jeron - you can do it {rehabilitation room}

you can do it 
ft. cameron alden, jesse knight

Tous les jours elle s'était rendue-là, jamais à la même heure afin de s'assurer que les infirmières et le personnel médical prenait bien soin de celui qu'elle considérait presque comme un frère, l'âme sœur, ces conneries, Cameron n'y avait jamais cru, jusqu'à ce que sa route croise celle de Jesse. Ils se comprenaient, se complétaient même, leurs proches s'étaient longtemps demandés pourquoi ils ne s'étaient pas mis ensemble, tel le ying et le yang, ils étaient complémentaires et pourtant, non. Jesse et Cameron ne s'aimaient pas de cette façon. C'était ainsi et pas autrement. Un coéquipier, un ami, un frère. Alors oui, Cameron avait été affectée par l'accident dont il avait été victime, malheureux accident, une affaire qui avait mal tourné, foutue fusillade qui l'avait plongé dans le coma. La blonde qui peinait à dormir, avait lutté d'avantage contre ses terreurs nocturnes après avoir apprit la terrible nouvelle. Des fleurs, quelques peluches, un café. Tous les jours pendant 5 mois l'allemande s'était pointé dans sa chambre, pour lui lire les journaux, des romans, des textos échangés avec son partenaire du moment. Elle employait même l'allemand pour se confier à lui.
Elle savait qu'on lui ferait subir la phase de rééducation, elle-même en était passé par là après être rentrée du front. Clairement, la trentenaire s'était identifiée à lui, maintenant plus que jamais. Elle aussi avait été touchée lors d'une fusillade et avait bien faillit y rester, la cicatrice de la balle qui s'était logée dans sa clavicule est toujours visible, cette brûlure qu'elle déteste et qui, la hantera toute sa vie. Naturellement, elle se perd, prend l’ascenseur et se balade au second étage, redescend par les escaliers et traverse de longs couloirs dans lesquels elle ne se sent pas à l'aise. Cameron, elle n'a jamais trop aimé les hôpitaux, l'odeur, l'ambiance. La démarche déterminée, elle passe devant la porte de la salle dans laquelle se trouve déjà Jesse ce qui la force à faire demi tour afin de pénétrer dans la pièce. "Bonjour..." a t-elle soufflé en se défaisant de son sac à main, accrochant sa veste près de la porte. "Comment tu te sens Jess ?" lui a t-elle demandé en lui souriant de toutes ses dents, bienveillante, la trentenaire s'approcha afin de déposer un tendre baiser contre la tempe de son charmant collègue. 

you can do it 
ft. cameron alden, jesse knight

Un rictus étirait ses lèvres alors que la jolie blonde adressait un regard réprobateur à son ami, voilà-là une manière bien imagée de parler du suicide, quoi que, elle avait connu pire. Le nez baissé sur Jesse dont le teint avait rosit, faut aux efforts qu'il avait fourni avant qu'elle n'arrive, c'est ce qu'elle en déduisait. La rééducation ça n'avait jamais été agréable, pour personne, mais c'est une obligation. Pour en être passée par là, l'ancienne militaire savait à quel point il était important que son ami en chie des barres, avec un peu de chance, cela lui redonnera une certaine hargne. "Pas trop mal." a confié l'allemande en passant ses cheveux derrière ses oreilles sans le lâcher du regard, incapable de se défaire de ce sourire tendre. Si ça allait, elle faisait aller. Elle avait eut bien trop peur d'en être privé pour de bon, tellement craint que jamais il ne se réveille de son coma, que ses blessures soient trop graves pour qu'il ne puisse jamais plus se relever. Depuis son réveil dès qu'Alden le voyait, son regard s'illuminaient, ses prunelles pétillaient littéralement. L'âme-sœur. "T'es même pas encore capable de pisser tout seul et tu veux déjà retourner casser du méchant ?" un rire fit tressaillir sa voix alors que l'admiration que portait l'allemande à son ami était presque palpable, c'était vrai.

Il avait bien faillit y rester et à peine sorti de son sommeil de plomb, Knight cherchait déjà à retourner dehors pour faire régner l'ordre et la justice. "Wynwood, on m'a chargée de surveiller des gosses, parce qu'ils font vendre leurs saloperies à de pauvres mômes et comme la moyenne d'âge ne dépasse pas les 10 piges, on l'a dans l'os." un haussement d'épaules, un léger massage sur son estomac, Cameron retroussait ses manches. Dans la pièce la température semblait plus élevé qu'ailleurs dans l'hôpital, sans doute était-ce dû à la taille de la pièce, mais également aux exercices que ses occupants y avaient effectués plus tôt. "Oh toi !" elle fonçait à chaque fois, candeur irréversible, celle dont elle fait preuve quand elle se sent en confiance et entourée par ses proches. Elle est un agneau prête à se faire dévorer par les loups, c'est là un défaut et la belle en a bien conscience, elle ne réfléchit pas, elle agit ou là, en l’occurrence, elle parle, trop vite. "N'essaye pas de me soutirer des informations, j'ai pas envie de me faire taper sur les doigts - ou ailleurs - à cause de toi !" là, Alden pense surtout aux aînés de Jesse qui risquent bien de lui tomber dessus s'il venait à leur parler de ce qui se passe dans Wynwood. Ce mufle serait capable de faire de sa chambre d'hôpital un bureau d'investigation, uniquement pour reprendre du service. Les stups, c'est là qu'ils s'étaient rencontrés, ainsi étaient-ils devenus inséparables. Elle le connaissait bien, mais se faisait souvent avoir et attendrir par le charmant Jesse, vilain salaud.