Ain't no moutain high enough > Maxwell

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Maxwell&Ana

Cela faisait longtemps que tu ne t'étais pas accordée un week-end afin de te reposer. Une chose était sûre te concernant, personne ne pouvait te traiter de flemmarde. Bien au contraire. Certains de tes amis ne cessaient de s'interroger sur la source de ton énergie. Inépuisable. C'est un terme qui te qualifie bien. Seulement cette fois tu avais eu besoin de te couper de tout, le temps d'un unique week-end. Deux petites journées, c'est à peine si l'on remarquerait ton absence. Puis tu as grandement besoin de faire les boutiques et de renouveler ta garde robe. Tu portes quasiment les mêmes fringues depuis bientôt un an. C'est que tu te laisse aller ma grande !

Tu t'es donc rendue dans ces boutiques de luxes parce qu'en plus de ton amour pour la mode, tu peux y réclamer une coupe de champagne et personne ne te jugera sur l'heure qu'il est. Oui, vraiment. Tu n'es pas alcoolique, tu aimes juste profiter des bonnes choses de la vie. Qui pourrait bien t'en vouloir ?

Au bout d'une heure de shopping, tu essaies une énième paire de talons et comme tu ne trouve ton bonheur ou bien chaussure à ton pied, tu te décides à sortir de la boutique armée de tes six énormes sacs. D'un regard bref tu observes les tables des cafés qui t'entourent afin de décider de l'emplacement où tu pourrais poser ton adorable derrière qui te semble si lourd. BINGO. Enfin assise tu commandes un macchiato caramel ainsi qu'un croissant au beurre. Tu dépose ton téléphone sur la table et tout en croisant tes jambes tu consultes tes photos.. Elles défilent les unes après les autres, lorsque soudainement celle qui s'affiche sur ton écran laisse apparaître Max. Un sourire se dessine au creux de ta joue. Cela te parait une éternité que tu ne l'as plus vue. Il serait sans doute temps de prendre de ses nouvelles? Tu crains de le déranger, ainsi tu verrouilles ton écran et commence à déguster le café encore chaud que ce charmant serveur à déposer sur cette jolie table recouverte de mosaïque couleur pamplemousse.

En trempant tes lèvres délicatement teintée de rose dans le liquide chaud, tes yeux se perdent un instant dans le vide. Tu te souviens encore de la dernière fois que vous vous êtes parlés. Oh Max.. pauvre Max.. Tu aurais tant aimée être là pour l'aider à surmonter cette épreuve. Non pas que tu aurais tentée une quelconque approche sexuel, mais voilà maintenant trois ans que tu le connais et que tu as appris à apprécier sa bouille. Seulement, tu as favorisé le fait de respecter ses volontés. Il désirait être seul et toi tu n'as pu qu'approuver sa volonté. Autant dire que tu t'es sentie inutile jusqu'à présent. T'as eu envie plus d'une fois de te pointer chez lui avec une boîte de pâtisseries, des cupcakes, ou une tarte au citron, tu es certaine qu'il aimerait ça.

Un soupire s'échappe d'entre tes lèvres. Tu attrapes ton téléphone et décide de lui envoyer un message vocal, préférant ne pas attendre pour tomber sur sa messagerie comme les maigres fois où tu as essayée. "Hey Max. Ici Ana, tu te souviens de moi? je suis assise en terrasse sur Floral View.. je vais y rester une petite heure, je t'attends." Bref mais efficace, du moins c'est ce que tu penses à ce moment-là. Encore faudrait-il qu'il daigne se pointer.

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Maxwell&Ana

Sa garde terminée, Maxwell n’est pas rentré chez lui. Avant de partir de la caserne, il a laissé quelques consignes aux différents lieutenants, puis il a filé en direction du grand centre commercial abritant de nombreuses boutiques. Tout le monde y trouve son compte dans ce lieu et lui s’y rend dans un but bien précis : une paire de lunettes de soleil. Pas moyen de remettre la main sur sa préférée. Après plus d’une heure de recherche la veille, il s’est finalement résolu à penser qu’un être imaginaire avait planqué ses lunettes, et qu’il les ferait ressortir une fois qu’il les aurait remplacées. Et après on s’étonne que le monde court à sa perte, mais si même les lutins s’y mettent pour pousser à la consommation, que penser de l’avenir de la planète ?

Il franchit les portes de l’Aventura Mall comme n’importe quel client lambda. Quelques semaines en arrière, il n’aurait pas fait attention et serait venu en tenue de travail faire une simple course. Depuis les mésaventures que rencontrent les pompiers, il se montre prudent et se change à la caserne. Si bien qu’il ressemble davantage à un touriste vêtu de son jean, d’un tee-shirt bleu marine par-dessus lequel il a enfilé une veste en cuir noire. Le pompier longe les différentes vitrines, se rapprochant de son but. Il n’est plus qu’à quelques mètres de ce dernier quand il sent son téléphone vibrer au fond de sa poche. Un appel ? Il ne semble pas, cela s’apparente plutôt à un message vocal. Son doigt hésite un bref instant face au nom de l’expéditrice, mais il finit par le glisser et porte le téléphone à son oreille pour écouter le message.

Coïncidence ou non. Est-ce l’être imaginaire voleur de lunettes qui a tout manigancé pour que son chemin croise celui d’Ana ? Si on croit à leur influence sur la vie de chacun, c’est fort probable. Sinon, c’est une belle coïncidence. Maxwell jette un bref regard à l’heure, puis à la boutique, et une nouvelle fois à l’heure. Il se décide à tourner les talons, se disant qu’il pourra y revenir un peu plus tard, peut-être même avec Ana selon la tournure de leur rencontre car il faut avouer la vérité : elle a bien meilleur goût que lui sur de nombreux sujets.

Il marche vers le Floral View, en songeant à Ana. Après plusieurs mois, elle se décide à briser le silence qu’il a lui-même instauré. Elle a respecté sa volonté depuis la mort de son fils et rien que pour ceci, il la remercie intérieurement. Avant de s’avouer juste ensuite que sa présence lui manque et qu’il n’est pas très doué d’être resté silencieux aussi longtemps. Il n’est pas maitre dans l’entretien d’une relation, même pas besoin de lui jeter la pierre, il est capable de le faire comme un grand sachant reconnaître ses torts.

Au loin, il l’aperçoit. Un mince sourire effleure les lèvres de Maxwell. C’est comme s’il rentre à bon port après un long voyage sans escale. Depuis trois années, il connait suffisamment Ana pour savoir qu’elle ne lui en veut pas. Du moins, tant qu’il ne la snobe pas, chose qu’il a indirectement fait puisqu’il n’a pas répondu à son message vocal. Mais son arrivée est la meilleure forme de réponse qu’il puisse apporter. Il ne l’évite pas, il a vraiment envie de passer un moment avec elle. « Hello jolie dame. Vous attendez le prince non charmant ? » Pour sa part, c’est comme si les mois ne se sont pas écoulés. La seule différence par rapport à avant, c’est le deuil avec lequel il doit vivre tous les jours.

Parvenu à sa hauteur, Maxwell se penche pour déposer un furtif baiser sur la joue de la jeune femme. Puis il se laisse tomber sur une chaise à ses côtés. « First avant que tu n’attaques. » Il prend la parole en premier, la devançant. « Je suis désolé pour ces mois, j’en avais besoin. Merci d’avoir respecté mon choix et merci aussi d’avoir brisé le silence. » A présent que c’est fait, elle peut dire tout ce qu’elle veut, positif, négatif, peu lui importe.

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Maxwell&Ana

Encore une fois tu t'es mise à penser qu'il t'avais snobé. Il avait écouté le message puisque tu en avais reçue la notification, mais rien en retour. Le salaud. Aurait-il donc osé?! "foutage de gueule", tu fronça les sourcils et fis la moue en réfléchissant à la suite. Devais-tu l'incendier par message ou aller tambouriner à sa porte puis l'incendier en face.. Tu lèves les yeux au ciel et soupire encore une fois. Tu devais absolument te calmer et arrêter de te vexer si vite. Après tout peut-être était-il en mission.. ou à moins-ce que .. tu te mis à imaginer le pire. Peut-être avait-il lu le message en conduisant ce qui aurait provoqué un accident !! Dans ta petite tête tu étais déjà passée par dix émotions différentes. Parce que oui tu avais beau lui en vouloir de ne pas être venue prendre de tes nouvelles, tu étais malgré tout, malgré toi, attachée au quadragénaire. Maintes fois il avait su te prouver que tu avais tord et ça ne t'étais pas souvent arrivée dans la vie de rencontrer une telle personne. Tu t'étais sentie t'améliorer à ses côtés, tu avais appris à démordre un peu, à accepter le fait que tu ne puisses pas tout contrôler et pour ça tu l'en remerciait au fond. Même si ça n'est pas ton fort que de t'avouer "vaincue". Qu'importe tu savais de toute évidence qu'au moment même où tu le reverrais tu n'aurais plus envie de le taper, mais de le prendre dans tes bras, bien évidemment c'est sans compté sur ta fierté. En réalité tu ne savais pas toi-même la façon dont tu réagirais. Tu ne pouvais pas la prédire, ni la dicter. Comme si ton corps était totalement indépendant du reste. Caractère de cochon.

Tu te met nerveusement à taper du bout de tes ongles sur la table, avant d'attraper le croissant et de mordre dedans à pleine bouche, laissant quelques miettes sur le coin droit de ta bouche. Tu secoues tes mains enfin d'enlever la pâte feuilletée qui s'y trouve et commence à entortiller une mèche de tes cheveux autour de ton index. Le silence et l'attente devenait insupportable pour toi. Lorsque tu fut à deux doigts de te mettre à chantonner "ain't no mountain high enough" il apparut. Inopinément, sortie de nulle-part, tu n'eus pas la moindre réaction sur le moment. Plus troublée qu'autre chose. Pauvre fille, il s'était déjà mis à parler pour te devancer tant il te connaissait bien. T'en avais la bouche entrouverte. « Hello jolie dame. Vous attendez le prince non charmant ? » Tu aurais pu éclater de rire à ce moment-là, mais ta fierté pris un court instant le dessus. Puis il enchaîna si vite et surtout il s'excusa.. Ce qui eut le don de te toucher. « Je suis désolé pour ces mois, j’en avais besoin. Merci d’avoir respecté mon choix et merci aussi d’avoir brisé le silence. » En moins de temps qu'il ne t'avais fallut pour te transformer en un Split de l'émotion un peu plus tôt, tu te retrouva avec les larmes aux yeux. Tu resta quelques secondes sans rien lui dire, puis tu lui souris. "Je suis heureuse de te revoir.."

Ventilant de tes mains pour sécher tes larmes qui n'avaient pas eut le temps de couler, tu te mise à rire face à la situation. C'était inévitablement nerveux. Après tout ce temps, t'étais juste soulagée qu'il soit là, qu'il ne soit plus engouffré chez lui. Qu'il eut accepté de prendre du temps pour te voir, te parler. " J'avais dans l'idée de t'incendier, de te maudire, de te taper même qui sait. Tu le sais ça ? Parce que je veux bien être patiente, mais t'as pas le droit de me laisser m'inquiéter dans un coin." Tu pris une gorgée de café pour ne pas laisser l'émotion te submerger et repris. " Je ne suis pas une poupée de chiffon." Tu n'étais pas réellement en colère contre lui, tu avais juste besoin de relâcher tout ce que tu avais sur le coeur. Tout ce que tu n'avais pas pu lui dire. En évitant évidemment de lui dire tout de suite à quel point il t'avait manqué. "Et puis de rien.". Idiote.

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Maxwell&Ana

Il n’y a aucune gêne dans les propos de Maxwell. La pointe d’humour est sincère, et les excuses le sont tout autant. Ana a respecté son choix, s’y pliant sans forcément pour autant l’accepter. C’est ce qui fait qu’il adore cette femme et que le lien qu’ils entretiennent perdure, même après une absence de plusieurs mois. A les voir, l’un à côté de l’autre, un œil extérieur ne devinerait pas vraiment que ce sont des retrouvailles. Le temps s’est mis en pause entre eux, permettant à Maxwell de digérer un peu la perte de son enfant mais aussi de se sentir prêt à faire un pas pour continuer à avancer dans sa vie privée, et non plus uniquement son travail. Bien évidemment Ana entre dans l’équation, car il est hors de question qu’elle sorte de sa vie, à moins qu’elle ne lui fasse la demande et là, il respectera à son tour son choix.

Elle est heureuse de le revoir. Cela veut donc dire qu’elle lui pardonne. Il n’a pas retenu sa respiration en attendant le verdict mais respire tout de même mieux. « Hey… » La brillance des prunelles de son amie l’interpelle. « Si de me revoir provoque ceci, je vais faire en sorte de ne plus m’absenter du tout. » Cette fois, il est un peu gêné de provoquer cette réaction. Il la laisse respirer, ne cherchant aucun geste de réconfort. Il n’est pas question de la serrer contre lui, ni de tenter de sécher ses larmes. Si Ana attend ce genre de geste de sa part, elle sait qu’elle l’obtiendra si elle esquisse le premier pas. Le cas contraire, il reste à sa place, la laissant se reprendre à son rythme. Il fait bien car des presque larmes, voilà qu’elle passe au rire. " J'avais dans l'idée de t'incendier, de te maudire, de te taper même qui sait. Tu le sais ça ? Parce que je veux bien être patiente, mais t'as pas le droit de me laisser m'inquiéter dans un coin." Elle marque une pause, portant la tasse de café à ses lèvres. Tiens d’ailleurs, voilà qui lui ferait le plus grand bien. Il jette rapidement un œil vers le serveur, levant la main pour attirer son attention. Il profite des quelques secondes qu’Ana lui offre en buvant son café. « ça serait le comble d’incendier un pompier. Et tu risques de te faire mal si tu me tapes. Tu peux donc juste me maudire, mais oseras-tu seulement ? » Il ne le pense pas. Du moins, il n’espère pas. Quoique… Si elle le fait, que ça soit juste sa personne, car si c’est sur plusieurs générations, voilà qui ne fonctionnera pas vraiment vu son présent. " Je ne suis pas une poupée de chiffon." Il fronce les sourcils. Il hésite entre garder son sérieux et éclater de rire. Il se pince les lèvres, remarquant alors que le serveur s’approche de lui. Il lui désigne le café d’Ana et lui mime qu’il veut la même chose avant de reporter ses prunelles sur elle. C’est alors qu’il remarque les sacs de shopping. Il sourit. « Je suis prêt à parier qu’il n’y a pas de haillons dans ces sacs. » Une référence indirecte au chiffon, peut-être bien. « Désolé si je t’ai donné cette impression mais je me ferai pardonner. Demande ce que tu veux, je te l’accorde. » C’est une légère provocation, d’un point de vue extérieur, qui peut laisser n’importe quelle imagination prendre des tournures différentes. C’est un peu plus complexe quand on se penche sur la nature de leur relation qu’ils sont les seuls à comprendre. « De t’avoir là en face de moi, je prends conscience que tu m’as manqué Ana. Enfin tes pâtisseries si je dois être honnête. » Il ne peut s’empêcher, de tourner en dérision la fin de ses propos alors que le début est on ne peut plus sérieux.

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Maxwell&Ana

Tu l'observes tout du long tandis qu'il réponds à la moindre phrase, aux moindres mots que tu ai pu sortir. Qu'il pouvait être drôle de regarder Maxwell patauger. Il ne se rendait certainement pas compte des mots qu'il employait et de l'importance, du pouvoir, que tu pouvais en tirer si tu désirais réellement les retourner à ton avantage. Ton coude sur le bord de la table, tu appuies délicatement ton menton sur ta main tout en restant silencieuse. Parce que tu sais qu'en restant silencieuse et en le regardant de la sorte tu vas finir par le déstabiliser et au fond ça te ferais bien rire. Mais tu n'es pas vraiment d'humeur taquine, tu préfères profiter de vos retrouvailles pour prendre de ses nouvelles. T'avais besoin de savoir qu'il allait bien, ça te faisais étrangement tout autant de bien. Max est quelqu'un de bien. Du moins de ce que tu sais de lui, depuis les trois dernières années, il n'a jamais cessé d'être une bonne personne. Tu as pu compter sur lui de nombreuses fois et cela te rassure de l'avoir dans ta vie. Il n'est pas parfait. Personne ne l'est. Il est réconfortant. Loin d'être comme tous les jeunes-hommes bourrins et inexpérimentés qui ont tentés maintes fois de flirter avec toi. Ça t'effraie quelques fois. Toi qui aimerait construire quelque chose de durable. T'as peur qu'il ne soit trop tard. Que tu ai mis trop de temps à ouvrir les yeux. Tu te dis qu'au pire tu finiras par adopter des tas d'animaux de compagnies. Après tout ils t'apporteront eux aussi de l'affection. Pendant quelques temps t'avais eu peur qu'il ne t'adresse plus jamais la parole. Qu'il sorte de ta vie délicatement en mode ghosting. Fort heureusement, malgré certains de ses défauts il n'est pas de ceux-là.

Tu sors de tes pensées dans lesquelles tu t'étais perdue le temps que Maxwell reçoive sa commande. Arquant ton sourcil droit et souriant comme à ton habitude, tu tape sur l'épaule de ce dernier du bout de tes doigts. " Tu veux bien arrêter de te foutre de moi un instant ? je sais parfaitement que je ne te ferais pas mal et de toute façon je n'en ai pas envie." un rire bref s'échappe d'entre tes lèvres. Touillant ton café avec la jolie cuillère en bois écologique que délivrait ce charmant endroit, tu te rapproches de la table comme pour faire une révélation au pompier. "Tout ce que je désire ? vraiment ? .. "

Tu mordilles ainsi ta lèvres inférieur tout en fixant ton interlocuteur et finis par éclater de rire. "Plus sérieusement, tu ne pourrais jamais me donner ce que je désire. Non pas que ça ne soit en tes moyens. Néanmoins à défaut de me faire un enfant, j'ai besoin de toi pour m'aider à choisir ma pâtisserie éphémère du mois ! Donc tu vas me prêter ton palet ! "

T'étais comme ça, tantôt souriante, tantôt sérieuse, tantôt complètement folle. C'est aussi ce qui faisais ton charme selon certains. Selon toi t'es juste une putain de bipolaire qui aurait bien besoin de quelques médocs. Puis quand t'y réfléchis, tu te dis qu'il y a plus fou que toi dans la nature, alors pourquoi t'inhiber ?

ain't no moutain high enough @Maxwell Holmes

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Maxwell&Ana

Le café est en cours de préparation. Il le suppose, ou du moins l’espère. Le serveur passe près d’eux avec un plateau, ce n’est pas pour cette fois. Il arrive enfin juste avant qu’Ana ne l’accuse du pire des méfaits. Se moquer d’elle ? Lui ? La tape sur l’épaule est justifiée en effet. Il ne réplique rien pour une fois, supposant que la jeune femme préfère le retrouver ainsi, le cœur plus léger que la dernière fois qu’ils se sont vus. Il travaille pour, compartimentant divers aspects de sa vie dans sa tête. Si tout vient à s’entrechoquer, c’est là qu’il risque de perdre le contrôle. C’est un travail constant, et il a bien conscience qu’il connaîtra des déconvenues par moment sur le fait qu’il se porte bien. Le regard d’Ana braqué sur lui, le sort soudain de ses pensées. Vraiment quoi ? Ah oui, elle peut lui demander ce qu’elle désire, il accèdera à sa requête. Il n’a qu’une parole. Pourquoi elle le regarde ainsi ? Comme si… Si elle insiste, elle va le mettre mal à l’aise. « Presque tout… ?! » s’hasarde-t-il à dire. Presque n’a aucune signification dans certaines situations.

Il ne percute pas immédiatement. Elle lui rend la monnaie de sa pièce et se moque de lui. Il aurait dû s’en douter. Il l’a juste oublié qu’elle peut se comporter ainsi. Quand elle éclate de rire, il se détend et boit une gorgée de son café, manquant avaler de travers aux propos d’Ana. Il réprime une toux. Il ne va pas la laisser s’en tirer à si bon compte. « Si à l’approche des quarante ans, tu n’as toujours pas trouvé le bon qui t’en fera un, je me dévouerai, n’aie crainte. » Il balance ces propos d’un ton léger. Il n’y songe pas, à cette possibilité d’avoir un autre enfant. Ce serait peut-être une bonne thérapie, de redevenir père un jour. Mais si ça doit se faire, autant laisser le temps le guider et il verra bien. Donc oui, pour l’instant il n’est d’aucune utilité sur ce plan-là. Il peut l’être sur un autre. « Tu m’intéresses là. » Il se redresse. Ce n’est pas sa faute si les pâtisseries d’Ana sont excellentes, même celles qu’elle pense être des ratés. Bon, il y a bien quelques exceptions dans ce qu’elle fait que son palet n’a pas trop aimé goûter, mais ce n’est qu’un faible nombre. « Vendredi soir ? Je ramène du vin. Et je ne prévoirai pas de cachets, j’ai confiance. » De toute manière, s’il est malade, elle gagnera le droit de veiller sur lui car il n’hésitera pas à agoniser sur son canapé, en faisant des tonnes au passage. « Tu restes encore un peu dans le coin ? J’allais chercher des lunettes de soleil quand j’ai reçu ton message. Ton avis est le bienvenu si ça te dit. » Non pas qu’il n’ait aucun goût mais pourquoi ne pas transformer une activité qu’il s’apprêtait à faire seul en activité à deux. Avec les commentaires accompagnant les essayages, il y a de fortes chances que ce soit un moment détente pour chacun d’entre eux.

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