i aim to misbehave - cam's harem

Deux semaines. Le quadragénaire était resté en tout et pour tout deux semaines dans le coma. A son réveil il avait fallu quelques jours pour se reprendre, ne parvenant pas à faire le tri dans un esprit passablement embrumé. C'était une sensation étrange de se dire qu'on avait été absent pendant tout ce temps sans pouvoir le rattraper. Sans trop savoir ce qu'il s'était passé. Il avait déjà été blessé gravement mais cette fois-ci était différente. Les enjeux étaient différents. Et se dire qu'on était passé à deux doigts de la mort effrayait le sudiste qui avait cru y rester pour de bon. De son temps sous les drapeaux, les soldats de son unité plaisantaient sur les nombreuses vies que certains semblaient avoir, tels des chats, tellement la mort semblait ne pas les attendre et ne pas vouloir prélever son dû. Mais cette fois-ci, le patrouilleur savait qu'il avait atteint ses limites et il pressentait que la prochaine blessure lui serait fatale. Allongé dans son lit d'hôpital, il avait largement eu le temps d'y repenser alors que seul les bips du moniteur venaient contrarier ses insomnies nocturnes. Et plus il  y pensait, plus l'idée de vouloir quitter son boulot le tiraillait. Lee avait fait plus que se part, et il était peut-être temps de passer le flambeau, d'autant plus qu'il tenait particulièrement à assister à des événements qui viendraient chambouler le cours de sa vie. L'idée qu'il devienne père le hantait, et il ne voulait rater ça pour rien au monde, essayant d'enfouir au plus profond de lui l'idée qu'il avait failli faire de son enfant un orphelin avant sa naissance.

Cogiter, il n'avait que ça à faire les quelques jours ou il était resté en observation, alité. Certains troubles psychologiques refaisaient surface, et il revivait inlassablement quelques épisodes tragiques de son ancienne carrière qui venaient hanter ses journées. Harper avait été touché par l'attention de ses proches qui étaient venus le voir dans son sommeil, et avait été ému de voir que ses parents lui avaient rendu visite, marquant cette dernière par une lettre. D'autres collègues et quelques amis étaient également passés, marquant leur présence par un geste ou un objet. Il fut légèrement surpris de ne voir aucun signe de présence de la part de l'allemande, bien qu'il se soit douté qu'elle lui ait rendu visite, étant donné la mention dont faisait part sa mère dans la petite note qui lui était adressé. Le visage de la blonde et son état de santé stagnait également dans l'esprit de l'ancien combattant. Sa blessure avait eu le mérite de lui ouvrir les yeux sur ce qu'il voulait dans sa vie, et avait longuement réfléchir à comment voyait-il les choses avec la mère de son futur enfant. Déçu de ne pas avoir assisté à sa première échographie, il ne pouvait néanmoins pas oublier leur dernier moment ensemble, ou ils s'étaient promis de se retrouver pour échanger autour des bases de leur relation.

Après trois jours d'observation et le début des séances de rééducation pour son épaule, l'ancien militaire avait été autorisé à rejoindre ses pénates et à rentrer chez lui. Le bras en écharpe, son côté gauche le tordant parfois de douleur, Lee avait été ravi de retrouver son voilier à la marina, bien qu'il devait s'adapter à son handicap éphémère. Après une nuit d'un sommeil réparateur, bercé par le mouvement des vagues et apaisé par le bruit des drisses s'entrechoquant, Lee s'était réveillé en pleine forme aux aurores. Il avait décidé qu'il était temps pour lui d'affronter la réalité, et cela impliquait de rendre une petite visite à son ancienne coéquipière. A l'instar de la visite de l'allemande quelques semaines plus tôt, Harper entreprit de vouloir lui ramener un petit-déjeuner sans prévenir. Pas de cuisine faite maison cette fois, mais quelques pâtisseries de la boulangerie du coin, accompagnées de deux cafés et d'une bouteille de jus de fruits pressés. Le policier marqua son arrivée par trois coups brefs sur la lourde porte d'entrée en bois du manoir avant de pénétrer sans demander son reste dans la vaste demeure de l'allemande, qui comme à sa fâcheuse habitude, avait laissé cette dernière ouverte.  « C'est moi ! » annonce-t-il bêtement sa présence en claudiquant vers la cuisine pour y déposer ses provisions.  « Cam' ? »se hasarde-t-il devant l'absence de réaction, alors qu'il s'attendait déjà à se faire braquer par la fougueuse policière. Lee s'aventure dans la demeure, se dirigeant machinalement vers la chambre à coucher.  « Cameron ? » chuchote-t-il presque en poussant la porte de cette dernière, de peur de la réveiller. Il n'était pas un expert mais pouvait comprendre qu'une femme enceinte avait besoin de repos. Mais au lieu de trouver la belle au bois dormant, Lee fut surpris de tomber nez à nez avec la belle et la bête, alors qu'une forme se dessinait sous la couette aux côtés de l'allemande. Le sudiste fut saisi d'un vertige alors que son regard se posait sur des vêtements d'homme posés sur une chaise non loin, et pris de dégoût, se retourna vivement pour retourner d'où il venait, ne sachant pas vraiment si sa présence avait remarquée. A vrai dire, à ce moment, il s'en foutait royalement.  « Putain mais quel con .. » maugréait-il sur le chemin de la sortie, l'esprit envahi par une colère noire.



C'est trop long, je sais, n'hésitez pas à faire plus court dans vos réponses.

Pouvait-il y avoir d'autre conclusion que de finir par s'endormir l'un dans les bras de l'autre ? Propulsée des semaines, des mois en arrière, Cameron avait finit sa nuit en compagnie de Maxwell. La situation les avaient amenés là, finalement, après un bon repas et de longues discutions dont la belle serait incapable de se souvenir tant elles avaient été légères et simples, elle s'était endormie, la tête contre la poitrine nue du pompier, paisiblement. A plusieurs reprises elle fut arrachée aux bras de Morphée, comme-ci ce dernier souhaitait qu'elle puisse s'assurer qu'il n'avait pas filer durant la nuit, mais ce n'était pas le cas. Il était resté là, sans doute plongé dans un sommeil plus que profond. Peut-être l'avait-elle réveillé en s'agitant comme il lui arrivait de faire, c'est que ses nuits étaient bercées par de sombres souvenirs du front qui empêchaient Alden d'avoir un bon rythme de sommeil. Ce soir-là, ses démons ne l'avaient que peu embêtée d'ailleurs, seule la présence de Maxwell semblait la perturber ou plutôt la crainte de sa soudaine absence. Tout était-il qu'au petit matin elle fut tirée du sommeil sans avoir terminé son cycle, ses lourdes paupières peinaient à s'ouvrir jusqu'à ce qu'une ombre ou plutôt une silhouette s'éloigne de l'embrasure de la porte de sa chambre. Elle s'est redressée l'allemande, a baissé le nez sur son partenaire d'oreiller et à tâtons à cherché son arme dans la commode de sa chambre. Lentement, tel un fauve dans la savane prêt à bondir sur une proie, elle s'est glissée hors de son lit pour s'avancer doucement et est sortie de sa chambre dans sa chemise de nuit. Lee. D'un geste simple elle a tiré la porte de sa chambre sans la fermer et s'est élancée à sa rencontre. "Harper, mais qu'est-ce que tu..." fais-là ? seulement l'air renfrogné de l'ancien militaire lui tira une toute autre question. "Ca ne va pas, qu'est-ce qui se passe ?" lui a alors demandé la jeune blonde en passant une main dans sa crinière en se raclant la gorge, un dernier coup d'oeil en direction de la chambre. Dans son regard on pouvait lire mille questions, comme : depuis quand as-tu sorti de l'hôpital, là où elle ne s'était plus rendue depuis son réveil d'ailleurs. L'essentiel était de ne pas faire trop de bruit afin de laisser Maxwell dormir encore un peu, ne pas troubler le sommeil du pompier. Elle ne le sentait pas, tout cela prendrait encore une drôle de tournure. l'instinct, toujours écouter son instinct.

@maxwell holmes & @lee harper

Fulminer était un verbe bien réducteur si l'on devait décrire l'état d'esprit du sudiste alors qu'il arpentait les couloirs en quête de la porte d'entrée. Il enrageait littéralement, pestant contre le monde entier, pestant contre lui même, ne sachant même plus à force pourquoi il était énervé. Lee avait cette fâcheuse habitude de croire qu'il était le responsable de tous ses malheurs et qu'il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, ne pouvant empêcher plusieurs bordées de jurons de quitter ses lèvres. Mais le patrouilleur avait visiblement surestimé son agilité puisque l'allemande parvint à le rattraper dans le couloir, arme au poing, alors qu'il ne l'avait même pas entendu s'approcher tellement broyait-il du noir. Stoppé net dans son élan, il balaya l'air de son bras valide en se retournant vers elle, lui intimant par son langage corporel de ne pas s'approcher. Ca ne va pas, qu'est-ce qui se passe? La question de l'allemande le sidéra littéralement, laissant l'ancien combattant pantois, bras ballants et bouche bée. Il ne lui fallut que peu de temps pour retrouver ses esprit et réagir, écarquillant des yeux injectés de sang sous l'effet de la colère.  « Qu'est-ce qu'il se passe ? » répéta-t-il bêtement, peut-être même un peu trop fort, ne prêtant que peu d'intérêt au sommeil du britannique.  « Roh mais rien Cameron, il ne se passe absolument rien. Tout va bien ! Je voulais juste venir te voir pour terminer une certaine conversation qu'on n'a pas terminé dans ta cuisine mais je constate que je tombe au mauvais moment, je repasserais. » Il omettait inconsciemment que la blonde venait de se réveiller, et était encore passablement endormie et même probablement surprise d'être ainsi dérangée dans son sommeil. Harper était passablement remonté contre l'allemande, et son ton de voix était irrité, ses dires saccadés. Bref, il était visiblement tendu et lui en voulait plus que tout de ne pas se rendre compte de son erreur. Après tout, lui qui une nouvelle fois lui avait récemment avoué à demi-mots qu'il voulait plus, avait cru comprendre la même chose venant de Cameron. Encore une fois, il s'était trompé lourdement, mais ne semblait plus prêt à pardonner. Emporté par son courroux, il la repoussa une nouvelle fois alors qu'elle tentait de s'approcher de lui.  « Ne m'approche pas, de toute façon, je m'en allais. » Ces mots étaient sortis étrangement avec une voix plus calme, la gorge serrée. L'idée de lui dire qu'il était content pour elle qu'ait fait son choix lui traversa l'esprit mais les mots ne sortirent jamais de sa bouche. Il donnerait son royaume pour une bouteille de whisky, même du tout venant.... Tout plutôt que de rester une minute de plus sous ce toit à laisser son esprit vagabonder et imaginer les pires atrocités.

les prunelles fixées sur le patrouilleur qui la dégageait d'un simple geste, sans même la toucher, sans même ouvrir la bouche il l'avait tenue à distance si bien qu'elle était restée plantée là où elle se tenait, toisant sévèrement le sudiste dès qu'il eut le malheur d'hausser le ton. Automatiquement son regard se reportait à la porte entre-ouverte de sa chambre alors qu'elle inspirait profondément, la patience n'avait jamais été son fort et de bon matin elle avait d'avantage de limite surtout si l'on avait le malheur de la sortir de son sommeil avant l'heure et encore plus si ces éclats de voix venaient à réveiller le pauvre britannique encore au lit. Son attention, elle l'a reporté sur Lee qui transpirait la colère et n'avait que faire de la bienséance et dont le comportement commençait à irritée la jeune lionne à peine tombée du lit. "Shhhh !" lui a t-elle intimé plusieurs reprise alors qu'il lui aboyait dessus pour une raison qui échappait à cette dernière, surtout vu l'heure matinale et l'état semi comateux dont elle était obligée de se tirer. Il l'a repoussée, une nouvele fois et là, la jeune femme vit rouge. Débarquer chez elle ainsi, sans prévenir, si seulement elle avait gardé l'habitude de fermer la porte du manoir à clef cela lui aurait évité une scène matinale à laquelle elle ne comprenait pas grand chose. Passer du tout au tout, s'endormir paisiblement des les bras de Maxwell après un après-midi tendre et simple suivit d'une nuit dans la même optique pour se faire réveiller en sursaut par une furie tout droit évadé - elle le supposait - de sa chambre d'hôpital ou de sa salle de rééducation. Le contraste était violent. "Tu veux bien te calmer, s'il te plaît." cela sonnait d'avantage comme un ordre, elle ne lui suggérait, elle l'imposait à voix basse et grave, les cordes vocales encore légèrement endormies. Elle s'avance, faisant fi de ce qu'il lui avait demandé plus tôt, le sort même du couloir par le bras pour l'entraîner loin de la chambre, vers la cuisine, faire cesser l'écho entre ces murs afin de ne pas troubler d'avantage le repos du pompier. "J'te lâcherais quand tu te seras calmé..." ses mots se meurent quand ses prunelles se posent sur l'amas de victuailles fraîchement déposées sur le comptoir de la cuisine. "Ho, t'as ramené le petit déjeuner." s'étonna t-elle d'abord avant de croiser les bras contre sa poitrine pour retrouver son air contrarié. "Le moment est mal choisi Harp-Quand es-tu sorti de l'hôpital, personne ne m'a prévenue." le jeu des questions réponses, perdue entre ses pensées et la réalité, son regard s'égarait quelque part entre les bonnes choses posées sur la table de la cuisine, Max et l'ancien militaire. "Je ne suis pas seule, j'apprécie ton geste, vraiment, même si tu me vrilles les nerfs dès le matin, donc excepté l'hypothèse où tu as envie de prendre le petit déjeuner avec nous..." de nouveau elle pivote en direction du couloir, pertinemment consciente que cette offre ne tient pas debout et que cela relève plus de l'opération suicide que d'une idée de génie. "Je vais te demander de repasser, plus tard, quand je serais réveillée et que tu seras disposé à entretenir une conversation entre adultes durant laquelle tu ne m'aboiera pas dessus." Là seulement son regard se pose de nouveau sur l'ours du sud auquel elle adresse une brève esquisse de sourire.

@Lee Harper @Cameron Alden
ne te pose pas de question sur la longueur Lee, fais comme tu sens même si c'est long ! (:

Elle penche son menton au dessus de son épaule quand la voix de Maxwell retentit dans la pièce, Cameron adresse d'abord un regard à son ancien coéquipier avant de se retourner vers le pompier en lui souriant poliment. "Bonjour." articule la future maman en déposant un baiser contre sa joue en agrippant son poignet, puis elle remarque qu'il s'est certainement levé à la hâte sans avoir revêtu son tee-shirt, même si, s'ils n'avaient été que tous les deux, le voir se balader chez elle en caleçon ne l'aurait pas embêtée le moins du monde, mais ce n'était pas le cas. "Je suis désolée, on t'a réveillé ?" s'enquiert la jeune femme en prenant une profonde inspiration, sous entendant que les éclats de voix de Lee étaient la cause du réveil du pompier. Sur le comptoir de la cuisine, près des sachets en carton remplis de bonnes choses la sergente déposait son arme de service. Ses lèvres disparaissent sous une belle range dé dents blanches, elle caressait le bras de son convive d'une nuit. "Max-Lee, Lee-Max." présente t-elle grossièrement les deux hommes en agitant sa main en battant l'air entre les deux hommes, incertaine du fait qu'ils se connaissent ou non, bien qu'elle ait parlé de l'un à l'autre et vice versa. Peinant à faire fonctionner son cerveau correctement, Alden commence à assembler les éléments les uns aux autres. Maxwell - Lee. "Lee a apporté le petit déjeuner ce matin..." commence la jeune femme en esquissant un sourire à l'attention du grand blond, mais à mi chemin entre le milieu de sa phrase et le dernier mot qu'elle prononça elle comprit quel était le problème. Il n'y avait pas de place pour de sales tensions s'ils souhaitaient maintenir une bonne entente dans leur relation de futurs parents. Y'a comme un goût de déjà vu dans sa bouche, quelque chose d'amer et elle se demande s'il est judicieux d'en faire la remarque. "... Et il pense qu'on a coucher ensemble cette nuit." passablement irritée, Alden croise les bras contre sa poitrine en adressant un regard au grand brun qui se tenait près d'elle. Le terme est pourtant exact, ils ont partagé la même couche tous les deux, mais ce qui s'y est passé n'aurait jamais fait pâlir le marquis de Sade, ni même l'auteure à succès de ce roman bdsm duquel ont été tirés plusieurs films moyens et ennuyeux comme la pluie. "J'estime ne pas avoir à me justifier." le bout de son index pointé en direction du patrouilleur la jeune femme gronde, le met en garde. Incroyable, impensable. Non, elle n'avait de comptes à rendre à personne et ce qui s'était passé la veille ou bien même ce qui n'avait pas eut lieu ne regardait que le pompier concerné et elle-même.

@maxwell holmes @lee harper
à vous mes lapins  

Deux semaines. Pas deux mois, pas deux ans. Non, il n'était resté que deux misérables semaines dans le coma, bien plus chanceux que d'autres patients. Et malgré le court délai durant lequel il était resté inconscient, perdu dans les limbes, Harper avait l'impression de devenir fou en constatant combien son monde avait changé. De la blonde, il ne gardait comme dernier souvenir qu'une conversation abrégée abruptement, enserré entre ses cuisses dans cette cuisine même ou elle venait de l'emmener, les deux semblant enfin s'abandonner à leur passion. Et voilà qu'il la retrouvait en présence d'un autre homme et visiblement inconsciente de la peine causée au quadragénaire, pourtant à l'origine de sa colère. Etait-il la seule personne saine d'esprit dans cette pièce ? Ou bien était-ce l'inverse ? Sa main valide posée sur l'évier contre lequel ils s'étaient embrassés, Lee ne parvenait pas à se calmer, sa colère empirant à chaque fois que l'allemande lui demandait de se calmer. Ne comprenait-elle donc pas ? Cerise sur le gâteau, le britannique, attiré par les braillements de l'ours mal léché, pointa le bout de son museau dans la pièce, achevant de faire basculer le flic dans un état secondaire.  « Un souci ? »répète-t-il en ricanant amèrement, un léger rictus malsain étirant ses lèvres, se retournant pour affronter le couple. Il avait le regard mauvais, bien différent de celui qu'on lui prêtait tous les jours. Bien sûr qu'il y avait un souci. Et ce dernier se retrouvait en face de lui. L'un des deux, ou même les deux, était de trop. Ne parvenant pas à rassembler ses idées, à essayer de trouver toute logique dans cette affaire, la seule chose à laquelle pensait l'ancien militaire étaient les moyens qu'il avait à disposition pour tuer à mains nues une personne malgré son bras invalide.  « Non y a pas de soucis. Y aura aucun souci si tu dégages de cette pièce et que tu laisses les grandes personnes parler. »menace-t-il le britannique qu'il ne connaissait que de nom. Maxwell ne lui avait rien fait, et auparavant, il ne lui prêtait aucune animosité. Mais de le voir ainsi, torse nu dans la cuisine de Cameron qui minaudait à son bras. Une jalousie poussée à l'extrême montrait un Lee dans un de ses plus mauvais jours. Elle l'exaspère, elle l'irrite. Les mots ne suffisent plus pour essayer de traduire l'état dans lequel il se trouve, véritable personnification d'une colère noire.  « Arrête tes conneries, Cam', arrête tes grands discours, ça te va pas. » envoie-t-il sèchement à la face de l'allemande.  « Tu veux que je te rappelle les discours que tu me tenais dans cette même cuisine y a pas si longtemps que ça ?J'vois qu'il te faut peu pour changer ton fusil d'épaule. T'aurais préféré que j'y reste peut-être, ça t'aurait arrangé les choses, au moins ? Ouais, ça aurait peut-être été plus simple pour tout le monde. » A ce stade, oublié la camaraderie si particulière qui unissait les deux anciens combattants pour en faire un duo redouté chez les stups. Tout n'était que duperie et mensonge. Depuis le début.  « T'es encore là, toi ? » lance-t-il au pauvre Maxwell qui n'en méritait pas tant alors qu'il s'approche d'une démarche qui en disait long sur la suite du programme.  « Tu sais quoi, Alden. Tu me dégoûtes. Vous me dégoûtez tous les deux. Je sais pas ce que je t'ai fais ou pas fait, mais j'pense pas avoir mérité cette humiliation. C'est quoi l'but de la manip ? J'ai servi de faire valoir pour quoi ? Pour ça, là ? » désignant Max du menton.  « Pour pouvoir le retrouver lui? Tu sais quoi, j'veux même pas entendre la réponse, je me casse d'ici, j'en ai trop vu.»

L'arrogance et la suffisance du britannique achevèrent d'irriter un Lee déjà au top de sa forme. Harper était bien évidemment coupable et méritait de recevoir un tel traitement de sa part, mais la douce sensation qui vous chatouille lorsque vous prend ouvertement de haut suffit pour que le sang du sudiste ne fit qu'un tour. Ajoutez à cela une fierté et un égo surdimensionnés et vous obtenez un cocktail du plus mauvais acabit. A l'inverse de l'anglais, le flic avait un tempérament plutôt bagarreur doublé d'un côté brut qu'il parvenait plus ou moins à tempérer selon la situation. Mais à sa défense, il avait ça dans les veines et c'était un côté qu'il ne pouvait renier. Fils d'un ancien Marine vétéran du Vietnam, élevé à la dure dans la campagne du sud des Etats-Unis, plus de dix ans à servir dans une unité des forces spéciales de l'armée américaine, tout prédisposait le patrouilleur à passer à l'action et à ne pas laisser un inconnu le rabrouer, bien qu'il ne se privait pas pour en faire autant. Mais contrairement au britannique, Lee n'était pas ce qu'on pouvait appeler un homme d'honneur. Peut-être l'avait-il été un jour, mais il avait vite appris à ses dépens que l'honneur tue. On lui avait appris à être fourbe, sournois, et de préférer toute forme de lutte asymétrique à un affrontement direct, bien qu'il devait être capable de savoir tenir tête, et de choisir le bon moment pour se replier afin de frapper lorsque les conditions leurs seraient favorables. A cet instant, alors que Maxwell lui tournait le dos pour retourner vers la chambre à coucher, c'était précisément le moment ou Lee aurait dû se replier pour conserver un minimum de dignité et de fierté, s'il lui en restait encore. Mais toute forme de raisonnement lui échappe à ce moment précis, emporté par la passion de ses sentiments. Ses yeux se posent malgré lui sur l'arme de service de la policière posée sur le comptoir de la cuisine avant de croiser ceux de l'allemande.  « C'est ce que tu préfères ? Un mec qui te prend de haut ? Je vais lui en foutre, moi de l'accident .. » dit-il en s'élançant à la poursuite du pompier, laissant la jeune femme dans la cuisine s'époumoner à son égard. Elle aurait pu dissuader les deux hommes de s'affronter ainsi mais ne l'a pas fait. Maintenant, ils méritaient tous les conséquences de leurs comportements inadaptés. Harper eut tôt fait de rattraper Holmes dans le couloir, le plaquant au mur de son épaule invalide. Dans le feu de l'action, Lee avait agi par automatisme et avait complètement oublié son infirmité temporaire, lui arrachant un râle de douleur alors qu'il sentait une de ses plaies se rouvrir, tâchant immédiatement sa chemise de rouge. Mais ne se laissant pas abattre ou démunir par ce handicap, le flic enchaîna avec un coup de tête contre le nez du britannique, alors que son poing valide heurtait son visage. L'enchaînement avait été rapide et fluide, signe d'un long entraînement et d'une pratique certaine des sports de combat.

Son emprise disparaît alors que son regard azur flotte dans le vide, un petit peu au dessus de l'épaule de Lee, ses mots raisonnent encore dans sa tête. Elle s'est laissée rabrouer par l'ancien militaire visiblement dans un état de nerfs impossible à calmer. Elle l'a cherché, non ? Puis ceux de Maxwell glissés à son intention. Ce n'était pas un accident pour lui. Elle lui en voulait d'avoir débarqué comme un cheveux sur la soupe pour la tirer de son lit, puis en faire de même avec le britannique, pour des raisons aussi diverses que variées, Cameron en voulait à Harper, mais il n'avait pas entièrement tors. Elle a légèrement hoché la tête, laissant le pompier retrouver le couloir menant à la chambre. Elle perdait contenance l'allemande, elle qui avait toujours la langue bien pendue, qui trouvait toujours quelque chose à ajouter se trouvait stupide et elle abhorrait ce sentiment qui la gagnait. Ses prunelles se posent sur le visage de Lee, ils se croisent leur regard, elle l'a vue regarder l'arme posée sous leur nez. Il l'enchaîne, se remet à lui crier dessus et elle sursaute légèrement en prenant une profonde inspiration. Elle aimerait enchaîner, elle en aurait des choses à dire afin de le mettre à terre uniquement avec son éloquence, mais elle l'a abandonnée depuis cinq bonnes minutes. "Non, Lee !" seuls mots qu'elle articule, qui réussissent à s'échapper de sa gorge tels un feulement de chaton et elle réitère l'allemande, le répète plusieurs fois augmentant le volume de sa voix à chaque fois. Elle s'est retournée, l'a suivi du regard et a observer la scène, comme tétanisée par la surprise. "LEE !" hurla t-elle en s'élançant à sa suite, une main sur son ventre, témoin de leur accrochage musclé dont Maxwell se retrouvait être la victime. "Putain, mais arrête, Lee arrête !" répétait la jeune femme en saisissant le col de la chemise qu'avait revêtu l'ancien militaire et le tirait de toutes ses forces en arrière. La panique la gagnait pour la première fois, pourtant à de nombreuses reprises il leur était arrivés de se bousculer, de hausser le ton, mais Cameron avait l'habitude de lui faire face. La différence là, était que l'allemande craignait pour le pompier et non pour elle, parce qu'elle connaissait l'animal, le sudiste était au moins aussi ingérable qu'elle pouvait l'être, mais si la haine s'y mêlait, il ne répondrait plus de lui. Alors elle l'a tiré, de toute ses forces pour le balancer contre le mur auquel il tournait le dos et le malheureux perdait l'équilibre dans son mouvement de recul. Max quand à lui, se retrouvait à saigner et du nez et de l'arcade sourcilière. Les mains tremblantes, désemparée et perdue, le regard de la blonde se baladait et alternait entre la vision d'horreur que lui offrait la face malmenée de son ex petit ami et le père son fils adossé au mur, haletant, les yeux exorbités. "Toi, tu bouges pas de là !" grogna la future maman à l'ancien combattant, la furie, une main tendue dans sa direction alors qu'elle s'approchait de l'anglais pour l'examiner. "Max, tu saignes, tu-tu vas bien ?" quelle observation, mais rien d'autre ne réussit à s'échapper de ses lèvres. "J'ai, j'ai de quoi nettoyer tout ça dans la salle de bain, je ... " elle déglutis bruyamment, peinant à retrouver sa respiration, les larmes aux yeux. "Tu, vas-y je te rejoins, je..." sa main plaquée contre ses lèvres elle indiquait du bout de son doigt la direction, même si le grand brun connaissait déjà la maison. "T'es complètement malade !" se mit a hurler Cameron à l'adresse de Lee, levant le nez vers le plafond comme-ci cela l'aiderait à contenir ses larmes, mais l'idée était mauvaise et sa tentative fut vaine. "Mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ?!" le même ton, aigu, désagréable, amer. Son corps tout entier était parcouru de léger spasmes alors que sa main gauche ne se décollait pas de sa bedaine. Un hoquet, son visage disparaît sous ses mains et la pauvre gosse fond en larmes.

@maxwell holmes @lee harper
à vous mes lapins  

Alors qu'il s'apprête à porter un nouveau coup, Lee est arrêté dans son élan par la main de Cameron qui agrippe son col et qui l'attire hors de portée du pompier. Perdant l'équilibre dans sa chute, Harper tente malgré tout de porter un dernier coup de pied en direction du thorax du britannique, sans succès, et s'écroule lamentablement contre le mur derrière lui, se cognant lourdement la tête contre ce dernier en tombant sur son séant. La respiration lourde, haletante, sa cage thoracique se lève rapidement et en saccade, reprenant son souffle en expirant lourdement. Ses yeux ne peuvent s'empêcher de sourire lorsqu'il aperçoit le résultat de son « coup d'éclat ». Diminué, mais pas abattu. Il n'entend même plus Cameron le fustiger, trop obnubilé à laisser sa colère prendre le dessus, et à tenter tant bien que mal de reprendre ses esprits, aveuglé par cette dernière. Pourtant, la réalité se rappelle bien vite à lui lorsqu'il sent un liquide chaud et visqueux couler le long de son torse. Le vétéran sait déjà à quoi s'attendre, mais ne peut s'empêcher de porter sa main valide sous sa chemise pour la retirer quelques secondes plus tard, tâchée de sang.  « Merde ... » grommelle-t-il entre ses dents, ne prêtant toujours aucune attention à la blonde mais relevant toutefois la remarque du britannique, dont les sous-entendus ne lui plaisent aucunement. L'envie de remonter à l'assaut le tirailla mais il préféra s'abstenir. Le mal était déjà fait et il ne répondrait probablement plus de lui la prochaine fois, ne se laissant probablement pas séparé de l'autre cette fois-ci tant qu'il n'aurait pas eu son compte. L'une de ses plaies s'était rouverte sous la violence de l'impact et quelques points de suture seraient probablement à prévoir. Harper se relève difficilement, les jambes chancelantes sous son poids et observe avec dégoût le manège qui se déroule sous ses yeux. Aveuglé par la colère, il n'adhère pas à l'idée d'une crise d'angoisse, les larmes de l'allemande et le petit jeu du pompier l'indifférant complètement. Alors il les toise, le regard amer et sent qu'il regrettera à un moment ou un autre les mots qui vont sortir de sa bouche.  « Merci pour tes conseils, Max. J'ai cru comprendre qu'ils t'avaient été d'une grande utilité avec le tien. » Oui, Lee était au courant de la tragédie qu'avait connu Holmes. Lorsqu'ils étaient encore amis, il n'était pas rare que Cameron et lui discutent de la relation qu'elle entretenait avec le britannique et avait été bien évidemment mis au courant de l'aboutissement de cette dernière. Ces mots étaient sortis sous le coup de la colère et il ne souhaitait évidemment à personne de vivre une pareille situation. Son épaule le lança à nouveau et le flic constata qu'il tremblait encore sous l'effet de la colère et de l'adrénaline. Sa main tremblante vint chercher son paquet de cigarettes dans sa poche, en sortit la moins amochée d'entre toutes et vint l'allumer sans que les secousses ne faiblissent.  « C'est toi le pompier. Tu te démerdes. » dit-il sèchement et avec froideur alors qu'il laisse la nicotine envahir ses poumons, calmant légèrement ses nerfs. Oh oui, ils avaient bien réussi à lui faire sentir qu'il était de trop dans ce tableau où il ne méritait pas sa place. Harper n'avait plus rien à faire ici. N'avait plus rien à faire avec eux. Avec elle. Cameron n'avait pas traîné pour trouver un père de substitution pour leur enfant et plus rien ne le retenait dans cette baraque maudite. Après avoir jeté un dernier regard injecté de sang vers le couple, Lee tourna les talons pour se diriger vers l'entrée du manoir, prenant son temps et traînant légèrement de la patte, maudissant les deux supposés amants.

Les crises d'angoisses, choses auxquelles Cameron avait réussit à se débarrasser après être rentrée du front, celui lui avait prit des années et c'est une fois enceinte que ces dernières avaient refait surface, peut-être que le médecin avait raison, l'allemande était un danger de stress pour elle-même, mais également pour son enfant à naître tant elle était nerveuse. Elle comprit ce jour-là les raisons qui avaient poussé le spécialiste à l'arrêter, ainsi que son supérieur qui l'avait obligée à prendre du repos. La peur, la panique s'emparaient d'elle, parce qu'elle connaissait le sudiste comme-ci elle l'avait fait, ils s'étaient de nombreuses fois, par le passé, prit le bec pour tout et n'importe quoi, mais ce matin-là, elle avait découvert une facette de Harper dont elle se doutait de l'existence, mais qu'elle n'avait jamais désiré entrevoir. Capable du pire, l'ancien militaire aurait put intenter à la vie du pompier sur un coup de sang et c'est là la première chose à laquelle elle avait pensé quand il s'est rué sur son ex petit ami pour l'attaquer. Son corps tout entier s'était mit à trembler, de rage, de peur, de colère. Tant d'émotions la parcourrait qu'elle ignorait à laquelle elle devrait prêter d'avantage attention, mais tout s'emballait, son cœur, son souffle, ses pensées. Un vaste champs de bataille, son esprit décida qu'il en était assez et les larmes ne cessaient de couler alors que dans son dos, se positionnait Maxwell avec sa voix grave et rassurante, une étreinte inattendue. La respiration saccadée, le regard perdu dans le vague, Cameron se concentrait de toutes ses force sur sa respiration, du sucre, de l'eau. Des chips, quelques chose pour occuper son corps. Ses mains elles, écartaient de son visage sa longue chevelure blonde, évitant du regard le soldat furieux qu'elle avait mit à terre. Seulement, quand ce dernier se permit de lancer une remarque acerbe à l'encontre du pompier, les prunelles azures de la future maman se fixèrent sur l'animal blessé, le souffle coupé par la violence de ses mots. En plus de s'en être physiquement prit à Holmes, le sudiste l'attaquait avec bassesse en évoquant son fils, lentement elle leva le nez sur le visage du concerné, outrée, déçue et choquée des propos d'Harper. La sergente se détacha de Max, prenant appuie contre le mur du long couloir avant de se laisser glisser le long de ce dernier. Seuls de petits gémissements lui échappaient alors qu'elle prenait de profondes inspirations, mais les sanglots ne s'interrompaient pas. Il avait osé, il était allé trop loin.

@maxwell holmes @lee harper 

La culpabilité le ronge et l'assaille dès qu'il tourne les talons, traînant ses derniers jusqu'à la porte d'entrée . Une part de lui est désolée pour ce qu'il vient de faire subir à l'allemande, tandis qu'une autre, plus imposante, le convainc qu'une page vient définitivement de se tourner dans sa vie. Quant à Maxwell, bien qu'il n'en retire aucune fierté, il n'éprouve pour autant aucune compassion à son égard. Peut-être n'était-ce pas sa manière de régler les problèmes mais le monde était ainsi fait. Cruel, violent. Tirer sur sa cigarette apaise ses nerfs alors qu'il rallie difficilement l'entrée du manoir Alden, mais à peine pose-t-il un pied dehors qu'une main décidée se saisit de son épaule, lui faisant faire volte-face. Harper n'a même pas le temps de voir qui lui fait face, Cameron ou Maxwell, qu'un poing s'abat mollement sur son visage, envoyant valser sa cigarette dans le gazon de l'allemande.
Le  flic accuse quand même le coup et porte la main à ses lèvres, où une petite goutte de sang perle de ses lèvres sur son doigt. Surpris, il s'attend à recevoir de la part du britannique une riposte plus sévère et à ce que les coups pleuvent, mais à son grand désarroi, rien ne vient et le pompier l'observe de ses yeux globuleux, les bras ballants. Posant sa main valide sur sa hanche droite, le sudiste ne peut s'empêcher de partir dans un grand éclat de rire au nez d'un Maxwell probablement désabusé.  « Et c'est tout ? »parvient-il à placer entre deux rires, alors qu'il crache un glaviot de sang à ses pieds, tenant à souligner la pauvreté de la réaction du pompier.  « Et maintenant quoi ? C'est le moment ou je suis censé surréagir ? » Un nouvel éclat de rire, plus succint cette fois, le traverse avant qu'il ne termine.  « C'est bien, mon p'tit, t'as réussi à prouver au monde entier que t'avais une paire de couilles. » Avec ce coup, Holmes lui faisait perdre son temps, et il ne s'abaisserait pas cette fois-ci à lui infliger une correction publique. A quoi bon rimait tout cela ? Donner un coup pour le principe et puis plus rien ? C'était aberrant. Il lui faisait presque de la peine à se ridiculiser ainsi, du moins aux yeux du flic. Toute cette situation était burlesque et le sudiste en avait sa claque. Si jouer le père de substitution avec un enfant qui n'était pas le sien et qui grandissait dans le ventre de son ex' était le seul moyen qu'il avait trouvé pour vaincre sa peine et faire son deuil, grand bien lui fasse. Et surtout, bien du courage pour la suite. Harper s'avança à nouveau vers lui, avant de s'abaisser pour ramasser la cigarette qui se consumait sur l'herbe.  « Tu ferais mieux de rentrer, votre petit-déj' va refroidir. » conclut-il, à nouveau méprisant, alors qu'il inhalait une nouvelle bouffée de nicotine. Au loin, des sirènes hurlaient et alors que le flic s'éloignait tranquillement à pied vers son voilier, il est loin de se douter qu'elles sont pour lui. Ce n'était pas vraiment comme ça qu'il avait envisagé sa matinée.

 

Du chambardement à l'extérieur, Maxwell qui l'a enjambée après s'être rendue dans sa chambre. La situation lui échappe et ses larmes, ses angoisses, c'est parce qu'elle a conscience, pleine conscience de ce qui lui pend au nez. Est-ce sa faute si elle se retrouve le cul entre deux chaises, a se demander ce qu'elle a bien pu faire pour que le karma lui envoie en pleine face un retour de flammes digne des feux de l'enfer. Les ennuis continuent, le pompier a disparu, le flic lui s'est fait la malle traînant derrière lui l'odeur âpre d'une cigarette à peine allumée au gaz. Ses intestins se tordent alors que son cœur refuse de se calmer, ses membres sont secoués par de petits tremblements et son cul ne se décolle pas de là où elle l'a posé. Le chant des sirènes retentit, mélodie lointaine qui ne peina pas à presque rugir devant le manoir Alden, dans l'allée de la demeure de l'allemande. Après un temps, une paire de chaussures finit par attirer son regard et face à elle se tient un ambulancier qu'elle observe avec des yeux rougis par l'émotion, recroquevillée sur elle-même. Il se présente alors que la sergente le fusille presque du regard, pour peu, elle lui sauterait à la gorge. Où sont Lee et Maxwell ? se demande t-elle alors que le professionnel lui explique la suite des événements, qu'il la questionne au sujet de ces crises, leur fréquence et quelles pourraient en être les causes. Après seulement quelques mots échangés l'allemande se sent comme, apaisée, d'une certaine manière et l'urgentiste se permet même de l'emmener à l'arrière de son ambulance afin d'effectuer quelques petits examens. Le nez mit dehors, là, elle se rend compte qu'aucun des deux hommes n'est présent, tous deux ont mit les voiles et dieu seul sait où. Elle aurait à parler au pompier, devrait lui fournir quelques explications, quand au patrouilleur, pas certaine, après tout cela, d'avoir encore envie de lui adresser la parole ; non, elle attendrait de décolérer dans son coin afin d'éviter de dire quelques chose qu'elle serait susceptible de regretter. Pour l'heure, on lui préconisait du repos et à l'occasion de faire quelques examens supplémentaires à l'hôpital, le stress étant mauvais pour le bébé.

@maxwell holmes @lee harper 
sujet terminé ?