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| | you can't erase the past so easily — ali | |
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Ed WalcottSURVIVOR — that's all I am.
PROFILposts : 872 Points : 110 face + © : jon bernthal - av@nukamess, si@darlingshane.tumblr pseudo : mashed woods ❊ justine age : 44 years old job : obstetric surgeon statut : divorce rps : Ali – Will – Jack & Gabriella – TC n°1 – Micah () Sujet: you can't erase the past so easily — ali Mer 22 Mai - 10:32 | |
| ✕ ✕ ✕ Their word's mostly noises, ghosts with just voices Your words in my memory, are like music to me Thé à la main, Kristen vient de commencer sa journée et elle sait qu’elle risque d’être très longue car elle s’est proposée pour être de garde cette nuit. La chaleur étouffante de la ville de Floride l’empêche déjà de rester au soleil alors qu’il n’est que dix heures du matin. Elle file se mettre au frais dans le hall de l’hôpital préférant éviter de prendre un coup de chaud, aujourd’hui elle doit être opérationnelle. Son biper lui indique qu’elle est attendue aux urgences. Lorsqu’elle se dirige vers le hall d’accueil, l’infirmière en chef lui fait signe de se diriger vers la salle 3. Elle tire le rideau et elle est surprise de découvrir Ali qui s’occupe d’un petit garçon. Elle le salue d’un signe de la tête — Docteur Walcott dit-elle pour se montrer professionnelle devant les patients, même si ça lui fait toujours aussi bizarre d’être si formelle devant son ex-mari. La maman, visiblement enceinte, semble souffrir sur la table d’opération et l’homme qui l’accompagne tente tant bien que mal de réconforter sa femme. Kristen jette un coup d’œil à leur enfant, le crâne rasé, le visage pâle, il semblerait qu’il souffre d’un cancer. — Je vous écoute, qu’est-ce qu’il vous arrive ? demanda Kristen en s’imbibant les mains de solution hydro-alcoolique. Il s’en suit tout un échange entre les deux femmes et le papa pour tenter de comprendre d’où proviennent ses douleurs. Jusqu’à ce que la femme lâche une information capitale, une information à laquelle Kristen ne s’attendait pas aujourd’hui. — On a décidé de faire cet enfant pour sauver Léo dit-elle sur un ton désespéré en regardant son fils qui était toujours en compagnie d’Ali sur la table d’auscultation pour les enfants. Kristen s’arrête net, c’est comme si tout ce qui se trouvait autour d’elle, s’était arrêté pendant une fraction de seconde. Elle est transportée dix ans en arrière, elle se revoit sur ce lit à prier pour qu’on déclenche son accouchement plus vite. Elle ose à peine regarder son ex-mari, cette partie de sa vie, elle aurait préféré l’oublier, tant elle n’est pas fière de ce qu’elle a fait. Si c’était à refaire, jamais elle n’aurait demandé à ce qu’on déclenche son accouchement plus tôt. Elle avait risqué la vie de Sofia en faisant ça avant de finalement revenir à la raison grâce à Kira. Elle jette un coup d’œil vers Ali, timide, discret, ils se comprennent immédiatement. — Docteur Walcott je peux vous parler un instant elle lui fait signe de s’entretenir à l’extérieur de la pièce. Elle le regarde, elle trouve difficilement les mots, son cœur se serre mais elle se doit de faire bonne figure en tant que chirurgienne. — Tu étais au courant qu’ils avaient décidé de faire cet enfant ? demande-t-elle au chirurgien pédiatrique. L’ironie du sort a voulu les réunir dans cette salle des urgences, c’est comme s’ils se revoyaient, dix ans en arrière. |
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() Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Mer 22 Mai - 11:45 | |
| Si Ali observait la même routine depuis des années dans son travail, il n’avait plus le même rapport aux parents de ses patients et ce depuis dix ans. Autrefois, il était plus focalisé sur l’enfant que sur les éléments rapportés qui naviguaient autour. Jusqu’au décès de Marissa. En tant que docteur, et surtout en tant que chirurgien, on apprend à mettre de la distance, pour éviter de souffrir de chaque opération qui pourrait potentiellement mal se dérouler. Sauf que suite à la disparition de sa fille ainée, il a changé. Il tente de se montrer plus humain envers les parents, et parfois, ça l’épuise. Alexander souffre des répercussions que son quotidien a infligé sur son état mental, en silence. Professionnel jusqu’au bout des doigts, il a choisi de poursuivre son activité malgré tous les souvenirs que ça ravive jour après jour. Il vient d’envoyer un message à sa fille de dix ans, Sofia rescapée malgré elle d’une abomination engendrée par la détresse de sa femme – et la sienne irrémédiablement – qui aurait pu lui couter la vie. Elle lui demande si elle peut aller chez Abby passer l’après-midi après l’école. Il lui donne son feu vert en lui demandant de prévenir sa belle-mère pour qu’elle puisse passer la prendre en début de soirée. Son biper se met alors à émettre un son. On l’attend aux urgences. Comme à ses débuts, il se hâte. Ali est de ceux qui pensent que chaque seconde peut faire la différence. Dans la salle 3, on lui désigne le petit Leo Horner. Il le connait bien. Il est bien plus creux que lors de son dernier check-up. Ce qui le chagrine davantage, c’est de voir sa mère enceinte, et c’est elle qui semble souffrir. Il s’assure qu’on a prévenu le service obstétrique et pour éviter de cogiter, il s’avance vers Leo. Il lui sourit et lui parle un instant, cherchant à le rassurer avant de regarder son dossier. C’est à ce moment que Kristen fait irruption dans la salle. Détournant son attention momentanément du petit garçon au crâne rasé, il fait écho à son salut par la même appellation : « Docteur Walcott. » Ils ont beau avoir divorcé, elle a gardé son patronyme et ça lui fait toujours bizarre. Leur duo a surmonté beaucoup d’épreuves professionnelles mais s’est déchiré suite au drame. Cette fois, il ne s’aventurera pas à un excès de confiance. C’est comme s’ils ont fait un bond dans le passé. Reportant son attention sur le petit garçon pour l’ausculter, il se dresse droit comme un i à l’entente de la phrase déclarée par l’épouse Horner. Son sang ne fait qu’un tour, ses poils se hérissent. Une seule pensée lui vient en tête : le cauchemar recommence. Il se souvient des mots du couple et il leur avait dit que c’était une possibilité mais pas à court-terme. Et voilà qu’ils avaient décidé de balayer son argument, faisant face à une situation qu’Ali ne souhaitait à personne. Le visage grave, il trouve le regard de son ex-femme et tous deux s’isolent pour parler de la situation. A sa question, il se passe la main sur le visage et répond, peinant à trouver ses mots : « Oui. » Suite à un soupir, la réponse n’étant certainement pas satisfaisante, il s’explique : « Ils m’ont posé des questions à ce sujet, suggéré l’idée, et je leur ai dit que potentiellement c’était une idée sur le long-terme, sauf que je leur déconseillais si les jours de Leo étaient comptés. » Il détourne le regard, parce que l’émotion le prend aux tripes. Il pense à Marissa, à cette énergie folle qu’ils avaient dépensé à essayer de la sauver. L’instant d’après il revoit Kristen et lui onze ans en arrière faisant l’amour dans le seul but de procréer à des fins médicales et il comprend le désespoir que le couple Horner vit. « On ne peut pas les empêcher de tout tenter pour leur enfant. Mais pas au détriment de l’autre. Tu le sais mieux que personne. » Ce sujet est trop sensible pour qu’il regarde celle pour qui son cœur s’agite toujours dans les yeux. Pourtant, il s’y efforce, prenant ses mains dans les siennes : « Je veux sauver ce petit garçon. » Et il ne peut s’empêcher de penser à Marissa et à sa sœur. « Quand j’y repense, il m’arrive de me dire qu’on aurait été des monstres d’infliger un tel rôle à une enfant. » La ponction de moelle osseuse est douloureuse à un si jeune âge et si Sofia avait sauvé Marissa, aurait-elle été heureuse à vivre dans l’ombre de sa sœur, elle l’enfant conçue uniquement pour la survie de sa sœur et non par amour ? |
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PROFILposts : 872 Points : 110 face + © : jon bernthal - av@nukamess, si@darlingshane.tumblr pseudo : mashed woods ❊ justine age : 44 years old job : obstetric surgeon statut : divorce rps : Ali – Will – Jack & Gabriella – TC n°1 – Micah () Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Jeu 23 Mai - 15:36 | |
| A l’instant même ou Ali rétorque par le même nom, Kristen observe la réaction des parents qui dirigent immédiatement leur regard vers son annulaire. Évidemment il est nu, voilà bien longtemps qu’elle a enlevé son alliance, dix ans pour être exact, date à laquelle elle a signé les papiers du divorce, sans même se retourner. Une erreur ? Aujourd’hui elle regrette de ne pas s’être plus battue pour son mariage lorsqu’elle voit son ex-mari au bras d’une autre femme. Elle sait qu’elle a déraillé et qu’elle a dit au revoir à leur mariage, le jour où elle est partie pour l’île des Dieux. Face à l’interrogation des parents, Kristen ne dit rien, elle est lasse de s’expliquer sur le pourquoi du comment ils ont le même nom de famille, même s’ils ne sont plus mariés. Un choix qu’elle a fait pour sa fille, comme si, avec ce nom de famille, elle se raccrochait à ce duo que Sofia et son père ont formé pendant une année. Kristen ressent le besoin de comprendre, elle trouve alors le moyen de s’isoler de la salle d’urgence dans laquelle se trouve cette famille qui ressemble fortement à la sienne. Ali lui avoue qu’il leur a fait part de cette idée. La chirurgienne obstétricienne soupir mais pas par dépit, parce qu’elle ne sait absolument pas quoi en penser. À l’époque, ils pensaient faire le bon choix en concevant Sofia, ils avaient toujours dit que Marissa ne resterait pas fille unique, ils s’étaient dit que c’était le moment. Le chirurgien pédiatrique lui indique qu’il ne leur aurait pas conseillé si les jours de Léo étaient comptés — Est-ce que c’est le cas ? demande immédiatement Kristen qui s’inquiète de la santé de ce petit bonhomme qui lui rappelle tant sa fille aînée. Elle fait abstraction des images douloureuses de sa fille qui tentent de se frayer un chemin jusqu’à ses pensées. L’ancienne photographe a beau être médecin, voir un enfant malade la replonge toujours dix ans en arrière. Ali insiste sur le fait qu’ils ne peuvent pas sauver leur enfant au détriment de l’autre. Comme un goût de déjà entendu ne peut s’empêcher de penser Kristen qui a du mal à regarder son ex-mari droit dans les yeux à cet instant précis. — Je sais … soupire-t-elle. La quarantenaire tente de ne pas faire remonter les mauvais souvenirs, ce moment où tout a basculé pour elle et qu’elle a failli mettre la vie de Sofia en danger pour sauver Marissa. Elle n’en est pas fière mais face à une situation comme celle-ci, être mère pousse parfois à commettre des erreurs pour sauver son enfant. Alors qu’ils tentent tous les deux de fuir leurs regards, Ali prend les mains de Kristen. Elle ne peut s’empêcher d’observer ce geste, voilà longtemps qu’ils n’ont pas été aussi proches l’un de l’autre. Il lui dit qu’il veut sauver ce garçon mais alors qu’ils arrivent enfin à croiser leurs regards et qu’un frisson parcourt Kristen, Ali lui dit qu’ils auraient été des monstres de faire subir ça à Sofia. Elle lâche immédiatement ses mains des siennes — Attend, est-ce que tu regrettes notre décision ?! demande la chirurgienne surprise par cette révélation. Si elle regrette d’avoir émis l’idée de provoquer son accouchement, jamais elle ne remettrait en cause la décision qu’ils ont prise de concevoir Sofia. — Je sais que ce n’est pas l’idéal comme procédure pour une enfant mais tu ne penses pas que Sofia préférerait que sa sœur soit vivante ? dit-elle en tentant de comprendre ce qu’il se passait dans la tête de son ex-mari pour qu’il ose dire une telle chose. En tout cas Kristen aurait préféré faire vivre ça à sa cadette et avoir ses deux filles auprès d’elle plutôt que de ne plus être aux côtés de Marissa. |
| | | | InvitéInvité
() Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Dim 26 Mai - 19:45 | |
| Travailler en collaboration avec Kristen depuis leur divorce a un arrière-goût de regret. Ali a tenté de sauver leur mariage, de prendre sur lui, de leur accorder le temps de faire leur deuil et de se reconstruire. Il s’était cru plus solide et tout s’était effondré sans crier gare tel un château de cartes ébranlable. Pour Sofia, il avait fait des efforts, mais il était forcé de constater que parfois, il avait juste envie de lui demander des comptes, ou qu’elle lui dise si elle lui en voulait d’avoir refait sa vie, d’être passé à autre chose. Alexander n’avait jamais questionné son choix auparavant parce qu’il était bien avec Jersey. Mais la complicité qu’il avait toujours eue avec Kristen venait à lui retourner le cerveau comme si on le torturait pour lui faire avouer un crime qu’il n’avait pas commis. Il se fiche de ce que les parents de son patient peuvent penser au sujet de leur famille et du lien qui les unit. Pour lui, Kristen restera toujours la femme qui lui a donné deux filles, qu’il a aimée comme personne. Bien qu’à présent, il ressente aussi l’amertume de la souffrance infligée par les épreuves provoquées par la maladie de leur ainée. Le sujet est délicat. Le petit Leo n’est pas exactement dans la même situation que Marissa, mais il peut y venir. Et il ne se sent pas prêt à gérer ce cas épineux tout seul. Il craint de craquer, d’être incapable de sauver cet enfant et de faire une erreur. « J’aurais besoin de faire des examens complémentaires, mais il ne m’a pas l’air en forme… » Ali ne peut pas cacher la vérité, encore moins être optimiste après ce qu’il avait vécu personnellement, d’autant plus que Kristen avait souffert le même enfer. Leo a décliné, moins rapidement que Marissa, mais Ali sait que l’enfant cherche à prétendre pour ne pas inquiéter ses parents, et c’est là le drame pour lui. Le docteur en pédiatrie se pince les lèvres, l’air grave. Tous les souvenirs jaillissent et il tente de les omettre, de faire face, de ne pas montrer qu’encore aujourd’hui, il n’en est pas remis. Son visage se tire dans une mimique d’incompréhension quand son ex-femme rompt le contact qu’il a instauré et qu’elle l’accuse d’une chose qu’il n’a jamais dite à son sens. Peut-être s’est-il mal exprimé ? Posément, il met fin à ses doutes. « Je ne regrette pas Sofia. Bien au contraire, elle est plus importante que tout à mes yeux. » Leur petite tête blonde a été la seule raison qui l’a poussé à ne pas sombrer après la disparition de leur ravissante Marissa. « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. » Qu’il tente de lui faire entendre, bien décidé à ne pas la laisser se conforter dans une représentation erronée de ses dires. Parce qu’il se sentait coupable d’avoir pu vouloir Sofia uniquement pour sauver Marissa. Il se sentait coupable d’avoir pu imaginer que la petite fille pouvait tout endurer pour le bien-être de sa sœur. « On voudrait tous que Marissa soit en vie. Mais je crois que malgré nous, on avait l’intention d’utiliser Sofia sachant pertinemment que ça serait douloureux pour elle et maintenant je me dis que ça aurait été horrible pour elle. » Il s’était imaginé avoir ses deux filles à ses côtés, et avec ce que Marissa avait traversé, il s’était demandé si elle n’aurait pas eu un traitement de faveur puisque Sofia n’était là que pour sauver sa sœur. Comment l’enfant l’aurait perçu ? Toutes ces questions étaient restées sans réponse et Sofia avait été la priorité de son père pendant ces dix années. Il essaie de faire comprendre à Kristen qu’il s’est posé de nombreuses questions et qu’elles sont en quelques sortes légitimes. « Comment tu crois qu’elle l’aurait vécu ? De se dire qu’elle n’est là que pour sauver la vie de Marissa ? » Il était conscient qu’il ne lui aurait jamais dit la chose telle quelle, mais elle l’aurait peut-être ressenti ainsi. Une ultime question se pose, et c’est ce qu’il tente de lui démontrer. Il la regarde cette fois dans les yeux, bien que sa vue se brouille légèrement à cause de l’émotion ressentie. « Elle me manque chaque seconde, mais entre nous Kris, si l’état de Marissa ne s’était pas aggravé, on aurait eu Sofia au même moment ? » C’est dur de soutenir le regard de son autre, de celle pour qui cet épisode a été une déchéance sans nom. Prenant une nouvelle longue inspiration, il estime qu’ils ont une conversation à avoir avec cette famille, pour les empêcher de se déchirer. « Ce que j’essaie de te dire c’est que je ne veux pas qu’une autre famille vive ce qu’on a vécu… » |
| | | | Ed WalcottSURVIVOR — that's all I am.
PROFILposts : 872 Points : 110 face + © : jon bernthal - av@nukamess, si@darlingshane.tumblr pseudo : mashed woods ❊ justine age : 44 years old job : obstetric surgeon statut : divorce rps : Ali – Will – Jack & Gabriella – TC n°1 – Micah () Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Ven 31 Mai - 16:34 | |
| Kristen se demande souvent comment son ex-mari a fait pour continuer de croiser des enfants malades jours après jours, suite à ce qu’ils avaient vécu. Elle avait tout abandonné, ayant presque perdu foi en la médecine, elle ne voulait plus toucher un bistouri en sachant que sa fille été décédée sur la table d’opération. Ali n’avait pas eu la même attitude et elle l’admirait pour ça. Il avait continué coûte que coûte à sauver ces enfants tout en sachant que chaque patient lui rappellerait leur fille. On ne fait pas tous son deuil de la même manière et c’est ce qui les avaient principalement éloignés l’un de l’autre. Kris avait eu besoin de fuir alors que le chirurgien pédiatrique avait ressenti le besoin de sauver encore plus de vies. La chirurgienne obstétricienne ne peut s’empêcher de détourner le regard en direction de la salle des urgences dans laquelle se trouve le petit Léo lorsqu’Ali lui fait remarquer que ça ne va pas fort pour lui. Elle le regarde, c’est comme si elle revoyait Marissa, affaiblie par la chimiothérapie. La vie est tellement injuste ne peut-elle s’empêcher de penser. Elle soupir, agacée que de telles choses puissent encore se produire lorsqu’on sait qu’on fait des avancées conséquentes en médecine. Enfin, Ali lui fait remarquer qu’il ne regrette pas Sofia, elle l’écoute patiemment, les bras croisés pour essayer de comprendre ce qu’il a voulu dire puisque apparemment ils ne se sont pas compris sur sa remarque. Il lui explique qu’ils avaient l’intention d’utiliser Sofia peu importe que la douleur ça lui aurait causé. Cette décision, ils l’avaient mesuré et malgré la précipitation des choses, ils l’avaient prise de manière réfléchie sachant pertinemment ce que ça engendrerait médicalement parlant pour Sofia. Oui ce n’était pas l’idéal et Kristen en avait entièrement conscience mais selon elle, c’était mieux que de voir son aînée s’éteindre à petits feux sous ses yeux. Une image qui s’est dissipée petit à petit de son esprit mais qui la hante encore dans ses cauchemars, comme si son inconscient ne voulait pas qu’elle oublie ce moment horrible de sa vie. — On était d’accord sur ça, ce n’était pas la meilleure des choses pour Sofia mais à l’époque c’était LA seule solution qu’on avait pour essayer de sauver Marissa. se défend-elle. Elle entend ses arguments et elle comprend mais aujourd’hui si elle devait refaire la même chose, elle le referait sans hésitation si c’est la seule issue possible pour sauver son enfant. — Bien sûr que ça aurait été horrible pour elle, mais on lui aurait tout expliqué calmement et on aurait pris les dispositions nécessaires pour lui faire comprendre que ce n’était pas l’unique but de sa naissance. continue-t-elle. Elle ne sait même pas pourquoi ils ont cette discussion puisqu’après tout, les choses ne s’étaient pas déroulées de cette façon et ils se faisaient du mal tous les deux à ressasser les mauvais souvenirs. Le chirurgien pédiatrique lui fait remarquer, les yeux embués que si l’état de Marissa ne s’était pas aggravé, ils ne l’auraient pas conçus à cet instant. Kristen lève les yeux au ciel, il avait entièrement raison sur ce point. — Non … dit-elle dans un soupir. — Mais on sait tous les deux que si Sofia avait été conçue un mois plus tôt, Marissa serait sûrement des nôtres aujourd’hui. reprend-elle pour lui faire comprendre que cela ne s’est joué qu’à quelques semaines et que malgré la souffrance de l’examen médical ils pourraient avoir leurs deux filles à leurs côtés et qui sait, peut-être qu’ils seraient encore ensemble aujourd’hui. Kristen garde cette remarque pour elle ne préférant pas se rendre sur un sujet encore plus épineux. Ali finit par lui dire qu’il n’a pas envie qu’une autre famille vive ce qu’ils ont vécu. — Al’ en tant que chirurgiens on sait tous les deux qu’on est pas la première famille a avoir vécu ça et que ce ne sera pas la dernière … lui dit-elle. Elle appose une main sur son épaule en guise de compassion. Il est moins démonstratif qu’elle, mais à cet instant il comprend que cette histoire le touche beaucoup plus qu’il ne le montre. — Et puis, la médecine a évoluée … dit-elle en repensant à cette conférence qu’elle avait vu dans un hôpital de la côte ouest. — Il y a cette procédure expérimentale dans l’état de Washington, l’idée c’est de prélever les cellules souches directement dans le ventre de la mère pour les implanter à l’enfant malade, on pourrait peut-être essayer ? dit-elle en regardant la réaction d’Ali parce qu’elle sait qu’en tant que chirurgien pédiatrique il préfère essayer d’éviter les procédure chirurgicales expérimentales. |
| | | | InvitéInvité
() Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Dim 2 Juin - 18:45 | |
| Il n’a jamais renoncé à son métier et pourtant, il s’est posé la question maintes fois. Il ne supportait plus de voir des enfants s’en aller, quitter ce monde alors qu’il avait tout tenté. Le fantôme de sa fille lui pesait lourd sur la conscience et en quelque sorte, s’il avait choisi de poursuivre dans la seule voie où il était vraiment brillant, c’était aussi pour Marissa. Pour que jamais plus personne n’ait à vivre ce qu’il avait vécu. Mais la médecine était encore loin de sauver tous les gamins et il accusait le coup lorsqu’il faisait face à des cas comme celui de Leo qui lui rappelait bien trop sa propre détresse. Quand il voit les parents de cet adorable petit garçon, il revoit Kristen et lui abattus mais tentant de faire bonne figure, cherchant par tous les moyens à sauver leur fille. Avec le recul, il a l’impression d’avoir été trop loin et cet avis diverge avec le cœur meurtri de la mère de Marissa qui ne l’entend pas de la même manière. Elle se défend et il a l’impression qu’elle s’insurge de l’entendre dire qu’il se serait senti coupable d’avoir infligé des souffrances à Sofia pour tenter de sauver sa sœur ainée. Calmement malgré le sujet délicat, il tente de remettre les choses dans leur contexte. « Je n’ai pas dit que je n’étais pas d’accord avec toi Kristen ! Un enfant ça se conçoit à deux. Mais mon point de vue a changé avec ce qu’on a vécu. » Il avait accepté la situation à l’époque, bien qu’elle ait été insistante, il était sur la même longueur d’onde qu’elle. Lui n’est pas sûr qu’il referait les choses de la même manière, parce qu’il observe la situation actuelle. En contemplant son ex-femme, il se rend compte que l’amour qu’il lui a toujours porté n’a pas été suffisant pour les préserver d’un déchirement et ça joue également sur son point de vue. Parce qu’à la différence de Kristen, il considérait le versant négatif de chaque chose. Peut-être que malgré l’aide de Sofia, Marissa n’aurait pas survécu. Il lui semble que sa femme ne considère pas cette option. Quand la chirurgienne obstétricienne lui déclare qu’ils auraient expliqué la situation à leur jeune fille cadette, il se rappelle d’une chose qui bien que blessante montre que parfois un enfant peut se faire des idées et ne pas comprendre aussi facilement qu’on le croit. « Elle m’a un jour demandé si tu étais partie parce que tu ne l’aimais pas autant que Marissa. » Et à cette question, il était resté interdit, surpris qu’elle puisse penser une telle chose. Dans un long échange, il avait préféré lui dire qu’elle était partie à cause de la tristesse et que c’était une situation insupportable pour toute mère que d’avoir à enterrer l’enfant qu’on a porté pendant neuf mois. C’est ce qu’il s’était aussi dit, alors qu’il souffrait de son absence et d’avoir à gérer une tempête interminable seul, alors qu’il pensait leur couple immunisé contre tout. Alors qu’elle lui avoue qu’elle était persuadée que Marissa serait encore en vie s’ils avaient conçu Sofia plus tôt, il s’agace parce que ça le tracasse qu’elle puisse être si sûre d’elle. « Et si tu n’étais pas partie on serait peut-être toujours mariés ! Avec des si on refait le monde ! Ne me fais pas culpabiliser davantage, s’il te plait. » Il détourne le regard, parce qu’il est trop ému et il ne veut pas entrer dans des états d’âme qu’il ne maitrise pas. Elle a raison quand elle dit qu’ils savent tous les deux que cette situation vécue il y a dix ans, elle touchera encore beaucoup de personnes, et c’est une utopie que de croire que ça ne sera pas le cas. « Certes. Mais tu prends pas en compte un paramètre : je me sens pas capable de vivre la même situation au travers de cette famille. Je pourrais pas m’en remettre. » Il parle en son nom uniquement. Ce cas épineux, il lui tire souci parce qu’il s’agit de son patient. C’est lui qui devra l’opérer, et il craint de faire subir à cette famille la même déception que la leur. Il a peur de commettre une erreur, de voir Marissa à la place du petit garçon et d’être incapable d’opérer. Il est humain avant d’être chirurgien. Kristen soumet alors une idée venue de la recherche expérimentale qui tente de trouver un moyen de soigner les enfants par le biais de la femme enceinte. L’idée est bonne, mais il est loin de la maitriser. S’il s’est documenté sur cette technique ô combien complexe, il ne l’a jamais pratiquée. « Je ne suis pas un spécialiste, je ne risquerai pas ça. Avant de le faire, il faut administrer une chimio à forte dose et je ne pense pas qu’il le supporte à ce stade. Il y a beaucoup de risques. Je peux en revanche chercher un donneur volontaire. Mais comme Marissa… son groupe sanguin est rare. » Et Leo n’est pas prioritaire en vue de son état encore considéré comme stable. Il se passe la main sur le visage et croise le regard de Kristen. « Qu’est-ce que tu vas leur dire ? » Parce qu’il est incapable de leur dire que concevoir un enfant pour sauver l’autre est une bonne idée. |
| | | | Ed WalcottSURVIVOR — that's all I am.
PROFILposts : 872 Points : 110 face + © : jon bernthal - av@nukamess, si@darlingshane.tumblr pseudo : mashed woods ❊ justine age : 44 years old job : obstetric surgeon statut : divorce rps : Ali – Will – Jack & Gabriella – TC n°1 – Micah () Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Mer 5 Juin - 14:16 | |
| Ali lui fait remarquer que son point de vu a changé depuis la maladie de Marissa et la décision qu’ils avaient prise. Elle le regarde, elle l’accepte. Beaucoup de choses ont changé se dit-elle en faisant référence à leur couple qui n’est plus là et à l’arrivée de Jersey dans la vie de son ex-mari. Elle était contente pour lui, sincèrement mais elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer ce que serait devenue leur vie aujourd’hui si Marissa était encore là. Elle acquiesce suite à la remarque du chirurgien pédiatrique, elle ne peut pas le contredire, c’est sa façon de voir les choses et elle a la sienne. Cette situation fait remonter beaucoup de choses pour tous les deux et ils ont enfin cette conversation qu’ils auraient dû avoir il y a dix ans en mettant les choses au clair une bonne fois pour toute. Pourtant, Ali lance une bombe en lui faisant remarquer que parfois les enfants ne comprennent pas les choses. Il fait référence à Sofia qui un jour lui a demandé si Kristen était partie parce qu’elle aimait bien plus Marissa. Cette remarque lui brise le cœur, elle regarde ailleurs, détournant son regard de celui du chirurgien pédiatrique pour ne pas fondre en larmes. Cette époque de sa vie elle la regrette, elle aurait dû être là coûte que coûte pour sa cadette mais elle en avait été incapable. Sur les conseils de John, son psy elle avait voguer vers d’autres horizons avant de revenir à la raison grâce à Jack qui l’avait ramené à la maison. — C’est un très bon exemple ça Al’. lui dit-elle en lui montrant qu’elle était blessée par ses propos. Est-ce que c’était son intention ? Kris le connait beaucoup trop pour savoir qu’il n’est pas méchant intentionnellement par contre peut-être qu’une part de lui gardait cette rancœur au fond de lui et elle pouvait le comprendre. Il finit par lui montrer qu’avec des si on referait le monde. Elle reste stoïque face à sa remarque sur le fait qu’ils pourraient toujours êtres mariés à l’heure actuelle. Elle est étonnée qu’il fasse référence à leur mariage mais à la fois perturbée, une petite voix au fond d’elle espérait qu’Ali n’avait pas pris cet exemple par hasard. Toutefois, elle comprend que d’après son ex-mari, c’est son départ qui a tout déclenché, selon Kris, c’est la mort de Marissa, trop insupportable à supportable qui a mis un terme à leur mariage. — Je ne voulais pas te faire culpabiliser, c’était pas mon intention. J’essayais juste de te faire comprendre que la décision qu’on a prise il y a 10 ans, on l’a prise pour une bonne raison ! fait-elle remarquer. Peu importe ce qu’il pense, elle était persuadée que s’ils se retrouvaient dans la même situation aujourd’hui elle referait les choses exactement de la même façon en ce qui la concerne. Seulement, tout ça, était loin derrière eux et fort heureusement ils n’auraient plus à revivre ce moment atroce. Elle le regarde avec la plus grande des compassions lorsqu’il lui dit qu’il ne se remettrait pas de vivre la même chose à travers cette famille. Elle n’avait pas pris en compte le fait que ça le touchait autant. L’espace d’un instant, ce n’est pas Marissa qu’elle revoit mais elle, dans tous ses états, enceinte qui plus est. Elle n’a jamais vraiment fait attention à cette époque à ce que Ali pouvait ressentir, parce qu’elle était beaucoup trop aveuglée par l’idée de sauver Marissa. Kristen compte bien lui montrer qu’ensemble ils peuvent tenter quelque chose, là où ils ont échoué il y a tout juste dix ans. Lorsqu’il dit qu’elle n’est pas un spécialiste, elle a envie de se pointer du doigt, elle est la spécialiste, ensemble ils sont la meilleure équipe pour y arriver et ce n’est pas l’hôpital qui les contredirait. Ils ont les meilleurs taux de survie des fœtus prématurés, parce qu’ils travaillent main dans la main au bloc opératoire. C’est comme s’ils retrouvaient cette complicité qui leur est propre. Bistouri en main, ils n’ont pas besoin de se parler pour se comprendre. Elle attrape les avant-bras d’Ali et tente de capter son attention de cette façon. — Al’ je suis LA spécialiste, cette procédure on peut la faire, ensemble. elle le regarde, les yeux emplis d’espoir. Elle est déterminée à faire ce qu’elle n’a pas pu faire il y a dix ans. — Laisse-moi au moins en parler aux parents pour voir ce qu’ils en pensent. lui propose-t-elle. Elle sait qu’il y a une chance que la procédure marche, ce sont d’excellents chirurgiens et s’il y a bien un duo obstétrique-pédiatrique qui peut y arriver, c’est eux et elle en est persuadée. |
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() Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Jeu 13 Juin - 21:24 | |
| Ali ne cherche pas à l’enterrer plus bas que terre. Ca ne ferait que le contrarier davantage. Il a beaucoup trop d’affection pour Kristen, même après la souffrance qu’elle lui a infligée pendant longtemps. Trop longtemps. S’il n’est pas rancunier, il est en revanche maladroit et ses mots ont dépassé sa pensée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il l’avait autrefois séduite, parce qu’il n’avait rien de l’homme ultra-confiant et pourtant, il était plutôt compétent dans son domaine. Il a toujours mis un point d’honneur à ce que Sofia ne nourrisse aucun grief à l’égard de sa mère, mais il était parfois délicat de répondre à certaines de ses interrogations sans qu’il n’ait lui-même la réponse. Aussi, il voulait croire par exemple que Marissa aurait été une grande sœur formidable, elle qui se réjouissait d’avoir une petite sœur et pas pour lui sauver la vie. Ses parents avaient eu l’idée, mais jamais ils avaient expliqué la raison de la grossesse soudaine de Kristen. Marissa aurait été contre utiliser sa sœur pour la sauver et c’était à présent ce qu’il pouvait ressentir. Grimaçant, peu fier d’avoir fait de la peine à son ex-femme quand il remarque qu’elle détourne le regard, il s’empresse de lui faire ses excuses. « Excuse-moi. Je ne voulais pas te faire de la peine. Mais tu sais comme moi que les enfants ne réfléchissent pas de la même manière que nous. C’est ce que je voulais dire. » Il s’en veut, parce qu’il sait également qu’il existe un lien fort entre l’enfant et la mère. C’est d’autant plus difficile pour elle à encaisser. En revanche, s’il est d’accord avec la chirurgienne que la décision qu’ils ont prise a été le fruit de leur décision commune, il ne voit que le résultat actuel, et il cherche à la persuader de ne pas les laisser commettre la même erreur. « Mais je sais tout ça ! Mais regarde le résultat ! C’est voué à l’échec pour eux aussi ! » Il s’apaise un peu, cherchant à être convaincant plus que persuasif, n’appréciant pas ce rôle qu’il se donne. « Regarde-nous Kris’. On était heureux, malgré sa maladie on était soudés, plein d’espoir. Moi maintenant, j’angoisse à chaque fois que j’ai une opération compliquée. » Il insinue presque qu’il n’est plus heureux depuis leur séparation. Mais il souligne également la perte de confiance qu’il avait en ses capacités de chirurgien, non pas parce qu’il se trouve incompétent, mais parce qu’il craint de voir une famille subir ce qu’il a enduré. Si le chirurgien n’a jamais montré de grands signes de dépression, notamment parce qu’il a voulu tenir bon pour sa cadette, il a déchanté pendant de nombreux mois. Seul, c’était le drame. Il sombrait dans une souffrance et un mutisme silencieux, tus pour paraitre fort et ne pas infliger de problèmes psychologiques à son enfant à assister à la dérive de son père, mais l’esprit du chirurgien a enduré l’enfer. Kristen ne sait pas, mais il a cru finir en prison quand elle l’a attaqué. Il se souvient encore bercer sa fille pour l’endormir avant de lire ce courrier de la justice et de frapper dans le miroir de la salle de bain – qu’il avait maintenant remplacé. Frustré, il avait tant enragé, qu’il avait cherché du réconfort dans un tas de choses, sans jamais le trouver. Le soulagement avait été de courte durée au tribunal, parce que même s’il n’avait pas pu la regarder dans les yeux, trop blessé, il lui en avait encore plus voulu d’être partie. Elle ramène son ex-mari à la réalité en se saisissant de ses bras, pour qu’il croise son regard. Elle est la spécialiste. C’est vrai. Mais elle est aussi fragile que lui dans cette histoire. Il a l’impression qu’elle le supplie du regard. Elle a envie d’y croire encore, et peut-être que cette histoire pourrait les réconcilier avec leur passé. Il cède bien vite à son regard qu’il a tant apprécié. Il acquiesce, alors qu’il lui prend les mains. « Très bien. Je te fais confiance. Si tu penses que ça peut marcher, je te suis. » Il n’est pas convaincu, mais il veut lui donner une chance. Comment peut-il insuffler de l’espoir à Leo s’il ne tente pas tout pour le sauver ? Après tout, c’est son devoir. |
| | | | Ed WalcottSURVIVOR — that's all I am.
PROFILposts : 872 Points : 110 face + © : jon bernthal - av@nukamess, si@darlingshane.tumblr pseudo : mashed woods ❊ justine age : 44 years old job : obstetric surgeon statut : divorce rps : Ali – Will – Jack & Gabriella – TC n°1 – Micah () Sujet: Re: you can't erase the past so easily — ali Mer 19 Juin - 10:31 | |
| Elle accepte ses excuses, elle sait pertinemment qu’Ali n’a pas voulu être vexant en lui disant ça même si elle avait été très blessée par ce qu’il avait dit, c’était plutôt le fait que Sofia ait pu penser ça qui l’avait contrarié. Même si elle commençait à avoir une véritable relation mère/fille, le chemin avait été tumultueux pour la chirurgienne. Au début, quand Ali avait accepté une garde d’une journée, elle ne savait pas comment se comporter avec sa cadette, rongée par le remord, elle n’était pas sûre d’arriver à s’occuper de Sofia. C’était Jack qui l’avait rassurée sur son rôle de mère qu’elle avait réussi à merveilles avec Marissa et qu’il n’y avait aucune raison à ce que ça se soit différent pour Sofia. — Je sais … dit-elle en soupirant. Toute cette situation ne faisait que ressasser le passé et Kristen n’était pas à l’aise avec ça. Elle avait fait une erreur, elle en était consciente et ça lui avait coûté son mariage mais aujourd’hui, elle devait aller de l’avant. Son ex-mari lui fait remarquer que cette idée est vouée à l’échec, elle ne l’avait jamais vu aussi pessimiste. Ali déborde habituellement de positivité à tel point que c’était Kris qui jouait le rôle de la bougonne dans leur couple. La rousse se rend compte à quel point Ali n’a pas encore refermé toutes ses blessures, peut-être parce qu’il est quotidiennement confronté à leur passé ? Il en voit défilé des enfants malades, atteint d’un cancer et s’il met toute son énergie pour les soigner, malheureusement, ils ne survivent pas tous. Le chirurgien enchaine son argumentation en disant qu’ils étaient heureux et soudés, Kris ressentait exactement la même chose. C’est sûrement pour cette raison qu’elle n’arrive pas à retrouver de relation sérieuse depuis son divorce parce que peu importe les hommes qu’elles rencontrent, ils n’arrivent pas à la cheville de ce qu’ils avaient tous les deux. On les enviait, on les jalousait, quelques personnes ont essayé de leur voler leur bonheur mais c’est finalement la tragédie qui aura eu raison de leur couple. Un échec qu’ils semblent avoir du mal à accepter encore tous les deux. L’obstétricienne n’avait jamais entendu son ex-mari lui dire de telle chose, il faut dire que depuis leur divorce ils avaient eu peu d’occasion de discuter, préférant se concentrer sur le développement de Sofia. C’était depuis qu’elle était revenue travaillé au Mercy Hospital qu’ils avaient retrouvé cette complicité, cette flamme entre eux qui se rallumaient petit à petit. Kristen s’interdisait de penser qu’un jour ils pourraient se remettre ensemble, elle estimait qu’elle avait perdu ce droit, le jour où elle l’avait abandonné pour vivre son deuil, seule. — Je suis désolée Al’, je ne savais pas que c’était aussi compliqué pour toi … lui dit-elle. C’est tout ce qu’elle trouve à lui dire, elle n’avait pas mesuré l’étendue des choses chez son ex-mari et elle se rend compte aujourd’hui que la mort de Marissa était compliquée à gérer pour lui aussi. Et si Kristen avait réussi à faire son deuil, elle se rendait compte qu’Ali n’en avait pas eu le temps parce qu’il avait dû s’occuper de Sofia au moment le plus opportun. Elle appose une main sur son épaule en guise de compassion, elle ne peut rien faire d’autre car elle se sent responsable. Peut-être que s’ils avaient affronté cette tragédie ensemble, Ali n’aurait pas autant peur de perdre des patients. Il finit par lui donner son accord, en lui disant qu’il lui fait confiance. Elle ne peut s’empêcher de sourire car pour elle, c’est une revanche sur la vie et elle compte bien sauver cet enfant, là où ils avaient échoué il y a 10 ans, pour leur fille. — On va tout faire pour y arriver. lui dit-elle en s’imaginant déjà aller à Seattle pour en apprendre plus sur cette méthode expérimentale. Elle a foi en ses compétences, elle a foi en ce duo qu’ils forment depuis vingt ans. Elle embarque Ali dans la salle des urgences pour parler de la procédure aux parents, elle est pratiquement sûre qu’ils vont accepter parce que si on lui avait fait une telle proposition il y a 10 ans, elle aurait accepté, les yeux fermés. ✕ ✕ ✕ Sujet terminé |
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