Why don't you be you and I'll be me w/amalda

Comme chaque matin, Kira arrive à la crèche pour déposer. Elle a l’habitude d’y retrouver Amalda et de partager un café avant que la journée ne commence lorsque leurs emplois du temps coïncide. La routine pourrait-on penser, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. En effet, Kira n’avait pas revu ou parler avec la jeune femme depuis qu’elle l’a embrassé il y a quelques jours. Sous le coup de l’émotion, du moins selon Kira, elle s’est laissée aller à faire cette action inattendue. Inattendue autant pour Amalda que pour Kira. Il faut dire qu’elle n’a jamais eu auparavant des sentiments ou une attirance pour une femme. C’est bien la première fois et c’est ce qui explique la façon très gênée dont Kira agit. Soudain, Amalda, la jeune femme qui occupe ses pensées arrive enfin. Si Kira pensait être soulagée de la voir arriver, elle se sent rapidement encore plus stressée.En effet, elle imagine que Amalda risque de lui demander des explications sur « son coup de folie » et elle n’en a aucune. Pour le moment, Kira n’est effectivement pas prête à se confier sur ses sentiments, elle n’est pas prête à s’y pencher. Il est déjà difficile pour elle de vivre en tant que mère célibataire, fraîchement divorcée, elle ne se sent pas capable de se questionner sur son orientation, sur ses envies, notamment lorsque cela pourrait gâcher une amitié si précieuse. Kira prie alors intérieurement pour qu’Amalda soit trop gênée également pour lui en reparler. « Coucou Emilio ! » Lança Kira avant de faire un petit câlin au fils d’Amalda. Elle se mit ensuite à sourire à sa maman. C’était bien la première fois qu’elle ne savait pas quoi dire. « Tu as le temps pour un café ? » Lui proposa Kira comme si elle s’attendait à ce qu’Amalda refuse  pour une fois. Cette crèche est particulièrement fréquentée par des pompiers, policiers et le personnel médical. La jeune femme le sait et c’est pour cela qu’elle a conscience qu’elle n’est pas parano lorsqu’elle a la sensation d’avoir des regards sur elle. En effet, elle a montré une nouvelle facette d’elle avec Amalda devant un bon nombre d’entre eux. Kira essaye donc alors de ne pas y faire attention et de se concentrer uniquement sur son interlocutrice.

Kira n’est pas aveugle, elle voit que Amalda n’est pas comme d’habitude. Elle est gênée par cette situation. Elle sait que les choses sont différentes maintenant qu’elle a franchit une limite, mais elle n’en a pas envie. Elle n’a pas envie que les choses changent. Elle n’a pas envie qu’Amalda change. Malheureusement elle ne sait pas comment arranger la situation. Elle a bien trop besoin de son amie même si elle est incapable d’être honnête avec elle-même. « Parfait. » Lui répondit Kira. Elle se demande si finalement ce n’était pas une mauvaise idée d’aller prendre ce café. Kira n’avait aucune idée de ce qu’elle allait lui dire, de comment ça allait se passer. Elle n’avait pas envie de reparler du baiser, elle voulait continuer sa petite vie. En effet, pour le moment elle n’avait pas fait le point sur ce qu’elle pouvait ressentir. Alors qu’elle arrivent dans le café, la situation est rendue. Personne ne parle. C’est très différent de d’habitude. Kira pourrait affronter la situation, mais elle ne se sent pas prête. Elle feint alors d’être sir son téléphone pour ne pas affronter le regard d’Almada. Mais ce n’est pas tout, ce n’est pas prêt de s’arranger. Kira sent le regard des autres sur elle. Elle s’agace doucement parce qu’elle n’est pas patiente. Elle a envie de leur demander s’ils n’ont pas envie d’avoir sa photo, mais elle ne peut s’énerver en lieu public. « J’ai quelque chose sur le visage ? Tout le monde nous dévisage. » Lui demande Kira. Elle faisait comme si elle ne se rendait pas compte de la situation. La jeune femme semblait dans le déni sur la raison pour laquelle tout le monde se permettait de les regarder. Elle n’imagine pas qu’Almada risque de lui dire clairement ce qu’elle a sur le cœur. En effet, la jeune femme n’est pas connue pour passer par quatre chemins et elle ne pourrait pas lui en vouloir. En agissant de manière impulsive, elle avait totalement changé la dynamique de leur relation. Pire elle n’assumait pas.