin qui traversait le couloir. La panaméenne ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel. Le médecin la rembarre en lui disant qu’il n’a pas le temps de vérifier son dossier. Harry revient dans la chambre espérant une réponse de la part de sa cadette. Casey Jean hésite un instant avant de se souvenir qu’elle s’était promis de ne plus mentir à sa famille. — Ils m’ont administré une dose de morphine quand j’étais dans les vapes parce que mon humérus a voulu s’enfuir tente-t-elle de dire sur le ton de l’humour. — Relaxe je t’assure que j’ai pas envie de reprendre une dose reprit-elle, essayant tant bien que mal de rassurer sa sœur aînée à sa façon.
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Harry Lopez
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Message () Sujet: Re: put all the drugs out of you hands / cj   put all the drugs out of you hands / cj EmptyMar 1 Sep - 19:52

Elle ne tient pas en place, Harry, les inquiétudes succédant à d’autres angoisses alors elle enchaîne les allers-retours entre le lit et la porte. Elle voudrait interpeler un membre du personnel médical, courir au chevet de sa sœur, vérifier tout ce qui a été noté, interrogé tous ceux qui ont médicamenté CJ pour s’assurer qu’elle va bien, qu’elle ira bien. Lorsque la voix de sa petite sœur retentit finalement, elle s’oblige à ralentir le pas et à lui lancer un regard, s’approchant finalement de la tête de lit pour l’aider à remonter l’oreiller dans son dos. « Déjà ? Je… J’étais juste après l’ambulance ! » Pas exactement – sa voiture n’était pas garée dans le coin, elle a du faire un détour à cause des dégâts causés par les vagues et la circulation encore chaotique mais elle a foncé, le pied collé au plancher, la sirène retentissant. Et tant pis si c’est contraire au règlement de la police, elle se fera remonter les bretelles par son boss une fois de plus. L’espace d’une infime seconde, elle laisse son regard s’adoucir sur le visage de sa sœur mais l’instant passe fugacement alors qu’elle aperçoit un médecin dans le couloir et elle se précipite vers lui. Il est d’aucune utilité et elle l’insulte tout bas alors qu’il file déjà à l’autre bout du couloir, utilisant les mots d’espagnols si souvent entendus et répétés par sa mère à chaque coup de colère. Elle souffle pourtant, une main dans ses cheveux avant d’interroger CJ et de contracter la mâchoire à la réponse. Ce n’est pas ce qu’elle voulait entendre mais elle sait que sa frangine n’y est pour rien alors elle se mord la langue. « Ça semble incroyablement douloureux. » Elle force un sourire mais l’inquiétude est toujours là, sourde dans son cœur, sourde dans son crâne – elle sait pourtant que c’est un sujet sensible, que sa façon de l’aborder rend souvent CJ sur la défensive et que c’est ce qui a provoqué leur dernière conversation houleuse, alors elle essaie de tenir sa langue, ne peut toutefois pas dissimuler le soupir de soulagement quand sa sœur se complète. « Je sais. Je, j’espère juste qu’ils ne vont pas t’en prescrire au cas de douleur. » Elle choisit ses mots lentement, prend le temps de les peser et de chercher la bonne formulation pour ne pas déclencher une nouvelle vague de reproches. Pas aujourd’hui. « Il a fallu que tu joues les Wonder Woman, uh ? Je sais que c’est ton métier et je ne te le reproche pas, » ajoute-t-elle rapidement, une main levée comme pour arrêter les futures protestations. « Je sais juste pas ce que j’aurai dit à maman s’il t’était arrivé quelque chose de plus définitif. » Parce que c’est ce qu’elle a envisagé, elle, quand elle a entendu l’appel ; parce que c’est ce qu’elle a pensé quand elle a vu sa sœur sur le brancard. Parce que c’est la seule chose à laquelle elle ait réussi à penser tout le long du trajet. Et peut-être qu’elle devrait mettre des mots sur tout ça, sur cette peur ressentie, sur cette terreur encore logée dans ses entrailles mais elle ne sait pas comment le faire alors elle préfère détourner les yeux. « Tu sais pour combien de temps tu vas en avoir ? » Elle désigne le bras en écharpe du menton, préfère avoir une date afin de checker si elle n’essaie pas de tricher et de reprendre le boulot sur le terrain trop tôt pour laisser le temps à son corps de se soigner.
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